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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, et M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour le Conseil du trésor et en matière d'efficacité de l'administration publique

Version finale

Wednesday, November 30, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-deux minutes)

La Modératrice : Bon matin, tout le monde. Merci d'être là.

M. Legault : Bonjour, bonjour, tout le monde.

La Modératrice : Si tout le monde est prêt... Tout le monde est prêt? Oui. On va attendre qu'Alexandre finisse de parler.

M. Legault : Si M. Robillard est prêt. Oui.

La Modératrice : Quand vous voulez.

M. Legault : Écoutez, hier, on a vu, encore une fois, Philippe Couillard regarder les Québécois de haut, hein? Il prenait à la légère le fait qu'on a perdu des dizaines de millions de dollars. C'est quand même incroyable! Et puis on a vu aussi un ministre des Finances, M. Leitão, qui a essayé de nous faire croire qu'on avait fait un bon deal avec M. Gantcheff. Il nous disait : Attention! Écoutez, pourtant, les choses sont claires, on s'est fait avoir. C'est écrit dans un rapport de 2012, c'est écrit dans un rapport qu'on a obtenu hier, de 2013.

Or, aujourd'hui, on a obtenu un troisième rapport, un rapport qui a été publié en 2014, août 2014. Pourquoi il est spécial, ce rapport-là? Parce qu'il a été déposé sous le gouvernement de M. Couillard. Donc, hier, on a vu, en Chambre, Philippe Couillard dire : Ce n'est pas moi, c'est Jean Charest qui a fait tout ça. Or, aujourd'hui, on voit un rapport qui a été déposé en août 2014.

Qu'est-ce qu'on peut lire dans ce rapport? On peut lire, dans ce rapport d'Accuracy, que le bail qui a été signé en 2008 n'avait aucun bon sens. D'abord, imaginez-vous, dans le bail, on demandait au locataire, donc le gouvernement, de payer les rénovations majeures, et on avait un compte à payer, là, de 21 millions. Ça veut dire que, déjà en 2014, le gouvernement devait 21 millions de dollars à M. Gantcheff pour rénover son propre immeuble. On disait aussi que les frais d'exploitation étaient très au-dessus du marché, 5 % au lieu de 3 %, même chose avec les frais de gestion, même chose avec les dépenses d'énergie.

Et là ce qu'on a demandé à la firme Accuracy, c'est de dire qu'est-ce qui se serait le moins pire. Qu'est-ce qui serait le moins pire? Payer le 21 millions de rénovation ou renégocier un nouveau bail où on enlève les rénovations mais qu'on prolonge le bail de 10 années supplémentaires, donc jusqu'en 2038 au lieu de 2028? Donc, la firme Accuracy répond à la page 5, on va vous en donner une copie tantôt :  «Nonobstantles éléments soulevés concernant l'achat des deux immeubles en 2008...» Donc, le rapport qui montrait qu'on s'était fait flouer sur la vente de l'immeuble et sur les loyers qui ont été signés, bien là on disait : Le moins pire scénario, c'est effectivement de prolonger de 10 ans si M. Gantcheff accepte de ne pas facturer, à l'avenir, les rénovations majeures de son propre immeuble. Écoutez, là, c'est quand même quelque chose, là. Et c'est ce que le gouvernement a fait.

Donc, le gouvernement, pas de Jean Charest, de Philippe Couillard a prolongé de 10 ans le bail avec M. Gantcheff. Donc, ça, c'est une décision du gouvernement Couillard. Donc, moi, la question que j'ai encore aujourd'hui pour M. Couillard : Pourquoi a-t-il caché ce troisième rapport qui est très incriminant, très accablant pour le gouvernement libéral? Je rappelle que M. Gantcheff et son associé étaient des donateurs importants du Parti libéral. Je vous rappelle que l'émission Enquête a démontré que des millions de dollars de commission devaient être versés à des donateurs importants du Parti libéral : M. Rondeau, M. Fava, M. Bartlett. Donc, à chaque jour, on découvre de nouvelles choses, mais on revient toujours à une chose unique : le Parti libéral. Le Parti libéral qui a profité de ce scandale et le Parti libéral de Philippe Couillard, qui a caché trois rapports puis qui est intervenu dans la transaction puisqu'il a prolongé le bail de 10 ans avec M. Gantcheff.

La Modératrice : Merci. On va commencer la période de questions, Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Bonjour. Bon, hier, on a vu la ministre de la Justice dire qu'elle ne savait pas il y avait combien de cas qui étaient possibles… en tous cas, qui pourraient avorter, et finalement il y en a 222. Là, on voit qu'elle a un dossier de Lac-Mégantic pour négligence criminelle, il pourrait y avoir des dossiers dans le procès Vaillancourt. Est-ce que Mme Vallée est la bonne personne pour gérer cette crise-là ou elle devrait céder son siège?

M. Legault : Bien, écoutez. C'est toujours difficile de savoir est-ce que l'incompétence vient de Mme Vallée ou vient du premier ministre. Mais est-ce que c'est parce qu'on ne lui donne pas les ressources nécessaires? Mais là il est plus que temps de déposer un plan puis de nous expliquer comment elle va arrêter, là, qu'on retourne des criminels potentiels chez eux parce qu'on est hors délai. On a besoin d'un plan. Puis là Mme Vallée a beau faire de l'esbroufe, là, on a besoin d'avoir un plan. Puis est-ce que le plan, il est bloqué au bureau de Mme Vallée ou au bureau de Philippe Couillard? Ça, je ne peux pas vous le dire. Mais une chose qui est certaine, c'est qu'on besoin d'un plan pour ajouter des ressources et puis arrêter. Écoutez, ce n'est quand même pas rien, Lac-Mégantic, hein, le drame qu'on a vécu. Puis là la personne pourrait peut-être s'en sauver parce qu'on est hors délai. Bien, voyons donc, là! On n'est pas une république de bananes!

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Mais, en même temps, Mme Vallée dit : On a ajouté 15 procureurs, il y a des juges qui vont siéger, des juges à la retraite qui peuvent siéger de façon temporaire, ils ont déposé un plan plus tôt, cette année. Qu'est-ce que vous voulez de plus? Concrètement, là.

M. Legault : Bien, écoutez, on en enlève 27, on en met 15. Au net, là, il y en a moins puis, au net, là, il en manque. Il en manque. Donc, on a besoin d'un plan plus costaud.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Concrètement, là.

M. Legault : Bien, on a besoin d'avoir plus de ressources, là. Qu'on ait un plan puis qu'on nous assure que ça ne se produira plus.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Avez-vous un montant?

M. Legault : Non, je n'ai pas les informations nécessaires pour être capable de vous dire combien, mais une chose qui est sûre, c'est qu'il n'y en a pas assez.

La Modératrice : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Avez-vous déjà été intercepté par un photoradar?

M. Legault : Non.

M. Laforest (Alain) : Non? Parce que vous auriez pu peut-être le contester, là. Il semble que ce soit illégal.

M. Legault : Oui, mais ça, je l'ai vu.

M. Laforest (Alain) : Vous en pensez quoi de ça?

M. Legault : Bien, écoutez, hein, c'est juridique, là. Je pense qu'il faut effectivement contester, voir si on doit adopter nos règlements, nos lois, mais, bon, moi, je trouve ça tout à fait normal, là, qu'on ait des photoradars.

M. Laforest (Alain) : Vous êtes en faveur des photoradars?

M. Legault : Bien, oui. Bien, oui.

M. Laforest (Alain) : Donc, vous incitez la Sûreté du Québec et le ministère de la Justice à poursuivre, à faire valider, là?

M. Legault : Je n'ai pas le dossier juridique, là. Est-ce que c'est un problème d'appliquer la loi ou c'est la loi qu'il faut changer? Mais il faut essayer de s'assurer que ça soit possible de garder les photoradars.

M. Laforest (Alain) : Pourquoi?

M. Legault : Bien, parce que c'est une façon de s'assurer que les limites de vitesse soient respectées.

M. Laforest (Alain) : L'autre chose qu'on apprend aujourd'hui, qu'il n'y aura pas d'accusation de portée contre le propriétaire du pitbull à Montréal, qu'on attend toujours la loi du gouvernement, là, sur les animaux ou les chiens dangereux, là.

M. Legault : Bien, encore une fois, le gouvernement se traîne les pieds. C'est certain, là, qu'on doit mieux encadrer la possession de ces chiens dangereux. Puis, tant que ça ne sera pas fait, l'encadrement, bien, il y aura effectivement des jugements qui seront rendus sur la base d'une loi qui est incomplète. Donc, qu'attend le gouvernement encore? Le gouvernement Couillard tourne en rond, et il est temps qu'il agisse.

La Modératrice : Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Lecavalier (Charles) : Qu'est-ce que ça voudrait dire pour la population, l'échec, mettons, du procès de Mégantic ou l'échec du procès de Vaillancourt?

M. Legault : Bien, écoutez, là, écoutez, ça envoie un mauvais message d'abord à ceux qui auraient peut-être l'intention de frauder, hein, l'État, de dire : Bien là, ce n'est pas bien grave, hein? On a juste à étirer nos affaires, poser beaucoup de questions puis avoir beaucoup de documents, puis on va être hors délais. Donc, moi, je pense que ça envoie un très mauvais message. Puis les Québécois souhaitent que les gens qui ont volé ou qui ont commis des gestes graves, bien, soient punis. Et actuellement, bien, on devrait avoir une justice qui s'assure de ça, puis ce n'est pas le cas.

M. Lecavalier (Charles) : Si je ne me trompe pas, le budget du DPCP a été coupé de 5 millions l'an dernier. Est-ce qu'il aurait dû y avoir, dans la mise à jour économique, des fonds additionnels étant donné qu'on savait qu'il y avait l'arrêt Jordan?

M. Legault : Bien oui!

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce qu'il n'y aurait pas dû y avoir, dans la mise à jour économique, des sommes additionnelles pour le DPCP?

M. Legault : Absolument. Je pense qu'il faut avoir plus de ressources. Il faut avoir un plan. Il faut être assuré qu'on va régler le problème. Là, actuellement, on est dans le brouillard. Mme Vallée n'est pas capable de nous dire, là : Ça n'arrivera plus à partir de telle date. Elle n'a pas de plan. Est-ce que c'est bloqué à son bureau ou au bureau de M. Couillard? Mais là M. Couillard doit faire preuve de leadership.

La Modératrice : Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault. Est-ce que, selon vous, un arrêt de procédure dans le procès de Lac-Mégantic aurait un impact plus grave dans l'opinion publique que dans le cas de M. Vaillancourt ou d'autres accusés de type, là, plus fraude col blanc, là?

M. Legault : Écoutez, moi, je pense que les deux cas sont des cas graves. Avec tout ce qu'on a vu dans la corruption municipale, l'incident... pas l'incident, l'accident dramatique de Mégantic, ce sont des cas importants les deux. Puis moi, je souhaiterais qu'on soit capables de régler ces deux cas-là.

M. Robillard (Alexandre) : Sur la motion de M. Couillard, concernant Fidel Castro, donc, vous avez bloqué sa présentation. Est-ce que vous pouvez expliquer pourquoi?

M. Legault : Parce que M. Castro, puis je l'ai dit dans le communiqué que j'ai émis lors de sa mort, était un dictateur qui a donné de l'espoir à certains mais du désespoir à d'autres. Et on jugeait que, nous, pour la CAQ, là, ce n'était pas approprié de lui rendre hommage à l'Assemblée nationale.

M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce que vous pensez de la vidéo de M. Paradis?

M. Legault : De la quoi?

M. Robillard (Alexandre) : De la vidéo de M. Paradis que vous avez twittée en fin de semaine.

M. Legault : Écoutez, il faut connaître François Paradis, là, pour savoir... D'abord, ça a été filmé à Noël, l'année passée. C'est un geste admirable de la part de François Paradis. C'est un geste qu'on voudrait que plusieurs Québécois posent durant le temps des fêtes. Donc, c'est normal qu'on le diffuse pour essayer de convaincre des Québécois de faire comme lui.

M. Robillard (Alexandre) : Mais vous êtes à l'aise avec la mise en scène, la façon dont c'est présenté?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est factuel, ce qu'il a fait, et puis j'espère que ça va donner l'idée à beaucoup d'autres Québécois de faire la même chose.

La Modératrice : Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : À la lumière du document que vous dévoilez aujourd'hui, est-ce que ça vient tuer, selon vous, l'argument de Philippe Couillard en disant que c'est une autre époque, tout ce qui s'est passé, finalement, dans ce dossier-là?

M. Legault : Oui. Écoutez, là, Philippe Couillard, en 2014, a prolongé le bail de 10 ans, le bail de M. Gantcheff. Donc, il ne peut pas se laver les mains comme hier puis dire : Ah! ça, c'est le problème d'une autre époque, donc de Jean Charest. Il y a participé. En plus, très grave, il y a trois rapports qu'il a gardés secrets. Pourquoi? Pour protéger le gouvernement de M. Charest puis le Parti libéral du Québec.

Donc, je pense que les Québécois avaient le droit de savoir. Et puis ce n'est pas normal qu'on attende des enquêtes de journalistes puis des questions de l'opposition avant d'agir.

M. Vigneault (Nicolas) : Dans le cas de la justice, ce qui se passe présentement, selon vous, comment vous l'évaluez, cette crise-là? Est-ce que c'est très grave?

M. Legault : Bien, c'est une crise très grave. Dans un pays... dans un État comme le nôtre, on s'attend à ce que les criminels qui ont commis des crimes graves soient condamnés, pas qu'ils soient renvoyés chez eux parce qu'on n'a pas réussi à faire le travail dans un délai acceptable. Il me semble qu'en 2016, là, c'est totalement inacceptable.

La Modératrice : Merci. Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui. Juste bien comprendre, est-ce que le gouvernement Couillard a pris la bonne décision en prolongeant le bail de 10 ans? Est-ce qu'il y a une alternative?

M. Legault : C'est une bonne question. C'est une bonne question que je me pose. Je me suis dit ce matin... Disons que j'aurais été à la place de M. Couillard en 2014, on m'aurait dit : On a des rapports pour montrer qu'on s'est fait flouer, là, hein? On a vendu des immeubles 40 millions en bas du prix, on a signé un bail qui n'a pas d'allure... Moi, je n'ai jamais vu ça, là. J'ai négocié des baux dans ma vie, là, je n'ai jamais vu ça que le locataire paie pour les rénovations de la bâtisse du propriétaire, jamais vu ça. J'aurais essayé de trouver une autre solution avant. Mais là on a demandé à Accuracy : Quelle est la moins mauvaise solution? Prolonger de 10 ans ou continuer à payer les rénovations? La firme Accuracy a dit : Prolonger de 10 ans.

Mais, je ne sais pas, j'aimerais savoir aussi, en 2014, est-ce que M. Couillard savait si ce dossier-là était dans les mains de la police. Tu sais, il nous a dit hier : J'ai donné ça à la police, les rapports. Quand les a-t-il donnés? Comment on peut se retrouver dans une situation où on donne des dossiers à la police parce qu'il y a eu fraude, mais on signe, avec le même gars, un bail qui est 10 années plus long?

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que le DPCP a pris la bonne décision en annonçant qu'il faisait le tri des dossiers en privilégiant les dossiers, disons, de crimes contre la personne, les dossiers qu'il juge objectivement prioritaires au profit, peut-être, des dossiers de fraude, là?

M. Legault : Oui. Moi, je pense que ce tri-là est discutable, est discutable, et c'est peut-être au gouvernement de voir comment on peut peut-être aider à fixer une liste de priorités. Devrait-il y avoir une espèce de «fast track» pour certains dossiers? Je pense, entre autres, à la fraude. Avec tout ce qu'on a vécu avec le scandale de la corruption et de la construction, il me semble qu'il y a une urgence d'agir, là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Question de limiter les dégâts, est-ce que le gouvernement du Québec devrait se prévaloir de la clause de dérogation à la charte pour se mettre à l'abri, pendant un certain temps, du moins, des conséquences de l'arrêt Jordan?

M. Legault : Oui. Bon, d'abord, le plus important, c'est de déposer un plan, hein, un plan avec des ressources. Maintenant, entre-temps, est-ce qu'on peut utiliser la clause «nonobstant»? Je pense qu'il faut le regarder. Mais le plus important, c'est d'avoir un plan pour régler le problème. Ce n'est pas normal qu'on utilise la clause «nonobstant» pour ce genre de situation.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer aux questions en anglais. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. What do you make of…

M. Legault : Je salue le directeur de la recherche du PQ qui est avec nous. On a une bonne équipe. On a une bonne équipe, regardez la preuve, hein?

Mme Fletcher (Raquel) : What do you make of Minister Vallée's reaction to the delays in the justice system?

M. Legault : First, this situation is unacceptable. In 2016 in Québec, we cannot accept to have 200 files that maybe out of a reasonable delay and may abort.

Mme Fletcher (Raquel) : Be aborted, abandoned.

M. Legault : Be abandoned. So, I think, right now, we need, first, to have a plan with more resources and maybe we should also look at our priorities also.

Mme Fletcher (Raquel) : Yesterday, she didn't even seem to know how many cases were threatened. What do you make of her personal reaction?

M. Legault : I think that, right now, we can ask questions about if she is fit for the job, but it's not easy to answer this question because we don't know which part of the problem is coming from her and which part of the problem is coming from the office of Mr. Couillard.

Mme Fletcher (Raquel) :OK, so Mr. Couillard needs to take some leadership?

M. Legault : At the end of the day, the leader is Mr. Couillard. So, he should make sure that we have good answers and a good plan.

La Modératrice : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault.

M. Legault : Good morning.

Mme Johnson (Maya) : Next week, Mrs. Anglade is going to Ottawa to meet with the federal Minister of International Trade to discuss the softwood lumber dispute. She came out yesterday with people from the industry, saying that they're concerned and that they're putting pressure on Ottawa to put protective measures in place. Do you think that that's enough? Do you think that that's the right strategy?

M. Legault : I think that Mr. Couillard must get involved in this very important matter. We have to make sure that we get solutions and that we're tough with the federal government in order to make sure that they negotiate well with the United States. But it's urgent that we find a solution. There are many, many jobs at bat right now.

Mme Johnson (Maya) : But Quebec is not convinced that the federal government is going to be going into these negotiations with all that it possibly can. I mean, it's in the whole country's interest to negotiate a good deal. Why is Quebec so concerned, in particular?

M. Legault : Well, because we have many companies and many jobs that are involved. And I gave my support to her and to Mr. Couillard. And we're even ready to go with them, in Ottawa, to make sure that we put enough pressure. It's very, very key to Quebec's economy.

Mme Johnson (Maya) : Do you support the government's strategy?

M. Legault : Sure, sure.

Mme Johnson (Maya) : Thank you.

La Modératrice : Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Good morning.

M. Legault : Good morning.

M. Hicks (Ryan) : There are some people who are criticizing this video that your MNA François Paradis put out. And I'd like to know if you think maybe it struck a bit of a wrong tone towards people who are kind of struggling to make ends meet, considering that your party, and correct me if I'm wrong, doesn't support the $15 minimum wage.

M. Legault : I think, first, there are many measures to help poor people. The first one should be invest more in education. Second, I think that… I'm convinced at 100 % that Mr. Paradis had a great gesture, a personal gesture, and he should be a model for all Quebeckers. So, I hope that this video will convince more Quebeckers to do the same as what he did. Thank you.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 42)