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Point de presse de M. Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Le mercredi 19 septembre 2012, 17 h 42

Hall du 1er étage, hôtel du Parlement

(Dix-sept heures quarante-deux minutes)

M. Hébert: Bonjour.

Journaliste: ...

M. Hébert: Bien, écoutez, on les a annoncés au cours de la campagne électorale. De donner un médecin de famille à chaque citoyen d'abord pour améliorer la première ligne, mais l'améliorer aussi en incluant d'autres professionnels de la santé.
Deuxièmement, donner des soins à domicile aux personnes âgées, mettre en place une assurance publique sur l'autonomie des personnes âgées et, finalement, pouvoir axer les priorités sur la prévention, la promotion de saines habitudes de vie. Et je suis très heureux que Mme Marois ait désigné Véronique Hivon comme ministre déléguée pour cette responsabilité.

Journaliste: ...donner un médecin de famille à tous les Québécois, peu de gens pensent que le gouvernement minoritaire va survivre aussi longtemps. Allez-vous accélérer la cadence?

M. Hébert: Bien, écoutez, nous pensons qu'en quatre ans c'est le délai qui est permis pour atteindre l'objectif. Il est clair que, dans les deux prochaines années, on va mettre les bouchées doubles de façon à ce qu'on puisse permettre aux gens qui sont en priorité, aux clientèles vulnérables, d'avoir accès à un médecin de famille le plus rapidement possible.

Journaliste: ...eux voulaient faire ça en un an. La Coalition avenir Québec voulait faire ça en un an. Est-ce que vous allez être ouvert à leurs propositions pour atteindre cet objectif-là plus rapidement?

M. Hébert: Moi, j'ai écouté leurs propositions et je pense que ce n'est pas réaliste. Il faut attendre que de nouveaux médecins arrivent en médecine de famille. D'abord, il faut les intéresser, les finissants des écoles de médecine, à la médecine de famille pour qu'on ait au moins 50 % de nos finissants qui adoptent la médecine de famille. Il faut recruter d'autres professionnels de la santé, il faut compléter le réseau des groupes de médecins de famille, il faut informatiser le réseau de façon à améliorer l'efficacité des médecins de famille. Alors, tout ça, il faut se donner quelques années, et nous pensons qu'en quatre ans on est capables de faire ça, mais on n'a pas de baguette magique, là, qui nous permettrait de faire ça en un an. Je pense que, ça, ce n'est pas réaliste, et tout le monde, tous les acteurs du réseau en convenaient lors de la campagne électorale, d'ailleurs.

Le Modérateur: Michelle Lamarche, TVA.

Mme Lamarche (Michelle): Vous disiez que vous n'avez pas de baguette magique. Maintenant, il semble que ça va dans pas mal toutes les directions, c'est-à-dire on met l'accent sur la prévention, les soins harmonieux auprès des patients. Et on a plein de problèmes concrets à régler dans les hôpitaux, les CHSLD. Vous allez vraiment pouvoir ratisser aussi large que ça?

M. Hébert: Nous, on a trois priorités, et je les ai dites tout à l'heure. Nous, on pense qu'au lieu de se buter au problème des listes d'attente dans les hôpitaux en essayant de régler le problème dans les hôpitaux, il faut régler les problèmes à l'extérieur des hôpitaux de façon à ce que les gens soient pris en charge convenablement par leur médecin de famille et de façon à ce que les personnes âgées puissent recevoir des soins à domicile et ne se retrouvent pas dans les lits d'hôpitaux, justement. Il y a 1 100 malades âgés qui sont actuellement dans des lits de courte durée, à chaque jour, et nous pensons que ce n'est pas une bonne place pour les malades âgés, premièrement, et, deuxièmement, que si on a des soins à domicile, ces gens-là vont pouvoir recevoir des soins chez eux, et ces lits-là vont pouvoir servir aux gens qui sont en attente de chirurgie et qui sont en attente d'une place parce qu'ils sont à l'urgence.

Mme Lamarche (Michelle): Vous savez que vous avez beaucoup, beaucoup de pression sur les épaules, là. Vous risquez de vous casser les dents là où tout le monde se les est cassées avant.

M. Hébert: Bien, écoutez, j'ai, au cours de ma carrière, relevé de nombreux défis et je pense que celui-ci est un défi intéressant, qui me passionne, et je pense que c'est l'aboutissement, en fait, de l'évolution de ma carrière. J'ai travaillé à soigner des malades, j'ai travaillé à l'organisation des services de santé, à trouver des nouveaux modes d'organisation des services de santé en recherche, et, maintenant, j'ai le privilège de pouvoir faire en sorte que ces innovations, en termes d'organisation de services, puissent se réaliser au Québec. Ça va? Merci beaucoup.

Journaliste: M. Hébert, can I speak to you, please?

M. Hébert: In English.

Journaliste: Yes. Why do you think you can succeed here, where so many others have had such problems?

M. Hébert: Because we are going to prioritize not the hospital, we are going to prioritize outside the hospital, before the hospital, by a good follow-up by the family physician and the other health professionals in the primary care and a good, also, health homecare services in order to provide the home services needed by the older people in order to avoid the hospitalization of those people and the waiting list for a nursing home.

(Fin à 17 h 46)

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