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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Le jeudi 3 juillet 2014, 15 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-trois minutes)

Mme David (Gouin) : Alors, au nom de Québec solidaire, au nom de mes collègues députés, je veux un petit peu faire le bilan de cette session et surtout du budget et des crédits qu'on a devant nous autres et le bilan, bien sûr, du travail de Québec solidaire à l'Assemblée nationale ces dernières semaines.

Je suis très fière de pouvoir dire que Québec solidaire s'est largement tenu au-dessus d'interventions trop partisanes ou trop mesquines ou de critiques vides de sens. On a vraiment voulu travailler de façon constructive, dénoncer ce qui doit l'être, mais apporter aussi des propositions. Tout le monde sait que, nous, nous n'avons pas coupé l'aide sociale l'année dernière. Nous sommes donc extrêmement bien placés pour pouvoir dire, cette année, au gouvernement libéral de M. Couillard : Non, vous ne pouvez pas couper, par exemple, dans les mesures d'aide à l'emploi à l'aide sociale. Nous sommes aussi et nous avons le seul parti politique au Québec qui n'a jamais, jamais été soupçonné de la moindre collusion, de la moindre corruption, et on ne verra pas des collecteurs de fonds de Québec solidaire défiler à la commission Charbonneau.

Nous posons des vraies questions, nous proposons des solutions, nous apportons des faits concrets, des cas vécus, et je pense que c'est la contribution que nous pouvons avoir.

Je donne quelques exemples. Ma collègue la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, Manon Massé, a posé plusieurs questions au ministre des Finances cette semaine sur la question des pensions alimentaires pour enfants chez les mères à l'aide sociale, pension qui est largement coupée, alors que toutes les autres femmes peuvent garder ces revenus-là étant donné qu'il s'agit d'un revenu pour les enfants et non pas pour les mères. Le ministre s'est montré ouvert, mais évidemment n'a pas répondu, n'a pas apporté de solution véritable. Nous allons revenir à la charge dans ce dossier.

Québec-Pharma, hein, cet outil que Québec solidaire propose au gouvernement, mon Dieu, mais depuis 2006‑2007, où on dit : Il faut regrouper les achats de médicaments, il faut avoir un pôle d'achat central, il faut pouvoir produire des médicaments génériques, par exemple, il faut faire de la recherche, eh bien, sept ou huit ans plus tard, le ministre des Finances, M. Leitão, dit, devant moi, à mon collègue Amir Khadir : Je veux vous rencontrer, je veux en discuter, je pense qu'il y a quelque chose d'intéressant là-dedans. Alors, bravo pour Québec solidaire encore une fois.

La situation intolérable à la commission scolaire de Montréal. D'ailleurs, encore aujourd'hui, la commission scolaire dit : Mais vous n'allez pas nous couper encore 15 millions. On a des problèmes, il y a une surpopulation d'enfants dans les écoles — je l'ai abondamment expliqué au ministre Bolduc lors de l'étude des crédits — pas assez de salles de classe. On a besoin de rénover des écoles, on a besoin probablement de construire des écoles, on ne peut pas couper cette commission scolaire. Le ministre disait : Je suis sensible à la situation de la CSDM. On voit pourtant qu'il lui a demandé un autre 15 millions de coupures additionnelles. On va surveiller ça de très près.

On a même connu des avancées intéressantes lors de, par exemple, l'étude des crédits, toujours concernant la CSDM; des garderies menacées de fermeture, menacées vraiment de fermeture — la CSDM veut récupérer les locaux — et c'est près de 200 places qui auraient pu s'évanouir dans la nature. Et j'ai obtenu l'engagement de la ministre de la Famille que, si ces garderies ferment, les 200 places seront réallouées dans des services de garde à contribution réduite et dans les territoires où, actuellement, il y a ces garderies. Dans ma circonscription, par exemple, ça veut dire qu'on garde les 30 places. Ça veut dire que, dans la circonscription de Mercier, il y aurait aussi des places conservées et dans d'autres circonscriptions.

Le projet de loi sur les aînés, projet de loi n° 190, il a été appelé par le gouvernement. Écoutez, c'est rarissime. Les projets de loi de l'opposition appelés par le gouvernement, habituellement, sont plutôt de nature commémorative, instaurer la journée de… Là, on a un projet de loi avec du contenu, un projet de loi qui veut protéger les locataires aînés vulnérables, et on est en train d'en débattre. Ça, c'est une avancée intéressante. Ça ne nous sera pas donné facilement. Il va falloir, à l'automne, être très vigilants, très combatifs, appuyés — parce que nous le sommes — par les regroupements d'aînés, mais voilà quand même quelque chose qui pourra être mis à l'actif de Québec solidaire.

Et la commission Charbonneau, on le voit très bien, elle nous donne raison sur toute la ligne. Depuis 2010, mon collègue Amir Khadir, député de Mercier, ne cesse de dénoncer la corruption et la collusion entre les partis politiques et les firmes de génie-conseil dans le monde de la construction. Puis on est même allés plus loin, on a dénoncé la collusion et la corruption dans des grandes firmes comptables, des firmes d'avocats qui donnent à des partis politiques et qui ont des contrats en retour lorsque ces partis se retrouvent au gouvernement. Tout ce qu'on a avancé depuis 2010 se trouve confirmé par la commission Charbonneau. Alors, si certains se posent des questions sur notre rôle de chien de garde, je pense que, là, ils ont leurs réponses.

On a combattu aussi, je l'ai fait en particulier pour la Maison Marguerite, une maison pour femmes itinérantes dans ma circonscription. Le maire de Montréal vient de poser un geste, ma foi, fort honorable, qui est de sauver les six lits de la Maison Marguerite menacée de fermeture en septembre. Mais nous allons continuer d'insister de façon très vigoureuse auprès de la ministre Charlebois pour qu'à l'automne elle dépose un plan d'action en itinérance, que tous les lits dans tous les refuges pour personnes itinérantes restent ouverts et qu'il y ait même développement d'un véritable plan d'action accompagné de budgets.

Alors, Québec solidaire sera, encore une fois, lors de la prochaine session, de tous les combats. D'abord, celui qui consiste à sortir progressivement du pétrole. C'est donc non à Anticosti et c'est non à toute tentative d'extraire du pétrole au Québec. On n'en a pas besoin, on doit aller vers des énergies vertes, des énergies renouvelables. On va être extrêmement actifs dans ce dossier-là.

On va continuer d'être actifs dans tout ce qui s'appelle l'austérité, autrement dit les coupes budgétaires, parce qu'elles ont déjà commencé et elles font mal. On le voit à la CSDM, on le voit au CSSS de la Montagne, des coupes de postes d'infirmières, par exemple. On le voit pour les personnes handicapées qui se font couper des budgets d'aménagement de logement. Il y a toutes sortes de secteurs où des personnes en chair et en os vont être affectées par les coupures gouvernementales. Nous serons donc de tous les combats que ces personnes et ces groupes vont mener.

Et nous allons surveiller de très près les deux commissions que M. Couillard veut mettre sur pied, dont… a mis sur pied, en fait : celle sur la réforme des programmes et celle sur la fiscalité. Dans les deux cas, nous allons être très attentifs. Si M. Couillard veut réformer un programme, bien, tiens, ça pourrait être celui qui consiste à payer les pharmaceutiques bien trop cher pour les médicaments achetés par le gouvernement. Nous allons lui en proposer un, nous, un programme, et ça va s'appeler Québec-Pharma.

Et, sur la fiscalité, si l'interrogation du gouvernement, c'est : Comment mettre de l'argent dans les coffres de l'État?, nous aurons des propositions, et ces propositions ne pénaliseront ni les gens les plus pauvres, ni la classe moyenne, ce qui est l'antithèse de la position gouvernementale. Nous allons donc, nous, réellement protéger le modèle québécois, et je dirais même l'améliorer grandement, dans le sens d'une plus grande justice et d'une plus grande écologie.

(Fin à 15 h 41)

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