To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile, de santé publique et de prévention, Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, et M. Pascal Bérubé, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile, de santé publique et de prévention, Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, et M. Pascal Bérubé, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique

Version finale

Wednesday, February 10, 2016, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente minutes)

M. Lisée : Bonjour. Sur ce grand dossier de la prostitution juvénile, des fugues, de la traite des jeunes filles, à chaque jour qui passe, on en apprend plus sur ce que le gouvernement libéral savait lorsqu'il a pris le pouvoir en avril 2014 et les décisions qu'il a prises de ne pas agir.

Alors, ce matin, vous avez vu dans La Presse qu'une synthèse du rapport de consultation indiquait clairement et avait clairement ciblé les centres jeunesse comme un lieu privilégie de recrutement pour les proxénètes. Donc, c'est une information dont le gouvernement disposait à son arrivée. Nous avons appris d'autres détails de ce qui était connu de la part du gouvernement, et je vais laisser mes collègues vous en dire quelques mots. Carole.

Mme Poirier : Alors, on sait aujourd'hui, selon des informations qui nous ont été transmises, qu'on avait identifié 800 cas de fugues à Laval, dont 68 étaient à risque élevé, des cas qui avaient... des jeunes filles qui avaient été recrutées soit par des gangs de rue ou qui avaient des relations avec les gangs de rue, et, entre autres, on note le cas de la dépendance affective comme étant un des facteurs importants dans le dossier.

 Dans ce qu'on nous informe, dans les recommandations qui avaient été identifiées, on identifie qu'il y avait le fait de mettre en place une table de concertation intersectorielle sur l'exploitation sexuelle, coordonnée par l'agence de santé, qui devait être mise en place; aussi de mettre en place du travail de concertation entre les policiers et les intervenants sociaux. Aussi, en matière d'intervention, on nous dit qu'on devait développer des corridors de services pour faire en sorte de répondre aux besoins des femmes exploitées.

Alors, on voit bien qu'il y avait déjà, il y a deux ans, l'élaboration de solutions concrètes qui avaient été faites par le précédent gouvernement. Le gouvernement libéral a décidé d'abandonner nos filles.

M. Bérubé : Alors, au plan policier, il y avait clairement des demandes très précises qui ont été livrées au gouvernement du Québec, mais il n'y a pas eu de retour, entre autres, ajouter des effectifs policiers pour travailler les dossiers de traite de personne en matière d'exploitation sexuelle, recherche des profils spécifiques d'enquêteurs pour les dossiers d'exploitation sexuelle, assurer le soutien aux procureurs, formaliser une pratique d'intervention avec le service de police, faciliter les démarches pour une demande de pardon, décriminaliser les personnes prostituées et criminaliser les proxénètes coercitifs.

Alors, pour ce qui est de la sécurité publique, il est clair qu'il y a eu des demandes pour du financement, pour les effectifs, pour une démarche, c'est très, très clair, sur Montréal, et le SPVM a manifesté souvent sa volonté d'avoir davantage de ressources pour lutter contre ce fléau. Et on sait maintenant que le gouvernement du Québec détenait ces informations. Il avait le choix d'en tenir compte ou de ne pas agir. Il a choisi, malheureusement, de ne pas agir, et c'est pour ça qu'on est confrontés à une crise présentement, qui est créée par l'inaction de ce gouvernement en cette matière.

Alors, au plan policier, il est très clair que les corps de police, notamment le SPVM, ont averti le gouvernement du Québec qu'ils avaient besoin d'effectifs supplémentaires, et il n'y a pas eu de retour suite à ces demandes.

M. Lisée : Alors, vous voyez, ce matin, la ministre Charlebois, à différents micros, a dit que non, il n'y en avait pas de rapport, puis non, ce n'était pas important, puis non, c'étaient juste des consultations. Alors, les informations que nous détenons montrent que ce rapport est étoffé, même si ce n'est pas un rapport final. Les informations sont très précises, les recommandations sont très précises, et donc le gouvernement avait entre les mains tous les moyens d'agir immédiatement.

Alors, ce qu'on demande, là... On aime bien lire des bribes du rapport dans les journaux, on aime ça, mais on demande au gouvernement de rendre public l'ensemble de la documentation maintenant. Ça appartient aux Québécois, les Québécois ont payé pour, et on lui demande de, plutôt que de créer un comité interministériel qui va refaire le travail qui a été fait et qui a été bien fait, de simplement, en quelques jours — c'est possible — prendre les recommandations de ce rapport et nous dire comment il va les mettre en oeuvre et comment il va donner les moyens.

M. Boivin (Simon) : Lucie Charlebois a menti en disant qu'il n'y avait pas de rapport, à votre avis?

M. Lisée : Elle peut jouer sur les mots. Effectivement, comme je vous l'ai dit hier, le calendrier montre que ce rapport d'étape, si vous voulez, ou cette synthèse des travaux, où il y a beaucoup de recommandations, n'est pas le rapport final qui aurait pu franchir chacune des étapes d'autorisation ministérielle et d'autorisation du Conseil du trésor. Alors, au-delà de ce débat sémantique, le gouvernement avait entre les mains toutes les informations nécessaires à une action rapide.

M. Boivin (Simon) : Le Parti québécois n'avait pas eu accès à ce rapport-là?

M. Lisée : Nous, nous avions eu accès à l'ensemble des consultations, et ensuite ce sont des documents interministériels de fonctionnaires qui ont suivi leur chemin et qui ont été déposés lorsque le nouveau gouvernement est entré en action.

M. Lacroix (Louis) : Mais qu'est-ce qui explique ça? Est-ce que c'est le changement de gouvernement? Qu'est-ce qui explique que... Bon, vous dites que vous aviez des informations, vous avez déjà commencé à intervenir précédemment. Il y a un nouveau gouvernement qui est élu, libéral, et vous dites qu'il ne se passe rien. Alors, est-ce que c'est dans le changement de gouvernement que l'information a peut-être passé entre les fentes du plancher?

M. Lisée : Quoi qu'en pense le premier ministre, les fonctionnaires font très bien leur travail et présentent à tout nouveau gouvernement l'état des travaux de l'ancien gouvernement, et cette table interministérielle, elle existait, elle avait des documents, elle a certainement... ce n'est pas certainement, avec absolue certitude, mis, dans le «briefing book» de la nouvelle ministre responsable de la Condition féminine et, bien sûr, du nouveau secrétaire général du gouvernement, l'état des travaux.

Et là il y a quelqu'un qui a pris la décision politique d'arrêter de travailler là-dessus, de dissoudre le comité, de ne plus répondre aux demandes. Il y a quelqu'un qui a pris la décision politique de dire : Ce n'est pas une priorité, la traite des jeunes femmes au Québec; ce n'est pas une priorité, l'exploitation sexuelle des femmes, et ça s'est arrêté. Alors, qui a pris cette décision politique? J'aimerais bien le savoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais qui peut prendre cette décision-là, selon vous? C'est la ministre? C'est un haut fonctionnaire?

M. Lisée : Les hauts fonctionnaires, non, alors c'est le premier ministre, le Conseil du trésor, peut-être les ministres responsables elles-mêmes qui disent : Bien, moi, je suis la nouvelle ministre de la Condition féminine, j'ai ce dossier-là, ça ne m'intéresse pas. Elle peut décider d'arrêter ou elle peut dire au premier ministre : Bien, c'est un dossier prioritaire, je veux continuer. Le premier ministre peut dire oui ou non. Dans ce cas-là, il y a eu un non. Dans la chaîne de décision politique, quelqu'un a dit non puis quelqu'un qui avait le dernier mot, alors on voudrait savoir qui et pourquoi.

M. Boivin (Simon) :  Vous avez toujours confiance en la ministre Charlebois pour la suite des choses?

M. Lisée : Moi, je n'embarque pas là-dedans, là. L'important, c'est les jeunes filles du Québec. On a perdu deux ans. Maintenant, on veut une action rapide et efficace. Qui que ce soit qui soit en charge de la fonction, ça prend une action rapide et efficace.

Journaliste : Ce n'était pas possible pour le parti d'opposition de faire un suivi si c'est un dossier qui vous tenait à coeur même avant le changement de gouvernement?

M. Lisée : Eh bien, Carole va vous en parler.

Mme Poirier : Écoutez, dès qu'on est arrivés à l'opposition, j'ai déposé une volonté d'avoir un mandat d'initiative à l'Assemblée nationale pour qu'on puisse justement traiter de la traite des femmes, entre autres, et des violences sexuelles. Nous avions adopté, en décembre 2013, je vous rappellerai, une motion qui demandait le plan d'action. Et alors, suite à l'élection, j'ai tout de suite déposé une demande de mandat d'initiative qui a été refusée par le gouvernement, et ils sont revenus avec une formule édulcorée d'un mandat d'initiative pour lequel... qui s'est traduit finalement par trois forums. Le dernier forum s'est tenu en septembre 2015 et pour lequel nous n'avons encore pas de rapport de ces consultations-là.

Alors, le dossier s'étire de plus en plus, et la ministre de la Condition féminine n'est pas dans l'action. On est seulement que dans la consultation, encore une fois, consultation qui avait déjà été faite au préalable.

M. Lecavalier (Charles) : M. Bérubé, sur un autre sujet, concernant les problèmes du M.-F. Gauthier...

Une voix : F.-A. Gauthier.

M. Lecavalier (Charles) : Oui, pardon. Le gouvernement libéral a annoncé que Ghislain Bolduc allait être mandaté, là, comme ingénieur chimiste et expert des soudures pour inspecter le bateau. Est-ce que ça vous rassure?

M. Bérubé : Bien, les inquiétudes manifestées par les usagers du F.-A. Gauthier de part et d'autre du Saint-Laurent et ainsi que par moi ont manifestement permis d'obtenir l'attention du ministre. Ce n'était pas prématuré. C'est un navire qui a été payé par des fonds publics, 140 millions, qui a plusieurs problèmes techniques. Et, quant à l'expérience de traversée, ça nous coûte 100 000 $ par semaine supplémentaire pour utiliser du diesel parce qu'il n'y a pas le système de gaz naturel liquéfié. C'est un bateau qui a été construit en Italie, je tiens à le rappeler. En 2011, on l'a commandé... le gouvernement libéral l'a commandé en Italie, donc il a beaucoup de réponses à offrir.

Dimanche dernier, on a offert aux passagers de Baie-Comeau et de Matane de prendre un autobus pour neuf heures de route entre les deux destinations en passant par Québec. Alors, il n'était pas prématuré qu'on nous écoute. Hier, le président de la Société des traversiers du Québec a été envoyé dans les médias pour discréditer les usagers qui posaient des questions, mais là c'est une rebuffade, et je suis heureux que le ministre nous ait entendus, parce que ce qu'on défend essentiellement, c'est l'accès à un service essentiel entre la rive sud et la rive nord. Et je pense qu'on doit s'assurer de surveiller ça de près parce que la garantie se termine en avril 2016. Alors, qui va payer les coûts au-delà de ça? Je me pose la question. Puis je termine en disant qu'on nous avait offert que le Camille-Marcoux, qui est le navire qui a rendu service pendant 40 ans, devait être à proximité lorsqu'on en avait besoin, comme dimanche dernier. Bien, je le vois très facilement d'où j'habite à Québec, mais je ne le vois pas quand je suis à Matane, parce qu'il est accosté au port de Québec.

Alors, quant à la Société des traversiers et les affaires maritimes — là j'apprends que c'est M. Daoust qui s'en occupe, finalement, que ce n'est pas M. D'Amour — je suis heureux qu'on a finalement décidé d'entendre et de porter une action en faveur des usagers et non seulement...

M. Lacroix (Louis) : Sauf votre respect, M. Bérubé, la question portait sur le fait que M. Daoust demande à M. Bolduc d'aller faire une inspection du bateau. M. Bolduc est ingénieur chimiste. Alors, c'est lui...

M. Bérubé : Ah! Je n'ai pas entendu. Excusez-moi, je n'ai pas entendu le «chimiste».

M. Lacroix (Louis) : ...c'est lui qui va aller faire l'inspection du bateau pour voir dans quel état il est. Est-ce que ça vous rassure?

M. Bérubé : Bon, je ne connais pas les compétences de M. Bolduc, mais, chose certaine, ce qui est important pour moi... Je ne suis pas un spécialiste, là, de... Je ne suis pas un armateur ni un mécanicien naval, mais, chose certaine, il faut s'assurer qu'on ait un service qui est offert, un service qui est correct, agréable. Quant aux moyens qui sont utilisés, on verra aux résultats. Mais chimiste, j'avoue que c'est...

La Modératrice : D'autres questions sur le sujet en français?

M. Lecavalier (Charles) : Ce n'est pas inusité que ce soit un député qui soit mandaté pour aller faire ce genre d'inspection là, que ça ne soit pas des fonctionnaires?

M. Bérubé : O.K., excusez-moi. Je ne connaissais pas M. Bolduc.

M. Lecavalier (Charles) : Oui, c'est le député de Mégantic.

Des voix : Ghislain Bolduc.

M. Lacroix (Louis) : Ghislain Bolduc, député de Mégantic...

M. Bérubé : Je ne le connaissais pas.

M. Lacroix (Louis) : ...qui est ingénieur chimiste de profession, va aller faire une expertise sur le traversier.

M. Bérubé : Ah bien non! Là, là, excusez. Bon, je viens de comprendre. J'ai oublié qui était Ghislain Bolduc. Excusez-moi, c'est mon erreur. Que ce soit un député chargé... Donc, il va faire la traverse puis il va faire un rapport avec son calepin? Non.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Il va aller sur le bateau à la demande du ministre des Transports Jacques Daoust...

M. Bérubé : C'est n'importe quoi.

M. Bélair-Cirino (Marco) : ...pour faire une inspection puis rendre compte...

M. Bérubé : Mais c'est sérieux, ça?

M. Bélair-Cirino (Marco) : ...de cette inspection-là aux membres du caucus libéral parce que les fonctionnaires, selon lui, ne sont pas habilités à expliquer la chose clairement aux élus, aux membres du gouvernement.

Mme Poirier : Juste les élus libéraux vont avoir le droit d'avoir de l'information?

M. Bérubé : Je ne connais pas l'expertise de M. Bolduc. Je sais qu'il y a des...

Une voix : Il est chimiste.

M. Bérubé : Sur le lac Mégantic, pour avoir emprunté, là, un petit ponton lorsque j'étais ministre du Tourisme, il y a de la navigation, mais certainement pas la voie maritime du Saint-Laurent qui se rend à Lac-Mégantic. Donc, ça m'apparaît assez inusité, et je pense que ce n'est pas la bonne personne pour faire ça, évidemment. Ça prendrait quelqu'un d'indépendant. Mais j'avoue que vous m'étonnez, là. Je n'avais pas compris ça comme ça.

Mme Plante (Caroline) :OK. So, Mr. Lisée, why didn't the PQ use the information that you already had or some of the information that you had collected to do something about these runaways?

M. Lisée : Well, that's exactly what we were about to do. I mean, we started the process, we created the interdepartmental group, we gathered the information. Our minister in charge, Véronique Hivon, went through all the youth centers in Québec, and we had a calendar of things to do that would have been crowned in December 2014 with the implementation of a number of these recommendations. And so something happened on the way to action it, it was the election of the Liberal Government. And in April 2014, someone took the political decision in the Liberal Government to stop this work and to disband the committee, not to fund it. And that's the question : Who took the political decision that juvenile prostitution was not a priority?

Mme Plante (Caroline) : Do you feel that, in the Opposition, that you did enough to alert the ministers to this situation?

M. Lisée : Well, as Carole said, she asked for a mandate of initiative on this issue, we kept asking questions and now we see how… Of course, we denounced the cuts in the youth centers. I did that at the credits, I did that at the Assembly. We keep on pushing. But now these new documents that we know of show the depth of knowledge and the quality of the recommendations that they had on their table when they arrived.

Mme Plante (Caroline) : So you're saying : We don't have to do all that work again. There is a report there they could use.

M. Lisée : They could update this information in a matter of days or weeks, and follow the recommendations, and try to make up, which will never be done, for the two years they have lost for the young women of Québec.

Mme Plante (Caroline) : So an independent overseer in Laval is a waste of time, a waste of money?

M. Lisée : It's not a waste of time and money. I mean, it's good to see if there is a specific problem in Laval. But, as Carole said, the report showed, back in April 2014, that there were 800 runaways in the Laval area the year before, 68 which were of very dangerous nature. So it's two years ago that work should have been done.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Lisée, Mme Charlebois suggested in an interview this morning that now you're playing politics on the backs of these young girls and their parents. What do you say to that?

M. Lisée : I say that the wrong decision to make is not to act when you know and you have the means. And so someone played politics back in 2014 with the lives of these young women, and it's the political decisions that she made or somebody else made, not to pursue the important work that had been started by everyone involved, to come up in 2014 with a comprehensive plan to protect our young women. That's the big problem.

Now we're trying to show... first, we're doing our Opposition work, to ask the Government what did they do, why didn't they do anything when they knew they should have done things. That's our work. And second, not to lose more time. They're saying that they're going start over this process. This has been done, let's not waste more time. Let's refund what they cut and let's simply update these informations, make public these informations and act as quick as possible.

Mme Johnson (Maya) : How can you explain why this is all coming to light now? Why, if this has been a problem for so long, we're just starting to hear about these series of girls running away from this particular youth home?

M. Lisée : Because mothers started to speak out. Basically, that's what happened. In the last few weeks, mothers went to the media and said : My daughter is a runaway, I'm scared for my daughter, do something. That's the change and that means that the level of concern of mothers in Quebec and fathers in Quebec is higher than it was before, and thank God they did that because it focuses attention on the issue and we can ask for action.

Journaliste : There's also been a charge that $20 million was cut from this particular group home, and, at the same time, the union says that the clientele was increased by 16%. Is that part of the problem that they're cutting... budget cuts are causing group homes to be less capable of dealing with this?

M. Lisée : It's certainly the case. This morning again, there's a mother that says of a runaway : I can't say anything against the professionals at the youth center. They're doing as much as they can, but they're outnumbered, and they're tired, and some of them are not trained properly. So it's a question of means.

One of the first gestures of this Liberal Government was to cut $20 million a year in the youth centers, and the regional directors of the youth centers came out, when usually they're silent, to came out to say they were very concerned of their ability to correctly master their task, given these cuts. So we've been asking for two years to come back on these cuts, refund the youth centers. It's still time to refund the youth centers. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 48)