(Onze heures seize minutes)
Mme Labrie : Ça fait déjà
plusieurs jours que les gens voient venir la vague de chaleur, et que, nous, on
reçoit des messages paniqués du personnel scolaire parce qu'ils savent à quel
point les écoles deviennent rapidement invivables dès qu'il fait chaud. En ce
moment, dans nos écoles, la température monte en haut de 30 degrés avant
même la récréation du matin. Elles sont littéralement des fours. Les cours
d'école sont des déserts suffocants sans la moindre parcelle d'ombre. Et c'est
à ce point invivable qu'il y a des écoles qui ferment leurs portes parce
qu'elles savent que ça va être impossible d'apprendre à l'école dans une
journée comme celle-là.
Des canicules, il y en a de plus en plus,
il y en a en juin, il y en a en septembre, il y en a même en mai, et les
changements climatiques s'accentuent à cause des gouvernements comme la CAQ qui
ne font rien pour les contrer. Donc, les canicules, on peut s'attendre à ce
qu'il y en ait de plus en plus à chaque année, c'est une évidence.
Malheureusement, nos bâtiments ne sont pas
du tout adaptés pour ça, même que nos cours d'école contribuent à augmenter la
chaleur dans les écoles et dans les quartiers environnants parce qu'un désert d'asphalte,
bien, ça crée des îlots de chaleur. Et ce qui est plus malheureux encore, c'est
que la CAQ, elle ne réussit pas en ce moment à résorber le déficit d'entretien
de nos écoles. La CAQ a négligé le dossier parce qu'elle se consacrait
essentiellement à développer des maternelles quatre ans, au point où
l'état de nos écoles s'est dégradé depuis leur arrivée au pouvoir, et ils sont
incapables de s'assurer que nos écoles sont dans un état satisfaisant. Et, dans
leur plan de transition, il n'y a même absolument rien pour l'adaptation des
écoles aux changements climatiques alors qu'on en voit, là, ces jours-ci, les
effets majeurs sur le personnel puis sur les élèves.
Donc, j'interpelle la CAQ aujourd'hui pour
leur rappeler que ça prend de la ventilation, de la climatisation, ça prend
d'autres mesures d'adaptation, comme des toits blancs, verts, des aménagements
qui vont rendre les écoles confortables toute l'année. Les cours d'école aussi
doivent devenir des oasis pour contribuer à rafraîchir les écoles et les
quartiers. Déjà, il y a un an, Québec solidaire avait fait des propositions qui
allaient dans ce sens-là. Donc, je cède la parole à ma collègue, Ruba, pour
vous présenter notre projet.
Mme Ghazal : Oui, merci
beaucoup, Christine. C'est ça, les problèmes que tu soulèves existent depuis
longtemps. À chaque fois qu'il fait chaud puis qu'on a une canicule, on pense…
on est tous surpris, puis c'est comme si on ne s'y attendait pas, alors que ça
va aller de pire en pire, de plus en plus. Les gens dans les écoles et les
CHSLD souffrent. Ceux qui vivent à côté d'îlots de chaleur à cause du béton, du
manque de verdissement, souffrent. Ça cause aussi des décès. On se rappelle, en
2019, il y a eu 86 décès. Il y en a à chaque année. Il va y en avoir de
plus en plus. C'est un problème de santé publique en plus d'être d'environnement.
Dès l'année passée, Québec solidaire, on a
fait une proposition claire à la CAQ, dont ils n'ont pas tenu compte, et c'est
celui d'avoir des investissements récurrents pour le verdissement urbain. Concrètement,
c'est d'investir l'équivalent de 1 % des investissements annuels en
infrastructures publiques pour verdir les villes, les rues, les CPE, les
écoles, les CHSLD. Et ça, c'est vraiment une proposition, oui, de Québec
solidaire, mais qui a été amenée à la CAQ par une lettre, par
600 médecins, 600 professionnels de la santé, pour lui dire qu'il
faut investir massivement pour le verdissement. Et je ne comprends pas qu'est-ce
que le gouvernement attend. Ça fait un an que nous, on l'a fait, l'année
d'avant, ces experts l'ont fait. Qu'est-ce qu'il attend? On dirait qu'il ne
prend pas ça au sérieux. Il est temps qu'il investisse puis qu'il agisse. Puis,
nous, on a une proposition très, très claire à ce sujet.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre vos questions. Une question, une sous-question.
M. Larin (Vincent) : Juste,
Mme Ghazal, pendant que vous êtes là, je souhaite… La motion présentée par
M. Charrette, vendredi dernier, peut-être nous expliquer un peu votre
position. Le texte condamnait, bon, l'antisémitisme et disait clairement qu'une
critique d'Israël n'était pas nécessairement antisémite, là. Pourquoi est-ce
que vous n'avez pas appuyé ça?
Mme Ghazal : Bien, parce que,
dans la motion, ce qui pose problème, il y a une définition qui a été prise mot
pour mot, une définition qui fait de la controverse depuis des années sur la
scène internationale… très, très controversée même au sein des organisations
juives comme Voix juives indépendantes et d'autres, et cette définition-là a
été reprise. Moi, j'ai proposé des amendements à la CAQ, à M. Charrette,
et malheureusement il n'a pas voulu en tenir compte. Et donc, là, on se
retrouve avec une motion non appuyée. Et je veux rappeler qu'une semaine avant
il y a eu la motion du Parti libéral du Québec, par M. David Birnbaum, qui
dénonce sans condition, de façon ferme, que l'Assemblée nationale dénonce
l'antisémitisme, et ça a été appuyé par tous les partis, notamment par Québec
solidaire.
M. Bergeron (Patrice) : ...là,
c'est quoi, le problème, d'abord, là, avec la définition dont vous parlez, là?
Mme Ghazal : C'est qu'elle
prend un texte, et il y a eu la même chose aussi à la ville de Montréal, parce
que la définition, le texte lui-même, qui reprend, dans le fond, la définition
dans un site de l'organisme IHRA, qui donne toutes sortes d'exemples où il y a
beaucoup, beaucoup de flou. Il y a d'autres définitions, par exemple, moins
controversées qui existent. Nous, on ne dit pas qu'il faut que l'Assemblée
nationale se donne le mandat de définir c'est quoi, l'antisémitisme, je veux
dire, on le voit, on le sait. Ça a été dénoncé aussi récemment quand des gens,
des Québécois d'origine juive ont reçu des messages haineux, donc c'est de
l'antisémitisme, et nous l'avons dénoncé comme tout le monde, il y a un
consensus, et il faut... Mais cette définition-là, le texte a été repris du
site d'une organisation qui... elle est floue et elle ne fait pas l'unanimité.
Et Voix juives indépendantes notamment, ils ne sont pas le seul, ont félicité
Québec solidaire de ne pas être rentré dans le piège. La ville de Montréal,
avant même... ça fait peut-être deux ans, là, je ne m'en rappelle plus, a
décidé de ne pas y aller de l'avant, tout le monde, d'un commun accord, de ne
pas aller de l'avant avec cette définition-là textuelle qui était dans la
motion, parce que c'était controversé.
M. Bergeron (Patrice) : Oui,
mais expliquez aux gens c'est quoi, le problème de la controverse dans la
définition en question, parce que...
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que c'est le texte ou c'est la provenance du texte?
Mme Ghazal : Bien, c'est aussi
la... C'est-à-dire que là, moi, je... En fait, je vais vous rappeler quelque
chose, celui, parce que ça existe depuis 2016... l'auteur de cette
définition-là a lui-même dit : Faites attention. C'est M. Stern, là, je ne
me rappelle plus de son prénom, il a dit : Faites attention, n'utilisez
pas cette définition-là, même si c'était lui l'auteur, pour, après ça, pour des
questions juridiques ou administratives.
Donc, je veux dire, nous, quand on voit
ça, on dit : Pourquoi est-ce qu'on est obligés d'amener cette
définition-là? Même dans un tweet, M. Charette a dit : Je ne comprends pas
qu'on n'ait pas pris la définition de l'IHRA. Donc, il le reconnaît, même si ce
n'était pas écrit dans la motion.
M. Larin (Vincent) : Comment vous
qualifiez, disons, ce que M. Charette a dit? Est-ce que c'est comme une instrumentalisation
de ce débat-là de sa part?
Mme Ghazal : Posez-lui la question.
Je me pose la même question. Moi, j'aurais aimé ça qu'on prenne le temps, qu'on
s'entende, comme on l'a fait une semaine avant. Moi-même, juste avant, quand il
y avait les bombardements et les violences en Israël et en Palestine, j'ai
amené une motion, puis il y a eu des discussions, et elle a été adoptée à l'unanimité.
Posez la question à M. Benoit Charette pourquoi celle-ci n'a pas été adoptée.
M. Laforest (Alain) : Mais on
ne voit toujours pas c'est quoi, le problème, là, parce que...
M. Lavallée (Hugo) : C'est
quoi, là, dans la définition même, le souci ou... Je ne sais pas si vous pouvez
nous...
Mme Ghazal : Bien, là, c'est
parce que c'est sûr qu'on prend le texte. Si vous allez, par exemple, sur le
site de l'IHRA, il y a plein d'éléments qui sont controversés, des exemples qui
sont donnés, et c'est ça...
M. Lavallée (Hugo) : ...sur
le site d'où est pris la motion?
Mme Ghazal : Bien, c'est parce
qu'on prend la définition telle quelle, et c'est une définition très floue. Je
veux dire, quand il y a un acte antisémite, tout le monde est capable de dire :
Ça, c'est de l'antisémitisme, et tout le monde le condamne, à Québec solidaire comme
tous les autres partis, toute la société le condamne. Pourquoi trouvons-nous si
important de reprendre textuellement une définition controversée depuis des
années sur la scène internationale? C'est ça que Benoit Charette a fait, et moi,
j'aurais aimé ça qu'il y ait discussion puis qu'elle soit adoptée, comme on l'a
fait il y a deux semaines.
M. Robitaille (Antoine) : Ça
fait penser au débat sur l'islamophobie, qui est un mot piégé selon plusieurs,
donc on les refuse dans les motions, non? On n'est pas dans le même type de
débat sémantique, là?
Mme Ghazal : Moi, je ne veux
pas rentrer dans les débats sémantiques. Quand il y a un acte, quand il y a un
acte antisémite, quand il y a un acte islamophobe, comme hier en Ontario, quand
il y a un acte raciste, comme avec ce qui s'est passé avec Mme Joyce
Echaquan, nous le condamnons fermement et sans condition. On ne rentre pas dans
des débats de sémantique. Il y a des gens qui meurent à cause de
l'antisémitisme, à cause de l'islamophobie, à cause du racisme systémique, et
nous le condamnons fermement, et on ne veut pas faire de la sémantique.
Mme Crête (Mylène) :
Est-ce que vous pensez qu'on peut considérer ce qui s'est arrivé à London en
Ontario comme un acte terroriste?
Mme Ghazal : Oui, oui, ça crée
de la terreur au sein de la communauté musulmane, des communautés musulmanes et
dans tout le pays, partout.
M. Larin (Vincent) : Question
pour Mme Labrie. Concernant la nouvelle directive, là, de pouvoir enlever
le masque en classe, est-ce que c'est venu trop tard, encore une fois? Est-ce
que la Santé publique est toujours comme un coup derrière, selon vous?
Mme Labrie : C'est sûr que c'est
une directive qui crée un certain soulagement. On l'anticipait, la vague de
chaleur, ça a pris du temps, je trouve, personnellement, à la Santé publique
avant de statuer là-dessus, mais c'est une décision que j'accueille très
positivement.
M. Larin (Vincent) : Sur la
réduction des exigences, une question CPE peut-être sur la… je ne sais pas si
vous avez vu ce matin, là, on réduit les exigences, peut-être votre avis
là-dessus. Est-ce que vous êtes inquiète? Vous, je pense, vous avez des
enfants. Avez-vous des enfants qui vont…
Mme Labrie : Mes enfants sont
trop vieux pour aller en CPE, mais ce que Mathieu Lacombe fait en ce moment, c'est
le plus pur exemple de nivellement par le bas que, moi, j'ai vu, là, depuis que
je suis ici. Il est en train de se rendre compte qu'il est incapable d'assurer
un certain niveau de qualification dans le réseau, en ce moment, à cause de la
pénurie de main-d'oeuvre.
Il a déjà fait passer le ratio
d'éducatrices qualifiées de deux sur trois à une sur trois. Il se rend compte
qu'il est incapable d'assurer une sur trois. Et là, puisque c'est politiquement
trop difficile pour lui de dire publiquement qu'il fait passer ça à zéro sur
trois d'éducatrices qualifiées, il abaisse les exigences pour être considéré
comme qualifié. Ça met sérieusement en péril la qualité du réseau,
sérieusement. Puis ce que ça nous dit, c'est que les mesures qu'il a prises
jusqu'à maintenant, elles n'ont pas été suffisantes pour contrer la pénurie de
main-d'oeuvre. Nous, ça fait des années qu'on lui en parle.
Là, le geste qui doit être posé, c'est
clair que c'est l'augmentation des salaires. Ça, c'est limpide, là, pour moi, c'est
ça, le geste à poser. Il a fait des actions pour rendre la formation
attrayante, mais une formation attrayante, ça ne donne rien si la profession n'est
pas attrayante. Et, le résultat de ça, c'est qu'on nivelle gravement par le bas
dans la qualité des services. Offrir des services éducatifs avec même pas le
tiers du personnel qui sont qualifiés, moi, je ne vois pas comment on va y
arriver.
M. Bergeron (Patrice) : Sur
la réforme de la Charte de la langue française — je ne sais pas si
l'une d'entre vous veut répondre — concernant, donc, la sortie du
grand chef de Kanesatake, hier, qui dit : Attention, vous voulez changer
la Charte de la langue française, mais changer la constitution sans même nous
consulter, sans même qu'il y ait aussi des dispositions qui puissent protéger
les langues autochtones. Est-ce que vous appuyez 100 % sa démarche?
Mme Ghazal : Chef Simon pose
des questions légitimes et tout à fait justifiées, et c'est pour ça que, nous,
à Québec solidaire, et tout le monde, on demande au gouvernement de la CAQ
d'avoir un dialogue de nation à nation. Et c'est important qu'il prenne en
compte ces considérations-là de chef Simon et des autochtones de façon
générale.
M. Bergeron (Patrice) : ...les
autochtones devraient avoir une sorte de droit de veto sur ces conditions que
veut protéger le Québec? Par exemple, est-ce que les autochtones pourraient
dire non, comme ils ont déjà dit non lors de l'accord du lac Meech?
Mme Ghazal : Écoutez, je n'ai
pas réfléchi à toutes... on n'a pas réfléchi à toutes ces questions-là. De
toute façon, il va y avoir aussi le projet de loi, l'étude du projet de loi n° 96.
Est-ce que c'est là-dedans? Est-ce que c'est dans d'autres moyens? C'est à
évaluer, mais ce qui est important, c'est de ne pas ignorer ce que dit chef
Simon et d'autres et de prendre en considération... Leurs langues, on le sait,
là, ont été... n'ont pas été valorisées, elles sont en train d'être perdues. Donc,
c'est important de les prendre en considération, puis de ne pas les ignorer, et
de voir qu'est-ce qui peut être fait, puis d'avoir un dialogue de nation à
nation.
M. Robitaille (Antoine) : La
campagne de vaccination est un succès. Tout à l'heure, on en discutait avec Mme
Anglade qui disait que peut-être que les CIUSSS, la création des CIUSSS, la
réforme Barrette a aidé une certaine coordination et donc rendu efficace davantage
cette campagne. Qu'en pensez-vous?
Mme Ghazal : La seule contribution
de la réforme Barrette, c'est d'avoir mis à mal solidement notre réseau du système
de la santé. Il n'y a pas eu de...
La Modératrice
:
Dernière question en français. Ah! excuse.
Mme Ghazal : O.K. C'est ça.
La Modératrice
: Une
dernière question.
M. Lavallée (Hugo) :
L'intention de M. Dubé, là, de rouvrir justement la loi sur la santé pour
retenir certaines leçons de la pandémie, vous en pensez quoi?
Mme Ghazal : Bien, on va voir
tout d'abord quand il va déposer sa réforme. Évidemment, lui, quand il dit que
l'intention, c'est qu'il y ait plus d'information puis que ça circule bien, c'est
correct, mais c'est à voir. Est-ce qu'il y a d'autres choses qu'il met aussi
dans sa réforme? Donc, on va attendre qu'il la dépose pour la voir.
M. Lavallée (Hugo) : ...eu beaucoup
de réformes, là, est-ce que vous pensez que c'est opportun d'en avoir encore?
Mme Ghazal : Bien, c'est ça, c'est
que, quand il y a une réforme, souvent on dit, on veut changer une chose,
finalement on se retrouve avec une mégaréforme qui change beaucoup de choses, donc
c'est pour ça qu'on va attendre qu'il dépose sa loi pour pouvoir en juger.
La Modératrice
: On va
passer en anglais. Merci beaucoup.
Mme Ghazal : Merci.
Mme Fletcher (Raquel) : Sorry…
Mme Ghazal :
Oh! For Christine or…
Mme Fletcher (Raquel) : Sure. Can I just get you to summarize your opening statement in
English?
Mme Ghazal :
I don't understand the question.
Mme Fletcher (Raquel) : …
Mme Ghazal :
Ah! OK, to tell you what we said. OK, do you want me to
summarize or…
Une voix
: Oui.
Mme Ghazal : Oui, OK, excuse-moi.
OK, so, you know, we are living
in a «canicule», it's very, very hot. The temperatures are more than
30 degrees, and even near to 40. And Christine Labrie, what she
talked about is that, in our schools, all the infrastructures, the buildings,
the schools are very old, we need more investment to make sure that our
children are in schools where they can be in a good health and not so hot.
And one of our proposals,
because this type of episodes of «canicule», we are going to live them, more
and more, with higher temperatures, on a longest period of time, and last year,
in the beginning of summer 2020, Québec solidaire has proposed to the Government of Québec to invest in… to have more
green… «Comment on dit verdissement?» Sorry.
Des voix
: …
Mme Ghazal : More trees, more… to invest to have more trees, more…
Mme Fletcher (Raquel) : Like…
Mme Ghazal : Verdissement.
Mme Fletcher (Raquel) : Yes, I know…
Mme Ghazal : OK, so I will say it in my words. So it's very, very simple, that
proposal was to invest 1% of all the money put in the infrastructures, in the urban
infrastructures, to have more trees, more green areas near the schools, CPE,
hospitals, to reduce all these places where there is no tree and there is a lot
of concrete. So, and this is a proposal that the Government ignored, at all,
and it's a measure of adaptation to fight against climate change. So, this
should be done. And specialists like doctors, experts, health experts, they say
that this has to be done, the 1% of investment, and the
Government, we don't hear about them, they don't say if
they are going to do it. So, now, we are repeating that same proposal today.
Mme Fletcher (Raquel) : Is it a good idea that the kids don't have to wear a mask in
school?
Mme Ghazal : Yes.
Mme Labrie : It's good news, yes. I think the reflection about this should have
started sooner because we knew since a few days already that there was going to
be a «canicule». And I'm happy that we have this decision for today, but it was
really hot yesterday.
Mme Fletcher (Raquel) : So, you would have liked to see this…
Mme Labrie :
I would have liked to see a decision about this a few days before the
«canicule». But we are happy about the decision today.
Mme Fletcher (Raquel) :Thank you.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 11 h 33)