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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice, et M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d'opposition responsable de la Capitale-Nationale

Version finale

Wednesday, November 16, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures dix-sept minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Je pense, avec tout ce qu'on a vécu hier puis au cours des derniers jours, M. Couillard devrait écourter son voyage au Maroc. Actuellement, c'est la débandade gouvernementale. On le voit actuellement, là, le diable est aux vaches. Il est temps que M. Couillard revienne.

Je comprends, il est à 25 degrés à Marrakech au Maroc, puis ce n'est pas tentant de revenir à Québec, là, mais actuellement le ministre de la Santé a contredit M. Couillard, le ministre Arcand s'est contredit lui-même, le ministre des Finances prend à la légère des baux qui ont été signés avec des bandits, la ministre de la Justice a contredit le premier ministre sur la burqa. Donc, ça fait trois jours, là, que Philippe Couillard joue de la diplomatie verte sous les palmiers. Je pense, c'est assez. Après trois jours, là, il a fait ce qu'il avait à faire. Donc, qu'il revienne au Québec. Au Maroc, actuellement, c'est le début de l'après-midi, donc, je suis certain qu'il y a un vol de disponible pour qu'il revienne dès aujourd'hui. Je pense, c'est important de le faire.

Je veux revenir sur la désinvolture de Carlos Leitão hier. Écoutez, c'est assez évident, il me semble, là, pour un gestionnaire, qu'à partir du moment où il y a un scandale puis des gens ont reçu des commissions importantes suite à la signature de baux, il me semble que la première question qu'on a à se poser, c'est : est-ce que ces baux-là ont été signés à la valeur du marché? Or, hier, M. Leitão a badiné, a dit : Ça va coûter deux millions de faire une enquête, donc c'est aussi bien de garder ça dans nos poches, là. Je n'en reviens pas. Je n'en reviens pas, puis d'ailleurs, bien, on a vu qu'il y a quelqu'un qui lui a parlé depuis hier parce qu'il a fait complètement volte-face.

Dernier sujet que je veux vous parler, projet de loi n° 62. Vous avez vu le vote hier, la CAQ est le seul parti qui a voté contre le projet de loi n° 62. Donc, la CAQ est le seul parti qui dit : Ça prend un encadrement des accommodements religieux. Il faut empêcher ce qu'on a vu entre autres à la Société d'assurance automobile, là, de passer des tests de conduite en burqa. Même le PQ a voté pour le principe du projet de loi. Pourquoi? Parce que Jean-François Lisée leur a dit qu'il fallait faire de la tactique, puis, même s'il n'y avait à peu près rien dans le projet de loi n° 62, il y en a peut-être assez pour faire une grosse chicane avec Ottawa.

Donc, l'objectif de Jean-François Lisée, ce n'est pas de défendre les intérêts des Québécois, c'est de faire une grosse chicane avec Ottawa pour mousser la souveraineté du Québec. Je trouve ça désolant, la position du PQ. Moi, je pense que les Québécois s'attendent à ce que leurs représentants défendent l'identité québécoise, interdisent les accommodements qui ne sont pas raisonnables, s'assurent qu'on encadre comme il faut que les services doivent être donnés et reçus à visage découvert. Moi, je n'en reviens pas que Jean-François Lisée ait réussi à convaincre tout son caucus de voter pour le projet de loi n° 62.

La Modératrice : Merci. On va commencer la période de questions par Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault. Concernant la commission d'enquête sur les journalistes, la semaine passée on s'en est parlé, là, est-ce que vous avez eu des communications avec le Parti libéral? Parce qu'il y a des noms qui circulent, là, puis il semble que le choix est fait, là, pour celui qui va présider.

M. Legault : Oui, c'est très inquiétant, parce qu'on avait demandé d'être consulté. Le sujet est tellement grave que, si j'étais premier ministre, je m'assurerais d'avoir l'appui des partis d'opposition pour la nomination des trois personnes qui vont faire cette enquête sur les sources journalistiques. Donc, non, on n'a pas été contactés, puis je laisserais la parole à Simon qui va vous en dire un peu plus.

M. Jolin-Barrette : Bien, en fait, la première des choses, en Chambre, vous l'avez vu, le premier ministre Couillard avait dit que les partis d'opposition allaient être consultés. Ils n'ont pas de parole, les libéraux.

Manifestement, au début du processus, on a rencontré la ministre de la Justice, elle nous a dit les approches, avec qui elle avait fait ces approches-là. On lui a soumis deux noms, on n'a jamais eu de retour par rapport à ces noms-là. Le Parti québécois a fait la même chose de son côté. C'est déplorable, cette attitude-là du gouvernement Couillard de dire une chose et de faire son contraire. Pour avoir de la crédibilité au niveau de la commission d'enquête, c'est important que les choix fassent consensus, et la moindre des choses, c'est de consulter et d'avoir un consensus quant aux nominations pour un sujet aussi important.

Et, encore une fois, on apprend aujourd'hui que le gouvernement va décréter lui-même. On n'en a pas contre la qualité de l'individu qui serait désigné pour la présidence. Ceci étant dit, les libéraux n'ont pas de parole lorsqu'ils affirment qu'ils vont consulter les partis d'opposition.

M. Laforest (Alain) : Concernant Marrakech... puis, dans le fond, ce que vous reprochez au premier ministre, c'est : il est parti, puis là tout le monde dit à peu près n'importe quoi. Entre autres, hier, le ministre Arcand a laissé entendre qu'il y avait possiblement, avec le projet de loi sur les hydrocarbures, une possibilité qu'il y ait de la fracturation dans les terres du Bas-Saint-Laurent. Est-ce que vous trouvez que c'est contradictoire avec le discours du premier ministre?

M. Legault : Bien, totalement. Le diable est aux vaches. Pierre Arcand, deux fois, Pierre Arcand sur le gaz de schiste, Pierre Arcand sur réouvrir l'entente sur Churchill Falls. Deux fois, il dit une chose et son contraire. Il est temps que le premier ministre revienne au Québec puis mette de l'ordre dans sa gang de ministres.

La Modératrice : Merci. Patrick Bellerose, Huffington Post.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Legault. Vous avez dit que M. Couillard pratique la diplomatie verte à Marrakech. On sait que c'est un... en fait, c'est le seul chef du gouvernement canadien qui est présent sur place. Est-ce que c'est pertinent que M. Couillard soit présent personnellement sur place à la COP22?

M. Legault : Je pense que trois jours, c'est assez, là, hein? Puis je rappelle effectivement que c'est le seul premier ministre de province qui est là. C'est une entente qui est d'abord signée par le gouvernement du Canada. La ministre fédérale est là. Je pense que trois jours, c'est assez, là, au soleil. Il serait temps que M. Couillard revienne ici, au Québec, surtout avec la débandade qu'on voit, là, dans son équipe ministérielle.

M. Bellerose (Patrick) : J'aimerais aussi vous entendre sur la plainte qui a été déposée par le PQ à la SQ. Quelle est votre réaction, en fait, au fait que le PQ va de l'avant avec une plainte?

M. Legault : Écoutez, les deux femmes qui ont été visées par Agnès Maltais sont deux femmes exceptionnelles. Puis je vous le dis puis je vous le répète, là, la CAQ va aller jusqu'au bout pour poursuivre Agnès Maltais et le PQ, et j'espère que les dommages qui vont être décidés par le juge, que ces dommages vont être payés personnellement par Agnès Maltais, parce que c'est très grave, là. Ces deux femmes-là ne méritent pas ça, et c'est clair que, suite au reportage, leur image, leur crédibilité a été ternie de façon totalement injustifiée.

Donc, nous, on va aller au bout, là. Si eux autres veulent faire des poursuites ou voir les policiers, parfait, là. Nous autres, on n'a rien à se reprocher là-dedans, mais elle, elle a quelque chose à se reprocher.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que le PQ utilise la SQ pour des gains politiques?

M. Legault : Écoutez, je pense que c'est des tactiques politiques, encore une fois, là, mais, bon, ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent, là, mais moi, je sais ce que je vais faire.

La Modératrice : Merci. Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault. Ça va?

M. Legault : Oui.

M. Robillard (Alexandre) : Excellent. M. Legault, j'aimerais ça savoir... Hier, M. Marceau disait que le coût du kilowattheure de Muskrat Falls est à 0,22 $.

Est-ce que, dans ce contexte-là, vous voyez, vous, un avantage à céder du terrain ou à assouplir l'accord sur Churchill Falls pour intégrer la production de Muskrat Falls dans une éventuelle entente Québec—Terre-Neuve?

M. Legault : Soyons bien clairs, là. Contrairement à Pierre Arcand, là, soyons bien clairs. L'entente de Churchill Falls est excellente pour le Québec. On a un prix très bas, puis nous, on peut revendre à meilleur prix, puis ça, c'est jusqu'en 2041. Ça, c'est dans notre poche, c'est un acquis, puis on a des jugements sur notre côté.

Maintenant, Terre-Neuve est mal prise avec Muskrat Falls, puis effectivement le coût semble excéder les prix du marché. Je vous dis une chose, là, il n'est pas question de rouvrir l'entente à moins que, pour 1 $, on reçoive 2 $. Mais M. Arcand semble plus viser une bonne entente dans le cadre d'un beau fédéralisme de statu quo. Ce n'est pas ça que je vise. Moi, je vise une entente d'affaires. Si, effectivement, Terre-Neuve est mal prise avec Muskrat Falls, puis on peut les aider, bien là, il y a peut-être moyen de regarder l'ensemble du dossier, mais il n'est pas question de donner un sou à Terre-Neuve.

M. Robillard (Alexandre) : 2 $ pour 1 $, c'est quoi, ça? C'est votre taux de rendement ou c'est le... C'est quoi, ce calcul-là?

M. Legault : Bien, c'est de dire... Non, ce que je veux dire, là, c'est qu'actuellement tous les profits de Churchill Falls sont garantis pour le Québec. Donc, si on est pour faire un deal avec Terre-Neuve, là, il faut qu'on ait plus que ces profits-là.

M. Robillard (Alexandre) : Depuis toute l'histoire de l'appropriation de documents, vous n'avez jamais accusé M. Plante ou qui que ce soit de vol. On ne vous a jamais entendu dire ce mot-là. Par contre, concernant MM. Rondeau et Fava, ça, là-dessus, vous n'avez pas eu de doute.

Est-ce que vous pouvez expliquer comment vous analysez les allégations qui sont dans la sphère publique pour tirer des conclusions différentes comme ça?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, dans le cas de MM. Fava et Rondeau, là, je vous invite à réécouter l'émission Enquête.

M. Robillard (Alexandre) : Ça va, je l'ai vue.

M. Legault : Oui, O.K. Vous allez voir qu'il y a une démonstration qu'il y a des centaines de milliers de dollars qui ont été versés dans des comptes de banque à l'étranger pour des commissions. Donc, la preuve est faite que cet argent-là, là, c'est de l'argent qui appartient aux Québécois...

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que la preuve est plus forte...

M. Legault : ...puis c'est de l'argent qui a été volé aux Québécois.

Maintenant, dans le cas de Yan Plante, il peut essayer de prétendre que c'est de l'information qu'il avait dans son ordinateur puis qu'il avait oublié de remettre ou... bon, ce qu'on sait, là, c'est qu'il est parti avec de l'information stratégique de la CAQ puis qu'il a téléchargé par hasard, dans les jours avant de partir, beaucoup de documents stratégiques.

La Modératrice : Merci.

M. Robillard (Alexandre) : Après la fin de semaine — une petite dernière, je m'excuse — est-ce qu'il reste encore des souverainistes à la CAQ, après l'adoption de l'article, en fin de semaine?

M. Legault : Bien, écoutez, en fin de semaine, la question m'a été posée trois fois, hein : Est-ce que vous êtes fier d'être Canadien? Je suis fier d'être Canadien, mais je suis encore plus fier d'être Québécois. Et ça semble avoir surpris des gens. Pourtant, c'est depuis au moins un an, tant des votes qui ont été passé à des conseils nationaux du PQ...

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce qu'il reste des souverainistes à la CAQ?

M. Legault : ...que le projet de la CAQ est à l'intérieur du Canada. Et, écoutez, quand je regarde l'économie du Canada et de l'Ontario, quand je regarde ce qui se fait en Alberta, je pense qu'il y a une certaine fierté d'être Canadiens. Puis en plus, bien, écoutez, on est un des fondateurs de ce pays-là.

La Modératrice : Merci. Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Robillard (Alexandre) : Ça fait qu'il ne reste plus de souverainistes à la CAQ ou...

M. Legault : Je ne dis pas ça, là. Il y a des... Je pense qu'à la CAQ il y a peut-être des souverainistes qui se disent : Ça n'arrivera pas pendant longtemps, on est aussi bien de travailler avec Legault puis la CAQ à un Québec fort à l'intérieur du Canada.

La Modératrice : Merci. Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : J'ai 10 questions pour vous. Non, mais, sur le projet de loi n° 62, j'essaie de comprendre. Le PQ dit : C'est un premier pas, le projet de loi n° 62, c'est vraiment un pas imparfait, mais c'est un premier pas.

Avec le gouvernement qui est en place, quel genre de pas vous espérez, autre que celui-là?

M. Legault : Bien, écoutez, même les libéraux ont dit, à un moment donné : Tous les services devraient être donnés et reçus à visage découvert. Quand vous lisez le projet de loi, c'est marqué «sauf si quelqu'un demande une exception». Bien, c'est rire du monde, là. Comment ça se fait que le PQ accepte si peu? Puis le gouvernement est majoritaire, là. Donc, s'il veut faire un petit pas, moi, je n'ai pas à les appuyer. Moi, j'aimerais qu'il fasse un grand pas.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Puis, par rapport au voyage de M. Couillard, c'est quoi qui est si pire dans le fait que certains ministres ne semblent pas être exactement sur la même longueur d'onde?

M. Legault : Bien, le diable est aux vaches actuellement. Écoutez, on est rendus à quatre ministres qui contredisent soit un autre ministre, soit le premier ministre, en quelques jours. Bien, écoutez, à un moment donné, il faut que le message soit clair sur le gaz de schiste, sur Churchill Falls, sur les services donnés à visage découvert, sur l'analyse des baux qui ont été signés avec M. Gantcheff, sur l'histoire de la banlieue musulmane.

Écoutez, on ne le sait plus où est le Parti libéral, là. Il est temps qu'il y ait un leader qui vienne mener un peu la parade, là. Pour l'instant, ça s'en va dans toutes les directions.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Mais même M. Couillard se fait contredire par ses ministres et vice versa, là.

M. Legault : Exactement. Même M. Couillard... On dirait que je ne sais pas si c'est à cause du soleil là-bas, il fait 25 degrés au Maroc actuellement, mais lui-même, ça fait deux fois qu'il se contredit, là.

La Modératrice : Merci beaucoup. Mathieu Dion, Radio-Canada.

M. Dion (Mathieu) : Sur Val-d'Or, pas d'accusation pour les policiers, est-ce qu'on pourrait vous entendre là-dessus?

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, on n'a pas lu le rapport, on devrait l'avoir vendredi. Donc, j'ai hâte de voir le rapport, là, mais je n'ai pas vu le rapport. Donc, on va attendre de voir le rapport avant de le commenter.

M. Dion (Mathieu) : Est-ce que vous pensez qu'il devrait y avoir un autre type d'enquête, par exemple, enquête publique ou...

M. Legault : Bien, on va lire d'abord le rapport.

La Modératrice : Merci. Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, juste pour faire du millage sur sa question, vous ne croyez pas que, par exemple, le dossier aurait dû être confié au Bureau des enquêtes indépendantes, là, qui est en fonction maintenant, qui donnerait peut-être une couleur plus transparente, si on peut dire, à toute cette affaire-là?

M. Jolin-Barrette : Oui, bien, à moins que je me trompe, à l'époque, le Bureau des enquêtes indépendantes n'était pas encore en activité. Donc, il manquait d'enquêteurs, et donc ça a été la méthode traditionnelle pré BEI, donc de confier ça au Service de police de la ville de Montréal pour faire enquête.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais le ministre a le pouvoir de demander au BEI d'enquêter, peut-être pour rétablir la confiance du public.

M. Jolin-Barrette : Effectivement, mais présentement, le SPVM a fait enquête. Vendredi, il va y avoir le rapport, et, suite au rapport, on pourra réévaluer si on demande ce genre d'intervention là. Mais aujourd'hui on va attendre le rapport de vendredi.

M. Gagnon (Marc-André) : O.K. M. Legault, vous dites que le diable est aux vaches et sur les missions du premier ministre, bon, en ce moment, il est au Maroc, mais il doit aller aussi à Madagascar dans quelques jours pour le Sommet de la Francophonie. Est-ce qu'il devrait remettre en question sa participation à ce deuxième voyage?

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, là, c'est la débandade, hein? On ne sait pas où se situe le gouvernement sur les accommodements raisonnables, que ça soit la banlieue à Brossard ou les tests de conduite. On ne sait pas où se situe le gouvernement sur le gaz de schiste, on ne sait pas où se situe le gouvernement sur l'entente sur Churchill Falls. On ne sait pas où se situe le gouvernement sur la vérification des loyers à la SIQ, on ne sait pas... Écoutez, il y a plein de dossiers, à un moment donné, là, qui, actuellement, on ne sait pas où s'en va le gouvernement.

Donc, il est temps qu'il y ait un leader qui revienne au Québec et puis... Je comprends que ça peut être important, ce qui se passe ailleurs, mais, à un moment donné, c'est grave, là. Le diable est aux vaches au Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais donc, Madagascar, pour répondre à ma question, il ne devrait pas y aller.

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense qu'il doit le considérer, là. Il faudrait voir, là. Je ne sais pas ce qu'il était supposé de faire là-bas, mais, en tout cas, pour ce qui est de Marrakech, je pense que trois jours, là, c'est assez, là, surtout que ce n'est pas lui qui négocie ça, c'est la ministre fédérale. Puis c'est le seul premier ministre provincial qui est là.

M. Gagnon (Marc-André) : Alors, comme je ne suis pas encore rendu à 10 questions, je vais m'en permettre une dernière.

La Modératrice : Rapidement, s'il vous plaît.

M. Gagnon (Marc-André) : Et, comme M. Caire est là, on voit qu'il y a toujours beaucoup de patients qui attendent, là, pour avoir un médecin de famille, plus de 51 000 personnes, donc, dans la région de Québec. Votre réaction à ça en tant que porte-parole de la Capitale-Nationale?

M. Caire : Bien, je trouve ça désolant, mais, on l'avait dit, la réforme qui a été proposée par Gaétan Barrette va créer plus de confusion dans le réseau que d'apporter des solutions. Puis aujourd'hui, bien, les gens de Québec paient le prix de cette réforme bâclée de Gaétan Barrette qui n'a pas voulu nous écouter dans les amendements qu'on a apportés au projet de loi. Il a voulu faire des espèces d'organisations surdimensionnées, loin des gens. Encore là, dans le réseau, pour utiliser l'expression de M. Legault, le diable est aux vaches, et c'est encore une fois les patients qui paient.

M. Legault : Peut-être juste ajouter quelque chose. D'abord, là, M. Barrette a donné tous les pouvoirs aux syndicats jusqu'au 31 décembre 2017, hein? Puis pendant ce temps-là, il allume des lampions, là, il a tout cédé ses pouvoirs aux syndicats en espérant qu'ils vont faire la job d'ici le 31 décembre 2017. Il me semble que c'est un mauvais choix.

Deuxièmement, on le dit depuis le début, on n'arrivera pas à changer le mode de travail des médecins de famille si on ne change pas le mode de rémunération. Il faut qu'il y ait une partie beaucoup plus importante de la rémunération qui soit payée par patient plutôt qu'à l'acte.

Et puis troisièmement, le problème le plus grave, ce n'est même pas le fait qu'il y ait beaucoup de patients qui n'ont pas de médecin de famille, c'est que les patients qui ont des médecins de famille, leur médecin de famille n'est pas disponible sept jours sur sept, travaille trois, quatre jours par semaine de 9 à 5. Donc, ces patients-là, quand ils ont besoin de voir un médecin de famille, ils vont à l'urgence.

Donc, ce qu'a fait M. Barrette, essentiellement, là, depuis qu'il est là, c'est qu'il s'est croisé les bras puis en disant aux syndicats : J'espère que ça va marcher. Bien là, il va lui rester, là, du 31 décembre 2017 jusqu'au 1er octobre 2018 pour travailler. Je ne vois pas pourquoi il s'est gardé juste cette fenêtre-là pour travailler.

La Modératrice : Une dernière mini-question en français. Après ça, on passe en anglais.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Ce n'est vraiment pas long. Il y a huit mots, je pense. Espérez-vous qu'Ottawa, avec son enquête sur les femmes autochtones assassinées et disparues, se penche sur le cas de Val-d'Or?

M. Legault : Oui. Écoutez, je pense que c'est un problème grave, et puis on doit le regarder dans son ensemble et puis pas seulement le travail des policiers.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions en anglais, commencer par Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : You said that the Premier should cut his trip to Morocco short. Why is that?

M. Legault : Because, right now, we don't know any more the position of the Government on many subjects. First, on schiste gas; second, on religious accommodation in Brossard, at the SAAQ. We don't know also what's the position of the Government regarding rent paid to people related to the SIQ affair. And I think he was there for three days. He's the only Premier of a province there. It's mainly a discussion with the federal Government. After three days, I think it's enough, and he's got… We need a leader here. You cannot have, like we saw yesterday, one, two, three, four ministers contradicting others.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you think he's avoiding what's going on here, in Québec?

M. Legault : At least, there's not a clear road right now. So he's got to show his leadership, and I think he needs to come back and I think it's not too late today to come. I know that it's 25 degrees in Marrakesh but I think his place right now is here.

Mme Fletcher (Raquel) : On Bill 62, which was past yesterday, is this the end of the conversation then for a little bit? Do you think?

M. Legault : I hope not. I hope not, but we had a demonstration yesterday with what happened with the road test. Mr. Couillard first said that he was open to have a road test with a burqa and today he's saying the opposite. So it confirms that the bill is not clear, and, in fact, when you read the bill, it is said that you can ask for an exception anytime. So it doesn't mean anything.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. So, you want to keep … just a…

M. Legault : We'll continue. We'll continue to have a real follow-up on the Bouchard-Taylor report.

La Modératrice : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault.

M. Legault : Good morning.

Mme Johnson (Maya) : First of all, yesterday we learned that there won't be any charges against the police officers who were allegedly involved in the abuse scandal in Val-D'Or. How do you react to that?

M. Legault : We haven't read the report. We'll get the report Friday, so I want to first read the report before having any comment.

Mme Johnson (Maya) : OK. Yesterday, Mr. Lisée said that you've called yourself a proud Canadian this weekend, you've adopted article 1, and he claims the CAQ is no longer a coalition. He's calling you neoliberals. What's your response to that?

M. Legault : First, CAQ is not corrupted. Second, we have an economic plan. Third, we have a program on healthcare, on education. The Liberals are in power since 2003. And ask people : Is it better today than in 2003? They will tell you : No, it's not better.

So I understand that Mr. Lisée is a bit feared because he knows like me that two thirds of Quebeckers, they don't want to hear about the sovereignty of Québec. So he's going nowhere, he tries and saying that there will be no referendum before 2022, but that's not enough. You really have to discard this project of sovereignty. That's what we did. He's unhappy because now we're competitive and he's not.

Mme Johnson (Maya) : But has the CAQ strayed from its original idea or intention as a coalition? Because this is something that Premier Couillard has said as well, that people are leaving the CAQ to go to the Liberals because they don't feel welcome there. They say the same thing. What does it mean in terms of the identity of the party?

M. Legault : Some people will always be attracted by power, by money. But right now, we need changes in Québec, and I really don't think that Mr. Couillard can offer these changes. We've seen, since he's there, two years and a half, he's the same as Mr. Charest, and the Québec is not better than it was in 2003.

Mme Johnson (Maya) : And Mr. Lisée says several Anglophones have told him that they are considering voting for the Parti québécois, given that they decided to shelf the referendum for the time being. Do you believe that?

M. Legault : I don't believe him, no.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Legault : Thank you.

(Fin à 8 h 41)