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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Le jeudi 18 avril 2013, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures dix-neuf minutes)

Mme David: Alors, eh bien, bonjour, tout le monde. Je suis très, très heureuse, comme députée solidaire de Gouin, de déposer ce matin à l'Assemblée nationale une pétition initiée par le Front commun des personnes assistées sociales et les groupes de défense des droits des personnes assistées sociales, pétition qui demande au gouvernement du Québec de renoncer au fameux règlement sur l'aide sociale. À ce jour, la pétition compte près de 16 000 noms, 16 000 noms qui ont ramassés en un laps de temps record et qui nous indiquent que, de toute évidence, le gouvernement du Québec est complètement isolé quant à son obstination de vouloir aller de l'avant avec cette pétition qui touche les gens à l'aide sociale, particulièrement les familles avec des jeunes enfants et les gens de 55 ans et plus.
Je voudrais ajouter deux choses avant de passer la parole aux porte-parole de différents groupes. La première, c'est que je trouvais assez hallucinant de lire hier, dans certains quotidiens, que le Fonds monétaire international, qu'on ne pourrait pas soupçonner d'être exactement à gauche, recommande aux gouvernements occidentaux, dont le Canada et les gouvernements composant le Canada - ça doit inclure le Québec, pour le moment - de ne pas aller davantage de l'avant avec des mesures d'austérité et de faire attention de préserver le filet social de leurs populations.
Quand le Fonds monétaire international est rendu à dire des choses comme ça - je vous le dis, je vous le répète, ce n'est pas la gauche - on devrait se poser des questions. La deuxième chose que je voudrais dire, c'est que le gouvernement est complètement isolé sur cette question. On a vu la Protectrice du citoyen, on a vu la Commission des droits de la personne, les directions de santé publique, de nombreuses lettres aux journaux. En fait, tout le monde est contre, et j'ajouterais quelque chose de très simple et de très vrai.
J'ai distribué cette pétition, j'ai fait signer des gens à une station de métro de ma circonscription lundi. Dans les 25 ans que j'ai passés aux côtés de groupes défendant les personnes assistées sociales contre toutes sortes de réformes qui les appauvrissaient, c'est la première fois que je sens un tel consensus autour du fait qu'il ne faut pas couper les plus pauvres. Je n'avais qu'à dire: Vous êtes contre les coupes à l'aide sociale, venez signer, les gens venaient signer sans plus de questionnement. Vraiment, la ministre Maltais, la première ministre du Québec sont seules à défendre ce règlement. Elles doivent absolument reculer.
Alors, je laisserais la parole maintenant à Denise Thériault, porte-parole du Front commun des personnes assistées sociales du Québec.

Mme Thériault (Denise): Bonjour à vous tous. Moi, je suis ici au sujet des gens de 55 ans à 58 ans, où est-ce qu'il va y avoir des coupures. Je ne suis pas tout à fait dans la catégorie, mais je suis en mesure de pouvoir vous dire que moi, qui ai un montant un petit peu plus élevé que 604 $... et que j'ai de la difficulté à me rendre à mes fins de mois à cause des situations que, des fois, on n'a aucun contrôle. Il y a des dépenses où est-ce que l'aide sociale ne couvre pas toujours, alors que nous, on doit défrayer des montants quand ce n'est pas couvert. Ça fait que je peux imaginer les gens à 604 $, qui paient un loyer de 500 $, il n'y a pas grand-chose, il reste 104 $ pour les huit autres besoins essentiels que le gouvernement, supposément, doit couvrir une base pour ces gens-là. Je ne vois pas la façon qu'il peut être fait.
La seule façon que je peux voir qui peut être garantie, c'est d'aller vers un projet de... un revenu social universel garanti pour tout le monde. Cette mesure-là, ça couvrirait que... Il n'y aurait plus de catégories, il n'y aurait plus de justifications, et tout le monde serait sur la même longueur d'onde. Si je vous donne un exemple, si nous tous ici présents aujourd'hui, on recevait un revenu social universel garanti de 22 000 $ par année, tout le monde... il n'y aurait pas d'étiquetage. Vous, comprenez-vous? Mais ceux qui travaillent, ils auraient un 22 000 $ par année plus leur revenu.
Ça veut dire que, si je prends une personne qui travaille saisonnier, elle gagne 16 850 $ par année plus le 22 000 $ garanti, la chose... l'impôt viendrait chercher seulement le 16 850 $. Je crois que, dans des situations d'aujourd'hui, on cherche toujours à vouloir pointer le doigt, et je pense que les gens qui sont sur l'aide sociale, ce n'est pas toujours quelque chose demandé ou voulu. Il y a des gens qui vont devenir plus à l'aide sociale comme les saisonniers ou les gens de l'assurance-chômage qui ne pourront pas, avec leurs familles, s'en sortir, je crois, sans vraiment s'en aller vers ce revenu social universel garanti.

Mme Châteauneuf (Amélie): Alors, bonjour. Je suis Amélie Châteauneuf, porte-parole du Front commun des personnes assistées sociales. On est ici parce qu'on reçoit... on a lancé cette pétition, on en reçoit toujours, j'en ai 800 entre les mains. Le gouvernement du Parti québécois, ces derniers jours... le ministre de la Santé, par exemple, a dit que les opposants à la réforme ne comprenaient pas la réforme, qu'en fait ce n'étaient pas des coupures. Je suis juriste, il y a d'autres juristes qui se sont prononcés, on peut vous confirmer que ce sont bel et bien des coupures qui sont planifiées par le gouvernement péquiste. On leur demande de reculer parce que ça vient atteindre les droits humains les plus fondamentaux. Il y a d'autres juristes qui ont dit que ça atteignait, par exemple, le droit à la vie. C'est une réforme qui est d'une très grande gravité, et nous, on demande à la ministre de reculer dès maintenant parce qu'il va y avoir des conséquences très graves. Merci.

M. Marcoux (Vincent): Bonjour, Vincent Marcoux, directeur général de l'Association des centres de traitement des dépendances du Québec. Je vais vous parler particulièrement des balises de temps pour la toxicomanie et l'alcoolisme.
L'Association des centres de traitement des dépendances du Québec, on n'est pas contre la vertu. C'est-à-dire que nous aussi, on ne veut pas qu'il y ait des personnes qui abusent du système. Nous aussi, on est pour des bonnes balises pour gérer la gestion des données publiques. Par contre, il est complètement inacceptable... et on n'est pas d'accord avec des balises de temps pour limiter le traitement des personnes alcooliques ou toxicomanes. Ça va à l'encontre du clinique, c'est antithérapeutique.
On a rencontré à cinq reprises le ministère pour s'assurer que la clientèle toxicomane et alcoolique, les personnes les plus vulnérables, que personne ne soit échappé. Malheureusement, avec la dernière proposition du ministère annoncée mardi dernier au point de presse... reste inacceptable et insuffisant. L'Association des centres de traitement des dépendances du Québec se positionne en termes de retrait complet des modifications et des coupures à l'aide sociale. Merci.

Mme Lévesque (Sylvie): Bonjour, mon nom est Sylvie Lévesque, je suis de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec. Nous aussi, on demande le retrait, et notre point de vue est plus concernant les familles avec des jeunes enfants de cinq ans. On trouve effectivement aussi odieux qu'on coupe l'aide. En fait, quand on coupe de l'aide aux familles, finalement, on coupe l'aide... c'est directement sur les enfants, finalement, les enfants les plus pauvres, finalement, sur lesquels ça va retomber. Les directeurs de la santé publique l'ont effectivement souligné, à long terme, ça a des effets sur la santé des enfants, sur leur développement. Donc, on comprend mal comment ça se fait que le gouvernement actuellement, pour des économies de bouts de chandelles, finalement, veut, sur le dos des enfants pauvres, veut combler un déficit.
Alors, pour nous, c'est contreproductif. C'est plutôt en supportant et en accompagnant les familles, en leur donnant plus d'aide, on l'a vu concernant les familles monoparentales, notamment en augmentant leurs revenus, qu'on va faire en sorte qu'on va aider ces personnes-là à se sortir de cette pauvreté-là et aller vers l'emploi et des mesures au niveau des études.
Donc, pour nous, c'est complètement inacceptable. Bien que la Protectrice du citoyen disait que c'est adéquat et raisonnable ou réaliste, à notre point de vue, c'est complètement irréaliste.

M. Couture (Robin): Alors, bonjour. Robin Couture du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Depuis le 27 février dernier, depuis le dépôt du projet de loi, on assiste à une opposition aussi surprenante que spectaculaire, diversifiée, forte. En fait, ce que ça montre, c'est que la société est préoccupée par la pauvreté et que la société québécoise est préoccupée par l'aide sociale.
La semaine dernière, la période de 45 jours n'était pas terminée après le dépôt de ce projet de loi, la ministre a fait des annonces, une modification, quelques modifications mineures et une annonce de bonification à venir pour les personnes seules. À ce moment-là, la réponse, elle a été très claire: Cette bonification pour les personnes seules, elle est la bienvenue, mais en aucun cas elle ne peut rendre acceptable le projet de règlement, de modification au règlement à l'aide sociale qui est sur la table présentement.
Depuis, on vient d'en parler, les directeurs de santé publique de toutes les régions du Québec sont sortis, ont déposé un mémoire commun demandant le retrait également de ce projet de loi là, et il y a également la fin de cette période de 45 jours de consultation. Aujourd'hui, avec aussi le dépôt de la pétition, c'est 16 000 voix de plus qui s'ajoutent aux voix qui disent déjà à la ministre Maltais de retirer son projet.
Qu'est-ce qu'on a répondu, la semaine passée, aux directeurs de santé publique? Le Dr Hébert, le ministre de la Santé, et Mme Maltais ont dit qu'ils ne comprenaient pas. Ça fait beaucoup de gens, depuis quelques semaines, au Québec, qui ne comprennent pas. Toutes les personnes qu'on a entendues, toutes les organisations qu'on a entendues, les institutions publiques renommées qui sont sorties, tous ces gens-là ne comprennent pas? Ça commence à faire beaucoup de gens qui ne comprennent pas.
En fait, il y a une chose, et c'est la même chose pour toutes ces personnes, toutes ces organisations, toutes ces institutions, qui a été très, très bien comprise: Il est certain qu'avec ce projet de loi là il y a des personnes qui vont être appauvries au Québec et surtout des personnes parmi les plus pauvres. On parle de familles, on parle de personnes de 55 ans et plus et on parle de personnes aux prises avec des problèmes de dépendance. Et on dit aujourd'hui à la ministre: C'est ça qui ne passe pas, c'est ça qui ne passe pas à travers l'ensemble de la société québécoise. Donc, si la ministre est vraiment à l'écoute, comme elle le prétend, si elle est vraiment à l'écoute depuis le 27, depuis cette période de consultation, la seule chose qu'elle a pu entendre, c'est ça, ça ne passe pas.
Maintenant, la ministre se base beaucoup sur, justement, cet article de La Presse. La Protectrice du citoyen n'a même pas parlé du volet des familles, n'a même pas parlé du volet des familles. Elle a dit, dans une entrevue au Devoir, que c'était réaliste et adéquat, et c'est à peu près la seule chose qui reste à la ministre Maltais présentement.
Aujourd'hui, ce qu'on veut dire à la ministre, c'est la mettre au défi, en fait. La ministre, aujourd'hui, elle a tout le fardeau de la preuve. Ce n'est plus les personnes en situation de pauvreté, ce n'est plus les organisations qui les représentent qui ont ce fardeau-là, c'est bel et bien la ministre. C'est elle qui a l'obligation maintenant, en publiant, en rendant publics les avis, les commentaires qu'elle a eus lors de cette consultation-là, de faire la preuve que les faits sur lesquels elle se base pour garder cet entêtement et garder cette position. C'est à elle de faire la preuve qu'elle a raison et qu'à peu près l'ensemble du Québec, à peu près toutes les organisations syndicales, sociales, à peu près toutes les institutions publiques sont dans l'erreur.
Donc, aujourd'hui, le Collectif pour un Québec sans pauvreté demande officiellement à la ministre Agnès Maltais de rendre publics les avis, les commentaires, les mémoires qu'elle a reçus dans le cadre de cette consultation-là, pour que l'ensemble du Québec ait l'heure juste. Et on est certains, de notre côté, parce qu'on a entendu ce qui s'est dit dans les dernières semaines, que la ministre est dans l'erreur. Merci.

Mme David: Alors, tout ce qu'il me reste à ajouter en conclusion, parce que je trouve que Robin vient de faire une très belle conclusion, c'est vraiment de m'adresser au gouvernement du Québec pour qu'il recule, et il y a des reculs qui ne sont pas honteux. Il y a des reculs qui sont nécessaires, et celui-ci l'est.
Je ne sais combien de fois il faudra répéter à la ministre que nous avons très bien compris ses intentions. Nous avons compris qu'elle pense que l'emploi est une bonne et la meilleure avenue pour sortir de la pauvreté. C'est un objectif que nous partageons. Qu'elle commence par le faire. Qu'elle commence par mettre en place des mesures, par s'assurer que les gens peuvent effectivement avoir accès à un emploi décent, payé de façon raisonnable, et là on rediscutera, si besoin est, de coupure d'une allocation temporaire. Qu'elle commence par faire la preuve de ce qu'elle avance plutôt que de dire effectivement que personne n'a compris.
Alors, sur ce, je vous invite à nous poser des questions, et les porte-parole sont prêts à vous répondre, bien entendu.

Le Modérateur: Jean-Luc.

M. Lavallée (Jean-Luc): Bien, j'ai juste une question. Mme David, personne ne nie l'ampleur du mouvement de contestation, à l'heure actuelle. Par contre, quand vous dites: Tout le monde est contre, n'allez-vous pas un peu trop loin en disant cela? Parce que j'ai lu, j'ai entendu et j'ai vu des gens, là, qui appuyaient Mme Marois... Mme Maltais, plutôt.

Mme David: Ah! Bien, il y en a certainement, là. Quand je dis tout le monde, disons que, je vous le répète, là, dans mes 25 ans d'action, d'activité, de lutte autour de la question de l'aide sociale, je n'ai jamais quand même senti un consensus aussi fort de la part non seulement d'associations dont c'est prévisible, mais d'organismes publics, et moi, je dirais des citoyennes et des citoyens. Je n'ai jamais senti de consensus, je ne vous dis pas qu'il y a unanimité - ça, ce n'est jamais possible - mais il n'y a pas de consensus dans le sens de Mme Marois. S'il y a un consensus, c'est bien plus pour dire: Écoutez, là, c'est bien beau l'équilibre budgétaire, mais le faire sur le dos des plus pauvres, ça, ça ne se peut pas.
Écoutez, je vous le dis, là, à la station de métro où j'étais, puis je ne suis pas dans un comté d'extraterrestres, c'étaient des M. et Mme Tout-le-monde, de tous âges, de toutes conditions, avec qui je parlais. Je n'avais qu'à dire - pas plus, là - «coupe à l'aide sociale», les gens venaient signer. Il y a une espèce d'instinct, de mouvement de révolte contre cette idée qu'il faille appauvrir les plus pauvres. C'est aussi simple que ça.

Mme Nadeau (Jessica): Très rapidement, juste vous demander... Jessica Nadeau, Le Devoir.

Une voix: Pouvez-vous parler dans le micro, oui?

Mme Nadeau (Jessica): Très rapidement, qu'est-ce que ça change, concrètement, une pétition? Il y en a plein, des pétitions, qui sont déposées à l'Assemblée nationale. Qu'est-ce que vous espérez de cette pétition?

Mme David: Bien, écoutez, quand, en l'espace d'à peu près cinq semaines, on est capables de ramasser 16 000 noms, si on avait continué plus longtemps, je suis certaines que ça aurait été le double très facilement. Je pense que c'est un signal de plus. C'est la multiplication des signaux, allant des prises de position des groupes, en passant par celles d'organismes théoriquement neutres, là, qui ne défendent pas d'intérêt particulier, tous les organismes publics qu'on a entendus, en passant aussi par cette pétition. Et je suis certaine que les mouvements sociaux vont continuer d'élaborer des stratégies.
C'est l'addition de tout ça qui fait qu'à un moment donné, si un gouvernement ne veut pas vraiment se retrouver complètement isolé et désespérer davantage bien des gens qu'il ne le fait actuellement par des actions... En tout cas, je ne veux pas faire trop de politique partisane ici, je suis en compagnie de groupes communautaires et, bon, je pense qu'on va rester sur l'aide sociale. Mais disons qu'il se passe des choses étonnantes au Québec. Bref, ce gouvernement doit agir en faveur des plus pauvres. Je le répète, qu'il mette sur pied les mesures, qu'il y aille, on va être contents, mais qu'il nous fasse la preuve que ça fonctionne avant de parler de coupures.

Journaliste: Est-ce que vous n'avez pas l'impression de prêcher dans le désert? Parce que la ministre a dit: Vous ne comprenez pas. C'est son discours.

Mme David: Je suis obligée de répondre, aussi bien à Mme Maltais qu'à Mme Marois qui est certainement d'accord avec sa ministre, que l'incompréhension n'est pas de notre côté. Quand il y a tous ces organismes, et on les a mentionnés, qui viennent dire les uns après les autres, sous toutes sortes d'angles différents, y compris, en passant, le Conseil du statut de la femme qu'on n'a pas mentionné, quand tous ces organismes-conseils viennent dire: Vous vous trompez, ça serait étonnant que la ministre ait raison seule devant tout le monde.

Journaliste: C'est quoi le compromis pour solutionner l'imbroglio pour le fait...

Mme David: Ça serait tellement simple...

Journaliste: ...les gens qui abusent du système? Parce qu'il y en a. Et, les gens qui profitent du système, on règle ça comment?

Mme David: Ça serait tellement simple. Le premier.... dès le 1er juin, parce qu'on va lui laisser un mois, elle met en place les mesures qu'elle dit vouloir mettre en place. Dès le 1er juin. Elle ne coupe personne, elle met en place des mesures d'insertion. Elle le fait pour les personnes qui approchent le 55 ans, elle le fait pour les familles qui ont de jeunes enfants. Là, là-dessus, elle s'est donné jusqu'au 30 septembre. Elle le fait.
Au 30 septembre, tiens, elle pourrait nous faire rapport combien de gens elle a réussi vraiment à intégrer dans des mesures - parce qu'il faut que les mesures existent, en passant, hein, bon - alors, combien de gens elle a réussi à intégrer, combien n'ont pas pu s'intégrer à ces mesures. Et on refera le débat, on est prêts à débattre tout le temps, il n'y a pas de problème. Mais qu'elle commence par faire la preuve de ce qu'elle avance. En fait, on est obligés de dire à Mme Maltais qu'on ne croit pas à la faisabilité de ce qu'elle avance dans un si court laps de temps. C'est ce qu'on lui répète depuis des mois. Alors, qu'elle en fasse la preuve.

M. Laforest (Alain): Sur le projet de loi n° 14, juste... c'est quoi votre position là-dessus? Là, je veux juste... Est-ce que vous l'appuyez ou vous avez des réticences?

Mme David: Si ça ne vous dérange pas, on va rester sur la question de l'aide sociale, mais ça va me faire plaisir de vous répondre à la fin. Bon.

Journaliste: Donc, c'est... donc les autres sujets.

Mme David: Alors, je vais vous répondre, M. Laforest.

M. Laforest (Alain): Le projet de loi n° 14, c'est quoi votre position?

Mme David: Québec solidaire, dans son ensemble, dans son intention, appuie le projet de loi n° 14, mais nous avons un certain nombre de questions. Nous sommes en train d'y travailler et, dans l'étude article par article, nous aurons des amendements à apporter, dont je vous ferai part au bon moment.

M. Laforest (Alain): Mais, sur le principe, vous êtes pour.

Mme David: Sur le principe, nous sommes pour, bien sûr.

Journaliste: M. Trudeau va venir faire un tour à Québec. Il va rencontrer M. Couillard, il va rencontrer M. Legault. Il ne rencontre pas Mme Marois. Je me demandais s'il y avait eu une approche pour vous rencontrer, si vous aviez... si vous sentiez l'intérêt de le rencontrer.

Mme David: Alors, première question, non, il n'y a pas encore eu d'approche. Ma foi, si jamais M. Trudeau trouvait un intérêt pour me rencontrer, je pourrais lui expliquer ce qui s'est passé, enfin ce que j'en sais, en 1982. Je pourrais lui rappeler que le problème de constitution n'est pas dû à René Lévesque. Il y a comme, comme ça, deux, trois petites choses que je pourrais lui rappeler. Ça me ferait plaisir. Merci beaucoup.

M. Laforest (Alain): Est-ce que vous trouvez qu'il fait preuve de négationnisme?

Mme David: Écoutez, je pense qu'il fait surtout preuve d'incompréhension totale de la réalité du Québec, mais je ne suis pas tellement surprise. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 40)

 

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