(Douze heures quarante-huit minutes)
M. Legault
: Oui,
bonjour, tout le monde. Bien, je veux revenir sur le budget d'hier, un budget
électoral comme on s'y attendait. Évidemment, ce n'est rien pour réduire le
cynisme de la population à l'égard de toute la classe politique. Je pense que
les Québécois voient bien dans le jeu de Philippe Couillard. Pendant les
premières années du mandat, il a coupé dans certains services. Il a pigé dans
le portefeuille des familles du Québec et là, en fin de mandat, à la veille des
élections, bien, il remet une partie de l'argent qu'il a pris durant les
premières années. Donc, après 15 ans, là, les gens commencent à être habitués,
là. Je ne pense pas que le gouvernement libéral va faire beaucoup de millage
avec ce budget-là.
Ce qui est important de dire, c'est que
les investissements qui sont faits dans certaines dépenses importantes, je
pense, entre autres, à l'éducation puis à la santé, on est d'accord, à la CAQ,
avec ces réinvestissements au total. Par contre, je veux rappeler qu'un
gouvernement de la CAQ va revoir chaque dépense, parce qu'on pense qu'on peut
faire mieux, qu'on peut donner des services plus efficaces en santé, en
éducation, avec le budget actuel.
Évidemment, la première chose qu'un
gouvernement de la CAQ va faire, c'est de renégocier l'entente avec les
médecins spécialistes. On parle d'un montant important, 1 milliard de
dollars par année de trop qui est versé aux médecins spécialistes. Philippe
Couillard a fait le choix de mettre ce milliard dans les poches des médecins. À
la CAQ, on veut mettre cet argent-là dans les poches des familles québécoises.
Donc, il y aura plusieurs façons de
redonner ce milliard, mais le premier 700 millions, bien, ça sera pour
avoir un taux de taxe unique pour le scolaire au Québec. Je rappelle, là, que
c'est totalement inéquitable de voir que, par exemple, des régions comme Laval,
Lanaudière, ont un taux de taxe qui est le double de leur région voisine qui
est les Laurentides. Et, puis c'est là que je ne comprends pas Philippe
Couillard, dans sa propre région, Saguenay—Lac-Saint-Jean, puis c'est la même
chose en Mauricie, il y a un taux de taxe qui est le triple, 0,30 $
comparativement à 0,10 $ dans les Laurentides. Je pense que c'est
important de rétablir une équité entre les régions. Je ne vois pas pourquoi
certaines régions seraient pénalisées, pourquoi on redonnerait un
600 millions à certaines régions mais pas à d'autres. Je pense qu'il faut
être équitable de ce côté-là.
Il y a une autre chose aussi qu'un
gouvernement de la CAQ va faire dès le début du mandat, c'est de revoir tout le
gaspillage. Je pense, entre autres, à l'informatique. Actuellement, c'est un
bar ouvert, c'est probablement le prochain scandale après la construction.
Actuellement, on dépense beaucoup trop en informatique. Cet argent pourrait
être investi, entre autres, pour remettre dans le portefeuille des familles.
Donc, les Québécois veulent un
gouvernement responsable. Les Québécois souhaitent qu'on gère mieux leur
argent. C'est ce que va proposer la CAQ d'ici le 1er octobre. Puis nous, on
pense définitivement, là, c'est possible à la fois de bien financer des
services et remettre l'argent qui a été pris dans le portefeuille des familles
du Québec.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, M. Legault. Nous allons procéder à la période de questions. Nous vous
invitons à vous limiter à une question et une sous-question. Alain Laforest,
TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) : Bonjour.
Est-ce que le budget de M. Leitão va partir avec l'eau du bain si vous arrivez
au gouvernement?
M. Legault
: Bien,
comme je viens de le dire, quand on regarde les dépenses des deux principaux
ministères, Éducation, Santé, on est d'accord avec le niveau des dépenses.
Donc, de ce côté-là, ça ne changera pas.
Par contre, on veut se garder la
possibilité de réaménager certaines dépenses pour donner des services plus
efficaces, d'avoir moins d'argent dans la bureaucratie, plus d'argent dans les
services. Mais le gros changement qu'on verra, c'est qu'on aura 1 milliard
de moins dans les salaires des médecins puis 1 milliard de plus dans les
poches des familles du Québec. Donc, ça, ça sera la grosse différence avec le
budget libéral.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que votre parti est prêt à rendre disponibles les données que vous captez avec
Coaliste?
M. Legault
:
Absolument. Puis j'ai été surpris ce matin... En fait, pour répondre à votre
question, là, c'est Québec solidaire qui a déposé ce matin une motion demandant
que soient rendues publiques les données qui sont achetées par les partis politiques.
On a appuyé cette motion, mais, de façon très surprenante, Philippe Couillard
et les libéraux se sont fait prendre à leur propre jeu. Alors que la semaine
dernière, Philippe Couillard accusait sans savoir les autres partis d'acheter
des données, bien, le seul parti à l'Assemblée nationale qui a refusé
aujourd'hui de rendre ses contrats publics, c'est le Parti libéral.
M. Laforest (Alain) : Mais
vous ne faites pas de ciblage avec Coaliste...
M. Legault
: Ce qu'on
fait actuellement...
M. Laforest (Alain) : ...ceux
qui s'inscrivent, là.
M. Legault
: Bien, ceux
qui s'inscrivent, évidemment qu'on garde leurs données, comme tout le monde l'a
fait. Quand on fait du pointage, bien, s'il y a un sympathisant, on a son
numéro de téléphone. Aujourd'hui, on a en plus, dans certains cas, le courriel
de la personne qui est sympathisante. Ça fait partie de la politique depuis que
la politique existe.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Isabelle Porter, Le Devoir.
Mme Porter (Isabelle) :
Bonjour. Vous avez parlé du fait que vous étiez d'accord avec plusieurs investissements
en santé, en éducation, mais, dans bien des cas, il y a des sommes aussi qui
sont prévues pour l'année prochaine, l'année subséquente.
Donc, si vous êtes élu, est-ce que vous
entendez maintenir ces engagements-là?
M. Legault
: Oui. Quand
on regarde le total des dépenses, en particulier, dans les deux budgets qui
sont les plus importants, santé, éducation, le niveau de dépenses, autant pour
cette année que pour les prochaines années, oui, on a l'intention de garder ces
niveaux de dépenses. Par contre, on se garde le droit d'analyser chaque poste
ou sous-poste de dépenses pour donner des services de façon plus efficace en
santé puis en éducation.
Mme Porter (Isabelle) : Une
autre petite question. Vous avez parlé des spécialistes, mais pourquoi ne pas
regarder du côté de l'entente avec les omnipraticiens? Ça, à vos yeux, c'est
correct, on n'a pas besoin de rejouer dedans ou...
M. Legault
: Non. On
veut aussi réouvrir l'entente avec les omnipraticiens, pas pour aller chercher
de l'argent, mais pour avoir quelque chose en échange de ce qui a été donné
dans les dernières années, c'est-à-dire une réelle prise en charge des patients
sept jours sur sept, d'avoir aussi un nouveau mode de rémunération, qu'on
appelle la capitation, donc les payer par patient. Pourquoi? Pour avoir un
meilleur incitatif à déléguer des actes aux infirmières, à faire certains actes
par téléphone.
Donc, oui, on veut changer le mode de
rémunération, mais l'enveloppe globale qui est prévue pour les omnis, on n'a
pas l'intention de la changer.
Mme Porter (Isabelle) : Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Mathieu Dion, Radio-Canada.
M. Dion (Mathieu) : Vous avez beaucoup
parlé de la cagnotte qui a été accumulée par les libéraux avec des années de
rigueur budgétaire. Les gens, c'est bien connu, en politique, oublient des
choses qui se sont produites dans le passé. Dans quelle mesure vous allez
rappeler constamment ces années de rigueur? Jusqu'à quel point ça prendra une
place pour éviter que ce soit oublié, par exemple? Jusqu'à quel point vous
allez mettre l'emphase là-dessus?
M. Legault
: Comptez
sur moi pour rappeler les promesses de Philippe Couillard de 2014, hein? Ceux
qui ont suivi la campagne, je ne me rappelle pas si vous étiez là durant la
campagne, peut-être pas, mais on se rappelle très bien que Philippe Couillard
avait promis de ne pas augmenter les tarifs de garderie. Il a rompu sa
promesse, il les a augmentés de 40 %, 50 %.
Il avait promis aussi de ne pas laisser
augmenter les tarifs d'électricité et les taxes scolaires de plus que
l'inflation. Il a complètement rompu aussi ces deux promesses-là.
Donc, que valent les promesses de Philippe
Couillard en 2018? Je pense que c'est important de rappeler aux Québécois les
promesses qui ont été rompues, les promesses de 2014 de Philippe Couillard.
M. Dion (Mathieu) : Est-ce que
les Québécois vont vraiment s'en rappeler?
M. Legault
: Bien, je
vais m'assurer de ça puis je vais m'assurer aussi... je devrais être souvent au
Saguenay—Lac-Saint-Jean, parce que je pense que les citoyens au Saguenay—Lac-Saint-Jean
ne savent pas tous qu'ils payent trois fois le taux de taxe des Laurentides.
Donc, je vais essayer de m'assurer qu'il y ait le plus de citoyens possible du
Saguenay—Lac-Saint-Jean qui sachent qu'ils sont traités inéquitablement par
leur propre député de Roberval.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
M. Dion (Mathieu) : Une petite
question sur la machine à 1 million de dollars, je reviens avec ça. Vous
avez dit l'autre jour que ça ne coûtait pas 1 million de dollars. Or, oui,
ça coûte 1 million de dollars quand on prend en compte l'ensemble des
ressources des développeurs. Stéphane Le Bouyonnec avait déjà dit que c'était
une machine qui coûtait 1 million de dollars. Pourquoi avoir dit l'autre
jour que ça ne coûtait pas 1 million?
M. Legault
: Bien,
quand on regarde la machine pour collecter des données dans les 125 comtés, on
est très loin du 1 million de dollars. Si on ajoute le site Web, donc,
pour présenter nos propositions, là, on peut peut-être arriver proche de 1 million
de dollars, ce qui est une aubaine quand on compare à ce que ça a coûté dans
d'autres partis politiques au Québec ou au Canada.
M. Dion (Mathieu) : Qu'est-ce
qui coûte si cher? Est-ce que c'est d'aller chercher des données, justement?
M. Legault
: Non. Je
pense qu'il faut avoir un site qui est flexible, hein? Vous le voyez, à chaque
jour, on ajoute des informations, on veut être capables de mettre des vidéos,
on veut être capables de mettre des messages, des photos. On veut être capables
aussi de cibler certaines régions.
Donc, on veut avoir un site Web qui est
très flexible puis on veut aussi avoir un mode de pointage par comté qui est facilement
accessible. Tu sais, on veut être capable, par exemple, quand un bénévole fait
du porte-à-porte pour pointer des sympathisants, qu'il puisse tout de suite les
enregistrer sur le site. Je pense que... Moi, je suis fier, là, de ce qu'on a
bâti de façon moderne, avec les moyens de 2018.
Le Modérateur
: Patrick
Bellerose, Journal de Montréal, Journal de Québec.
M. Legault
: Oui.
M. Bellerose (Patrick) :
Bonjour, M. Legault. Est-ce que je comprends que la baisse de taxe scolaire que
vous promettez est liée à votre capacité de renégocier l'entente avec les
médecins spécialistes?
M. Legault
: Bien,
entre autres. Je vous rappelle aussi qu'on pense aller chercher des montants
importants en informatique, mais oui, on pense... pas juste on pense, on va
réduire de 1 milliard la rémunération des médecins spécialistes. Et de
mettre la taxe scolaire à 0,10 $ du 100 $ pour tous les Québécois, ça
coûte 700 millions. Donc, c'est possible effectivement de faire un lien
entre les deux.
M. Bellerose (Patrick) : Mais
il n'y a vraiment rien qui oblige les médecins à rouvrir l'entente qui est déjà
conclue. Comment allez-vous réussir à faire ça, là?
M. Legault
: Moi, je
suis convaincu qu'on n'aura pas besoin de se rendre à une loi spéciale. Je suis
convaincu qu'on va faire un bon travail pour avoir l'appui d'une grande
majorité de Québécois. Je vois déjà des médecins spécialistes qui ne sont pas
d'accord pour gagner plus que leurs équivalents en Ontario. Donc, je pense que
plus on va informer la population, plus la pression va être forte sur les
médecins spécialistes pour garder le même écart qu'ont tous les travailleurs du
Québec avec ceux de l'Ontario.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
M. Bellerose (Patrick) :
...vous entendre, qu'est-ce que vous pensez du recul de M. Leitão sur la
question du troisième lien? Donc, hier, il disait... dans le PQI; ce matin, on
dit : Oui, ça va être possible de l'inscrire au PQI plus tard.
M. Legault
: Bien,
écoutez, j'ai apporté, au cas où j'aurais cette question-là, la motion qu'on a
déposée, que Geneviève a déposée ce matin :
«Que l'Assemblée nationale réfute les
propos du président du Conseil du trésor, affirmant qu'il n'y a pas de
consensus régional à l'égard du projet de troisième lien entre Québec et Lévis.»
Je vous rappelle que les libéraux ont
refusé d'appuyer cette motion. Donc, il continue à y avoir un certain flou du
côté libéral concernant le troisième lien.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
M. Bellerose (Patrick) :
Donc, quatre ministres sont sortis ce matin pour venir corriger le tir. Ça sent
la panique, selon vous?
M. Legault
: Bien, je
sens, là, qu'il y a beaucoup de pression, hein? Il y a peut-être Véronyque,
Sébastien, Dominique d'un côté, puis Pierre, Carlos et compagnie de l'autre
côté, là. Je vois ça dans les faces des députés quand on pose des questions sur
le troisième lien. Je remarquais ça lorsqu'Éric Caire posait sa question ce
matin, les faces ne sont pas pareilles dépendamment s'ils viennent de Montréal
ou de Québec.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Jean-Frédéric Moreau, Le Soleil.
M. Moreau (Jean-Frédéric) : M.
Legault, quand vous avez appris le plaidoyer de culpabilité de M. Bissonnette,
d'Alexandre Bissonnette, comment vous avez réagi?
M. Legault
: Bien, je
pense que c'est un certain soulagement. On ne souhaite jamais, là, être obligés
de réexpliquer ce drame, là, pénible et puis de faire vivre ça aux familles des
victimes. Donc, je pense, d'une certaine façon, que c'est une bonne nouvelle,
puis ça permet aux familles des victimes de faire leur deuil puis de passer à
autre chose.
M. Moreau (Jean-Frédéric) :
Quand même, de savoir que la preuve ne sera pas présentée puis qu'on ne
connaîtra peut-être jamais, au fond, les motivations du tireur, ça vous fait
quoi, ça?
M. Legault
: Oui, mais
je pense qu'à partir du moment, là, où il reconnaît qu'il est coupable et qu'il
est responsable, je pense que le but est atteint.
M. Moreau (Jean-Frédéric) :
Puis, rapidement, vous parlez souvent du Saguenay—Lac-Saint-Jean ces temps-ci.
Est-ce qu'on peut s'attendre à une candidature d'exception dans Roberval, ou
ailleurs dans la région, ou beaucoup d'énergie de la part de la CAQ?
M. Legault
: Bien,
écoutez, c'est certain que la CAQ veut faire des gains au
Saguenay—Lac-Saint-Jean. Nos sondages nous montrent que c'est possible de faire
des gains au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Et, comme je le disais tantôt, je pense
que Philippe Couillard n'est pas montrable au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Comment
peut-il expliquer aux citoyens qu'il accepte que le taux de taxe soit trois
fois celui des Laurentides? Il n'est pas montrable. Donc, c'est certain que,
dans Roberval et dans tous les comtés au Saguenay—Lac-Saint-Jean, on va espérer
une victoire.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Martin Croteau, LaPresse.
M. Croteau (Martin) : Bonjour
à tous.
M. Legault
: Bonjour.
M. Croteau (Martin) :
Bonjour, M. Legault. Je reviens un peu sur la question de Coaliste, là, qui est
revenue dans quelques questions. Un petit développement, là, qui a eu lieu
aujourd'hui, c'est que, oui, le gouvernement a refusé de consentir à la motion
de Québec solidaire, mais compte présenter une motion à son tour demain qui
appellerait le DGE à se pencher sur les pratiques des partis politiques.
Seriez-vous ouverts à cette idée?
M. Legault
: On va être
ouverts. Si les libéraux déposent une motion qui va dans ce sens-là, on va être
ouverts.
M. Croteau (Martin) : Est-ce
que vous espérez que le DGE, et le gouvernement, et les partis politiques
s'entendent sur des balises claires en vue des élections d'octobre, quant à
l'usage des données...
M. Legault
: Je pense
que ce serait souhaitable. Je pense que ce serait souhaitable, oui.
M. Croteau (Martin) : Puis,
pour être très précis, quelles données la CAQ collige-t-elle sur les électeurs
ou ses sympathisants? Est-ce que cette collecte se fait avec le consentement
libre et éclairé de tout le monde? Et quel usage fait la CAQ de ces données?
M. Legault
: Bien,
quand les électeurs communiquent avec la CAQ, acceptent de dévoiler leur
adresse courriel, bien, cette adresse est gardée, et puis je pense que c'est
comme ça dans tous les partis politiques, donc peut être utilisée éventuellement
pour rejoindre des sympathisants, pour leur dire de ne pas oublier d'aller
voter le jour du vote.
M. Croteau (Martin) : Donc,
la seule donnée que la CAQ collige, c'est l'adresse courriel des gens qui
sympathisent.
M. Legault
: Bien, il y
a différents niveaux, là : est-ce qu'on est sympathisant, est-ce qu'on
veut travailler comme bénévole, est-ce qu'on veut financer le parti. Donc, il y
a différentes étapes, là, qui sont considérées puis consignées au côté de
chacun des noms.
M. Croteau (Martin) : Donc,
vous ne colligez pas seulement les adresses courriel.
M. Legault
: Bien, on
voit effectivement si la personne est intéressée à être bénévole, mais on va la
mettre dans la liste des bénévoles. Si la personne est intéressée à être membre
ou à faire du financement, bien, on va la mettre dans ces listes-là.
M. Croteau (Martin) : Donc, jusqu'où
ça va et dans quelles données... Ma question est très précise : Quelles
données la CAQ collige-t-elle?
M. Legault
: ...c'est à
peu près ce que je vous dis.
M. Croteau (Martin) : Mais
donc, justement, donc, pour un simple... Pouvez-vous être plus précis? Donc,
pour un simple sympathisant ou quelqu'un qui se connecte...
M. Legault
:
Sympathisant, membre, financement.
M. Croteau (Martin) : ...à ce
moment-là, on demande seulement l'adresse courriel. Et ensuite quels sont les
autres degrés de collecte, finalement?
M. Legault
: Il n'y a
pas d'autre degré de collecte, là, on demande si c'est bénévole, membre,
financement.
Le Modérateur
:
Questions en anglais. Merci. On va passer à une prochaine question. Maya
Johnson...
M. Laforest (Alain) : Une
complémentaire. Le troisième lien, vous le financez à quelle hauteur? On ne l'a
jamais su encore.
M. Legault
: Écoutez,
je vous ai dit qu'on va le faire au meilleur coût possible, mais c'est une infrastructure
qui est nécessaire pour offrir un transport, dans des délais raisonnables, aux
automobilistes de Lévis et de Québec.
M. Laforest (Alain) : Quitte
à emprunter pour le faire?
Le Modérateur
: Merci.
On va passer aux questions en anglais.
M. Legault
: Bien, écoutez,
il y a un PQI de 100 milliards sur 10 ans. Donc, il y a déjà quand même un
fonds important qui est disponible.
Le Modérateur
: On va
se limiter à une question et une sous-question. Phil Authier, The Gazette.
M. Legault
:
Good afternoon.
M. Authier (Philip)
:
Good afternoon. I just want to get your reaction to Mr. Bissonnette's guilty
plead this morning. Is this helpful for the families? Does it avoid a lot of
grief over…
M. Legault
:
I think it's good news for families. They won't have to again hear about all what
all happened that night. So I think it's good news for everybody, and I hope it
will help families to get to other matters.
Le Modérateur
: Merci. Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Mr. Legault, I know you said that yesterday's budget is a
pre-electoral budget clearly, where the Liberals are trying to make up for the
mistakes of the first few years of their mandate, but it also sounds like
there's not much for you to criticize and that, given that you would also invest
in health, in education, you would do the same kind of spending, correct?
M. Legault
: Right. Yes, I said it. Regarding the level of expenses, we quite
agree with the budget. Where we
disagree is with the amount that is put back in the pockets of taxpayers. I
think this government increased
a lot tariffs and taxes for the first four years, so I expected that they would
give back the money, but they didn't. And one of the main reason they didn't is
because they offered a billion dollars too much to the doctors.
So what I'm saying is
that one of the first step that will be taken by a CAQ government will be to renegotiate and get back this $1 billion from the
doctors and give that in portfolio of families.
Mme Johnson (Maya) : OK. >So you think that you would be able
to give Quebeckers tax breaks,
based on money that you would get back from doctors?
M. Legault
:Right now, what we
propose is to have the same level of school taxes for all Quebeckers. It costs $700 million. If I take, for example, Montréal, in Montréal taxpayers pay $0.17 per $100 of evaluation. In the Laurentians,
it's $0.10. So it means that people in Montréal, they pay 70% more for the same value, the same house value than
what they pay in the Laurentians. It's unfair. So I think we must reduce from
$0.17 to $0.10 the tax rates in Montréal.
Mme Johnson (Maya) : And that's the main way. The school taxes is the main way you see
as…
M. Legault
: In doing so, we will give back $700 million
to taxpayers. The other $300 million, we already said that we want to propose something regarding the
second and third children. So it will be announced before October 1st.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
M. Legault
: Merci, tout
le monde.
(Fin à 13 h 8)