(Douze heures quarante-huit minutes)
M. Legault
: Bonjour, tout
le monde. Bien, écoutez, je vous le dis tout de suite, je n'ai pas l'intention
de commenter les sondages, sauf pour vous dire que je ne prends rien pour
acquis, que la confiance, ça se mérite, et que je vais travailler très fort
avec mon équipe, jusqu'au 1er octobre au soir, pour mériter la confiance des
Québécois, et mon objectif, c'est de rester proche des préoccupations des
Québécois. Et je pense que c'est la grande différence entre la CAQ puis le Parti
libéral. Le Parti libéral, on le voit encore aujourd'hui, est là d'abord pour
protéger la clique libérale. On a deux exemples, aujourd'hui encore, de
copinage libéral.
D'abord, le rapport de la Vérificatrice
générale. On voit très bien, dans le rapport de la Vérificatrice générale, que
la Société immobilière a signé des baux trop chers, trop longs avec des amis de
la clique libérale.
Deuxième exemple, Pierre Paradis, ce n'est
quand même pas rien : le gouvernement libéral vient de nous annoncer qu'il
va voter contre les recommandations de la Commissaire à l'éthique. Je rappelle
que la Commissaire à l'éthique a été nommée par un vote du deux tiers, c'est
une personne indépendante de l'Assemblée nationale. Donc, c'est du jamais vu,
c'est un précédent inquiétant, et la CAQ a l'intention, dès demain, de déposer
une motion pour réitérer notre confiance en Mme Mignolet.
Donc, on le voit, les libéraux sont prêts
à tout pour protéger la clique libérale. C'est la clique avant l'éthique, c'est
ça, le gouvernement libéral. Et puis il ne faut pas chercher trop loin pourquoi
les résultats des sondages : Bien, on voit que les Québécois sont tannés
de ces façons de faire, sont tannés du copinage libéral, sont tannés que les
décisions soient prises en fonction de la clique libérale. Donc, ils veulent se
débarrasser d'un gouvernement usé, un gouvernement où il y a une très forte
odeur de fin de régime, là, jour après jour, on le voit très bien encore
aujourd'hui.
Le Modérateur
: Merci beaucoup,
M. Legault. Nous allons procéder à la période des questions. Je vous invite à
vous limiter à une question et une sous-question. Alain Laforest, TVA
Nouvelles.
M. Laforest (Alain) :
Gaspésie, Outaouais : Auriez-vous rêvé de ça il y a six mois?
M. Legault
: Bien,
écoutez, je vous ai dit que je ne commenterai pas les sondages, donc, je ne les
commenterai pas non plus en Gaspésie puis en Outaouais, mais c'est
encourageant. Mais il ne ne faut rien prendre pour acquis, rien, rien prendre
pour acquis. Je vais visiter toutes les régions du Québec, d'ici le 1er octobre,
pour une deuxième, troisième, quatrième fois. Je ne prends rien pour acquis.
M. Laforest (Alain) : Juste
une sous-question là-dessus : Vous n'avez aucun candidat de présenté encore
dans l'Est du Québec, Gaspésie, tout ça, là?
M. Legault
: Bien, on a
Marie-Ève Proulx dans un comté du Bas-Saint-Laurent, et puis il y en aura dans
les prochains jours qui seront annoncés en Gaspésie.
M. Laforest (Alain) : Le
recrutement était dur. Là, ça va être plus facile?
M. Legault
: Non. Il y
a des candidats qui vont être annoncés en Gaspésie dans les prochains jours.
Puis on en a déjà d'annoncés en Outaouais.
Le Modérateur
: Merci.
Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui. Bonjour,
M. Legault. Concernant M. Paradis, il s'est défendu, dans une correspondance
qu'il a envoyée à l'Assemblée nationale. Il reproche notamment à la Commissaire
à l'éthique d'être en conflit d'intérêts, puisque la personne qui a déposé la
plainte, semble-t-il, a déjà travaillé pour elle. Il dit que les règles ne sont
pas claires non plus. Mais, si je comprends bien, vous, vous êtes convaincu
qu'il est coupable. C'est ça?
M. Legault
: Bien,
écoutez, moi, je fais confiance à la Commissaire à l'éthique, là. On n'est pas
pour commencer à prendre les recommandations de la commissaire quand ça fait
notre affaire. Quand on a eu des recommandations sur Claude Surprenant, on les
a endossées. Je veux dire, quand on choisit un ou une commissaire à l'éthique
avec un vote du deux tiers de l'Assemblée nationale, on ne peut pas aller, à la
pièce, décider quand on aime les recommandations puis quand on ne les aime pas.
Moi, ce que j'ai hâte de savoir, la
question que tout le monde se pose : Est-ce que Philippe Couillard a
toujours confiance en Mme Mignolet? Est-ce qu'il va la démettre de ses
fonctions? Qu'est-ce qui se passe avec elle, là, c'est grave.
Moi, je peux vous dire que, moi, j'ai
confiance en Mme Mignolet. On va déposer une motion demain pour voir si tous
les députés l'appuient toujours. Mais c'est très grave. C'est du jamais vu.
Pourquoi ils font ça? Bien, parce que Pierre Paradis, c'est un vieux libéral
qui est là depuis longtemps, puis ils veulent protéger la clique libérale. Mais
on ne refera pas l'enquête de Mme Mignolet.
M. Lavallée (Hugo) : Une
question, peut-être pour M. Caire, concernant les conclusions de la
Vérificatrice générale sur la Commission de la capitale nationale. On parle de
gestion contractuelle déficiente, manque de vision. Vous en pensez quoi?
M.
Caire
: Bien,
j'en pense que, quand vous avez trois ministres responsables de la
Capitale-Nationale en quatre ans, c'est ça que ça donne. Il n'y avait pas de
berger, il n'y avait personne aux commandes. On a eu M. Hamad qui a été empêtré
dans ses problèmes qu'on connaît, donc qui n'avait certainement pas la tête au
travail. On a eu François Blais, que j'ai qualifié du fantôme de la
Capitale-Nationale parce que, je veux dire, ça a été un règne insipide. Et là,
bien, on voit que Sébastien Proulx, ce n'est pas mieux. Quand le fédéral a déposé
son budget, aucun commentaire, rien pour défendre l'aéroport, rien pour
défendre le pont de Québec. On le voit aussi avec le dossier du troisième lien,
comment ils sont incapables de s'imposer par rapport aux ministres montréalais.
Donc, que ce soit un peu le chaos à la Capitale-Nationale, bien, quand il n'y a
pas de leader, c'est ce qui arrive. C'est ce que arrive et c'est à ça qu'il
faut s'attendre, malheureusement. Mais, pire encore, quand Sébastien Proulx
nous annonce la phase 3 Samuel-De Champlain comme une grande réalisation
libérale, et que la Vérificatrice générale nous dit : Non, non, ce n'est
pas une grande réalisation, c'est un fiasco de gestion, bien, on voit à quel
point, comme le disait M. Legault, c'est un gouvernement en fin de régime,
déconnecté, qui n'est plus en phase avec la population.
M. Lavallée (Hugo) :
Qu'est-ce qu'un gouvernement de la CAQ ferait différemment de la Capitale-Nationale?
Il faut remplacer les administrateurs? Qu'est-ce qu'on doit faire?
M.
Caire
:
Bien, premièrement... Puis là, je ne veux pas présumer des décisions qui seront
prises par M. Legault, si tant est que la population décide de lui confier
les rênes du pouvoir, mais j'imagine que d'avoir un ministre qui a la tête à
assumer son ministère, ça serait déjà un gros, gros, gros changement, et pas
simplement un beau titre sur une carte d'affaires, là. Ça prend un ministre qui
s'occupe de la Capitale-Nationale, qui a à coeur la Capitale-Nationale et qui
travaille en fonction des intérêts de la Capitale-Nationale.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Patricia Cloutier, Le Soleil.
Mme Cloutier (Patricia) :
Juste pour poursuivre sur le même thème, M. Caire : Est-ce que vous,
quand vous dites que c'est un fiasco, la promenade Samuel-De Champlain, la
phase 3, est-ce que vous pensez quand même que ça doit aller de l'avant ou
est-ce qu'on doit arrêter les travaux?
M.
Caire
:
Nous, on a déjà dit qu'on était en faveur des projets de la phase 3 notamment — Samuel-De Champlain — puis
de la phase 4. Le problème n'est pas le projet. Le problème, c'est que le
gestionnaire qui avait à faire avancer ce projet-là n'a pas fait le travail,
n'a pas livré la marchandise. Donc, il ne faut pas tirer sur le projet. Oui,
c'est un beau projet. Oui, c'est un projet intéressant. D'ailleurs, on l'a
soutenu. Dès l'origine du projet, la Coalition avenir Québec a toujours soutenu
ce projet-là. Souvenez-vous-en.
Maintenant, ce que l'on voit, c'est que,
comme dans d'autres projets, le Parti libéral est incapable de livrer la
marchandise : incapable de livrer la marchandise sur la tête des ponts;
incapable de livrer la marchandise sur le projet Samuel-De Champlain;
incapable de livrer la marchandise sur les terrains du zoo à Charlesbourg; incapable
de livrer la marchandise sur le troisième lien. Ils ne sont même pas capables
de convoquer le comité politique. Là, c'est le maire de Lévis qui tape du pied
pour dire : Aïe! on a un comité politique, qu'est-ce que vous attendez
pour nous convoquer? Puis le ministre a dit : Bien, s'il a des questions à
poser, il a juste à venir me voir. Alors, vous comprenez, là, il n'y a aucun leadership,
il n'y a aucune volonté de donner à Québec son véritable statut.
Puis j'en profite pour souligner le fait
que le premier ministre du Québec accueille le président de la France à Montréal.
Tous les Québécois se sont sentis insultés, et ça, c'est une autre grande réalisation
de notre bon ministre de la Capitale-Nationale.
Mme Cloutier (Patricia) :
Et je reviens sur Pierre Paradis, la question serait pour M. Legault.
Ce que je comprends, c'est que vous allez demander aux députés de la CAQ de
voter pour le rapport de la Commissaire à l'éthique ou ça sera un vote libre,
si on veut?
M. Legault
: Nos
votes sont toujours libres, mais on va avoir une discussion au caucus. Mais
écoutez, là, ça serait tout un précédent que des députés votent contre des
recommandations de la Commissaire à l'éthique, qui est indépendante de l'Assemblée
nationale, qui est là pour nous surveiller. Je veux dire, si on vote contre les
recommandations, on vote une non-confiance à Mme Mignolet, là. C'est très grave
puis on n'est pas rendus là.
Mme Cloutier (Patricia) :
Mais, quand même, les libéraux évoquent le fait que les règles ne sont pas
claires, qu'il faut absolument les revoir, que ce n'est pas... Pour vous, c'est
clair. Est-ce qu'il y aura un travail... Par exemple, dans un futur gouvernement
de la CAQ, est-ce qu'on travaillerait pour revoir ces règles-là?
M. Legault
: C'est
possible, effectivement, de revoir les règles, mais à partir du moment où on se
donne des règles puis qu'on se donne un arbitre pour évaluer si les règles sont
suivies, bien, il faut écouter l'arbitre. On ne peut pas, en plein milieu de la
partie, changer les règles. Mais, oui, on pourra, si c'est nécessaire, revoir
certaines règles.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Geneviève Lajoie, Journal de Québec et Journal de Montréal.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour, M. Legault. Écoutez, est-ce que vous vous sentez un peu, comme le dit
M. Lisée, comme Denis Coderre ou Thomas Mulcair, là, à la veille de leurs
élections et de leurs défaites? Est-ce que vous n'avez pas peur, un peu, que
cette situation-là vous arrive?
M. Legault
: Est-ce que
M. Lisée se sent un peu comme Martine Ouellet? Non, non, écoutez, je ne
commencerai pas à commenter, là, les commentaires de Jean-François Lisée. Il
avait dit que la CAQ, au printemps, fondrait comme une boule de neige. Je ne
commencerai pas à... les prédictions, là, de Jean-François Lisée...
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
est-ce que ça vous inquiète d'être aussi haut dans les sondages? Il y a encore
du temps avant la campagne électorale.
M. Legault
: Il reste
trois mois et demi. Je ne prends rien pour acquis, je l'ai déjà dit. Je ne
prendrai pas de vacances cet été, je vais tout donner, jusqu'au 1er octobre,
pour mériter la confiance des Québécois, puis je m'attends à ça aussi de
l'équipe qui est avec moi, puis, écoutez, on annonce à tous les
jours — il va y en avoir dans la prochaine semaine — des
excellents candidats, candidates, compétents, compétentes. Donc, c'est ce que
je vais continuer à faire jusqu'au 1er octobre. Je ne prends rien pour
acquis.
Mme Lajoie (Geneviève) : Dans
le rapport de la V.G., aujourd'hui, sur le REM, elle signale que si...
Une voix
: ...
Mme Lajoie (Geneviève) :
...non, c'est pour vous — si on arrête le projet, ça serait
extrêmement coûteux. Il y a vraiment beaucoup, beaucoup de millions de
dollars associés à ça. Qu'est-ce qu'il va arriver avec votre position si jamais
vous formez le prochain gouvernement?
M. Legault
: Bien,
nous, on a déjà dit qu'on était en faveur du REM. On a vu qu'on a déjà
commencé, avec les gens de la Rive-Sud, à parler d'un prolongement du REM. On
va annoncer ce qu'on fait sur la Rive-Nord au cours des prochains jours. Donc,
je vous demande d'être patiente, là, peut-être encore une petite semaine ou
deux, puis vous allez voir tout le plan. Mais, nous, on veut ajouter au REM. On
ne veut pas l'annuler puis le démolir, comme le Parti québécois, là, on veut
ajouter.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Hugo Pilon-Larose, LaPresse.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Oui,
bonjour. Sur la culture. Le milieu culturel, hier, a relativement bien
accueilli le plan culturel du gouvernement libéral, mais s'est montré inquiet
en disant : On arrive en campagne électorale, si on change de régime, un
nouveau parti prend le pouvoir, est-ce que le 600 millions qui lui est
consacré sur cinq ans pourrait tomber? Dans votre cas, la vision que vous avez
pour la culture, est-ce que c'est plus ou moins que le 600 millions qui a
été annoncé?
M. Legault
: Écoutez,
d'abord, c'est très important de protéger et de faire la promotion de notre
identité. Et, quand on parle de culture, la première chose qu'on parle, c'est
le français. Et on ne peut pas dire que M. Couillard, depuis quatre ans, a fait
la promotion du français, là, à l'étranger puis ici au Québec. Ensuite, quand
on parle de culture, on parle d'accessibilité. Je vous rappelle que la CAQ
s'engage à ajouter cinq heures par semaine dans toutes les écoles secondaires
pour, entre autres, avoir plus d'activités artistiques. Donc, ça va dans le
sens de ce qui a été déposé hier.
Mais moi, la question que j'ai pour
Philippe Couillard, c'est que ça fait 15 ans que les libéraux sont là, comment
ça se fait qu'ils attendent à la veille des élections pour annoncer des choses
en culture? Pourquoi ils n'ont rien fait depuis 15 ans? C'est ça qu'il
faut se demander. Mais avec un gouvernement de la CAQ, c'est important, on va
protéger puis on va développer la culture. Et donc il y aura des annonces de
faites en temps et lieu.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Je
réitère ma question malgré tout. Est-ce que le milieu culturel doit se sentir
sécurisé par la réponse que vous venez de donner? Est-ce que ça peut être en
bas de qu'est-ce qui a été annoncé ou avez-vous des visions qui sont encore
plus grandes pour la culture?
M. Legault
: Écoutez,
je n'annoncerai pas aujourd'hui mon cadre financier, là. Vous allez comprendre
que je vais attendre durant la campagne électorale. Donc, je ne veux pas me
scooper moi-même. Mais la culture va avoir une grande place.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. On va toujours limiter à une question, une sous-question.
M. Legault
: M.
Croteau.
Le Modérateur
: Martin
Croteau, LaPresse.
M. Croteau (Martin) :
Bonjour. Comment ça va?
M. Legault
: Ça va
bien.
M. Croteau (Martin) : Je sais
que vous êtes un amateur de sport. On vient d'apprendre que le Canada, les
États-Unis et le Mexique se voient attribuer la Coupe du monde, ou
l'organisation. Il est question d'investissements importants, là, au Stade
olympique ou, en tout cas, dans les installations de Montréal pour qu'elle
puisse tenir des matchs dans cette compétition. Est-ce que vous êtes à l'aise à
ce que le gouvernement québécois allonge des sommes, là, qui pourraient être
substantielles, là, pour permettre la tenue de cet événement à Montréal?
M. Legault
: Bon,
d'abord, c'est une excellente nouvelle. Moi, je suis content de voir qu'il y
aura des matchs ici. Il faut qu'il y en ait le plus possible au Québec. Je
pense que c'est une belle alternative qu'il y ait des matchs au Stade
olympique. De toute façon, il faut investir dans le Stade olympique. Donc, tant
qu'à investir, on est aussi bien d'être prêts pour avoir, entre autres, des
matchs de soccer. Donc, c'est quelque chose… On est ouverts. On regarde ça
positivement, d'investir au Stade olympique.
M. Croteau (Martin) : O.K.
Mais est-ce que vous fixez un plafond? Parce que, bon, on sait combien ça a
coûté, à date, le toit du stade.
M. Legault
: Je ne suis
pas encore à cette étape-là, mais on sait qu'il y a quand même des fonds
importants à investir au Stade olympique, là, pour la pérennité de ce monument,
qui doit devenir plus positif.
M. Croteau (Martin) : Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Une dernière avant de passer aux questions en anglais. Alain
Laforest.
M. Laforest (Alain) : Guy
Laforest. Guy Laforest.
M. Legault
:
Guy Laforest?
M.
Laforest (Alain) : Oui, c'est dans mon baptistère. Concernant une
réaction du maire Lehouillier, qui vous accuse, là, de faire le jeu des
libéraux dans le troisième lien...
M. Legault
:
Lehouillier ou Labeaume?
Une voix
: C'est
Véronyque Tremblay...
M. Laforest (Alain) : Véronyque
Tremblay, oui.
Une voix
: ...qui vous
accuse.
M. Legault
: O.K. Bien,
écoutez, là, je l'ai souvent dit, moi, je comprends le maire Lehouillier d'être
choqué. Il y a eu une promesse claire, en 2014, par Philippe Couillard, de
commencer à faire des études. Quatre ans plus tard, on ne sait même pas si le
troisième lien va être à l'est. On est obligé... La ministre dit à M. le maire
de Lévis : Écrivez vos questions, et puis je vais y répondre. C'est
insultant, là. Ce n'est pas comme ça qu'on devrait travailler. Je comprends que
le maire Labeaume préfère, s'il y a de l'expansion, que ça se fasse dans les
banlieues de Québec, je comprends ça, mais le rôle du gouvernement du Québec,
c'est d'arbitrer l'intérêt commun et de Québec et de Chaudière-Appalaches.
Donc, je ne comprends pas, là, que Philippe Couillard n'ait aucun leadership
puis laisse M. Lehouillier seul dans son coin, je ne comprends pas ça.
M. Laforest (Alain) : M.
Caire, là-dessus?
M.
Caire
: Bien,
je trouve ça insultant de la part de Véronyque Tremblay, une ministre qui a
déposé un devis dans lequel on demande au... en tout cas, si tant est qu'effectivement
il y a un bureau de projet, parce que là il semble qu'ils ne savent même pas à
quel étage ils sont. Ils sont-u au deuxième, au troisième? Ça avait l'air des
travaux d'Astérix, là. Je ne sais pas s'il faut signer le formulaire A-38 pour
finir par savoir où est le bureau de projet.
Ceci étant, le bureau politique ne se
réunit pas. On a déposé un devis dans lequel on doit analyser les habitudes de
mobilité à Saint-Antoine-de-Tilly, le télétravail, la nouvelle tarification
pour savoir si on va mettre un troisième lien à l'est, dans le secteur de l'île
d'Orléans. Je veux dire, c'est d'un ridicule consommé. Alors, oui, je pense que
le maire Lehouillier ne fait pas le jeu de la CAQ, le maire Lehouillier fait le
jeu de ses citoyens, qui sont impatients, qui se sentent méprisés par les
libéraux, par Dominique Vien, notamment, qui fait semblant de croire au
troisième lien, mais qui ne fait rien pour que ça arrive, et, dans ce sens-là,
bien, je pense que Mme Tremblay a un grave problème de crédibilité, puis elle
devra assumer les conséquences de ça.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Nous allons procéder maintenant aux questions en anglais. Catou MacKinnon, CBC.
Mme MacKinnon
(Catou) : Mr. Legault, to your knowledge, are
there members of your party who use their stipend to pay a mortgage for a place
that they own here in Québec City?
M. Legault
: People... The MNAs of CAQ respected the rules, and I think it's
unacceptable to see the Liberal Government refusing some recommendation of the
Ethics Commissary. I remember to everybody that two thirds of the members of
the National Assembly supported
Mrs. Mignolet. So, right now, it's something important. I haven't… I never saw that before, a government refusing the recommendation of an independent commissary. So, I think, right now… I don't want
to redo the inquiry of Mrs. Mignolet. I have confidence, she's got all my
confidence, and I respect the conclusions.
Mme MacKinnon
(Catou) : So, do you know of any of your own
members who, instead of renting a place here, are using their stipend to pay
down a mortgage?
M. Legault
: Oh! But again, it's different, what you say, than the exact situation of Mr. Paradis. They can pay a
mortgage, but for their own purposes, not for somebody else's purposes.
Mme MacKinnon
(Catou) :OK, so they could own a place and, if their son-in-law or
daughter-in-law or whoever lived there, that would not be OK?
M. Legault
: Well, again, I think, what is important is that first purpose is to make sure that you have a place when
you're in Québec city, that's
what is important, so it has to
be for your purpose, you have to have your room, you have to have your
facilities.
Le Modérateur
:Thank you…
Mme MacKinnon
(Catou) : Oh no, I'm sorry, I've got…
Le Modérateur
: Last question,
please.
Mme MacKinnon
(Catou) : I've got two other subjects, for
other people as well.
Le Modérateur
:OK, last question. Thank you.
Mme MacKinnon
(Catou) : So, on the Auditor General, who
found that the SQI is basically not looking at the market, not getting the best
deal, what would you do differently?
M. Legault
: I think that, again, we see that the main objective of this Liberal Government is to help liberal
friends. They rented some space above the market to some friends of the Liberal Party. It's unacceptable. And I
think that it confirms again what the Auditor General is saying today and what
the position of the Liberal Party about Pierre Paradis… that we have a government that is used, that is at the end of a 15-year, and it's about time
we change this government,
because, right now, they take decisions like if the Quebeckers' money was their money.
Mme MacKinnon
(Catou) : Is it all right when the SQI rents
space from liberal friends and actually gets a really good deal?
M. Legault
: They have to make sure that there's some competition, but the
Auditor General is telling us that it wasn't the case, that they didn't have
competition. So, why do they always need to help some friends, like Mr. Bibeau?
Mme MacKinnon
(Catou) : The Auditor General, on the
allegations of Annie Trudel that the AMF and the UPAC were basically saying:
Hey! You got to go through these firms to get government contracts, she found that unfounded but she said: People such as
Annie Trudel should go to the Ombudsman's hotline, whistle-blower hotline. Is
that the right venue for this type of corruption allegations?
M. Legault
: I think so, but I think it's importantalso to remember,
when you read the report, that there are important lacks, management lacks in
the way that it was managed. So, I think, right now, maybe, there was not a
scheme but at least there were a lot of mismanagement.
Le Modérateur
: Thank you. Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson
(Maya) : Yes. Mr. Legault, I know you said you
didn't want to comment on the poles but I also noticed you had a huge smile on
your face as you said that. So I think, really, you do want to talk about it.
What can you tell us about what these numbers say?
M. Legault
:
The only thing I want to say about the poles is that I don't take anything for
granted, so I will work very hard. Myself, I won't have any vacation this
summer, so until the night of October 1rst, I'll work very hard, we will
work very hard to get the support, the confidence of the population and there's
a lot of time, a lot of work to do until October 1rst. So, I want to be careful
with these poles.
Mme Johnson
(Maya) : A broader question: The PQ keeps
repeating that there's no real difference between the CAQ and the Liberals, so
if Quebeckers are looking for change, your party isn't really it. How do you
respond to that?
M. Legault
:
I think the CAQ right now is proposing kindergarten at four years old, five
hours more in our high schools. We propose to renegotiate the contracts with
our doctors. We propose to decrease school taxes. So we have many differences
with the Liberal Party, but the main difference is that our objective and our
priority is about the needs of the population, not about the friends of the
Liberal Party, that's the main issue, and you can see that today with two
examples, the Auditor General confirming that the SQI signed some leases above
the market with some friends — Mr. Bibeau,
Mr. Gantcheff — of the Liberal Party, and — I'm very surprised,
very, very surprised, it's the first time I see that — the Liberal
Government will vote against recommendation of the Ethics Commissary. It's incredible.
So, they pick what they want coming from the Ethics Commissary. Why? To protect
an old friend like Pierre Paradis. It's totally unacceptable and I guess that's
why people are fed up of the Liberal Party. After 15 years, they want to change.
Mme Johnson
(Maya) : Merci.
M. Legault
: Merci, tout le monde.
(Fin à 13 h 12)