(Onze heures dix-neuf minutes)
M. Legault
: Oui,
bonjour tout le monde. Bien, d'abord, je voudrais commenter le projet de loi
n° 100. On sait qu'aujourd'hui commencent les consultations sur le projet
de loi concernant l'encadrement des taxis au Québec. Or, le projet de loi qui a
été déposé par le gouvernement Couillard est un projet de loi anti-innovation,
anticoncurrence, anticonsommateur et c'est un projet de loi, là, qui... dans le
fond, on dirait que ça a été présenté par les Pierrafeu.
C'est un projet de loi, d'abord, qui fait
une hypothèse qu'on est obligés de racheter les permis pour être capables de
mettre ensemble les taxis traditionnels et les opérations de covoiturage comme
Uber. C'est faux. C'est de mal comprendre la situation, c'est d'avoir ignoré ce
qui se fait dans plusieurs autres grandes villes partout dans le monde. On a
des villes ailleurs où les permis de taxi ont gardé une valeur. C'est possible
de donner certaines exclusivités aux taxis traditionnels, comme les passagers
qu'on prend aux aéroports, les passagers qu'on prend à la porte des hôtels, les
passagers qui hèlent un taxi sur la rue, c'est possible de donner cette
exclusivité aux taxis traditionnels puis laisser les Uber de ce monde faire du
transport par covoiturage d'un point A à un point B réservé via des
applications qui sont modernes. Donc, c'est possible aussi d'avoir une période
de transition.
Donc, moi, j'invite Philippe Couillard à
reconnaître qu'il a fait une erreur, et de répondre entre autres aux jeunes du
Parti libéral, et de revoir complètement le projet de loi n° 100, de
négocier avec Uber, de trouver une façon, bien sûr, où tout le monde paie ses
taxes et ses impôts dès le premier sou qui est versé par le consommateur, mais
qui permet la coexistence des taxis traditionnels et des... du covoiturage
comme Uber.
Donc, le projet de loi n° 100, ce que
ça montre, dans le fond... Parce qu'on a deux vieux partis, le Parti libéral et
le Parti québécois, qui acceptent ce projet de loi n° 100 qui, dans le
fond, vient faire cesser les activités d'Uber. On voit qu'on a, au Québec, deux
vieux partis qui ont des vieilles façons de penser, qui sont anti-innovation et
surtout qui ne défendent pas le consommateur. Parce qu'on va tous comprendre
qu'en limitant le nombre de permis puis le nombre d'applications pour le
voyagement des passagers, bien, on vient artificiellement élever le prix qui
est payé par le consommateur. Donc, on demande au gouvernement libéral puis au PQ
d'enfin penser au consommateur, parce que, pour l'instant, il semble qu'il y a
juste la CAQ qui pense au consommateur.
Là-dessus, je vais laisser François
Bonnardel vous dire quelques mots sur Uber, sur ce qu'on va faire au cours des
prochains jours.
M.
Bonnardel
:
Bonjour, tout le monde. Comme vous le savez, le Parti libéral du Québec a
décidé de bâillonner ses propres jeunes, de bâillonner ses jeunes, à savoir que
le Parti libéral a refusé d'entendre, donc, sa Commission-jeunesse pour
entendre ce que les jeunes avaient à dire sur les technologies du XXIe siècle.
C'est sûrement une première dans l'histoire de l'Assemblée nationale de
bâillonner ses propres jeunes. On va déposer... donner une deuxième chance au Parti
libéral cet après-midi, parce qu'on va déposer une motion qui va demander
d'entendre, donc, encore une fois, les jeunes libéraux pour discuter, donc, du
covoiturage, discuter des technologies du XXIe siècle. Il y a quelques
groupes qui se sont désistés depuis la semaine passée pour être entendus. Donc,
pour nous, je pense que c'est important de les entendre, et nécessairement il y
aura du temps du côté gouvernemental, du côté des oppositions pour questionner
les jeunes, donc on souhaite que le Parti libéral, tout comme le Parti
québécois et Québec solidaire, donne son appui à notre motion pour être
capables d'entendre les jeunes libéraux cet après-midi... pas cet après-midi...
bien, en commission parlementaire dans les prochains jours sur le projet de loi
n° 100. Merci.
M. Legault
: Peut-être
juste avant de prendre les questions, un point aussi sur l'exploitation et
l'exploration à l'île d'Anticosti. On apprend ce matin qu'un des partenaires du
gouvernement du Québec, Maurel & Prom, menace de se retirer du
dossier si Philippe Couillard refuse de préciser s'il est prêt à aller de
l'avant avec l'exploitation des hydrocarbures si l'exploration est positive. Et
il y a un coût important, là, pour les contribuables québécois. D'abord,
Maurel & Prom a le droit de se retirer du dossier. Ça obligerait
le gouvernement du Québec à compenser la différence, là on parle de
13 millions de dollars. Et il y a un risque, évidemment, que, si Maurel & Prom
se retire, que Pétrolia aussi se retire, que Corridor se retire et qu'on se
retrouve avec des centaines de millions de dollars de compensation à payer par
le gouvernement du Québec.
Moi, je demande aujourd'hui à Philippe
Couillard de dire clairement que... si l'exploration amène un succès potentiel
financièrement, qu'il dise tout de suite qu'il est ouvert à exploiter les
hydrocarbures sur l'île d'Anticosti. Je pense qu'actuellement M. Couillard,
depuis Paris, envoie un très mauvais message à tous les investisseurs au
Québec. Il vient leur dire, finalement, que le Québec n'est pas ouvert aux
investissements. C'est très mauvais pour le développement économique du Québec.
Et M. Couillard doit préciser sa pensée. Je l'ai entendu tantôt, face aux
questions des journalistes, tout ce qu'il a dit, c'est : On va respecter
le contrat et on va respecter les lois environnementales du Québec. Ce n'est
pas suffisant. Moi, je veux que Philippe Couillard nous dise clairement, si
l'exploration, que ça soit en pétrole ou en gaz à l'île d'Anticosti, montre que
c'est payant d'exploiter à l'île d'Anticosti, je veux qu'il nous dise tout de
suite puis qu'il dise aux investisseurs : Je suis prêt à faire de la
fracturation hydraulique à l'île d'Anticosti, je suis prêt à ce que le Québec
fasse de l'argent, je suis prêt à ce que le Québec ait son propre pétrole
plutôt que d'importer une dizaine de milliards de pétrole de l'étranger d'une
façon très hypocrite. Donc, moi, je demande à M. Couillard, là, de mettre
fin à l'incertitude économique qu'il a créée autour du projet de l'île
d'Anticosti.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre les questions, à commencer par Martin Croteau, LaPresse.
M. Croteau (Martin) :
Bonjour, M. Legault. Qu'est-ce que vous allez conclure si le Parti libéral
refuse d'entendre les jeunes libéraux en commission parlementaire?
M. Legault
: Bien,
écoutez, on voit, là... les jeunes libéraux, ce n'est pas un hasard, là... Je
regarde les jeunes que, moi-même, je connais, à peu près tous les jeunes, entre
autres à Montréal, utilisent les services d'Uber. Pourquoi? Parce que ça coûte
moins cher. Et ce qu'on fait, dans ces cas-là, c'est que, plutôt que d'utiliser
l'auto soit du jeune ou du parent, bien, on utilise un covoiturage qui n'est
pas cher.
Donc, je comprends les jeunes libéraux
d'être fâchés de voir ce manque d'ouverture, ce manque de modernité de la part
de Philippe Couillard puis du Parti libéral. Je pense que c'est très
révélateur. On ne peut pas faire des grands discours sur l'innovation puis,
quand il se présente une innovation extraordinaire comme le covoiturage Uber ou
comme les hôtels, les chambres Airbnb, de dire : On fait une loi qui, dans
le fond, vient, en pratique, interdire ces applications. Donc, moi, je pense
que c'est révélateur sur un Parti libéral qui est à l'âge des Pierrafeu.
M. Croteau (Martin) : Mais
qu'est-ce que vous allez conclure si le parti refuse d'entendre la Commission-jeunesse?
Parce que vous allez, si je comprends bien, soumettre une motion en Chambre
là-dessus aujourd'hui. Qu'est-ce que vous allez retenir ou conclure si jamais
le gouvernement refuse de l'appuyer, cette motion?
M. Legault
: Bien, je
vais conclure, là, que la CAQ va travailler très fort pour récupérer les jeunes
du Parti libéral. On va s'y mettre dans les prochaines semaines. Si les jeunes
du Parti libéral ne sont pas écoutés au Parti libéral pour parler d'innovation,
bien, ils sont les bienvenus à la CAQ. Et je vais essayer d'en contacter un
certain nombre au cours des prochaines semaines pour qu'ils comprennent que, dans
le fond, ils ne sont pas au bon parti puis, s'ils veulent faire des
changements, bien, ça passe par la CAQ.
La Modératrice
: Merci.
Annie Morin, Le Soleil.
Mme Morin (Annie) : Si je
comprends bien, votre proposition à vous, c'est : On ne rachète pas de
permis puis on donne des exclusivités aux taxis. Est-ce que c'est...
M. Legault
: Exactement,
puis ça existe ailleurs dans le monde, entre autres à Toronto, Edmonton, on dit :
Les passagers qui sont pris dans les aéroports, dans les hôtels, le hélage de
taxi, là, quand un passager arrête un taxi sur le bord de la rue, ça, c'est
pour les taxis traditionnels, mais on peut avoir des applications comme Uber,
où on peut réserver son taxi pour aller du point A au point B pour un
prix qui est convenu d'avance, payé d'avance. Évidemment que les taxes et les
impôts doivent payés par les compagnies comme Uber, mais ce n'est pas vrai que
le prix des permis va baisser à zéro si on donne ces exclusivités-là.
C'est sûr que, si on laisse entrer Uber, probablement
que le prix ne restera pas à 200 000 $. Mais actuellement, là, ça n'a
pas de bon sens, dans le fond, qu'on ait des permis qui coûtent 200 000 $.
200 000 $ pour avoir le droit de chauffer un taxi, ça n'a pas de bon
sens. Pourquoi on a ça? Parce que le gouvernement limite le nombre de permis. Et
c'est qui qui paie le 200 000 $ indirectement? C'est le consommateur.
Donc, est-ce qu'on peut penser un peu au consommateur au Québec?
Mme Morin (Annie) : Quel
serait le système pour contrôler ces zones d'exclusivité?
M. Legault
: Bien, moi,
je pense qu'on peut très bien s'assurer, dans les aéroports, les grands hôtels,
que ça soit clair que les seuls taxis qui sont admis sur ces sites, ce sont des
taxis traditionnels. Moi, je pense que... Ça s'est fait ailleurs. On n'essaie
pas de réinventer la roue, là. Philippe Couillard, ce qu'il nous dit, là, c'est
que ce que les autres villes ont fait, c'est impossible à Montréal, c'est
impossible au Québec. Pourquoi on serait plus niaiseux que les autres puis pas
capables de travailler à la fois avec des taxis traditionnels puis du
covoiturage comme Uber? Pourquoi les autres sont capables de le faire puis pas
nous? Pourquoi on est fermés à l'innovation? Pourquoi on est anticonsommateur?
Pourquoi on est anticoncurrence? Il me semble que c'est une simple loi, là :
plus il y a de l'offre, plus on a de chances d'avoir des bas prix, un meilleur
service, que le consommateur soit gagnant.
Mme Morin (Annie) : Oui, mais
Uber, c'est des voitures incognito. Ça prendrait des enquêteurs pour s'assurer
qu'il n'y a pas des gars d'Uber qui viennent à l'hôtel?
M. Legault
: Ça existe
ailleurs. On s'assure qu'il y ait une certaine surveillance puis on s'assure de
la sécurité. Mais c'est sûr que, si demain matin on dit à un chauffeur à temps
partiel qui veut faire 10 heures par semaine il faut qu'il paie un plein
permis, bien, dans le fond, ce qu'on vient de dire, c'est qu'on n'en veut pas,
des applications d'Uber, puis c'est ça, évidemment, que souhaite Guy Chevrette,
c'est ça que souhaite Martine Ouellet, mais je suis surpris, moi, de voir le
Parti libéral refuser ce que les jeunes libéraux demandent, c'est-à-dire
s'ouvrir au XXIe siècle.
La Modératrice
: Simon
Boivin, Le Soleil.
M. Boivin (Simon) : Bonjour,
M. Legault. Dans le dossier des Transports, on sait que l'UPAC mène un certain
nombre d'enquêtes au ministère des Transports, là, on s'attend à ce que la
Vérificatrice générale aille jeter un oeil aussi. Est-ce qu'à votre sens c'est
suffisant? Est-ce que ça vous rassure sur ce qui doit être fait pour que les
manières de procéder soient changées aux Transports ou s'il faut aller plus
loin?
M. Legault
: Bon, moi,
ça me rassure de voir la Vérificatrice générale s'impliquer dans le dossier,
voir l'UPAC s'impliquer dans le dossier, mais ce qui m'inquiète, c'est que ça a
pris un article de Louis Lacroix pour qu'on passe à l'action. Moi, je trouve
inacceptable, un manque de gestion flagrant de la part de Philippe Couillard
d'avoir été tenu, pendant au moins trois semaines, dans l'ignorance par son
directeur de cabinet, par son secrétaire général. Moi, je n'en reviens pas, là,
que, pendant 21 mois, Robert Poëti ait été au courant de ces choses
inacceptables au ministère des Transports puis que jamais Philippe Couillard
s'est assis avec Robert Poëti pour dire : Aie! Qu'est-ce qu'on fait? Quels
sont les grands changements? Il me semble qu'avec ce qu'on a connu avec la
commission Charbonneau, M. Couillard aurait dû s'impliquer.
On a un premier ministre qui se comporte
en spectateur, en touriste, qui ne s'implique pas dans la gestion des dossiers,
qui s'implique seulement quand les dossiers deviennent publics. Quand il y a un
gros problème, quand il a un feu qui éclate, là il s'implique puis il met la
Vérificatrice générale, un inspecteur général. Mais là il y en a combien, de
dossiers comme ceux-là que, quelque part dans l'appareil, on est au courant,
mais qu'on attend d'avoir ça dans les journaux avant d'agir? Moi, ça m'inquiète
de voir qu'on a un premier ministre qui est toujours en réaction, qui n'est pas
en train de changer les choses, pourtant, entre autres, dans un ministère qui
en a bien besoin. Puis, comme le disait Kathleen Lévesque, là, on le sait
depuis le mois de décembre, qu'il y a des problèmes. Comment ça se fait que ça
a pris une lettre de Robert Poëti?
M. Boivin (Simon) : On dit
souvent qu'aux Transports il faut dépolitiser l'administration pour éviter que
des politiciens promettent des bouts de route en échange de votes à une
élection. En même temps, il appert que, quand on laisse l'administratif à
lui-même, bien, il y a des gens... des sous-ministres qui considèrent qu'ils
n'ont pas d'ordres à recevoir de ministres et qu'on trouve des façons de faire
qui sont tout aussi questionnables. Il est où, le bon équilibre, là, entre
l'indépendance que doit avoir la fonction publique par rapport au politique
dans le contexte actuel?
M. Legault
: Bien, pour
moi, là, c'est primordial que les personnes élues, donc le premier ministre et
les ministres, soient imputables, hein? Les fonctionnaires ne sont pas
imputables, ils n'ont pas été élus, ils se voient déléguer des responsabilités.
Par contre, les ministres ont la responsabilité de mettre en place ce qu'on
appelle en anglais des «check and balance», là, c'est-à-dire s'assurer, via un
inspecteur général, une vérificatrice générale, que des vérifications soient
faites sur une base ponctuelle, sur une base au hasard. Mais moi, je pense que
le ministre doit être responsable. Mais là on a un premier ministre qui ne se
sent pas responsable, qui dit : Dans le fond, là, moi, je laisse ça à
l'UPAC, à l'inspecteur général puis au Vérificateur général. Qu'a proposé
Philippe Couillard pour s'assurer que, dans la gestion, on travaille
correctement?
Robert Poëti a mentionné que, selon
lui — puis je suis assez d'accord avec lui — il y avait un
conflit d'intérêts quand l'inspecteur de chaque région se rapporte au directeur
de la région, ça nous met dans une situation où il vérifie le travail de son
patron. Moi, je pense que l'inspection devrait venir d'une façon un peu plus
centralisée. Bon, c'est ce qui est maintenant proposé avec l'inspecteur
général, mais pourquoi a-t-on attendu deux ans avant d'agir? Pourquoi a-t-on
attendu l'article de Louis Lacroix avant d'agir?
La Modératrice
: Merci.
Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui,
bonjour, M. Legault. Donc, on comprend que vous dénonciez la façon dont
les choses se sont faites, mais, au final, le résultat qui est proposé, celui
de la création de ce poste-là d'inspecteur général, est-ce que ça vous semble
régler le problème sur le fond, là? Je ne parle pas de ce que vous souhaitez de
la part du premier ministre quant à son entourage, là, mais, en ce qui concerne
le ministère lui-même.
M. Legault
: Oui, bien,
d'abord, c'est important de dire qu'on a perdu deux ans. Et là, maintenant, ça
va prendre un certain nombre de mois pour que la Vérificatrice générale puis
l'inspecteur général fassent leur travail, découvrent, si on se fie à Robert
Poëti, des cas de mauvaise gestion puis peut-être même, dans certains cas, de
contrats donnés illégalement. Et on va pouvoir ensuite corriger ces
contrats-là, mais on a perdu deux ans. On a un premier ministre qui est en
fonction depuis deux ans puis il ne s'est rien fait depuis deux ans, de la même
façon qu'il ne s'est rien fait avec l'éducation, les élections scolaires, les
commissions scolaires, l'économie. Dans tous les dossiers, on a un premier
ministre qui est observateur et qui n'a pas agi depuis deux ans.
M. Lavallée (Hugo) : Vous
adressez des reproches nombreux au secrétaire général, au directeur de cabinet
de M. Couillard. Qu'en est-il de M. Daoust? Qu'est-ce que M. Couillard
devrait faire avec lui?
M. Legault
: Bien, moi,
j'adresse des reproches d'abord au premier ministre. Moi, je m'excuse, là, j'ai
un directeur de cabinet... si un directeur de... mon directeur de cabinet ne
m'avait pas informé d'une telle situation, il ne serait plus mon directeur de
cabinet; si mon secrétaire général ne m'avait pas tenu informé d'une telle
situation, il ne serait plus mon secrétaire général; si c'est vrai que Jacques
Daoust n'a pas tenu compte des remarques de Robert Poëti, il ne serait plus mon
ministre des Transports. Mais là qu'est-ce que Philippe Couillard a dit à tout
ce beau monde là? Est-ce qu'il leur a dit : Dans le fond, je ne veux
surtout pas savoir ce qui se passe? Là, à ce moment-là, le problème, ce n'est
pas eux autres, c'est le premier ministre.
La Modératrice
: Merci.
Une dernière question en français, Jean-Nicolas Blanchet, Le Journal de
Québec.
M. Blanchet (Jean-Nicolas) :
Pour Anticosti, le fait qu'on a refusé d'émettre les certificats d'autorisation
pour cet été, votre réaction?
M. Legault
: Bien, ma
réaction, là, il semble y avoir une chicane. Le ministère dit que c'est la
faute de Pétrolia, Pétrolia dit que, non, c'est la faute du ministère. Bon,
moi, je veux bien qu'on aille au fond du dossier, mais ce qui est encore plus
grave, c'est qu'on a un des partenaires qui dit : Moi, je n'embarque plus
tant que le premier ministre ne dira pas s'il est prêt à faire de l'exploitation
s'il y a un succès dans l'exploration, moi, je n'embarque plus. Donc, il y a un
problème, là, il y a un problème qui est encore plus grave que la date
d'émission des certificats.
La Modératrice
: Merci.
Questions en anglais, Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good morning. Is it too little, too
late to call in the Auditor General now?
M. Legault
:
It's never too late, but I don't understand why we had to have something in
newspapers before taking action. It's unacceptable that Mr. Couillard
didn't know before all these problems at the Ministry of Transport. So, I'm
more… I worry about the fact that Mr. Couillard is not hands on at all,
he's at 2,000 feet in the air and he doesn't want to know what's happening
in the different ministries.
Mme Fletcher (Raquel) :The PQ, this morning, called for either the
resignation of Mr. Daoust or for Couillard to dismiss him from his cabinet
position. Would you like to see Mr. Daoust step down as well?
M. Legault
: I think the real problem is Mr. Couillard because the Cabinet
director of Mr. Couillard was informed as much as Mr. Daoust. So, how
come Mr. Couillard was not aware? The problem is really coming from
Mr. Couillard.
Mme Fletcher (Raquel) :What are the implications of that, then?
What is the big problem that you see if Mr. Couillard is not being
informed by his head of staff?
M. Legault
: It means that all the Charbonneau
Commission, who raised a red flag about what's happening in construction,
didn't help taking action for the last two years. So, Mr. Couillard tells
us today that he will start an audit, two years after, so it's late. It's never
too late, but how come we lost two years? That's what I don't accept. Thank
you.
(Fin à 11 h 40)