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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mardi 27 octobre 2020, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

Mme Massé : Oui, bonjour, tout le monde. Bon début de semaine.

D'abord, François Legault nous a dit qu'il avait gagné la bataille de la COVID dans la population. Ensuite, il nous a dit : Il va falloir faire des efforts, on va faire un effort de 28 jours. Là, hier, il nous dit : Finalement, on repart pour un autre 28 jours parce que ça ne marche pas, ça fait qu'on s'en reparlera dans deux semaines, voir comment ça va.

Vous savez, les montagnes russes comme ça, là, ça finit par donner mal au coeur. Je comprends qu'il y a des gens qui sont complètement en train de décrocher et qui ne savent plus où donner de la tête. Nous voulons, bien sûr, tous et toutes, casser la vague, mais le monde se demande : Pourquoi avoir confiance au plan du gouvernement quand le gouvernement, lui, ne fait même pas assez confiance pour leur donner un vrai portrait de la situation?

 Ça fait plusieurs semaines qu'on demande à la CAQ, que je demande au premier ministre de publier les avis de la Santé publique. Le premier ministre a toujours refusé. Je pense qu'il doit réaliser que son manque de transparence commence à saper nos efforts collectifs. Nous voulons que le gouvernement rende publics les avis de la Santé publique, et surtout ceux qui ont donné à M. Legault, là, les indications qu'il fallait reconfiner encore puis garder confiné pour les quatre prochaines semaines. C'est important, pour nous, de savoir ça. C'est important, pour la population, de savoir ça. Nous voulons avoir les données qui justifient les mesures annoncées hier et on veut avoir les critères sur lesquels il va se baser pour mettre fin à ce confinement-là, qui est, je vous le rappelle, un confinement social.

Donc, où est-ce qu'est le virus? Comment il évolue? D'où viennent les éclosions? Où sont les éclosions présentement? Bref, le premier ministre dit tout le temps… On l'entend souvent dire qu'on est tous et toutes dans le même bateau. Bien là, la moindre des choses, ça serait de s'assurer que le capitaine nous dise où est-ce qu'il s'en va, ce bateau-là.

M. Nadeau-Dubois : Merci, Manon. Bonjour, tout le monde.

Hier, dans sa conférence de presse, François Legault a décidé de banaliser la crise de santé mentale qui secoue actuellement le Québec. On lui a posé une question sur son plan. On lui a demandé c'était quoi, son plan pour mitiger les effets du confinement social sur la santé mentale des Québécois et des Québécoises. La réponse qu'il a donnée, c'est de laisser entendre que la détresse psychologique qui est causée par ces mesures de confinement social, bien, c'était un moindre mal, une espèce de dommage collatéral auquel il fallait s'habituer.

La CAQ, en ce moment, est insensible, insensible à la grave crise de santé mentale qui secoue le Québec. Ce matin encore, il y a des données, révélées cette fois-ci par l'Université de Sherbrooke, qui parlent de 60 % des jeunes du secondaire qui ont un niveau de détresse psychologique élevé. 60 %, c'est la majorité de nos jeunes, ça, au Québec. La crise de santé mentale, il faut que la CAQ finisse par le comprendre, ce n'est pas une crise secondaire à la crise du coronavirus, c'est une seule et même crise. Il y a une crise de santé au Québec et la santé mentale en fait partie à part entière.

Là, on entre dans un nouveau quatre semaines de confinement social, et il n'y a rien sur la table, aucune mesure d'urgence en matière de santé mentale. On est en train de se magasiner un burn-out collectif. Il serait temps que les ministres de la CAQ allument. On ne peut pas faire… On ne peut pas demander aux Québécois, Québécoises de faire un autre quatre semaines de sacrifices et d'efforts sans les accompagner pendant 28 jours, sans leur donner de l'aide pour passer au travers de ces 28 jours là. Où est le plan de la CAQ pour accompagner les Québécois, Québécoises dans cette nouvelle période de 28 jours? Ça fait trois semaines que Québec solidaire pose cette question-là. Il serait peut-être temps qu'on commence à avoir un début de réponse du côté du gouvernement.

La Modératrice : On va prendre les questions, une question et une sous-question. Il y a un autre point de presse à 11 h 20. Merci.

M. Lacroix (Louis) : Mme Massé, est-ce que vous avez toujours confiance dans la gestion… En fait, les questions de santé publique du Dr Arruda, est-ce que vous faites toujours confiance au Dr Arruda dans cette gestion de crise?

Mme Massé : Bien, c'est-à-dire que la Santé publique, c'est le Dr Arruda et ses équipes. Oui, on fait confiance. Ceci étant dit, il y a des choix politiques qui sont faits, et c'est là où on demande… Pour nous, ce qui est nécessaire, c'est d'avoir ces données-là, d'avoir ces avis-là, d'avoir les lieux où ont lieu les éclosions. Pourquoi? Bien, parce que, derrière les avis de Santé publique, ou devant, il y a des décisions politiques, et c'est celles-là qui nous intéressent.

M. Larin (Vincent) : Mais hier, par exemple, on avait encore, là, 800, là, puis c'est remonté aujourd'hui à 960 quelques cas. Ça fait deux semaines qu'on est à 1 000 cas. On nous dit que le système de santé ne peut pas supporter ça. Ce n'est pas suffisant, ça, pour vous, pour justifier le reconfinement, simplement les chiffres, là, qui sont disponibles?

Mme Massé : Bien, écoutez, non, bien non, parce que ces mêmes chiffres là font que des entreprises comme Olymel, où il y a 100 et plus cas, où il y a un mort, le gouvernement les maintient ouvertes, alors que toute l'infrastructure, disons, culturelle, dans laquelle, à ma connaissance, mais je n'ai pas les données, il n'y a pas de lieux d'éclosion qui ont été identifiés… C'est quoi, la logique derrière ça? Moi, je comprends que les gens ne comprennent pas. Je ne comprends pas moi non plus.

M. Bergeron (Patrice) : Les gyms disent qu'ils font partie de la solution parce qu'ils aident les gens, bon, à se tenir en forme puis à dépressuriser, je présume, là. Est-ce qu'ils devraient, donc, contester puis rouvrir jeudi?

Mme Massé : Bien, ce que je comprends au niveau du confinement social dont on parle depuis une semaine, c'est que ce confinement-là doit... Il doit y avoir des espaces où les gens vont retrouver les éléments qui vont leur permettre d'évacuer le stress qu'ils portent à cause de la COVID. Mais il y a une chose qui est sûre, puis là je vous reviens encore une fois… Qu'est-ce qui fait que les gyms sont identifiés par le gouvernement comme un endroit où ce n'est pas bon d'être? Je n'ai pas ce data-là. Alors, moi, il y a une chose qui est sûre, tant que la Santé publique va dire : On n'y va pas, c'est sûr qu'on ne veut pas que le monde se mette à y aller, là, ce n'est pas ça. Mais ce qu'on dit, ça fait trois semaines qu'on sonne l'alarme de la santé publique, et le gouvernement semble banaliser ça, et ça, c'est grave. Ça, c'est grave.

M. Bergeron (Patrice) : ...que le gouvernement est insensible. Pourquoi il est insensible, vous dites, à la santé mentale, à la détresse mentale, selon vous?

Mme Massé : Ah bien, je peux te le laisser, c'est ton dossier.

M. Nadeau-Dubois : Ça fait trois semaines que je pose une question très simple. Quelles mesures d'urgence allez-vous mettre en place pour aider la santé mentale des Québécois, Québécoises? Trois semaines, aucune réponse. Peut-être que la solution, ce n'est pas les gyms, peut-être. Bien, c'est quoi, la solution? La semaine dernière, quand j'ai posé la question à Christian Dubé, il a eu l'audace de me parler du plan que Lionel Carmant va annoncer en 2021 pour la santé mentale des Québécois, Québécoises. Quand le gouvernement a constaté que l'économie piquait du nez, qu'est-ce qu'il a fait? Il a sorti le chéquier et il a dépensé plus de 30 milliards de dollars pour aider l'économie du Québec, pour mitiger les effets du confinement sur l'économie. Ce qu'on lui demande, c'est de prendre des mesures d'urgence pour mitiger les effets du confinement sur la santé mentale.

M. Lacroix (Louis) : Mais, Mme Massé, est-ce que vous remettez en question la nécessité de prolonger d'un mois les mesures sanitaires? En début de conférence de presse, là, vous disiez : Bien là, les montagnes russes… mais on veut des données qui justifient la décision d'hier. Est-ce que vous mettez en doute la nécessité de prolonger d'un mois?

Mme Massé : Je ne le mets pas en doute parce que la Santé publique nous confirme, nous dit qu'il faut poursuivre. Là où j'ai un doute, c'est la décision politique que ce quatre semaines là… Il y a un paquet d'entreprises qui vont continuer d'opérer. Tu sais, par exemple, ils nous disent : Bon, il y a 40 quelques pour cent des éclosions, qui est un chiffre qu'on a, qui sont dans les milieux de travail. Ah? O.K., quels milieux de travail, quel type d'éclosion? Olymel, on parle d'un milieu fermé dans lequel il y a plus de 100 cas, maintenant, connus. Il y a un mort déjà.

Alors, c'est ça qui sème le doute. Et moi, je pense que la population, parce qu'elle n'a pas cette transparence du gouvernement, parce qu'elle n'a pas les confirmations… Ils n'ont pas les données, comme nous, d'ailleurs, pour comprendre ces choix-là. Bien, c'est sûr qu'il y a des doutes qui restent dans notre esprit.

M. Nadeau-Dubois : Juste un ajout là-dessus, un petit ajout, la confiance, ce n'est pas un sens unique. François Legault dit : Faites-nous confiance, ça va bien aller. Ce que la population demande en retour, c'est qu'on lui fasse confiance pour comprendre sur quoi on se base pour prendre des décisions. C'est un contrat social très simple que les gyms, que les restos puis que le milieu culturel demandent au gouvernement de respecter. Puis, quand le gouvernement ne respecte pas sa partie du contrat social, il aura beau faire toutes les opérations de marketing politique qu'il veut, le message, il va passer plus difficilement.

M. Lacroix (Louis) : …de croire aveuglément, autrement dit.

M. Nadeau-Dubois : Bien, on nous dit : Faites… Bien, on demande aux gens, après huit mois de pandémie, de faire confiance aveuglément. Et je pense qu'il y a bien du monde au Québec qui commence à se dire : Un instant, on est prêts à vous faire confiance, mais respectez notre intelligence assez pour justifier vos décisions.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais quelle explication il pourrait y avoir de plus? Par exemple, si on ferme les gyms, on comprend qu'il y a de la socialisation, il y a des gouttelettes. Si on parle des salles de spectacle, il y a plusieurs personnes dans une salle. Quand on lui demande, il nous explique ça, M. Legault. De quelles explications supplémentaires vous avez besoin?

M. Nadeau-Dubois : Bien, la Conseillère scientifique en chef du Canada, hier, a été très claire là-dessus, elle a dit : Il faut qu'on explique aux gens où sont les éclosions et il faut qu'à partir de ces données-là on fasse des choix politiques de confiner certaines parties de la société et de ne pas confiner d'autres parties de la société. Et on n'a pas les données. Alors, on est contraints à faire des déductions. À notre connaissance, des éclosions dans les cinémas, il n'y en a eu aucune. Il y a plus de 100 éclosions à Olymel. Pourquoi Olymel est ouvert puis les cinémas sont fermés?

Mme Lévesque (Fanny) : Il y en a eu dans les écoles. Est-ce qu'on ferme les écoles?

M. Nadeau-Dubois : Qu'est-ce qui a causé les éclosions dans les écoles? On n'a pas ces données-là. Puis je vous donne un exemple. Il y a des éclosions dans les écoles, mais les écoles sont ouvertes. Il n'y a pas d'éclosion dans les musées, mais les musées sont fermés. L'adhésion populaire, en temps de crise, ça repose sur la cohérence et la transparence. En ce moment, il n'y a ni de cohérence ni de transparence. Donc, c'est pour son propre bien que M. Legault doit accepter de rendre publics les avis de la Santé publique, c'est pour retrouver l'adhésion perdue dans les dernières semaines.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : …que ça pourrait avoir l'effet complément contraire? Là, il n'y a pas d'éclosion dans les musées, ça fait qu'on va tous y aller puis, finalement, on va se retrouver avec un problème?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je pense qu'après des mois de pandémie il faut respecter l'intelligence des Québécois, Québécoises. Je pense que les Québécois puis les Québécoises sont capables de comprendre : Ah! il y a x pour cent des éclosions qui sont dans ce type d'endroit, c'est normal que le gouvernement ferme ce type d'endroit. Je pense qu'il faut respecter l'intelligence des gens. Ce dont le Québec a besoin, là, ce n'est pas d'un motivateur en chef, c'est d'un chef d'État transparent qui génère l'adhésion en faisant confiance aux citoyens puis aux citoyennes.

M. Carabin (François) : L'affaire Nathalie Normandeau, M. Nadeau-Dubois, vient de prendre fin officiellement. Qu'est-ce que ça vous dit sur le système judiciaire québécois et sur l'UPAC?

M. Nadeau-Dubois : D'abord, les motifs judiciaires derrière la décision du DPCP, on ne les connaît pas. Alors, je ne peux pas en juger. Mais le bilan de l'histoire, c'est quoi? C'est que, pendant que l'État du Québec abandonne ses accusations contre Nathalie Normandeau, Jean Charest, lui, poursuit l'État du Québec. C'est le monde à l'envers et c'est le genre de situation qui génère le cynisme et la méfiance envers les institutions. C'est triste de dire ça, mais c'est la vérité.

M. Carabin (François) : Mme Normandeau considère de peut-être contre-poursuivre...

M. Nadeau-Dubois : Ah! bien, je présume qu'elle a le droit de le faire. Ce que Mme Normandeau devrait faire, ce n'est pas poursuivre l'État du Québec, c'est s'excuser aux Québécois et aux Québécoises au sujet de la culture de corruption que sa formation politique a créée et alimentée pendant des années au Québec.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous la… coupable par association ou quoi?

M. Nadeau-Dubois : La commission Charbonneau a déjà fait ce travail-là. La commission Charbonneau a déjà démontré que le Parti libéral du Québec avait contribué à la corruption au Québec. Mme Normandeau faisait partie de ces gouvernements-là. Tout ça est déjà démontré.

M. Bergeron (Patrice) : Vous n'avez pas juste une dent personnelle contre ce gouvernement-là étant donné, là, vos antécédents, et tout ça?

M. Nadeau-Dubois : Je pense qu'une bonne partie du Québec a une dent personnelle contre ce gouvernement-là.

Mme Gamache (Valérie) : J'aimerais vous entendre concernant la possibilité de changer le calendrier scolaire, la Fédération autonome de l'enseignement qui a dit qu'on devrait peut-être prolonger les vacances de Noël. Il y a d'autres voix aussi qui se sont élevées et qui ont dit : Bien, on est peut-être rendus là. Est-ce que c'est quelque chose que le gouvernement devrait considérer…

M. Nadeau-Dubois : Je pense que le gouvernement a avantage à écouter un peu plus les voix des gens sur le terrain. Et là les enseignants puis les enseignantes sur le terrain, ce qu'ils disent, c'est : Voici, une proposition qu'on met au jeu. Moi, je pense que, oui, ça mérite d'être considéré par le gouvernement parce que, depuis le début, c'est ça qu'on voit, un gouvernement qui prend toutes ses décisions entouré de la même poignée de conseillers en communications, de quelques P.D.G. de CIUSSS et de quelques fonctionnaires, et, de toute évidence, ces décisions-là sont déconnectées de ce qui se passe sur le terrain. Alors, quand les représentants puis les représentantes des gens sur le terrain font des propositions comme celles-là, oui, elles doivent être écoutées par le gouvernement.

Mme Gamache (Valérie) : En même temps, le premier ministre dit : Pour une question de santé mentale, on ne peut pas prolonger ces vacances-là, les jeunes ont assez… Bien, hier, c'est un peu ce qu'il disait, les jeunes ont assez manqué d'école, il faut qu'ils retournent socialiser le plus vite possible après Noël. Est-ce qu'on achète quand même cette proposition-là?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je m'attends à ce que ces propositions-là soient examinées non pas à la lueur des préférences personnelles du premier ministre, à la lueur de la science. Qu'est-ce que les pédiatres disent de ça? Qu'est-ce que les enseignants puis les enseignantes disent de ça? Qu'est-ce que les experts disent de ça? Je pense que c'est ces opinions-là qui doivent déterminer les choix de confinement, pas les préférences politiques ou personnelles de François Legault.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Greig (Kelly) : Do you think Quebeckers are ready to take the next 28 days as seriously as the first 28 days, as they would at 15?

M. Nadeau-Dubois : I hope so. I hope Quebeckers will do all that is possible to respect that new 28 days of restrictions. But this is a social contract, and the Government has to respect his part of the deal, and his part of the deal is to trust the population enough and give them the data that justifies its choices. Confidence is not a one-way street. You cannot ask for the confidence of the people without trusting the people enough and giving them the information that justifies your political decisions.

Mme Senay (Cathy) : What you would have done different? What you would have done different considering, as you said, that there are cases in schools, they are not closed, there are no cases in museums, but they are closed, there are many cases in slaughterhouses… Olymel… So what would you have done different?

M. Nadeau-Dubois : We would have, firstly, clearly established a path, an objective path for Quebeckers to know what objectives do we need to reach collectively in order to change the restrictions of Public Health. We would have published on a regular basis a complete data set of where are the outbreaks and why those outbreaks justify decisions of closing up one sector or another sector of the economy. That has been done elsewhere in the world. It should have been done here, in Québec.

Mme Senay (Cathy) : …it produces now, the fact that they extended for another four more weeks, but then, they will review it in two weeks, it creates a kind of roller-coaster, it's painful, it's very hard for people. But then, would you say : We're going to keep those restrictions until Christmas, then we'll be able to flatten the curve? That would have been too hard. So it's really hard to know what's the right balance here.

M. Nadeau-Dubois : Those problems were created by the Government itself. Who decided that the first wave of restrictions was of 28 days? Why not 29, why not 35? Those are arbitrary political and marketing decisions. And now the Government seems surprised that it doesn't work, so he has to find another communication strategy. If the Government had been transparent from day one, if the Government had released all the data from day one, there would be no such surprise. People would know since the first day where are we in our path towards opening up Québec society as a whole. But we don't know it because we don't have the data. We don't have the information.

La Modératrice : Une dernière question.

Mme Fletcher (Raquel) : You mentioned mental health. Did I understand correctly that, when you're talking about mental health, you're saying that it's not just ancillary, a spin-off issue, that it's becoming its own crisis that the health care system is going to have to manage alongside COVID?

M. Nadeau-Dubois : Yes. Well, the mental health crisis that we're living right now in Québec is a major one, and it is a direct consequence of the pandemic and of the shutting down of big sectors of Québec society. So it's not a secondary crisis. It's not a parallel thing. It is the one… And there is… It's one and the same crisis. When the Government realized that its measures had hard consequences on the economy, they acted to mitigate those consequences on the economy. We're just asking that he does the same thing with the mental health of Quebeckers.

If we realize, and we do realize it, that there is an effect on the mental health, we should have mitigation measures to help Quebeckers go through that difficult period. It is so simple. And it's unbelievable that, last week, the Minister, Mr. Dubé, talked to me about a mental health care plan that is going to be released in 2021. I mean, it's great to have a plan for 2021, but why is there no emergency plan for the mental health of Quebeckers right now? We are in the middle of a historic crisis of mental health. Why is there nothing on the table? It is unacceptable and it's a lack of responsibility from the whole Government.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 26)

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