(Huit heures quarante minutes)
La Modératrice
:
Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Prendront la parole
ce matin Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole en matière de sports; elle
sera suivie de M. Alain Roy, joueur de l'Équipe Québec, médaillée d'argent
au Championnat du monde de hockey-balle, et ensuite M. Joël Arseneau, chef
parlementaire et porte-parole en matière de transports. La parole est à vous.
Mme Perry Mélançon : Merci
beaucoup. Bon matin, tout le monde. Je suis en bonne compagnie ce matin,
justement, avec M. Alain Roy qui revient tout juste de la Finlande où
s'est déroulé le Championnat mondial de hockey-balle. Et nous avions trois
équipes québécoises, en Finlande, qui ont chacune remporté une médaille,
médaille d'or et médaille d'argent. Alors, on est très, très fiers de ça. Vous
pouvez voir à quel point ça fait rêver, l'uniforme d'Équipe Québec.
Et puis c'est un réel plaisir, en fait, de
présenter ce matin une motion pour souligner les belles victoires de nos trois
équipes québécoises championnes du monde et de dire que ça ferait beaucoup de
bien, au Québec, d'avoir plus d'équipes représentées... plus d'équipes qui
représentent les couleurs du Québec, le fleurdelysé, et qu'on a tout le talent
au Québec, finalement, dans toutes les disciplines, pour pouvoir nous
représenter sur la scène internationale. Alors, dans le hockey-balle, eh bien,
je vais laisser M. Alain Roy nous donner un petit peu son expérience. Et
ça va dans le même sens, en fait, qu'une motion qu'on avait réussi à faire
adopter à l'unanimité pour reconnaître l'équipe iroquoise à la crosse et qu'ils
aillent aux Olympiques.
Et on sait que, justement, parlant
d'Olympiques, il y a beaucoup de... il y a plusieurs nations tout de même, là,
Hong Kong et des îles du Pacifique, les îles Vierges britanniques, notamment,
qui sont représentées, finalement, aux Jeux olympiques. Alors, c'est dans le
même sens, là, que ce matin on est fiers de nos trois équipes de hockey-balle
et qu'on souhaite avoir plus d'équipes sportives québécoises sur la scène internationale.
Alors, je vous cède la parole, M. Roy.
M. Roy (Alain) : D'abord,
bonjour. Merci à tous de me recevoir ce matin. Bien, je suis fier d'être ici
pour représenter les trois équipes qui étaient en Finlande avec nous. Donc, on
a eu deux médailles d'or, chez les hommes et chez les femmes, et une médaille
d'argent chez la catégorie «master», donc, c'est 40 ans et plus, l'équipe
dans laquelle je faisais partie.
Je suis fier parce qu'au Québec on a tout
le talent pour représenter plusieurs compétitions sportives dans différents
sports. Mais le hockey-balle est une des compétitions dans laquelle on est
vraiment une nation dominante. On est vraiment la nation la plus puissante
depuis plusieurs, plusieurs années chez les hommes mais encore plus chez les
femmes. On n'est non seulement très forts, mais on n'est même pas proches du
jour où, peut-être, un autre pays va pouvoir battre les femmes dans les
compétitions de hockey-balle internationales.
Donc, on essaie de représenter le Québec
du mieux qu'on peut et, heureusement, bien, on réussit très bien à faire notre
mission autant à l'étranger qu'à domicile. Donc, merci de m'avoir reçu aujourd'hui
pour représenter et parler un peu de mon expérience.
M. Arseneau : Bonjour, tout le
monde. Félicitations à M. Roy et aux équipes québécoises. Maintenant, je
voudrais mentionner que les motions, parfois, ça donne des résultats. Nous
avions obtenu l'unanimité sur une motion pour favoriser l'implantation de
l'International Sustainability Standards Board à Montréal. On a appris, il y a quelques
heures, que la décision avait été prise, que, conjointement avec la ville de
Francfort, la ville Montréal accueillera également, là, la version
nord-américaine de ce conseil pour établir des normes financières d'information
sur le développement durable. Alors, on en est extrêmement fiers.
Aujourd'hui, je voudrais aussi revenir sur
les propos du ministre de l'Environnement, prononcés hier, qui affirmait
qu'aucune étude n'empêchera jamais la construction du troisième lien dans la
grande région de Québec. C'est lourd de sens comme déclaration venant de la
part d'un ministre de l'Environnement. En gros, ce qu'il dit, c'est que rien ni
personne ne pourra empêcher le projet, même si ça ne répond pas à un besoin
avéré, même si ça coûte cher, 10 milliards de dollars ou même davantage,
même si la science dit le contraire de ce que dit le gouvernement, même si un
projet comme celui-là est contredit par tous les experts en environnement et en
aménagement du territoire.
Malgré tout, le gouvernement dit qu'il va
s'entêter envers et contre tous. Il fait preuve, évidemment, de pur dogmatisme,
et c'est inquiétant. Et on peut se demander à quoi ça sert au juste. On sait
que ça veut servir les intérêts électoraux de la CAQ. 10 milliards pour 10
circonscriptions dans la région de Québec, c'est cher payé. On choisit,
évidemment, les intérêts politiques devant les intérêts généraux de la population.
Ça n'a absolument aucun sens. Là-dessus, on est prêts à prendre vos questions.
La Modératrice
: Une
question et une sous-question, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) :
Concernant la décision du Maine, là, de... Excusez. Ne jamais faire deux choses
en même temps.
Une voix
: Vas-y,
Alain.
M. Laforest (Alain) :
Concernant la décision du Maine, là, quelle est votre position là-dessus? Est-ce
que le gouvernement du Québec doit mettre du x sur ce projet-là ou trouver un
autre moyen pour passer ailleurs?
M. Arseneau : Bien, écoutez,
ce n'est pas une bonne nouvelle pour le Québec, ce n'est pas une bonne nouvelle
pour l'environnement ou pour Hydro-Québec.
Maintenant, ce qu'on souhaite, effectivement,
c'est que, dans les projets comme ceux-là, on puisse les attacher, les annoncer
et obtenir l'acceptabilité sociale. On sait... et c'est assez particulier qu'Hydro-Québec
ait pu conclure une entente, obtenir les autorisations de façon légale et qu'un
référendum financé par les pétrolières — il faut quand même le
mentionner, là, les opposants à ce projet-là étaient financés par des intérêts
pétroliers — puisse venir affirmer que, rétroactivement, on retire
les permis à Hydro-Québec, alors que des investissements quand même importants
ont été consentis.
Alors, est-ce qu'on peut mieux se
préparer? Peut-être. Est-ce qu'on doit trouver une autre façon d'exporter
l'énergie? Peut-être, aussi. Je laisserai Hydro-Québec trouver les moyens pour
le faire. Mais ce qu'on souhaite, c'est que ça se réalise pour les Québécois,
pour Hydro-Québec et, encore une fois, là, dans le sens d'une transition juste
en Amérique du Nord.
M. Gagnon (Marc-André) :
...donc, pour vous, le résultat de ce référendum-là, c'est une victoire de l'industrie
pétrolière et gazière, qui étaient...
M. Arseneau : Bien, ça me
semble assez évident qu'il y a eu une alliance d'un certain nombre de groupes
écologistes qui voulaient vraisemblablement préserver, là, des forêts ou des
paysages et qui se sont, donc, associés à l'industrie pétrolière, donc, aux
intérêts américains qui voulaient empêcher le transfert ou l'exportation
d'énergie propre jusqu'au Maine. Alors, c'est assez complexe, mais
effectivement c'est une victoire pour eux. Est-ce que c'est la fin de
l'histoire? Je suis convaincu qu'Hydro-Québec et son partenaire vont continuer
de se battre puisque des moyens importants ont été consentis à l'intérieur du
cadre légal qui leur était donné.
M. Carabin (François) : …ça
veut dire quoi, pour le projet batterie du Nord-Est de l'Amérique du Nord de M.
Legault puis, plus largement, pour les objectifs climatiques du Québec?
M. Arseneau : Bien, en fait,
ce que ça prouve, c'est qu'on ne peut pas vendre la peau de l'ours avant de
l'avoir tué. D'autre part, il faut, donc, s'assurer d'attacher les projets et
d'avoir une acceptabilité sociale, lorsqu'on les annonce et surtout lorsqu'on
mise, de la part du gouvernement, presque uniquement sur l'exportation
d'énergie, pour pouvoir dire que le Québec est à l'avant-garde des changements
climatiques et de la transition énergétique. Alors, ce que ça signifie, c'est
qu'il faut embrasser beaucoup plus large, comme gouvernement du Québec, si on
veut véritablement, là, se présenter comme un gouvernement exemplaire à tous
égards.
La batterie, bon, peut-être qu'elle sera
moins puissante, là, suite à ce revers. Mais, au-delà d'être la batterie de l'Amérique
du Nord, il faut aussi améliorer le bilan général, l'adoption d'un budget
carbone, vous savez, c'est ce qu'on propose. Le gouvernement doit être
exemplaire à tous égards, et les Québécois aussi doivent faire davantage, également,
notamment en matière de transport.
M. Lavallée (Hugo) : …la vaccination
obligatoire dans le réseau de la santé, le ministre Dubé doit faire le point.
Hier, il nous disait qu'il y a toujours 12 000 personnes qui ne sont pas
vaccinées. Donc, vous n'étiez pas très favorable, de toute façon, à l'idée de vaccination
obligatoire, depuis le début. Est-ce qu'il faut laisser tomber carrément cette
idée-là?
M. Arseneau : En fait, nous,
ce qu'on a dit depuis le début, c'est qu'il fallait suivre les recommandations
du comité d'éthique en santé publique de l'INSPQ à l'effet que cette mesure de
précaution, de vaccination obligatoire, pouvait être mise en place en santé à
partir du moment où on faisait une analyse rigoureuse coût-bénéfice ou
avantages-inconvénients. Ce que le gouvernement n'a pas fait, bon. Il est allé
de l'avant. Nous n'étions pas contre. Nous sommes toujours pour la vaccination
du plus grand nombre, et la vaccination obligatoire en santé nous semble une
bonne idée à partir du moment où le gouvernement s'assure qu'en l'imposant il
ne crée pas le chaos dans le système et dans l'accès au système de santé, aux
services de santé.
Et, lorsqu'on a demandé, avec les
syndicats, au gouvernement de repousser l'échéance, c'était pour donner le
temps au gouvernement de développer un plan de contingence. On est rendu deux
semaines plus tard et on n'a toujours pas l'ombre du début du commencement d'un
plan de contingence. Le gouvernement, s'il se traîne les pieds, s'il n'a pas
fait ses devoirs, bien, c'est à lui de justifier sa décision, à l'heure
actuelle, là, de laisser ça en plan. S'il veut reculer une nouvelle fois, il
doit en porter la responsabilité entière. Il n'a pas fait ses devoirs. Alors,
s'il veut atteindre l'objectif de la vaccination du plus grand nombre, sans
perturber les services, bien, il a besoin d'un plan de contingence et il ne
nous l'a pas déposé encore.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que vous demandez de repousser le 15 novembre…
M. Arseneau : Non. Nous, on
demande au gouvernement de déposer son plan, de faire ses devoirs et de
maintenir l'objectif du 15 novembre, mais avec l'assurance que ce ne sont pas
les Québécois, les patients québécois qui vont en subir les conséquences, tout
simplement.
M. Lecavalier (Charles) : Sur
le Maine — je veux juste revenir sur la défaite du Québec au
référendum du Maine — le Parti libéral, ce matin, a fait porter cette
responsabilité-là à François Legault. Il dit que c'est son échec à lui, entre
autres. Est-ce que vous croyez aussi que le gouvernement du Québec n'a pas été
assez convaincant, que c'est un peu la faute du gouvernement du Québec?
M. Arseneau : Bien, en fait,
j'ai de la difficulté à voir le lien entre les résultats d'un référendum qui
s'est tenu dans un État voisin des États-Unis et la responsabilité personnelle
du premier ministre. Je pense que, dans une situation comme celle-là, on doit
être solidaire d'Hydro-Québec dans un projet d'exportation d'énergie verte. Et
est-ce qu'Hydro-Québec aurait pu faire davantage, dans sa campagne pour le non
au référendum, c'est-à-dire un oui à l'exportation? Et j'imagine qu'ils feront
leurs propres calculs, mais imputer la responsabilité au premier ministre
Legault, je trouve ça un peu court.
Par contre, est-ce que ça veut dire que le
premier ministre, lui, peut se dire maintenant : Mon projet de transition
juste, ça se limite à l'idée d'une batterie verte qui est amputée? Je ne pense
pas. C'est ce que je disais tout à l'heure. Là où j'attends davantage, de la
part du premier ministre, c'est qu'il élargisse ses horizons au-delà de
l'exportation de l'énergie. Je pense que c'est ça, le signal, aujourd'hui,
qu'il faut retenir.
M. Gagnon (Marc-André) :
Concernant les propos du ministre Charette sur le troisième lien,
M. Legault a déjà eu des déclarations semblables par le passé. Maintenant,
qu'est-ce qu'il faudrait faire avec le tramway et le REM? Parce que le BAPE
s'est prononcé… des rapports négatifs contre ces deux projets là, puis le
gouvernement est allé de l'avant quand même.
M. Arseneau : Bien, écoutez,
je ne pense pas que le BAPE, dans le dossier du tramway, a nécessairement
proposé de mettre le dossier… de le tabletter complètement. Il y avait
certainement des réserves qui ont été exprimées par le BAPE, et, qu'on en
prenne en compte pour faire du projet de tramway un meilleur projet, ça me
semble tomber sous le sens.
Ce que le gouvernement, par la voix du
ministre de l'Environnement, a dit hier, c'est : Qu'importent les
conclusions de toutes les études environnementales, ou autres, nous irons de
l'avant. Et c'est là où c'est grave. On annonce d'avance qu'on perd notre temps
à espérer que le gouvernement adopte une décision raisonnable, basée sur la
science ou sur les faits. C'est ça qui est grave.
Que le BAPE ait mis un avis défavorable sur
certains aspects du tramway puis qu'on le corrige, il n'y a pas d'experts puis
il n'y a pas un consensus très grand, là, contre le tramway. Qu'on puisse
bonifier un projet, on peut toujours le faire, ça, c'est clair. Mais le
gouvernement, lui, il dit : On ne pourra pas remettre en question le
projet, qui ne repose essentiellement sur rien, là, aucune étude, aucune donnée
scientifique, aucune donnée financière. On ne sait même pas s'il est réaliste
de penser que, techniquement, il va pouvoir se réaliser.
M. Laforest (Alain) :
Dans 50 ans, on fait quoi...
M. Arseneau : Dans
50 ans?
M. Laforest (Alain) :
Bien, il va avoir atteint sa durée de vie utile, comme l'a été le pont
Champlain, parce que c'est un bon en béton.
M. Arseneau : Bien,
écoutez, vous utilisez... vous me demandez de faire de la projection dans
50 ans, alors que, là, on dit que, d'ici la fin du mandat, le gouvernement
de la CAQ va investir...
M. Laforest (Alain) : Ce
n'est pas la job d'un gouvernement de faire de la projection puis...
M. Arseneau : Exactement,
exactement. Mais je veux juste... Je vais répondre à votre question. Je veux
juste dire qu'à l'heure actuelle le gouvernement dit : D'ici la prochaine
année, on va avoir entamé des projets pour investir 10 milliards, et on
n'a pas fait de planification sur 50 ans à savoir ce que ça va donner sur
le plan financier, environnemental, étalement urbain, et ainsi de suite.
Alors, si vous posez la question
spécifiquement sur le pont, et vous avez fait référence au pont Champlain, un
pont, ça se remplace. Et surtout, si ça se remplace en deçà du montant de
10 milliards de dollars, il faut regarder à cette possibilité-là. Mais je
ne suis pas un expert en réparation ou en remplacement d'infrastructures comme
celles-là, mais il me semble que, si un pont est désuet, on le répare ou on le
remplace. Est-ce qu'on choisit un autre moyen qui est beaucoup plus coûteux,
voire ruineux et incertain? Je ne pense pas.
La Modératrice
:
Dernière question en français... On va passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Arseneau, on the referendum in
the Maine, there were, like... the people opposing the project were really,
really well prepared, and there is some information that were wrong, but they
were spread out. Do you have the impression that Hydro-Québec and Québec,
basically, underestimated the fact that people opposed to the project were well
prepared?
M. Arseneau :
Well, I'll leave it to Hydro-Québec to conclude why they lost the referendum.
As far as I know, they spent a lot of money into the campaign. Whether the
opposition was better prepared, obviously, the results prove that they won, it's
hard for me to say. Obviously, we are disappointed that Hydro-Québec, and
Québec, and Quebeckers lost the referendum. So, what's next? It's up for
Hydro-Québec to tell.
Mme Senay
(Cathy) : What we should do next?
M. Arseneau :
Well, I think Hydro-Québec has to be transparent and let us know what their
conclusions are and how they're going to, you know, operate from now on.
Whether they're going to contest it in front of the courts, there's certainly
an avenue there. Whether they can possibly win and in how many years that kind of an issue be resolved, that's up to Hydro-Québec and its partner to decide
whether it's worth it, whether it's worthwhile. Is the project going to follow
the same course as Northern Pass? I cannot say, but I'm hoping that Hydro-Québec will let us know as soon as
possible.
M. Wood (Ian) : …
M. Arseneau : Well, as far as I'm concerned, obviously, some of the
environemental groups in Maine certainely fought the project on a basis which,
you know, revolves around the principle, you know, «not in my backyard».
Whether they could see a greater objective or greater, you know, advantages of
such a project, obviously, it's not the course that they followed.
What I find ironic is
that Maine recognizes that Québec has clean energy to provide and that what blocks the project is,
you know, the oil industry. So, I'm just stating a fact. Whether they fought it
the right way, with facts or with, you know, false information, you know, it's unfortunate if they did, but the result is there.
Mme Senay (Cathy) : On the mandatory vaccination, what are your expectations for today? What if Québec says : Finally, you know, we'll
backtrack a bit?
M. Arseneau : Well, it will prove that the Government was ill-prepared, and improvised, in such a project, and didn't do,
you know, its study or its analysis appropriately. And that's what I feared
right from the get-go. When we had this commission, we had no, you know, plans, we had no recommendations on paper, we just had this idea that it was going to be imposed.
Whether it was going to be imposed and create chaos in the system, we had no
idea. And some of the, you know, recommendations from INSPQ were somewhat favorable, as long as the Government did,
you know, the right thing in, you know, planning it all. So, if today the
Government announces that it will backtrack, it proves that the Government didn't do the right thing in
planning.
Mme Senay (Cathy) : ...like, you didn't want the health care workers to be suspended. I
remember, like, your position during the committee.
M. Arseneau : Yes. The key idea was : if they are suspended, while we're
trying to find 4,000 nurses, it makes no sense for services. Our priority has
always been to protect the people, and protect the services to the people, and
balance it out. Say, well, if we're going to deprive people of services, are we
better off than, you know, testing employees while we cannot replace them? And
that's the type of calculation or the type of analysis that the Government doesn't seem to have done or
didn't seem to do. And we're now faced with this dilemma. So, we'll wait and
see.
Mme
Senay (Cathy) : Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup, bonne journée.
(Fin à 9 h 1)