(Dix heures trente-six minutes)
Mme Massé : Oui. Alors,
bonjour, tout le monde. Bon début de semaine. Bon retour au Parlement après
cette semaine de circonscription.
Écoutez, je trouvais ça important de venir
ce matin vous parler de la commission spéciale entourant la DPJ. Je veux vous
dire que j'ai parlé dans les dernières minutes au premier ministre. Bien sûr,
il a dû reconnaître lui aussi que le départ n'était pas un très bon départ.
Mais, ceci étant dit, je lui ai assuré notre volonté de faire de cette
commission ce qu'elle doit être, c'est-à-dire une réelle action pour assurer la
protection de nos enfants. Et, dans ce sens-là, il faut absolument que la
commission soit indépendante et autonome. Et je lui ai dit que je voulais voir
ça écrit pour être certain de notre coup.
Alors, dans ce sens-là, on va attendre de voir
pour la suite des choses. Mais on espère que, pour les enfants du Québec, on va
arriver assez rapidement à s'entendre sur les choses fondamentales.
Mme Labrie : Merci, Manon. Je
voulais réagir ce matin à la nouvelle concernant le dossier des enfants
autistes à la CSDM, l'école l'Étincelle. Moi, comme parent, je trouve tout à
fait inacceptable d'apprendre qu'on met des enfants autistes en situation de
crise dans une garde-robe pour les apaiser. Je pense qu'on peut s'attendre à
mieux dans nos écoles publiques. Je ne sais pas si c'est quelque chose qui se
produit dans d'autres écoles en ce moment. Mais ce que je sais, c'est que ça
fait des mois qu'à l'école l'Étincelle et qu'à la CSDM on s'est adressés au
ministère de l'Éducation et qu'on n'a pas de réponse. J'aimerais que le
ministère de l'Éducation dépêche aujourd'hui une équipe d'urgence pour aller
voir sur les lieux qu'est-ce qui se passe dans cette école-là et comment on
peut faire pour améliorer le soutien à l'équipe pédagogique puis aux enfants
qui vivent des épisodes de crise.
La Modératrice
: Est-ce
qu'il y a des questions sur le sujet?
M. Dion (Mathieu) : Bonjour.
Mathieu Dion de Radio-Canada. Sur ce sujet-là, des garde-robes, qu'est-ce que
le ministre a à se reprocher aujourd'hui?
Mme Labrie : De ne pas avoir
donné réponse... Ça fait depuis le mois de mars que la commission scolaire
s'est adressée au ministère de l'Éducation. Je pense que, visiblement, on est
dans une situation de crise. En plus, l'autisme, c'est un phénomène qui est en
augmentation. Il y a de plus en plus d'enfants autistes. Il y a déjà des
débordements à cette école-là. Donc, ça va prendre une solution à long terme.
M. Dion (Mathieu) : A-t-il fait
preuve de laxisme?
Mme Labrie : Oui. Je vais dire
oui.
M. Dion (Mathieu) : Qu'est-ce
qui peut être fait, à partir de maintenant, là, concrètement, là, pour
s'assurer que ces enfants-là ne se retrouvent plus dans cette situation-là?
Avez-vous comme un exemple tangible à donner?
Mme Labrie : Bien, on sait que,
sur le terrain, ce que l'équipe de l'école demande, c'est qu'il y ait un
plafond de nombre d'enfants dans l'école. Ce qu'ils voudraient, c'est pouvoir
libérer un local d'apaisement par étage. En ce moment, ce n'est pas le cas.
Donc, il y a des locaux d'apaisement, mais, quand il en manque, ils doivent
utiliser les garde-robes. Moi, ce que je veux, c'est que le ministère se rende
là sur place aujourd'hui pour visiter les lieux et voir qu'est-ce qu'ils
peuvent faire rapidement. Peut-être que ça va prendre un agrandissement. Peut-être
que ça va prendre une nouvelle école. Ce sera à eux de l'évaluer. Mais,
clairement, il faut pouvoir offrir des lieux qui sont adéquats pour répondre
aux besoins des enfants.
Mme Crête (Mylène) :
Bonjour. Mylène Crête du Devoir. Je voulais savoir... Concernant la
commission sur les services de protection à l'enfance, qu'est-ce qui vous a le
plus irrité dans les gestes qui ont été posés par le gouvernement?
Mme Massé : Bien, écoutez, je
pense que, déjà, dès la semaine dernière, on nous a signifié que... Pour nous,
Québec solidaire, travailler de façon transpartisane, ça veut dire prendre
ensemble les décisions après une délibération. Le premier ministre et son
bureau veulent prendre les décisions concernant la présidence, les
vice-présidences, le mandat. Ils nous consultent. Ils nous consultent, et,
honnêtement, on chemine là-dedans. Je pense que ce qui est le plus important
maintenant, là, c'est de s'assurer, comme je le disais, que la commission, à
partir du moment où elle va être annoncée, va être pleinement autonome et
indépendante. Et je ne vous cacherai pas que la question des ressources est
aussi importante parce que c'est lourd, lorsque tu as seulement trois
recherchistes, comme député, de devoir en dégager un pour une commission aussi
importante qu'elle. Alors donc, il y a une préoccupation de la part des
oppositions sur cette question-là.
Mme Crête (Mylène) :
Pourquoi est-ce que vous craignez qu'elle ne soit pas autonome et indépendante,
cette commission?
Mme Massé : En fait, c'est parce
que c'est parti un peu... C'est une question de compréhension, là. C'est parti
un peu de façon qui nous laissait comprendre qu'on travaillerait de façon
transpartisane. Donc, dans mon livre à moi, ça veut dire de prendre les
décisions ensemble et tout ça. Alors, c'est pour ça que je tiens absolument, et
j'en ai informé le premier ministre, à ce que ce soit inscrit pour être certain
qu'après ça, bien, les commissaires auront l'autonomie nécessaire pour réaliser
le vaste mandat de cette commission.
M. Lessard (Denis) : Denis
Lessard de LaPresse. Vous venez de dire : Ils nous consultent,
ils nous consultent. Mais, si j'en lis le communiqué de la semaine dernière sur
Mme Laurent, vous n'avez pas été consultés, pas du tout, là. La loi est arrivée
comme ça, là.
Mme Massé : Bien, le premier
ministre voulait se réserver le droit de nommer la présidence. Voyez-vous, là,
moi, je n'en suis plus là, M. Lessard. Là où j'en suis, c'est... Cette commission-là,
ça a mal été depuis une ou deux semaines. Mais maintenant il y a un mandat qui
semble aller dans le sens de ce qu'on souhaite. On n'a pas de version finale.
C'est dur de se prononcer. Et on souhaite qu'à partir du moment où ce soit mis
sur les rails que ce soit autonome et indépendant. C'est fondamental.
M. Lessard (Denis) : ...demain,
quand la commission va être annoncée, ou vous êtes en train de négocier ça?
Mme Maltais : Écoutez, je peux
difficilement me prononcer à cette étape-ci. J'attends de voir, vraiment, là,
la version finale du mandat et tout ça. C'est important de savoir dans quoi on
s'embarque. Mais soyez assuré que, pour moi, pour nous, à Québec solidaire, il
y a comme... Ce n'est pas de la frime que de dire qu'il y a une urgence qu'on
s'occupe de la protection de nos enfants, hein, parce que la commission devra
se poser des questions. Comment se fait-il qu'il y a des enfants qui se
retrouvent dans toutes sortes de situations?
M. Lessard (Denis) : J'ai
entendu dire que vous aviez une suggestion pour le poste de vice-président ou
de vice-présidente. Est-ce que vous avez un nom que vous avez mis de l'avant?
Mme Massé : En fait, nous, on
a fait plein de suggestions. Mais nous, on a opéré différemment. On a suggéré
d'aller avec des critères avant de commencer à lancer des noms. Mais on a,
finalement, le lendemain de cette réunion-là, compris que c'était déjà canné,
Mme Laurent était...
M. Lessard (Denis) : Mais M.
Lebon aussi, parce qu'ils ont contacté Lebon avant de vous en parler, là. Même
s'il fait consensus, il n'y a pas eu de consultation sur Lebon.
Mme Massé : Bien, écoutez,
comme je vous le dis, on a fait notre travail. On a suggéré. On a fait notre
travail. On a étudié les documents qui nous sont amenés. Et, pour moi, ce qui
est important à cette étape-ci... là, le passé, là, je ne peux plus rien faire,
hein, mais, à cette étape-ci, c'est de nous assurer que les commissaires auront
les coudées franches pour faire leur travail.
M. Lessard (Denis) : Parce
que tout ce que vous dites, le choix ou les moyens, la nomination... bien, pas
la nomination, mais l'octroi de force de personnel autour de ça semble être
déterminant pour vous aussi.
Mme Massé : Absolument.
M. Lessard (Denis) : C'est
comme... Si on vous donne assez de staff, bien, vous allez dire oui, là, quel
que soit le mécanisme, le procédé qui a été mis en place depuis le début.
Mme Massé : Je le réaffirme,
c'est mal parti, mais le gouvernement a l'opportunité maintenant de dire :
Ça va bien aller. Et, moi, ce que je vous dis, c'est que ça prend de l'indépendance,
de l'autonomie et, inévitablement, un peu de ressources parce que c'est lourd pour
des partis comme le nôtre.
Mme Plante (Caroline) :
Bonjour. Caroline Plante, LaPresse canadienne. Donc, juste
pour que ce soit très clair, vous dites : On veut être consultés, non, on
nous consulte aussi un peu. Pourquoi vous faites cette sortie publique, là, ce
matin? Puis quel est le message que vous voulez envoyer, là, au gouvernement?
Mme Massé : Bien, il y a une
différence, Mme Plante, en tout respect, entre être consulté et travailler
ensemble. Jusqu'à maintenant, il y a eu quelques consultations. On a fourni des
éléments, des préoccupations, des questions, etc. Mais on n'a jamais décidé,
avec nos quatre... bien, en fait, nos trois collègues des autres partis, de
quoi que ce soit. Alors, dans ce sens-là, ce que je viens vous dire ce matin,
c'est : O.K., c'est peut-être mal parti, mais on a l'opportunité... Et
c'est nécessaire parce que les enfants ont besoin de nous, comme parlementaires,
et la façon de le faire, c'est d'assurer l'autonomie et l'indépendance de la commission.
Mme Plante (Caroline) :
Êtes-vous d'accord avec la nomination de Mme Laurent? Êtes-vous d'accord avec
cette nomination?
Mme Massé : Bien, écoutez, Mme
Laurent est une femme qui a une vision du réseau de la santé. Nous, on n'y va
pas à la pièce. Nous, je vous dis, on s'était basés sur des critères. C'est une
équipe, hein, les trois? La présidence, vice-présidence, c'est une équipe. Les
commissaires, c'est une équipe. Et c'est pour ça qu'on aurait bien aimé être
partie prenante de la réflexion. Ce n'est pas une question de personnes et tout
ça, c'est comment le, comme je l'appelle, trio vice-présidence, présidence va
pouvoir assumer pleinement son rôle. Et voilà. Mais entendez bien qu'on veut
être de la partie, là.
M. Trudeau (Jonathan) : Jonathan Trudeau, QUB Radio. Encore en fin de semaine le
premier ministre, suite aux sondages, parlait d'humilité. Il disait : On
doit être très, très humbles. Il le répète, là, depuis qu'il a été élu. Mais là,
il y a 10, 12 jours, il y a la première rencontre. Toutes les oppositions nous
disent : On lui a repassé le message qu'on veut qu'il travaille avec les
gens. Force est de constater que ça n'a toujours pas été le cas. Vous qualifiez
comment l'attitude du gouvernement? Est-ce que c'est de l'arrogance ou de
l'inexpérience?
Mme Massé : Écoutez, sincèrement,
moi, je ne souhaite pas mettre un jugement là-dessus. Ce que je dis juste, c'est :
Si on veut, parce que les enfants, la situation de nos enfants l'exige, faire
un bon travail pour la suite des choses, il faut absolument que cette
commission-là soit autonome et indépendante parce que ce n'est pas nous, là,
qui ont le pouvoir d'émettre le décret, hein, c'est le gouvernement. Alors, il
faut que, dans ce décret-là, on retrouve clairement la question de l'indépendance
et de l'autonomie.
M. Trudeau (Jonathan) : Vous
dites que vous avez parlé au premier ministre ce matin, qu'il a reconnu que
c'était mal parti. Est-ce qu'il reconnait qu'il aurait dû plus vous écouter,
plus vous impliquer? Il y a un aveu de sa part?
Mme Massé : Non, mais je suis
certaine que vous allez le questionner et je vous fais confiance là-dessus. Je
pense que ce que M. Legault... lorsqu'on s'est parlé, sa préoccupation, c'était
de comment arriver à faire en sorte que cette commission-là puisse partir, et
partir sur les bonnes tracks. Alors, n'en tient qu'à lui... puisque c'est eux
autres qui vont écrire le décret.
M. Cormier (François) : Mme
Massé, vous avez vu les réactions à la suite de la sortie de Mme Dorion hier à
propos des poils. Est-ce que ça ne nuit pas à votre crédibilité? Parce qu'il y
a vraiment beaucoup de gens qui s'attaquent à la crédibilité de Québec
solidaire en posant des gestes comme celui-là.
Mme Massé : Écoutez, moi-même,
quand j'ai commencé à faire de la politique, on critiquait ma moustache
vertement en disant que je ne serais jamais crédible. Je pense que tel n'est
pas le cas 12 ans plus tard. C'est juste ça que j'ai envie de dire là-dessus.
M. Cormier (François) : Mais
ça ne vous affecte pas aujourd'hui quand les gens disent ça?
Mme Massé : Écoutez, Québec
solidaire... Faire de la politique, c'est de porter flan à la critique. Les
députés, on se fait critiquer à tour de bras pour toutes sortes de raisons. Et
je pense que Catherine participe à un mouvement qui est plus large qu'elle, et
donc qu'il y a un paquet de femmes qui sont bien contentes de voir que
Catherine et Manon s'assument telles qu'elles sont.
M. Dion (Mathieu) : Juste une dernière
petite question sur les maternelles quatre ans, Mme Labrie. On m'explique
que la CSDM essaie de se faire entendre en commission parlementaire sur le
quatre ans, il y a encore de l'espace de libre, puis qu'ils ne sont pas capables
d'avoir rendez-vous. Il y a des experts aussi qui aimeraient parler. Qu'est-ce
que le ministre est en train de faire?
Mme Labrie : Bien, effectivement,
il y a eu beaucoup de désistements aux travaux de la commission parce que les
groupes ont été invités très tard. Donc, malheureusement, ils ne sont pas en
mesure de se présenter. On souhaite, tous les partis de l'opposition, on
demande à ce que ces désistements-là soient remplacés parce qu'il y a des gens
aussi qui lèvent leur main pour dire : On veut venir s'exprimer en
commission. Pour le moment, le gouvernement n'a pas du tout d'ouverture à
entendre ces groupes-là. La CSDM fait partie des groupes qui souhaiteraient
être entendus et qui sont disponibles à certaines plages horaires qui sont actuellement
disponibles en ce moment, et, pour le moment, il n'y a pas d'ouverture de la
part du gouvernement de les entendre. Et pourtant la CSDM est un groupe qui a
de l'expertise par rapport aux maternelles quatre ans. Ça fait des décennies
qu'ils en ont sur leur territoire. Je pense que ça vaudrait vraiment la peine
d'entendre leur expertise.
Mme Plante (Caroline) : Une vraie
petite dernière sur l'environnement. Ce week-end, on entendait M. Legault
dire que son virage vert ou, en tout cas, sa stratégie climatique, là, ça va
s'appuyer massivement sur l'hydroélectricité. Donc, son message, c'est de dire :
On va utiliser l'hydroélectricité pour s'enrichir collectivement et pour
réduire les GES. Est-ce que vous craignez que ça risque de déresponsabiliser
les citoyens quand on entend dire : Bien, on va prendre l'hydroélectricité
pour faire tout ça?
Mme Massé : Écoutez, si je
comprends bien votre question, c'est sûr que d'électrifier les transports, c'est
fondamental, sauf qu'en fin de semaine ce qu'on a réentendu, c'est la même
recette qu'on a entendue dans les derniers mois, c'est-à-dire la ligne bleue à Montréal.
Je pense, ça fait... Regarde, on n'est plus capables de l'entendre. Il faut la
faire. Ceci étant dit, électrifier le transport solo, les voitures, c'est une
piste, mais ce n'est pas la façon la plus efficace pour diminuer les GES, c'est
le transport collectif massif partout à travers le Québec et c'est aussi de
donner une alternative aux citoyens, citoyennes.
Pour ce qui est de la vente de
l'électricité à l'extérieur du Québec, il me semble qu'Hydro-Québec et tout le
monde qui a passé à la tête du Québec depuis 50 ans ont ça dans leurs
manches, là. Ça fait partie d'une ressource qu'on a. Mais nous, ce qu'on dit, à
Québec solidaire, c'est : Avant de tout vendre à l'extérieur, ce qu'il
faut, c'est de s'assurer que le Québec va être électrifié en transport partout
sur le territoire et pas seulement dans les deux grands centres. Mais, oui, si
on peut vendre de l'électricité à l'extérieur, qu'il en soit ainsi.
Mme Plante (Caroline) :
Est-ce que vous aimez qu'on s'appuie quasi uniquement sur l'hydroélectricité?
Mme Massé : Bien, on aurait
aimé entendre, par exemple, le premier ministre prendre des... parce qu'on ne
peut pas faire une chose et son contraire, diminuer les GES en électrifiant les
transports et augmenter les GES en disant oui à un projet comme GNL Québec. Et
c'est ça, c'est cette incohérence-là qui est difficile à suivre. Puis on ne
croit pas que c'est le bon chemin à prendre pour atteindre les cibles
exigeantes que les scientifiques nous imposent... bien, nous proposent.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Mrs. Massé, good morning.
Mme Massé :
Good morning.
Mme Senay (Cathy) : You spoke to Premier Legault earlier this morning on this Youth
Special Commission, well, to tell him that you're not happy the way the work
has been done so far?
Mme Massé :
Yes, you're right. I mean, the last two weeks, we're not really happy how we
work on that. Of course, the Prime Minister's Office consults us.
Mme Senay (Cathy) : They ask your advice? They ask you some advice, some input?
Mme Massé :
They ask, yes, OK.
Mme Senay (Cathy) : So, you give some input?
Mme Massé :
So, we give some input. We propose some names. All that stuff. But the fact is
he still decides. The Office of the Prime Minister decides who will be at the
presidency and the vice presidency. But now the real question is what we're going
to do next, you know, to let this commission come. And Québec solidaire said:
This commission needs independence, to be independent and «autonome». And we
want it… write it because it's not only by words, but right in the mandate.
Mme Senay (Cathy) : So, the announcement is tomorrow, as I understand.
Mme Massé : I
understand the same thing.
Mme
Senay (Cathy) : OK. So, what are your hopes? Because
you have the impression that, like, they listen, but they don't really listen.
Mme Massé :
Let's say, if, in the mandate, we see that the commission will be independent
and «autonome», this is what we need, because the past is the past, but the
future, we need to work with all «commissaires» and be free to do what we need
to do.
Mme
Johnson (Maya) : Hello.
Mme Massé :
Hello, Maya.
Mme Johnson (Maya) : Mme Massé, how would you consider the progress of the study of Bill
9 on immigration? You have the Liberals saying that they just haven't been
given enough time. There's only been about 27 hours for a very important bill.
The Government is saying that the Liberals are just obstructing it. What's your
take on it?
Mme Massé :
You know, this is more a space that my leader, Gabriel Nadeau-Dubois, could answer.
But let's say that, for me, it's... No, I think it's better you speak with
Gabriel on that one.
Mme
Johnson (Maya) : OK, sure. Est-ce que ça serait possible aujourd'hui?
Mme Massé : Thank you.
(Fin à 10 h 55)