(Quinze heures seize minutes)
M. Zanetti : Alors, on a pris
connaissance aujourd'hui du rapport de la Vérificatrice générale. Et les
constats qui sont faits là-dedans sont alarmants, d'abord, par rapport aux
soins à domicile et à l'absence complète de planification du gouvernement
caquiste par rapport à ce qui s'en vient avec l'évolution démographique au Québec,
le vieillissement de la population. Tout le monde dans le milieu des enjeux
politiques concernant les aînés le dit depuis longtemps : Il y a un choc
démographique qui s'en vient. Il faut s'y préparer. Il faut qu'on fasse un
virage vers les soins à domicile.
On a posé des questions en crédits. On a
demandé à la ministre : Est-ce qu'il y a une planification? Pouvez-vous
nous déposer les documents? Est-ce qu'on sait quels seront les besoins d'ici
cinq ans, d'ici dix ans? Et combien ça va coûter? Et comment on va
pouvoir faire face à cette situation-là? Il n'y avait rien, tout était vague.
Et là ce qu'on réalise… qu'il n'y avait pas des documents secrets, il n'y a pas
de document, et il n'y a pas d'étude, et il n'y a aucune planification sérieuse
qui se fait. La Vérificatrice générale l'a bien mis en lumière.
C'est vraiment le symbole de l'échec de la
CAQ envers les aînés. Ça fait quatre ans qu'ils sont là. Rien n'est fait.
Le prochain mandat, là, 2022 à 2026, c'est le dernier mandat, le dernier mandat
dans lequel on peut faire ce virage-là vers le soutien à domicile pour faire en
sorte qu'on fasse face au défi démographique qui est devant nous. C'est la
dernière occasion. La CAQ n'est même pas prête à ça. C'est extrêmement
inquiétant, et je n'en reviens pas. Avec tout ce qu'on a dit, avec tout ce qui
s'est dit, le peu d'argent qu'ils mettent par rapport aux besoins qui sont
estimés, ça montre vraiment qu'il y a quelque chose là qui n'est pas sérieux et
qui n'est pas pris au sérieux.
Évidemment, on a sursauté par rapport au
prix, au gaspillage, 1 milliard de dollars, qui a été fait par
rapport aux EPI, aux équipements de protection individuelle, dans la pandémie.
On avait un gouvernement Legault qui se pétait les bretelles en disant qu'il
faisait des deals incroyables sur les tarmacs. Et là qu'est-ce qu'on réalise? C'est
que ce n'est pas vrai, c'était une fiction. Ce qui s'est passé, en réalité, c'est
qu'on a perdu 1 milliard. Et on a perdu 1 milliard parce qu'on n'était
pas prêts, parce qu'on était dépendants de fournisseurs et de chaînes d'approvisionnement
à l'international. Une situation qu'on aurait pu éviter si on avait fait comme
Québec solidaire le dit depuis plus de dix ans, si on avait eu une société d'État,
comme Pharma-Québec, capable de produire du matériel médical, des vaccins et d'autres
choses dont on aurait eu besoin.
Alors, c'est grave, là, ça nous a coûté
cher, cette inaction-là. Il faut qu'on arrête de faire ça. Il faut qu'on
développe une indépendance, au Québec, en matière de production de vaccins, de
production de matériel médical, une production qui est étatique, pas simplement
d'avoir des compagnies qui le font ici, qui, si on arrive dans une autre
pandémie, peuvent la vendre partout. Il faut qu'on ait quelque chose de sûr. La
seule solution, c'est Pharma-Québec, et il y a uniquement un gouvernement
solidaire qui peut faire ça.
Alors, c'est une leçon qu'on doit tirer de
la pandémie. Si on ne prend pas cette leçon-là maintenant, je ne sais pas ce
que ça va prendre à la CAQ pour comprendre. Et nous, clairement, ça va faire
partie de... ça va continuer de faire partie de nos propositions pour les
Québécoises et Québécois. Merci beaucoup.
(Fin à 15 h 19)