To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé, Mme Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, et M. Bernard Drainville, ministre de l’Éducation

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé, Mme Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, et M. Bernard Drainville, ministre de l’Éducation

Version finale

Tuesday, November 21, 2023, 13 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante et une minutes)

Mme LeBel : Alors, bonjour, tout le monde. Je pense que l'objectif de notre rencontre ici, en étant tous les trois présents, là, c'est d'exprimer à quel point on est conscients de l'impact des grèves qui commencent, là, qui vont être absorbées par les citoyens, les parents, les patients, les étudiants qui sont ciblés par ces grèves-là. Pour nous, c'est important, par contre, justement, de faire le point sur les objectifs de cette négociation-là et d'expliquer qu'on prend vraiment très bien la situation au sérieux, mais qu'il y a des objectifs qui sont majeurs pour nous dans cette négociation-là, qui est d'améliorer les services à la population, majoritairement dans nos deux grands réseaux, que ça soit la santé ou l'éducation.

Vous savez, pour nous, les salaires, c'est important. On l'a dit, j'ai eu l'occasion de le réitérer, pour le gouvernement, les salaires, c'est important. C'est pour ça que, dans la dernière négociation, on a accordé... notre gouvernement a accordé à des postes clés, comme les infirmières, les enseignants, à titre d'exemple, des hausses salariales qui ont été qualifiées d'historique par les syndicats. Et ça, ça ne date pas d'il y a 15 ans, là. C'est hier, c'est en 2023, dans l'année qui est en cours. Alors, ça démontre à quel point on prend la situation de la rémunération, la rémunération globale, très au sérieux.

Mais, pour nous, l'important de cette négociation aussi, c'est d'être capable de revoir l'organisation du travail. Ça veut dire quoi, l'organisation du travail? C'est de s'assurer qu'à travers cette convention collective là, on est capable de mettre en place des mesures, des moyens pour être capable, au lendemain de la signature de la convention, de voir un impact non seulement dans le quotidien de nos employés, que ce soit les infirmières dans le réseau de la santé, entre autres, parce qu'elles ne sont pas les seules qui sont visées par cette négociation, ou les enseignants ou tous les autres employés aussi des deux réseaux, mais aussi d'avoir des services aux citoyens qui sont améliorés. Pour nous, c'est important de le dire.

Maintenant, on n'est pas campés dans notre position. On est très ouverts aux propositions des syndicats, mais on l'a répété à plusieurs reprises, il ne faut pas que ces suggestions là nous amènent à être obligés d'ajouter du personnel immédiatement dans le réseau, parce qu'on n'a pas, en 2023, le personnel nécessaire pour accepter, à titre d'exemple, des baisses de ratio dans les classes. Donc pour nous, ce que ça nous prend, c'est des discussions qui sont sérieuses, mais sur des mesures qui sont applicables et réalistes. Donc, on partage les mêmes objectifs, mais ça ne peut pas passer par l'ajout immédiat de personnel. On ne sera pas capable de remplir cette commande-là, mais on veut travailler sur l'essentiel et obtenir de la souplesse dans nos réseaux. Mes collègues auront l'occasion de vous en parler plus avant.

Donc, immédiatement aujourd'hui, on comprend très bien que les moyens de pression vont avoir un impact important dans le quotidien de beaucoup de nos citoyens. Mais vous savez, le choix des moyens de pression appartient aux syndicats. Ce qui nous appartient à nous, au gouvernement, c'est l'énergie et l'ardeur et l'empressement qu'on va mettre dans cette négociation là, et je vous assure que le travail qui est fait de négociation est colossal.

On est au rendez-vous pour négocier sérieusement. Les tables de négociation, les équipes sont au rendez-vous, et je l'ai dit à plusieurs reprises, s'il y a un enjeu quelque part avec une date ou une table de négociation, j'ai déjà avisé les chefs syndicaux. Ils connaissent les coordonnées de mes équipes, ils savent comment me rejoindre. Bien, je vais m'occuper de faire en sorte que toutes les disponibilités nécessaires soient-là, mais pour l'instant, je peux vous assurer que c'est le cas.

Vous savez, on ne peut pas avoir un objectif à très court terme dans cette négociation. Ce qu'on veut pour nous, ensemble, au gouvernement, ce qu'on veut, c'est changer les choses à court terme, à moyen terme et à long terme. Alors, ça va prendre du courage pour le faire. On est déterminés à revoir l'organisation du travail parce qu'on est des... on est persuadé que c'est la clé pour avoir une amélioration dans nos services. Et maintenant on est prêt à discuter. Alors on a fait un appel aux syndicats : Discutons sérieusement, mais discutons des enjeux qui sont réellement importants pour faire la différence. Merci.

M. Drainville : Alors, bonjour, tout le monde! Je veux d'abord m'adresser aux parents et leur dire que je comprends et que je partage leurs inquiétudes. Nous sommes très conscients des impacts et des inconvénients que cette grève a sur nos enfants et sur nos parents. Je pense en particulier aux enfants et aux risques de retards qui pourraient être causés par cette grève, retard d'apprentissage, retard pour des enfants qui ont des besoins particuliers, surtout dans un contexte où on sort à peine de deux ans de pandémie.

Sur la négo, on est en contact constant avec Sonia. Elle souhaite en arriver à une entente le plus rapidement possible. Et honnêtement, ce que Sonia a mis sur la table, c'est majeur, c'est important. Oui, il y a une hausse de salaire qui est préposée... qui est proposée, dis-je bien, mais le salaire, ce n'est pas tout. Moi, je suis rendu à 55 écoles de visitées en un peu plus d'une année. Les enseignantes et les enseignants me disent : Donnez-nous de l'aide. Bien, c'est ce qu'on propose de leur donner de l'aide dans cette négociation. 4 000 aides à la classe dans 15 000 classes, ça, c'est un investissement de plusieurs centaines de millions par année, récurrents.

On veut aussi mettre en place des projets pilotes d'aide à la classe au niveau du secondaire. On propose aussi dans cette négociation un processus d'affectation des postes d'enseignants plus souple et plus rapide. Honnêtement, ce n'est pas normal que chaque rentrée scolaire soit une espèce de chaos comme celui qu'on a vécu en septembre dernier. Alors, ce qu'on veut, c'est que les affectations... les postes soient affectés avant la fin juin plutôt qu'à la mi-août ou à la fin août comme c'est le cas présentement. Quand Sonia parle de souplesse, là, c'est un très bel exemple, ça, du type de souplesse qu'on veut aller chercher dans cette négociation-là. Puis on veut aussi créer plus de postes permanents à temps complet pour les enseignantes et les enseignants en début de carrière, ce qui nous permettrait d'avoir plus d'attrait pour la profession enseignante, plus de rétention, plus de stabilité dans les équipes-écoles.

Nous sommes convaincus que ces changements-là amélioreraient la situation dans notre réseau scolaire et amélioreraient la réussite de nos jeunes. Alors, je me joins à la voix de mes deux collègues pour en appeler à la bonne foi des syndicats : Venez, s'il vous plaît, négocier sérieusement aux tables. Il y a 8 milliards sur la table, 8 milliards d'argent des contribuables, je pense que ça mérite une contre-offre sérieuse. Merci beaucoup, tout le monde.

M. Dubé : Merci beaucoup à vous deux. Bonjour, tout le monde.

M. Drainville : Attends, je vais me mettre de ton côté.

M. Dubé : Il n'y a aucun problème. Merci, Bernard. Je vais commencer moi aussi à m'adresser premièrement aux patients puis à notre personnel.

Pour ce qui est des patients, d'abord, je vais avoir une pensée pour les Québécois qui vont subir la grève. On reconnaît le droit aux syndicats de faire la grève, il n'y a pas d'enjeu, mais il faut penser aussi à ce qui va arriver avec les chirurgies, ce qui va arriver avec le dérangement que ça cause. C'est très important. Et ces impacts-là, bien, vous allez voir, malgré le... on a la chance, nous, du côté de la santé, d'avoir des mesures exceptionnelles pour être capable d'avoir des services essentiels, mais il y aura quand même des impacts. Premièrement.

Mais j'aimerais revenir sur vous donnez des exemples de ce qu'on demande, parce que oui, dans notre cas, au niveau de la santé, lorsqu'on parle d'offres différenciées, et c'est une demande qui est très, très claire pour nous, qu'est-ce que ça veut dire? Mais ça veut dire que, dans le cas des infirmières, si c'est leur choix, si c'est le choix de l'infirmière, qu'elles veulent aller travailler sur des heures défavorables, qu'est-ce que ça veut dire. Les soirs, les fins de semaine. Bien, elles devraient être mieux rémunérées, et ça va nous aider avec notre problème. On n'a pas d'enjeu à trouver des infirmières le mercredi, mais on a de la misère à trouver des infirmières le vendredi, les fins de semaine. Si ces gens-là veulent aller travailler parce que leur situation personnelle le permet, ça devrait être leurs choix, et nos conventions devraient le permettre. Alors, on l'a vu cet été, lorsque ce choix-là leur est donné, ça a été la première année à Maisonneuve-Rosemont qu'on a été capable d'éliminer le TSO. C'est majeur. Il faut être capable de faire ça partout dans le réseau et c'est pour ça que, lorsqu'on parle d'offres différenciées, c'est cet exemple-là, de donner le choix aux gens de venir travailler pour être capable d'aider celles qui n'ont peut-être pas les moyens d'avoir le travail de soir ou de fin de semaine de... leur environnement.

Mon deuxième point, qui est exactement avec ce que Mme LeBel vient de dire, je veux parler d'exemple de l'organisation du travail, parce que ça peut sembler théorique, mais je vais vous donner des exemples d'organisation de travail. Je pense que, quand on veut des horaires flexibles, je vous ai parlé de ce qu'on a fait à HMR, mais je vais vous en donner d'autres, on veut être capables que des employés, des infirmières, du personnel, puis là on parle souvent des infirmières, mais je m'adresse, là, à l'ensemble du personnel du réseau de la santé, on veut qu'ils soient mobiles, si c'est leur choix. Rappelez-vous des exemples qu'on a eus d'une dame, d'une infirmière qui voulait suivre un patient à Laval parce qu'elle avait ce patient-là depuis quelques années et que ça... il n'était pas permis de faire ça. Pour moi, c'est inacceptable. Notre personnel, si, par choix, ils veulent se déplacer, ils doivent en avoir la possibilité. Je pense, entre autres, dans les éléments où on... puis là de donner un autre exemple très concret, on a demandé à Mme LeBel puis à son équipe de reconnaître l'ancienneté du personnel des agences. Vous me demandez souvent, ici, les journalistes, là, comment vous allez faire pour ramener ces gens-là. Bien, une des choses que ces gens-là aimeraient avoir, s'ils sont partis du réseau depuis un an, deux ans, trois ans pour x raisons, si on ramène des bonnes conditions que je viens d'expliquer, des heures défavorables mieux rémunérées, etc., pourquoi, ces gens-là, on ne reconnaîtrait pas l'ancienneté qu'ils ont dans le réseau? Il y a des gens qui ont 10, 15 ans d'ancienneté, on devrait le reconnaître, c'est majeur comme demande et c'est un autre exemple.

Alors, moi, ce que j'aimerais rappeler puis je terminerais là-dessus, pour être très clair, on a une occasion unique, à un moment difficile, je le comprends, mais de non seulement négocier les bonnes conditions salariales, mais on a une occasion unique de combiner ça avec une réorganisation du travail. Si on ne fait que parler de la rémunération, on va manquer notre coup, on ne sera pas capables. Comme Mme LeBel a dit : On va peut-être avoir une solution à court terme, plus d'argent, mais ce n'est pas ça que le réseau a besoin. Le réseau a besoin, oui, d'une meilleure rémunération dans certains cas, je vous ai donné des exemples, mais le réseau a surtout besoin de se challenger, d'avoir une organisation du travail. C'est l'occasion qu'on a de cette négociation-là, et on est prêts à le faire. Merci beaucoup.

Journaliste : Qu'est-ce que vous répondez aux oppositions qui vous disent que 10,5 %, ça revient à appauvrir la majorité des employés du secteur public parce que ça ne suit même pas l'inflation?

Mme LeBel : Bon, bien, je vais réitérer ce que je réitère depuis le début. On a une offre globale qui est de 14,8 %, parce qu'il ne faut pas oublier que la rémunération...

Journaliste : ...quand même, pour la majorité, c'est 10,5 %.

Mme LeBel : Pour la majorité, c'est 10,5 % plus 1,5 % plus une enveloppe sectorielle dans lequel il y aura des mesures. L'enveloppe sectorielle, il y en a à toutes les tables de négociation et elles sont à l'intérieur de ce 3 %-là. Il est vrai que l'on parle de priorité où on va mettre l'accent sur plusieurs secteurs. Je parle souvent des enseignants, des infirmières, mais vous allez comprendre que, là-dedans... Je vais vous donner un exemple très concret. Tous les employés de l'État qui ont 52 000 $ et moins, ce qu'on appelle les plus bas salariés de l'État, ont, dans les mesures sectorielles, des pourcentages supplémentaires. Tous les gens qui sont en entrée d'échelle... Dans la fonction publique, on n'a pas beaucoup d'enjeux à retenir les gens qui ont plus que cinq ans, je vous dirais ça comme ça, parce qu'on dirait qu'au fur et à mesure où on grandit à la fonction publique, on prend la pleine mesure des avantages de la fonction publique, c'est-à-dire la stabilité d'emploi et la retraite, ce qui est peut-être moins près des jeunes qui entrent dans la fonction publique. Alors, on a des mesures où on vient majorer leurs échelles de quelques pourcentages.

Journaliste : Donc, il n'y a personne qui s'appauvrit? Il n'y a personne qui va être sous l'inflation?

Mme LeBel : Il y a, dans l'offre globale, 14,8 % sur la table, mais on n'a pas terminé de négocier, il faut le comprendre. Et on verra à travers les enveloppes sectorielles quelles sont les mesures qui s'appliqueront à chacun. Mais il y en a pour tout le monde, dans le sectoriel, il faut le comprendre.

Journaliste : Mais vous reconnaissez qu'il y a quand même certains syndiqués qui vont se retrouver plus autour de 10 % que de 14 % comme vous le prétendez?

Mme LeBel : On pourra parler des pourcentages quand la négociation sera terminée, la convention sera conclue. Pour l'instant, il y a...

Journaliste : ...

Mme LeBel : Pour l'instant, sur la table centrale, si on veut le prendre comme ça, il y a 11,5 % et il y a des mesures... et dans les enveloppes sectorielles, le 3 %, il y en a pour tous les groupes. Il faut qu'on le comprenne. Et on est en négociation, puis on pourra voir où on atterrit avec la convention collective, mais il faut continuer à négocier. Et on l'a dit depuis le début, on va être prêts à reparler de la table centrale de façon plus précise quand on aura obtenu des discussions sérieuses dans les mesures sectorielles, à toutes les tables de négociation. Il y en a plus qu'une cinquantaine, de tables, il faut le comprendre.

Journaliste : Combien de temps allez-vous tolérer la grève?

Mme LeBel : Bien, je pense qu'on ne peut pas parler en termes de délais. Mes collègues ont mis l'accent... on a mis l'accent sur le fait qu'on a une occasion unique à ne pas rater. Si on veut parler d'une courte vue à court terme, on ne fera pas les changements nécessaires dans nos deux réseaux. Alors, on est déterminés à mettre toute l'énergie nécessaire pour arriver à une entente le plus rapidement possible. On garde l'objectif de la fin de l'année pour être capable de dégager des ententes et, pour l'instant, c'est...

Journaliste : Mais les parents, là... Là, vous vous adressez aux parents, là...

Mme LeBel : Oui.

Journaliste : Les parents, ils veulent savoir : Ça va-tu durer jusqu'à Noël?

Mme LeBel : Bien, je le comprends. Ce n'est pas l'objectif. On va mettre l'énergie nécessaire pour pas que ça soit le cas. Mais vous allez comprendre qu'on est déterminés à faire des changements dans le réseau pour les parents puis nos enfants aussi à long terme.

Journaliste : Est-ce qu'une loi spéciale fait déjà partie de votre coffre à outils?

Mme LeBel : Ça ne fait pas partie du paysage. Il faut qu'on trouve une entente. Si on veut améliorer le réseau puis on veut améliorer le quotidien des employés, il faut qu'on passe par une entente négociée.

Journaliste : ...la table centrale... régler l'organisation? Il y a une sorte de marchandage. Vous dites : Venez faire une organisation, puis on bougera sur la table centrale par après.

Mme LeBel : Bien, c'est la définition même d'une négociation, c'est de parler de différentes mesures et de les interrelier les unes aux autres et de faire en sorte que les parties cheminent les unes vers les autres. On est dans une négociation, je vous le rappellerai.

Journaliste : Vous parlez souvent, même à chaque fois, de l'organisation du travail. Quand on s'adresse aux syndiqués, ils nous parlent d'offres salariales et de salaires. Ça semble être leur priorité. Est-ce que vous n'êtes pas en ce moment dans un dialogue de sourds? Vous dites : Il y a un travail colossal qui se fait aux tables, mais il n'y a rien qui avance en ce moment.

Mme LeBel : Bien, absolument pas. Ce n'est pas le cas. Puis je pense qu'il faut qu'on comprenne qu'on n'est pas campés dans nos positions. On est très ouverts aux discussions puis aux solutions qui sont mises de l'avant par les syndicats, mais ça prend des solutions qui sont réalistes et applicables.

Je vais vous donner un exemple qui est plus particulier parce qu'il est plus facile à illustrer pour tout le monde. On veut parler de la composition de la classe. Nous-mêmes, on pense qu'il faut donner de l'air aux enseignants, les aider, que ce soit au secondaire ou au primaire. Bien, le problème présentement, c'est que la demande des syndicats, pour la réponse à cet enjeu-là : Donnez-moi de l'aide, c'est de baisser les ratios, donc de diminuer le nombre d'élèves par classe qui donne un effet immédiat d'ajouter des enseignants.

Nous, notre solution qui est proposée et qui est mise de l'avant avec mon collègue à l'Éducation, c'est d'ajouter des aides à la classe. Donc, on est très ouverts aux propositions. Mais on a été clairs depuis le début, mes collègues sont clairs. Je veux dire, une infirmière, il ne peut pas en former rapidement, au lendemain de la convention. Toutes les énergies sont faites pour attirer les gens dans la profession et en amener plus. Même chose en éducation, on raccourcit les périodes, on met des effets... on fait des efforts colossaux, mais il faut comprendre que, dans la convention collective, on ne peut pas mettre de l'avant des mesures qui vont demander l'ajout immédiat de personnel. Donc, oui, on est très ouverts, mais on a été clairs depuis le début, là, sur cet enjeu-là.

Journaliste : ...est-ce que vous avez été consultée par votre collègue des Finances sur le timing de l'annonce concernant l'équipe de hockey?

Mme LeBel : Bien, les conversations que j'ai avec mes collègues, je vais les garder entre nous, si vous vous permettez.

Journaliste : Est-ce que là... a bougé trop rapidement sur la grève générale limitée.

Mme LeBel : Bien, écoutez, ça leur appartient. Moi, je continue à discuter avec tout le monde. Ah! excusez-moi...

Journaliste : ...les parents avec une grève alors que la négociation se poursuit si je comprends bien?

M. Drainville : Le choix des moyens leur appartient.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il y a des questions en anglais, bien sûr.

Journaliste : Yes, we do.

Des voix : ...

Journaliste : It's just because there are protests outside. There will be more in the next few days. And you're standing there the three of you trying to calm things down, but there is a fundamental difference, they want to have more workers to share the workload, and you cannot give them this. So, where is the solution, Mrs. LeBel?

Mme LeBel : Mais that's why we are strongly believers that it has to go with a better work organisation on the field. I mean, we have to find ways to convince people in both sectors to work full time. But how do  we do that? Putting more money on the table because we don't want to force anybody to do anything. But, I mean, we have to convince people to come help during the weekends, at night, in emergencies to make sure that we have a workforce that is sufficient to give services that we are required to give as a government. So, that's the way we are approaching things. How can we convince you to come work full time? How can we convince you to work on weekends? How can we have and convince you that we cannot lower the amount of students in each class because we cannot do that in 2023? But we are willing to give you some help, but how can we help you without doing that? So, those are just the discussions that we have with the unions right now.

Journaliste : ...

Journaliste : And why is it important to stay away from a back to work legislation?

Mme LeBel : Well, I mean, this is something that we have to work out with the unions, I'm convinced of that.

Journaliste : We're still hearing concerns though about salaries as well. How far are you willing to go at this point to prevent the strike from dragging on until Christmas?

Mme LeBel : Well, like we said previously, I mean, I could have a solution that is very short time and that could satisfy them on salaries demands, and close the deal as we speak, and I don't think it would satisfy them because they have demands also in work organization. They're putting up all the focus on the salaries s right now for the argument for the strike that they are putting forward. But, I mean, when we talk to nurses, when we talk to teachers, I mean, they're talking about their workloads, they're talking about what you have to go through day to day on «le plancher», on the floor where they are working.

So, I am convinced that salaries are something that we have to talk about, but let's not forget that this year 2023, I mean, we just gave them, nurses and teachers, salary... «rémunération»...

Une voix : ...

Mme LeBel : Increases, thank you very much. Increases that were around the range of 16%. I mean, I'm doing an average, you understand that. And as soon as we had given them that, I mean, the arguments that were coming back to us, to my colleagues is like it didn't change in my class, it didn't change in my hospital, and we are... we are determined to do something to change that for them and for the population.

Des voix : ...

Journaliste : Mr. Dubé... Mr. Dubé, frankly, what kind of an impact are the strikes having right now on the health care system?

M. Dubé : Well, I've mentioned, a week ago, that the major impact is on the surgeries as an example. I have also the issue that on vaccination, I'm not able to vaccinate as much as we would like to do because we're missing nurses on vaccination process. So, there are many impacts, many impacts. We recognize the right of strike. We recognize that, but I think that's the reason I was talking to the patients in the beginning of my presentation. But we have a lot of empathy for the patients right now because we already are exiting from a difficult period of the COVID, and this is a very difficult timing for the network. So, hopefully we can find a solution very quickly.

Une voix : Messieurs, madame, merci beaucoup.

M. Dubé : Merci, tout le monde.

Des voix : Merci.

(Fin à 14 h 03)