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Point de presse de M. Yves Bolduc, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le mercredi 26 février 2014, 13 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-sept minutes)

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bonjour. Merci d'être ici présents aujourd'hui. Écoutez, on vous a réunis pour dénoncer une situation qui est inacceptable, là, c'est l'augmentation des budgets de seulement 3 % dans le domaine de la santé. Tous les économistes, toutes les études disent que ça prend au moins 5 % pour être capables de juste maintenir le réseau de la santé avec un peu de développement. À 3 %, ce que ça veut dire, c'est 600 millions de moins dans le réseau de la santé. On sait déjà, le chiffre officiel, c'est 400 millions de dollars seulement que dans les hôpitaux, et ça, c'est à chaque année pour les trois prochaines années.

Qu'est-ce que ça veut dire pour le Québécois? Ça veut dire, c'est 600 millions de dollars l'année prochaine, 1,2 milliard dans deux ans et 1,8 milliard dans trois ans. Ce que ça veut dire? C'est des augmentations des listes d'attente en chirurgie. Déjà, on a de la difficulté à opérer les patients dans des délais raisonnables. Ça veut dire également la diminution de services dans les hôpitaux. Inutile de vous dire que l'assurance autonomie, avec une coupure de 400 millions de dollars dans les hôpitaux, 600 millions de dollars pour le réseau de la santé, c'est impossible, illusoire de penser qu'on va pouvoir mettre ça en place. D'ailleurs, le ministre, là-dessus, il est revenu en arrière sur à peu près chacune des mesures qu'il proposait. Ça veut dire des listes d'attente au niveau de la radiologie. Ce matin, on voyait qu'on parlait de résonnance magnétique à Québec, mais ça va être partout dans la province. Également, il faut se poser la question. On ne sera pas capables de garder le même personnel. Ça veut dire, ça, possiblement des coupures dans le personnel dans le réseau de la santé, peut-être des atteintes au niveau des entretiens ménagers. En tout cas, je dois vous avouer qu'aujourd'hui il faut dénoncer cette situation.

Ce qui m'étonne, c'est que, dans le budget, ils vont mettre seulement que 3 %, alors que tout le monde dit que, pour faire vivre notre système, seulement avec les conventions collectives, les augmentations au niveau du coût de la vie, ça prend ce 5 % là. D'ailleurs, le Parti québécois avait salué le budget Bachand parce qu'il donnait une augmentation de 5 % pour les cinq prochaines années. Et maintenant eux autres nous arrivent avec une coupure qui de l'ordre de 600 millions de dollars dans le réseau. Actuellement, vous avez vu, dans le réseau, on a de plus en plus de gens qui sortent pour dénoncer les situations, sans compter les situations problématiques à Montréal et en région, et, si on se fie au Parti québécois, ça n'ira pas en s'améliorant.

À quoi ça fait penser? 1997‑1998. C'est le même scénario qu'on est en train de rejouer, c'est-à-dire un scénario dans lequel on avait promis, et l'argent n'est jamais venu. Et vous savez qu'est-ce qui est arrivé en 1997‑1998? On a mis des gens à la retraite. Actuellement, on voit que notre réseau ne sera pas capable d'employer tout le monde qui est utilisé actuellement dans notre réseau. Ce que ça veut dire également, c'est tout simplement des coupures dans les services. C'est illusoire, il ne faut pas savoir compter pour penser qu'avec 2 % de moins, 600 millions de moins qu'on va être capables de faire la même chose. Donc, je pense que les Québécois doivent prendre acte du budget du Parti québécois, qui est un budget strictement illogique, et on ne comprend pas que le Parti québécois ne saisisse pas que, sans ce 2 % là, ça va être notre réseau de la santé en crise. Merci de votre attention.

Mme Richer (Jocelyne) : Mais, M. Bolduc, vous êtes bien placé pour savoir que le budget de la santé gruge maintenant pratiquement la moitié du budget de l'État. Tout le monde dit : C'est trop, c'est trop gros, c'est trop important. Est-ce qu'au contraire il ne faudrait pas saluer le gouvernement qui va oser dire : Il faut réduire les dépenses en santé?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Vous irez expliquer au patient qui fait un infarctus qu'il ne peut plus aller à l'urgence, vous irez expliquer au patient qui attend une chirurgie depuis six mois qu'il ne peut pas se faire opérer, puis vous irez expliquer aux gens qui ont des soins à domicile qu'ils ne pourront pas recevoir leurs services puis vous irez expliquer aux gens qui ont le cancer qu'ils ne pourront pas recevoir leurs molécules. Il y a des nouveaux médicaments pour le cancer, vous avez vu récemment le traitement pour l'hépatite C, l'argent qu'on mettait dans le réseau de la santé, c'était justement pour ce nouveau développement là plus seulement que maintenir les services. Une fois qu'on fait ce raisonnement-là, c'est facile à dire, mais, quand les gens vont commencer à cesser d'avoir leurs services et que les molécules pour le cancer ne seront plus disponibles, tout simplement parce que le gouvernement n'aura pas d'argent… En 1998, c'est quoi qu'il disait, le gouvernement? Il disait : On va couper dans les services, il va y avoir moins de professionnels qui vont pratiquer, ça va diminuer la demande. Ça s'est-u réalisé? La réponse, c'est non.

Mme Richer (Jocelyne) : Est-ce qu'il ne faut pas couper dans l'administration, la gestion?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui. On a coupé, nous autres… notre gouvernement a coupé au-dessus de 600 millions de dollars dans l'administration. Il en reste encore à faire. Je pense qu'on peut penser qu'il en reste encore à faire, mais pas de l'ordre de 600 millions de dollars par année. À 600 millions de dollars, là, trouvez-moi une seule personne au Québec qui pense qu'il n'y aura pas de coupure dans les services quand on va couper 600 millions de dollars dans le réseau de la santé. C'est impossible, il ne faut pas savoir compter.

D'ailleurs, la question qu'on se demandait : C'est-u parce qu'ils sont ignorants ou c'est parce qu'ils sont incompétents? Moi, je me posais la question, là, c'est le «ou», là, mais maintenant je suis en train de me rendre compte, ils sont ignorants parce qu'ils ne savent pas compter puis ils sont incompétents parce qu'ils ne savent pas que ça va causer une crise dans le réseau de la santé. C'est vraiment ça qu'on est en train de vivre, là, c'est de l'ignorance et de l'incompétence mélangées.

M. Gentile (Davide) : Que pensez-vous de l'idée du ministre de récupérer les montants qui n'existeront plus en négociant avec les médecins? Est-ce que c'est faisable, ça, ou…

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, je pense qu'il faut… un, il faut qu'ils s'assoient avec eux autres. Deuxièmement, vous savez que l'histoire… c'était quoi, l'histoire, hein? Au Québec, les médecins étaient les moins payés de tout le Canada, ce qui nous amenait des problèmes, des problèmes de pénurie entre autres. On a réussi à récupérer pour se ramener près de la moyenne des médecins canadiens. Donc, c'était ça la logique et ça avait été salué par tout le monde à l'époque.

Maintenant que ça a été bien fait, on sait que l'augmentation va être moins haute dans les années futures, ils peuvent négocier, mais ce que j'ai entendu dire, moi, ça serait seulement qu'un report et non pas une diminution du salaire des médecins. Et la question qu'il faut vous poser : Est-ce qu'on va renégocier toutes les autres conventions collectives également sur le principe que ce gouvernement n'a pas su gérer l'économie puis il ne sait pas calculer? Quand tu ne sais pas compter, bien, à un moment donné, tu laisses la place aux autres.

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce que ce n'était pas téméraire, justement, de donner la moyenne canadienne aux médecins québécois alors qu'on n'a pas la même richesse collective?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, allez relire vos écrits de l'époque, là, même les journalistes disaient que c'était peut-être le temps qu'on récupère parce qu'il y avait des difficultés de recrutement en médecine de famille, il y avait des difficultés de recrutement en spécialité. Maintenant qu'on a réglé le problème, parce que tout le monde l'a dit, on a fait un bon travail de ce côté-là, on a réussi à augmenter le nombre d'étudiants en médecine, il y a de plus en plus de médecins qui viennent sur le marché du travail. On est encore en pénurie, mais beaucoup moins sévère, on a un gouvernement qui va prendre une décision qui va nous remettre en pénurie pour les 10 prochaines années.

On va se souvenir de la théorie à l'époque, hein, ça prend 10 minutes pour mettre un docteur sur le… à sortir un docteur du marché du travail puis le mettre à la retraite puis ça prend 10 ans pour les former. En 2003, on a commencé à les former puis à augmenter les cohortes. En 2013, on a des excellents résultats. En 2014, le Parti québécois nous joue dans la même game de nous remettre dans la crise dans le réseau de la santé.

M. Dutrisac (Robert) : Mais il n'y avait pas d'exode des médecins à l'époque où ils avaient décidé ça. Il n'y avait tout simplement pas suffisamment de médecins formés, et ça, ça a été corrigé par votre gouvernement.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui, plus l'autre phénomène qu'on avait, c'est qu'on avait un écart significatif par rapport aux médecins des autres provinces, et les gens disaient qu'il fallait corriger cet écart si on voulait continuer à garder nos médecins ici, au Québec. On n'en perdait pas des milliers, mais on en perdait assez pour dire qu'on avait un problème de pénurie à l'époque.

Une fois qu'on a dit ça, on a réglé le problème, on a augmenté les cohortes. Puis juste pour vous dire, dans l'augmentation de la masse salariale des médecins, c'est les nouveaux médecins qui grugent une grande partie aussi de l'augmentation. Si vous faites le calcul, à toutes les fois qu'il arrive des nouvelles cohortes de médecins, il faut les payer ces médecins-là. Ça fait que ce n'est pas nécessairement le salaire des médecins qui augmente de façon aussi élevée, c'est tout simplement l'arrivée de plus, plus de médecins, comme lorsqu'on a plus d'infirmières, mais ça coûte plus cher parce qu'on paie les infirmières avec le salaire moyen que la profession gagne.

Mme Prince (Véronique) : M. Bolduc, concernant les médecins qui s'incorporent pour sauver de l'argent…

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, ça, ça avait été un souci d'équité par rapport à tous les autres professionnels, hein? Vous savez que tous les professionnels, les comptables, les avocats pouvaient s'incorporer, et puis ça avait été une décision qui avait été prise, je pense, au niveau administratif tout simplement pour s'assurer qu'il y ait une équité entre les différents types de professionnels, compte tenu que le médecin est un professionnel autonome. Mais il faut se rappeler qu'il continue à payer de l'impôt et qu'à un moment donné c'est un impôt qui est retardé puis qu'il va finir par le payer lorsqu'il va vouloir utiliser l'argent. Donc, ça avait été tout simplement une mesure fiscale qui avait été mise en place. Ça ne coûte pas plus cher, ça ne coûte pas moins cher, et puis c'était par souci d'équité avec les autres professions.

Mme Prince (Véronique) : Donc, vous êtes d'accord avec…

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, c'est un souci d'équité avec les autres professions, là, c'est un choix du médecin. Vous avez vu qu'il y a quelques médecins, peut-être 40 % à 50 %, qui s'incorporent. Il y a un autre groupe que ce n'est pas intéressant, puis ils ne le font pas, puis ils paient leurs impôts comme tout le monde.

M. Lafille (Julien) : Quel est votre état d'esprit à l'approche des élections?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Écoutez, on a hâte d'aller en élection, là, puis je pense qu'on lance un message aux Québécois, là, si vous voulez continuer avec la situation comme elle est là, avec une économie qui baisse, des services qui vont être coupés, la santé qui va se mettre en crise alors qu'elle commençait à bien aller, je pense, c'est le temps qu'on parte en élection, puis moi, je suis prêt. Si elle pouvait déclencher même aujourd'hui, on serait très contents. Il semblerait que ça va être retardé, mais je peux vous dire que l'état d'esprit de nos troupes, là… elles sont très fortes.

Et puis on se promène, nous autres aussi, au Québec, puis moi, j'en vois des gens, j'en rencontre régulièrement, puis ce qu'on nous dit plus souvent, c'est : Quand est-ce que vous allez les mettre dehors? Je pense que c'est un message qui est clair pour les Québécois.

M. Lafille (Julien) : À quel point est-ce votre parti est prêt à collaborer à la rentrée, le 11 mars, pour continuer… finir le débat et voter sur le projet de loi n° 52?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, M. Couillard, il l'a dit, il l'a dit à Mme Marois, s'ils veulent qu'on finisse le projet de loi n° 52, qu'on rentre deux, trois jours, qu'on finisse d'écouter nos députés qui avaient un mot à dire à leurs constituants et, par la suite, on va voter. De toute façon, tous les chefs se sont engagés que, quel que soit le parti qui gagnerait, ils reviendraient puis ils vont repasser le projet de loi. Donc, c'est juste une question de délai.

Et Mme Marois savait, elle, quand est-ce qu'elle partirait en élection, et le Parti québécois a joué le jeu de ne pas appeler le projet de loi avant la dernière semaine. Ça fait que c'est un petit peu bas, au niveau électoralisme, mais nous autres, ce qu'on veut, c'est collaborer. Et s'ils le veulent, on peut siéger trois jours puis on va régler ce projet de loi là.

M. Séguin (Rhéal) : Pourquoi trois jours? Il reste seulement que deux heures de débat, à peu près.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bah! Je vous dis ça pour un exemple, là. Deux heures de débat, mais, si vous regardez les gens, et vous parlez pendant 20 minutes, 30 à 40 députés, ça fait que ça prend un certain temps, là.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Bolduc, can we afford, first of all, a 5% increase in health care?

M. Bolduc (Jean-Talon) :Absolutely. You know, can we afford not to have 5% in the health care? The answer is no. We cannot afford because we're going to have to cut in the services. People are going to wait for the surgeries, we won't have the treatment for cancers. And, you know, the PQ, in 1997, cut in the health system. We had 10 years... It took 10 years before… to be better. Now, we see that it's going to be the same, same thing than in 1997.

Mme Plante (Caroline) : Don't you think it's a little bit alarmist?

M. Bolduc (Jean-Talon) :Absolutely not. You know, I was there when they did it in 1997, and, at this moment, some people were alarmist. They were called alarmist, but we knew that, at this moment, that, for the next 10 years… it's going to have problems. What happened? We had the problems for the 10 years.

Mme Plante (Caroline) : But, specifically, what do you foresee happening with a 3%... 

M. Bolduc (Jean-Talon) : Just cut in the hospitals, cut in the primary care, cut in the new services, cut in the drugs of cancer, cut in the new drugs that are available for people. We're going to have cut everywhere in the health system because, you know, it's $600 million less to give care.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Hébert, what do you think he is trying to do with the agreement, renegotiating an agreement with…

M. Bolduc (Jean-Talon) :You know, he tried that in the past, it didn't work. The doctors want to listen, but we know that this Government doesn't know how to do with doctors. You know, they have problems, but we're going to see, but I don't think it's going to save the $600 million that we need at this moment.

M. Séguin (Rhéal) : How important is this issue for the upcoming election campaign?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Sorry?

M. Séguin (Rhéal) : How important will…

M. Bolduc (Jean-Talon) : It's very important. You know, the health system is the first priority of the Quebeckers. For the people in Québec, you know, not to have a good health system is not acceptable, and, in the last 10 years, we did a lot of improvement. It's not perfect, but we did a lot of improvement because of… the cuts of the Parti québécois in 1997 were very difficult. But now, if we repeat the same thing, I don't think that the Quebeckers will agree with that.

M. Dougherty (Kevin) : Mr. Marceau has adopted recommendations of the expert's panel named by your Government, named by Mr. Bachand, for patient-based funding. Isn't that a way to, you know, to resolve the problem or to use money more efficiently?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Yes, it's a way to improve, but not to avoid a cut of $600 million. And you know that I was the one with Mr. Bachand who put this committee in place. We agree with that, we know that Dr. Hébert was against that. If you look at what he said in the last two years, Dr. Hébert said he was against that. Mr. Marceau decided to put in place, even if Dr. Hébert didn't want it. We think it's a way to improve, but it's not enough to avoid the cut of $600 million.

M. Dougherty (Kevin) : M. Marceau also said that other provinces spend less on health care, and have better results, and don't have the same… you know, it's not rising as fast.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Mr. Marceau knows nothing about the health system, you know. First thing, we must tell that, I don't think he knows about the numbers also, he doesn't know how to manage. If he cuts 200%… 2%, it's just because he doesn't have the money. And we know… you know, he doesn't know about the health system, but, if he knew about it, he would do like Raymond Bachand did. He would give 5% to the health system, not 3%.

M. Séguin (Rhéal) : Back in 1997, Lucien Bouchard cut spending in health care by 5%. His budget is suggesting an improvement of 3%. It's a big difference between now and 1997.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Yes, but, you know, it's going to be the same results, because he's $600 million less in the health system, it means that we won't be able to give every service, the new medication won't be available, the people who need treatment, like cancer treatment, the new treatment won't be available. I think we are going to have the same effect than in 1997.

M. Daigle (Thomas) : I would like to ask something unrelated to health, but a poll out this week shows that about half of non-Francophones in Québec have seriously considered leaving the province over the past year. I would like to know what you think of that.

M. Bolduc (Jean-Talon) : When you see what the PQ is doing to the Québec, people who can leave or have a reason to leave think about it. You know, I heard very often in Montréal, mainly in Montréal, that, if it continues like that, they are going to move to Toronto, they are going to move to the U.S. I think it's something that we have to think about it, and it's just because we have a government who doesn't listen to the people, doesn't listen to all the other cultures and wants to do… they think that it has to be done for the Québec. And, you know, we… I think at this moment it's a big, big problem. I heard the same thing than what you said, some people think to leave.

Just in the health system, you know, the new discussion that we have about the «charte», the «charte» means that some people won't work in the health system, they're going to have to leave and to find another work to another place. In hospitals, people who work, it's not just doctors, it's people who are going to serve the food, who's going to do the… to help other people. These people won't be available to give treatment or services in the hospitals. It's going to be a big problem.

Mime Plante (Caroline) : Can I just ask you one more thing on health care again? According to what Réjean Hébert was saying this morning, it sounds like that their plan is to start renegotiating with doctors to get some money out of that, to finance health care. But if they're unsuccessful in that negotiation, then he doesn't have much of a plan he doesn't know what will happen…

M. Bolduc (Jean-Talon) : He doesn't know what to do.

Mme Plante (Caroline) : Is it fair to, you know, ask doctors to finance services?

M. Bolduc (Jean-Talon) :You know, Dr. Hébert doesn't know what to do. He doesn't know where he's going to take the two persons, he doesn't know how to negotiate with the doctors.

You know, he was the one who said that with the pharmacists, it's going be easy… to have an agreement with the pharmacists at this moment, absolutely not. He wanted to cut the pharmacists. I think Dr. Hébert said a lot of things, but everyone knows now, at this moment, that he's doing the opposite that he was saying. Merci beaucoup, à la prochaine.

(Fin à 14 h 4)

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