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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Thursday, November 16, 2017, 13 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-six minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Manon va faire une allocution concernant l'adoption de la... en fait, la potentielle adoption d'une loi spéciale dans les prochaines heures pour les ingénieurs de l'État, mais d'abord je voulais revenir sur deux sujets d'actualité, deux enjeux importants aujourd'hui pour Québec solidaire.

D'abord, sur la question du projet de loi n° 143, Québec solidaire est présent en commission parlementaire sur cette question-là. Je participe aux débats avec le ministre Fortin et les oppositions sur le projet de loi n° 143 et on a un appel à faire, on a un appel important. Québec solidaire souhaite que le ministre se resaisisse, souhaite que le ministre ne flanche pas devant les pressions de la CAQ, devant les pressions d'une poignée de prestataires de services de garde en milieu familial. On souhaite que le ministre revienne à son intention initiale, à l'objectif initial de son projet de loi, qui était d'encadrer davantage les garderies qui sont actuellement non régies en faisant diminuer le ratio de six à quatre enfants.

C'est rare que Québec solidaire dit ça, mais là on invite le ministre libéral Luc Fortin, ministre de la Famille, à revenir à l'intention initiale de son projet de loi. Parce que nous étions derrière lui, on serait probablement allés plus loin, mais déjà le projet de loi était un pas dans une bonne direction. Et là on a appris, dans les derniers jours, que le ministre souhaite reculer suite aux pressions de la CAQ. Nous, on l'invite à ne pas reculer, à ne pas se dégonfler, à revenir à l'intention initiale de son projet de loi, et cet après-midi, en commission parlementaire, c'est ce que je vais faire valoir.

Sur un autre enjeu, la question, non pas de la loi spéciale...

Mme Massé : Non, mais de la déclaration...

M. Nadeau-Dubois : Oui, voilà, sur les propos du président, le retour du président de l'Assemblée nationale suite aux questions de directive qui ont été dirigées par le leader de l'opposition officielle, Québec solidaire, je dirais, accueille assez positivement la déclaration du président. C'est une décision qui est documentée, qui est nuancée. Et le président l'a très bien dit, il n'y a personne au Québec — il n'y a personne au Québec — qui est au-dessus de la loi. Il n'y a personne au Québec, y compris les parlementaires, qui peut fuir la justice. Mais il y a une chose qui est claire, il faut que les citoyens et citoyennes, particulièrement les lanceurs d'alerte, sachent que, lorsqu'ils s'adressent à un député, lorsqu'ils veulent transmettre de l'information à un député concernant une des composantes de l'État québécois, bien, les gens doivent savoir que les députés ont la liberté de faire leur travail. Il faut que les gens aient confiance en l'institution que représente un ou une députée. Et je pense que le président a été très clair, qu'il faut que les forces policières fassent preuve d'énormément de précaution et de prudence lorsqu'il est question d'arrêter un député quand c'est lié, bien sûr, à son travail de parlementaire. En ce sens-là, on accueille favorablement la décision du président.

Et maintenant on se tourne vers l'UPAC, bien sûr. Tous les yeux se tournent vers l'UPAC. On s'entend, l'UPAC a des réponses rapides, parce qu'ils ont été sérieusement égratignés par la décision du président Chagnon. Alors, on s'attend à ce qu'ils nous disent comment ils vont agir dorénavant lorsqu'il y aura enquête et arrestation de députés au Québec.

Mme Massé : Alors, sur un autre sujet, bien, vous savez comme nous maintenant, le gouvernement va, encore une fois, utiliser une mesure qui est supposée d'être une mesure d'exception pour fermer de façon définitive la négociation entre les ingénieurs de l'État et le gouvernement du Québec, et ça s'appelle la loi spéciale. Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle un bâillon, parce que, dans les faits, ça vient terminer de façon précipitée... et, dans ce cas-là, une discussion, une négociation qui, bien sûr, ne nous apparaît pas être faite de très bonne foi. Mais à l'opposé du premier ministre, à Québec solidaire, on pense que la mauvaise foi ne vient pas du côté des ingénieurs, mais bien du gouvernement. Et à preuve, encore aujourd'hui, le syndicat a fait des concessions, s'était engagé à ne pas… à briser la grève jusqu'au printemps. On le sait, on le sent, les syndicats ne souhaitent pas que ce soient les citoyens et citoyennes qui paient le prix, mais bien que leur juste part, comme ingénieurs de l'État, soit reconnue par leur boss, c'est-à-dire le gouvernement du Québec.

J'insiste, la Vérificatrice générale en a fait état, nous en avons parlé régulièrement, la perte d'expertise, notamment au niveau des ingénieurs de l'État, mais plus largement aussi la perte d'expertise au sein de l'appareil de l'État, dans le cas qui nous occupe, fragilise tout ce qui est la sécurité, tout ce qui est ce qu'on a besoin, comme société, d'avoir des gens compétents qui surveillent, qui développent. Et les ingénieurs de l'État, c'est... bien sûr, on pense tout de suite aux routes — d'ailleurs, le gouvernement a tellement fait bouger son épouvantail de peur avec la congestion, etc. — bien sûr, les routes, c'est aussi les barrages, c'est aussi les infrastructures, les ponts, etc.

Alors, je pense que, si le gouvernement du Québec décidait de considérer ses ingénieurs à la hauteur de ce qu'ils valent, c'est-à-dire, les chiffres ont été mis sur la table, une augmentation de 20 % sur sept ans, on arrêterait d'être l'école, que le public soit l'école ou l'école de stage pour les ingénieurs pour, après ça, qu'ils s'en aillent dans le privé pour avoir des salaires, des salaires à la hauteur des compétences qu'ils ont.

Alors, on demande vraiment au gouvernement... Il a encore quelques heures devant lui, il peut se retirer, il a dit qu'il le ferait. Mais, pour y arriver, se retirer de cette loi spéciale là, ça veut dire reconnaître qu'il faut négocier de bonne foi, et je pense qu'il reste encore quelques minutes pour qu'ils y arrivent. Merci.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 53)

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