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Point de presse de M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé et services sociaux

Version finale

Le jeudi 24 septembre 2020, 12 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures seize minutes)

M. Zanetti : Bonjour, tout le monde. Merci beaucoup. On a présenté un projet de loi ce matin afin que les entreprises privées qui exercent leurs activités dans un champ de compétence fédéral soient pleinement soumises à la Charte de la langue française. L'objectif est de réparer une faille, là, dans l'application et le respect de la langue française, quelque chose qui aurait dû être réparé depuis très longtemps.

C'est 135 000 employés, au Québec, qui ne sont pas assujettis en ce moment aux exigences de la charte, lesquelles sont pourtant essentielles à la survie et à la protection de la langue française au Québec. On ne peut pas attendre après Ottawa pour défendre et renforcer le français, c'est notre responsabilité. On doit faire ça maintenant, sans attendre qu'il y ait du mouvement de leur côté, quand on voit surtout ce que ça a donné dans le passé et ce que ça donne actuellement partout au Canada.

Alors, voilà, on a fait cette proposition-là. Et cette proposition, je pense qu'elle a fait couler beaucoup d'encre, dans les derniers temps, et qu'il y a eu aussi une motion de l'Assemblée nationale qui allait en ce sens-là, qui a été votée à l'unanimité, ce qui laisse penser qu'il va y avoir de l'appétit pour ce projet de loi. Et j'espère, étant donné qu'il ne contient que deux articles, donc qu'il serait traité très brièvement, que le gouvernement et son leader vont saisir cette opportunité-là pour enfin appeler un projet de loi de l'opposition et le mener à terme. Ça ferait changement.

Je veux vous parler aussi... revenir sur la question du rapport de la Protectrice du citoyen. Il y a plusieurs choses qui ont attiré notre attention dans ce rapport-là. Tout d'abord, une chose dont on n'a pas assez parlé, ces derniers temps, c'est la question de l'accès aux soins en santé mentale. La protectrice faisait part de situations extrêmement graves dans lesquelles des jeunes, en particulier, vont dans le système pour essayer d'avoir de l'aide, ils ont des idées suicidaires puis après ça ils n'ont pas d'aide, ils sont renvoyés. Et il y en a pour qui c'est fatal et que ces choses-là, finalement, ce manque de services là et ce manque d'accès a des conséquences irréversibles. C'est grave, et ce ne sont pas des choses qui sont arrivées une seule fois, dans un CISSS. C'est arrivé partout, ça arrive partout, et le problème est généralisé. Alors, c'est quelque chose sur lequel il faut vraiment, disons, travailler, là, extrêmement rapidement surtout en temps de pandémie.

Autre aspect extrêmement important sur lequel se penche le rapport, c'est la question des CHSLD. Alors, on partage vraiment cette impatience de la Protectrice du citoyen à l'égard du gouvernement pour qu'il règle enfin les enjeux, les problèmes de ressources, les problèmes organisationnels dans les CHSLD et particulièrement dans les CHSLD privés non conventionnés.

C'est quelque chose, là, l'hébergement des aînés, qui a fait les frais de politiques d'austérité depuis longtemps. Tous les partis représentés à l'Assemblée nationale ont négligé ça, et on a fait des économies de bouts de chandelles pendant 20 ans sur le dos des aînés. Il faut que ça cesse. Le gouvernement actuel est en poste depuis deux ans, il avait le temps de donner un coup de barre. Il ne l'a pas fait. Il dit qu'il va le faire depuis le printemps, et on ne voit pas les résultats de ça. Il n'a pas la crédibilité pour le faire. Le premier ministre actuel, dès 2002, était ministre de la Santé, il était au courant du problème dans les CHSLD. Est-ce qu'il a réglé le problème? La réponse est évidente, c'est non.

Les différents partis, là, qu'il y a aujourd'hui s'accusent les uns et les autres d'avoir causé le désastre. Bien, ils se passent la patate chaude depuis 20 ans, et ça, c'est extrêmement grave. Je pense que ce que nous a révélé la pandémie, c'est la faiblesse et l'extrême vulnérabilité des services publics du Québec dans lesquelles nous ont plongés les politiques d'austérité. Et clairement les partis qui sont là et qui ont tous, hein, le Parti québécois, la Coalition avenir Québec, le Parti libéral, mis de l'avant des politiques d'austérité dans les derniers 20 ans, bien, ce n'est pas eux qui vont trouver la solution et puis renforcer les services publics au Québec.

Il y a une solution claire à la question des CHSLD, c'est qu'il faut nationaliser les CHSLD privés. On l'a proposé ce matin, en Chambre, et il faut vraiment analyser ça. Parce qu'un des constats qu'on fait c'est que, finalement, assurer la qualité des soins, assurer la suffisance des ressources, assurer la bonne gestion, ça ne se fait pas quand ce n'est pas sous le contrôle de l'État. C'est la proposition qu'on fait. On espère qu'elle sera réalisée dans les plus brefs délais.

Et, dernièrement, je voudrais... en dernier lieu, je voudrais aussi saluer le dévouement des travailleuses et des travailleurs de la santé parce que ce sont eux, les vrais héroïnes et héros de cette pandémie, ceux qui ont tenu le système ou ce qu'il en restait à bout de bras. Les conséquences de ce qu'on a vécu auraient été bien pires s'ils n'avaient pas été là. Et je veux vraiment remercier leur sollicitude, leur générosité. Merci beaucoup.

La Modératrice : Merci.

(Fin à 12 h 22)

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