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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française

Version finale

Le vendredi 12 avril 2019, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures deux minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour, bienvenue à ce point de presse. Aujourd'hui, on a une interpellation sur la question de la langue française. En fait, le sujet, c'est le manque d'engagement du gouvernement de la CAQ envers la protection de la langue française au Québec, la nécessité de renforcer la loi 101 dans une situation qui recule pour le français au Québec. On a inscrit l'interpellation il y a environ une semaine, et, hier, un coup de théâtre, on apprend que l'Office québécois de la langue française va remettre son rapport sur la situation linguistique au Québec, en fait, dans une demi-heure, c'est-à-dire 30 minutes avant le début de l'interpellation.

Alors, si c'est un gain du Parti québécois qu'on peut mentionner, c'est bien celui-là. On n'a pas réussi depuis six mois à faire traduire les intentions de la CAQ en actions; là, il semble qu'on s'est mis au travail pour avoir des données les plus récentes sur la situation linguistique au Québec. On a hâte de voir ce que le rapport dira, mais, pour nous, ça ne change rien au fait que la situation de la langue française est en recul. C'est ce qu'on observe depuis une vingtaine d'années. Les statistiques des dernières études tendaient à le prouver. La population estime également, à plus de 60 %, que le français recule. Et quant à l'avenir, il y a une inquiétude à hauteur de 68 % à cet égard.

Donc, aujourd'hui, on va maintenir le cap et demander au gouvernement et à la ministre, Mme Roy, de préciser sa pensée lorsqu'elle dit qu'elle veut renforcer l'application de la Charte de la langue française parce que, depuis le début de leur mandat, les caquistes tardent à préciser les moyens qui vont être mis en place pour obtenir des résultats différents des 15 dernières années sous le gouvernement du Parti libéral. Alors, évidemment, il y a toute la question liée à l'affichage avec le règlement qui a été adopté en 2016 sur la présence du français. Bien, on voit que la situation change peu. Est-ce que le gouvernement de la CAQ voudra aller plus loin? C'est certainement ce qu'on souhaite, c'est l'intention que l'on avait. Est-ce que la CAQ va se satisfaire de la situation actuelle, alors qu'on a quand même entendu, en campagne électorale et depuis l'élection du gouvernement caquiste, des préoccupations, des inquiétudes? Est-ce que ça se traduira en actions? On sait que, dans le dernier budget, on a mis quelques millions supplémentaires, 2,5 millions, si ma mémoire est bonne, sur des actions de promotion, mais lorsqu'il est question de faire appliquer la loi 101, c'est plutôt des coupures de postes dont on nous a fait part. Alors, comment peut-on penser sérieusement mieux appliquer une loi si les moyens de le faire ne se traduisent pas par des ressources humaines, donc, pour voir à son application?

La question de l'affichage, évidemment, n'est pas la seule question lorsqu'il est question de la langue. On parlera évidemment de la langue en milieu de travail. Le gouvernement semble vouloir procéder avec une approche incitative, et on en saura davantage aujourd'hui sur les moyens et sur le réalisme d'une proposition qui vise à inciter les entreprises à faire d'eux-mêmes un milieu de travail francophone, et on parle particulièrement des entreprises entre 25 et 49 employés qui, depuis 1977, se font souvent tirer l'oreille, qui peuvent invoquer un manque de moyens ou tout simplement un manque d'ambition à cet égard. Est-ce qu'on en saura davantage? En fait, on va poser les questions. Nous, ce qu'on souhaiterait, c'est que le gouvernement agisse de façon résolue, mette les moyens en place, et des moyens législatifs peuvent être mis en place pour s'assurer d'obtenir des gains à cet égard.

Il y a toute la question également de la francisation des immigrants. On sait que le gouvernement a décidé de réduire les seuils d'immigration à 40 000 par année en disant qu'on allait en prendre moins et en prendre soin. Et, quand il est question de la francisation, il est également question, là, non pas d'exiger, dès le départ, qu'un minimum d'entre eux sache s'exprimer en français ou encore qu'ils puissent s'exprimer de façon minimale en français, donc aucune exigence de ce côté-là, mais ensuite on dit qu'on va les accompagner. Alors, de quelle façon et avec quels moyens? On va poser nos questions là-dessus. Et on sait déjà que le gouvernement a ouvert la porte à une augmentation des seuils pour l'an prochain, donc ce sera certainement un grand défi pour le Québec de franciser les immigrants, parce qu'on sait que c'est la meilleure façon de les intégrer non seulement au marché du travail, mais à la société.

Ce sont les trois angles sous lesquels on va interpeler principalement le gouvernement là-dessus. Alors, si vous avez des questions, je suis prêt à les entendre.

Mme Johnson (Maya) : Oui. Bonjour. Bon matin. So, your position is that the CAQ is not doing enough to protect the French language. Why is that position?

M. Arseneau : Well, obviously, the situation, as far as we know, is not improving. We don't think the Office is doing its job in making sure that, for example, the number of businesses that comply with the law will improve. We still have, you know, about a quarter of the businesses that don't comply with the rules. So, what are the means deployed by the Office to make sure that this situation improves is one of the questions we have. And that's like the average that we have. We know, in certain parts of Montréal, it's even more. So, is it a question of political will? That's what we believed it was in the past 15 years. What is this new so-called nationalist government... what is the Government going to do to change the situation and improve it? That's our question.

Mme Johnson (Maya) : So, we will be hearing from the Office a little later on this morning. So, what are you expecting to hear from them?

M. Arseneau : Well, not much, actually, because, obviously, they haven't been given a new direction or a new mandate in the past six months. So, we believe that the approach will likely be similar to what we've seen in the past years, and we'd like to see how comfortable the new Government will be with this approach. So, will it actually continue in the same view, approach as the previous government, or will it bring about change, as it was promised in the last election? One more thing I should add is the fact that, in 2016, the MLA from Iberville was promoting a new approach that would be more proactive, and one of the ideas was to create a new position, a commissioner, to make sure the law would be respected, and we haven't heard about this proposal in the past few months. So, we'd like to know where the Government stands.

Mme Johnson (Maya) :OK, so that's something that Mme Samson proposed, and you're hoping that Mme Roy will pick up on that.

M. Arseneau : Well, we're hoping that they will have a coherent approach as far as improving the situation of the French language in Québec. So, whether it's a good idea, I'm not here to judge, because we don't know how it would actually be done, but that's the only proposal that seems to be more than just a wait and see approach, and they don't seem to want to carry on with that.

Mme Johnson (Maya) : Just one final question. Because the CAQ has talked repeatedly about values tests and French tests specifically for newcomers, under the threat of expulsion, even, so, is that not a sign that they do take the French language seriously and making sure that immigrants coming to Québec, for example, are well aware of the fact French is the predominant language?

M. Arseneau : Well, we don't believe that they will succeed in their approach in wanting to expulse newcomers or immigrants that will not comply with their new approach in learning within three years. Many people have said that it would be inhumane to try and bring people into the workforce, you know, in Québec, in Montréal, but also regionalise the immigration, and then, three years later, if they failed the test, to kick them out of the country. We don't think it's the right approach, we don't think it's feasible, we don't think it's realistic. So, whether it's based on a true commitment, well, I guess we'll question that, we'll certainly see their resolve in improving the situation, but the means don't seem to be connected with the objectives, as far as we understand.

Mme Johnson (Maya) : Merci beaucoup.

M. Arseneau : Thank you very much. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 12)

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