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Point de presse de M. Serge Ménard

Version finale

Le mercredi 30 janvier 2002, 10 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Début)

Le modérateur: M. Ménard.

Journaliste: M. Ménard, êtes-vous déçu de votre nouvelle affectation?

M. Ménard: Je ne suis pas déçu, mais c'est certain que je quitte avec un pincement de coeur. C'est un ministère que j'ai beaucoup aimé et où je me sentais apprécié. Mais j'arrive dans un nouveau ministère, qui me fascine, avec l'esprit ouvert et beaucoup d'enthousiasme.

Journaliste: Pourquoi ça vous fascine?

M. Ménard: J'ai toujours été fasciné par les transports, peut-être comme beaucoup de gens quand ils étaient jeunes, et c'est une des choses qui m'a beaucoup fascinées quand j'étais ministre de la Métropole, sauf que je n'avais pas les moyens, je n'avais pas les budgets. C'est comme l'urbanisme, même si j'étais criminaliste, j'ai passé au moins 15 ans à envoyer ma cotisation à la Société d'urbanisme et je sais que les transports, c'est un des moyens puissants de réaménagement urbain ou d'aménagement du territoire. Et donc, ça reste fascinant. Je ne me voyais pas de capacité pour ça avant. J'ai toujours eu l'esprit ouvert à ça. Et là, il semble bien que le premier ministre, lui, croit que je suis capable de maîtriser ces dossiers avec assez de rapidité pour être efficace.

Journaliste: Ça fait deux fois, M. Ménard, qu'on vous retire de la Sécurité publique et on vous a ramené deux fois. Est-ce qu'on risque de vous ramener encore? Parce que votre connaissance de ce milieu-là ferait en sorte que est-ce que vous ne seriez pas mieux utilisé à la Sécurité publique?

M. Ménard: Peut-être, mais, comme a expliqué le premier ministre, j'ai fait plusieurs réformes. Je les ai faites de façon consensuelle presque toujours. Elles fonctionnent bien, c'est pour ça qu'on n'en entend pas parler, n'est-ce pas, en sécurité civile, sécurité incendie, réforme de la Loi sur la police bien avant la carte policière. La carte policière est presque terminée. Il reste des choses importantes, quelques affaires délicates à terminer. Et puis j'aurais aimé, évidemment, dans ma carrière, réaliser la grande réforme correctionnelle. Mais je pense que j'ai déjà présenté un avant-projet de loi qui est un bon outil de départ. Et je dois vous dire que j'ai une très grande confiance dans le successeur qu'il m'a nommé. J'ai appris à l'apprécier au cours des années. Pour lui, ça faisait longtemps que je croyais qu'il devait être ministre. Et, dans ce domaine-là, vous allez voir, vous serez étonnés par sa compétence.

Alors, je quitte confiant.

Journaliste: ...votre boulot à la Sécurité publique.

M. Ménard: Bien, oui, c'est ça. Il restait à terminer la carte policière et puis il restait aussi la réforme correctionnelle.

Journaliste: Les motards.

M. Ménard: Bien, les motards, ce sera toujours éternel. Ce qui est important, c'est qu'on a quand même bâti une méthode qui est d'ailleurs si bonne que les autres provinces viennent nous l'emprunter; même aux États-Unis, on vient la voir fonctionner. Je pense que le plan de renouvellement de la Sûreté du Québec est en bonne voie d'être réalisé, et on a déjà vu d'ailleurs des progrès considérables. Aujourd'hui, la Sûreté du Québec est très respectée.

Journaliste: ...cette fois, auriez-vous aimé garder la Sécurité publique?

M. Ménard: C'est sûr que j'aurais aimé. Quand on se sent à l'aise dans les dossiers, il y a un certain confort intellectuel, peut-être une certaine paresse intellectuelle, alors que là, un nouveau défi, ça demeure stimulant. C'est un peu comme la vie, hein. Dans la vie, je pense qu'on ne serait pas bon si on n'entreprenait pas des choses que probablement on ne terminera pas. Alors là, c'est une autre vie.

Journaliste: Votre premier objectif?

M. Ménard: Ah! Pour le moment, c'est certain, j'arrive avec l'esprit ouvert, complètement. Mais c'est sûr qu'il y a des choses auxquelles je pense. Je pense qu'on est rendu à une époque où il faut favoriser le transport en commun d'abord et avant tout. Ensuite, je suis très conscient qu'il faut concilier beaucoup d'objectifs, notamment le développement économique, le respect des populations, le respect des élus locaux aussi, comme je l'ai fait à la Sécurité publique, et je compte le faire aussi aux Transports. Mais mon premier objectif, c'est de me mettre très vite dans les dossiers puis de regarder les disponibilités, d'établir des priorités.

Le Modérateur: Dernière question en français.

Journaliste: Aimez-vous les autoroutes et les ponts, M. Ménard?

M. Ménard: Pardon?

Journaliste: Aimez-vous les autoroutes et les ponts?

M. Ménard: Ça, vraiment, j'ai l'impression que, dans le transport comme dans bien d'autres domaines dans notre société, c'est une question d'équilibre.

Le Modérateur: Alors, dernière question, s'il vous plaît.

Journaliste: ...pour votre nomination...

M. Ménard: Pardon?

Journaliste: ...quand même un personnage...

M. Ménard: Vous êtes bien flatteur, mais je suis convaincu que non. Ça, c'est un grand acquis de la Révolution tranquille, et je pense qu'il faut toujours être très attentif à ça. D'ailleurs, je me disais qu'un des premiers dossiers que je voudrais voir sur mon bureau, c'est la façon dont se donnent les contrats.

Le Modérateur: En anglais, s'il vous plaît.

Journaliste: Mr. Ménard, are you going from fighting patronage...

M. Ménard: Ha, ha, ha! You're always asking the most horrible question.

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Ménard: No, like I said already, the Quiet Revolution has made up a fantastic progress. But, in any other change, it's something that we must pursue all the time, and one of my first... The first file I want to see on my desk is how the contracts are given, to make sure that we can continue to have the transparency and the honesty which it was given right now through generations.

Journaliste: So, sir, are you flexible to the idea of an ... boulevard on Notre-Dame Street?

M. Ménard: Yes. On this, I have an open mind and I'll get in... But it's all that I can say.

Journaliste: Are you happy to recover...

M. Ménard: What?

Journaliste: Are you happy to leave...

M. Ménard: Oh! It's sure that I'm a bit «triste». How do you say it?

Des voix: Sad.

M. Ménard: It's sure that I'm a bit sad, because I loved this department, I think it was quite ... This ministry, I think it was quite evident, and I felt appreciated generally in those functions. But such is life. I don't think we'll do anything good in life if we don't start things that we won't finish. So, it's another life that's in front of me now, and one that is fascinating.

Journaliste: Why do you think you weren't kept there then? Do you think it was because of age or anything like that?

M. Ménard: No, certainly not, because... I think it is a promotion. It's one of the biggest budgets that there is in government, it is very important for urban planning and territory planning also; it's also, I understand, one department where it's very important to establish priorities and to have an equilibrium between different values, especially in the world of today: protection of the environment, public transportations, economy.

Journaliste: M. Ménard, une dernière question, si vous permettez. Qu'est-ce que vous pensez de la façon dont des vétérans comme MM. Brassard et Chevrette ont été traités?

M. Ménard: On aura l'occasion de s'en reparler à un autre moment, vous avez tellement de ministres à qui parler que... Je pense que vous avez posé toutes les questions...


(Fin)

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