(Dix-sept heures trente-cinq minutes)
Journaliste
: Qu'est-ce
que ça fait de retourner au cabinet après ces années passées plutôt dans
l'ombre?
M.
Paradis
: Bien,
le premier ministre l'a indiqué clairement : la première fonction d'un
élu, c'est d'être député pour sa circonscription électorale, et je pense que
ça, il ne faut jamais l'oublier, il faut sans cesse le répéter. Il y a
125 personnes qui siègent de l'autre côté ici, à l'Assemblée nationale,
pour représenter une population de 8 millions. Donc, vous êtes déjà
privilégié d'être un député à l'Assemblée nationale du Québec.
L'élément additionnel lorsque votre parti
forme la majorité, le premier ministre forme un gouvernement, et ces choix-là
ne sont jamais faciles à faire. Ce sont des choix qui sont déterminants pour
l'orientation que prend la société québécoise pour les prochaines années, puis
moi, je suis heureux, à ce moment-ci, de faire partie de cette équipe à titre
de ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. Parce qu'on
l'oublie parfois un peu trop souvent, l'agriculture, c'est l'endroit où on
retrouve le plus d'emplois au Québec, donc c'est un moteur économique
primordial. Et le message du premier ministre a été assez clair à cet effet-là :
Il va falloir conjuguer les défis du commerce international jusqu'aux données
de relève agricole, qui sont pressantes présentement.
Journaliste
: Bonjour,
M. Paradis. Est-ce que c'est la fin d'un long purgatoire pour vous, ce
retour-là au Conseil des ministres?
M.
Paradis
:
Moi, je viens de répondre que le rôle de député à l'Assemblée nationale est un
rôle, pour un élu, qui est… c'est privilégié comme situation dans la société
québécoise. Donc, moi, je n'accepte pas qu'on compare ça à un purgatoire. Il y
a quelques personnes qui sont appelées à siéger au Conseil des ministres.
Premièrement, il faut que vous fassiez partie du bon côté de la Chambre, il
faut que vous soyez du côté gouvernemental, et après ça c'est un défi
additionnel, une responsabilité additionnelle dont on tente de s'acquitter au
meilleur de nos connaissances, de nos compétences et de notre conscience.
Journaliste
: À votre
avis, pourquoi est-ce que Philippe Couillard pense que vous avez les qualités
pour être ministre et Jean Charest ne le croyait pas?
M.
Paradis
: Ah!
Ça, il faut poser la question, dans un premier temps, à M. Couillard, puis,
dans un deuxième temps, à M. Charest. Moi, j'ai respecté, dans chacun des
cas, les décisions et j'ai relevé les défis qui m'ont été présentés et offerts.
Mais le défi primordial demeure celui d'être député d'un comté, puis d'un
magnifique comté qui s'appelle Brome-Missisquoi.
Journaliste
: M. Paradis,
bonjour. On a parlé beaucoup de l'importance d'augmenter la part des produits
québécois sur les tablettes des épiceries et des supermarchés. Il y avait le
projet de souveraineté alimentaire, aussi, du gouvernement qui vient de
quitter. Allez-vous garder le même nom, la souveraineté alimentaire, ou vous
allez vraiment faire le même… poursuivre dans la même direction?
M.
Paradis
:
Moi, ce n'est pas une question de vocabulaire, c'est une question de
développement économique. Le secteur agroalimentaire est un secteur clé pour le
développement de l'économie, et de l'ensemble des régions du Québec, et de
l'ensemble des grandes villes du Québec également. Que ça s'appelle
souveraineté ou autrement, ça, c'est une question de marketing, je vais laisser
ça aux spécialistes.
Je tiens à profiter de l'occasion pour
remercier mon prédécesseur, le doyen de l'Assemblée nationale, François
Gendron, qui a occupé ces fonctions-là de façon digne. D'ailleurs, j'ai
l'intention, s'il m'accorde une rencontre — je pense que ça va se
faire au cours des prochains jours — de prendre contact avec lui pour
que la passation des dossiers se fasse en harmonie pour le mieux-être de
l'ensemble de la classe agricole.
Journaliste
: Merci,
M. Paradis.
(Fin à 17 h 38)