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Point de presse de M. Dave Turcotte, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi et d'économie sociale, M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région du Nord-du-Québec, et M. Sylvain Gaudreault, porte-parole de l'opposition officielle responsable de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean

Version finale

Thursday, March 17, 2016, 9 h 56

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures cinquante-six minutes)

M. Turcotte : Donc, nous sommes réunis ici avec les organismes de défense collective des droits du Saguenay—Lac-Saint-Jean, accompagnés des deux députés du Parti québécois de l'opposition officielle pour le Saguenay—Lac-Saint-Jean : mon collègue Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean; et Sylvain Gaudreault, député de Jonquière.

Nous avons la chance d'avoir entre autres aujourd'hui Josie-Ann Bonneau, du MEPACQ; France Simard, de Mouvement Action-Chômage; et Ginette Dionne, des Gens oubliés d'Hébertville. Donc, je vais céder tout d'abord la parole à Mme Bonneau.

Mme Bonneau (Josie-Ann) : Bonjour. Aujourd'hui, les organismes en défense collective des droits du Saguenay—Lac-Saint-Jean sont venus à l'Assemblée nationale parce qu'ils en ont assez de la situation de leur sous-financement puis de la façon que le gouvernement agit face à leur financement et les populations les plus défavorisées. On est venues ici aujourd'hui pour interpeller le ministre François Blais pour qu'il puisse nous rencontrer et rehausser notre financement. Il faut rappeler que les organismes en défense collective des droits travaillent directement auprès des populations les plus défavorisées, que ça soit les femmes, les travailleuses, les assistés sociaux, puis on travaille à faire reconnaître leurs droits. On est ici aujourd'hui vraiment pour se faire entendre parce que, la situation, elle est extrêmement difficile. Merci. Je vais laisser la parole à France Simard.

Mme Simard (France) : Alors, bonjour. Moi, je viens vous parler des conséquences de ce sous-financement-là. Ce qui arrive, c'est que, malgré qu'on a un financement quand même assez minime à la DCD, et on est obligés de fermer des périodes plus longues durant l'été, donc deux mois fermés. Quand on rentre à l'automne, malheureusement, il faut qu'on rentre à temps partiel. Les listes d'attente pour donner des rendez-vous aux personnes qui ont besoin d'aide se rallongent de plus en plus, donc ça peut aller jusqu'à six semaines avant qu'on réussisse à recevoir quelqu'un.

Et malgré tout ça, moi, par rapport à mon organisme, on est obligés de fermer six semaines supplémentaires, alors... malgré qu'on a fermé durant l'été et tout ça. Donc, c'est des grosses conséquences, énormes pour nous. Et, particulièrement depuis l'austérité, on a une hausse de 28 % de notre clientèle. Je vous laisse la parole à Mme Ginette.

Mme Dionne (Ginette) : Excusez. Bien, bonjour. Moi, je vais... Ginette Dionne pour l'organisme Les Gens oubliés d'Hébertville. Moi, je vais y aller sur les impacts.

C'est sûr qu'au niveau des impacts, c'est l'essoufflement des personnes en milieu de travail. Après ça, les pertes aussi, on perd des personnes qui sont expérimentées pour aller ailleurs parce qu'on n'est pas capables de vraiment donner un salaire qui est décent à nos employés. Puis il y a aussi la surcharge. Ça apporte la surcharge de travail parce qu'on a plusieurs dossiers, puis même les personnes qui sont dans notre environnement sont insécures, à savoir : Bon, bien, est-ce que, demain matin, mon organisme, il va être ouverte ou il va être fermé? Est-ce que je vais avoir un suivi de dossier? Est-ce que je vais avoir une place pour vraiment avoir de l'aide, pour répondre à mes questions?

Ça fait que c'est tout ça qui apporte... Nous, comme organisme communautaire, on a une augmentation entre 12 % et 15 % et puis on a ouvert en août. Moi, j'ai pris... on a eu juste six semaines de congé, mais par contre on arrive avec des états financiers qui est 5 000 $ dans le rouge. Ça fait que c'est ça que ça apporte pour nous. Merci. Je vous passe la parole.

M. Turcotte : Comme vous pouvez constater, on voit qu'il y a vraiment des problématiques graves dans les organismes de défense collective des droits en ce moment au Saguenay—Lac-Saint-Jean, mais partout au Québec. J'ai eu l'occasion de rencontrer la plupart de ces groupes lorsque j'ai fait une tournée dans la circonscription de Lac-Saint-Jean avec mon collègue Alexandre Cloutier, mais aussi lorsque nous avons été à Jonquière, dans la circonscription de Jonquière, pour notre dernier caucus.

D'avoir des députés qui sont sur le terrain comme Alexandre et Sylvain, et, bon, les députés de l'opposition, ça nous a permis d'être sensibilisés à la réalité de ces organismes qui vivent, au quotidien, des réalités, qui ont besoin d'aide, qui ont besoin d'accompagnement parce que c'est eux qui aident les plus démunis de notre société : les aînés, les femmes, les gens à l'aide sociale, les gens à l'assurance-emploi. Avec la réforme du gouvernement Harper, qu'on voit que l'assurance-emploi a été coupée, ça fait plus de clientèle, donc plus de gens qui ont besoin, les cas sont plus lourds. Avec le projet de loi n° 70, qui s'attaque aux gens à l'aide sociale, on aura encore davantage de gens qui auront besoin, qui auront des recours aux organismes de défense de droits. On le voit partout, dans tous les organismes, il y a des besoins, il y a besoin de financement. Il n'y a pas eu d'augmentation depuis des années dans les organismes de défense collective des droits. Il n'y a pas d'indexation. Pourtant, le coût de la vie augmente pour les citoyens, mais aussi pour les organismes.

Et nous, ce que nous demandons, c'est, oui, le rehaussement, oui, l'indexation, mais ne serait-ce que le ministre François Blais, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, devrait rencontrer ces organismes pour voir ce qu'ils font sur le terrain. Et aujourd'hui, jour de budget, on considérait important de lancer ce message pour que le gouvernement, qui crée de l'austérité partout sur le territoire du Québec, mais plus particulièrement au Saguenay—Lac-Saint-Jean, puisse entendre les groupes qui sont sur le terrain, qui vivent les conséquences de leurs actions, et qu'il puisse aider ces groupes qui aident notre monde.

Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 1)