(Seize heures quarante-six minutes)
M. Barrette : Alors donc, ça
me fait plaisir de vous rencontrer pour vous annoncer qu'il y a quelques
minutes nous avons eu une rencontre avec mes collègues du Trésor et du bureau
du premier ministre, et, à la suite, j'ai pu contacter la présidente de la
Fédération des médecins spécialistes, Dre Francoeur, et je peux donc vous
annoncer que nous avons une entente de principe, aujourd'hui, officielle sur un
étalement de huit ans, comme pour la FMOQ, entente qui devra être entérinée par
l'assemblée des délégués des médecins spécialistes qui se tiendra demain soir.
M. Robillard (Alexandre)
:
Qu'est-ce qu'il y a de nouveau depuis ce matin?
La Modératrice
: La
déclaration en anglais, s'il vous plaît, avant.
M. Robillard (Alexandre)
:
Bien, en tout cas, c'est inhabituel, mais d'accord.
La Modératrice
: Oui.
Bien, vu le «deadline», on vous prie de bien comprendre.
M. Barrette : C'est vrai quand
même que c'est inhabituel.
Just to tell you that a
few moments ago I was in a meeting with my colleague Mr. Coiteux, and Prime Minister's officers, and moments ago I
spoke with Dr. Diane Francoeur from the FMSQ, and we exchanged last proposals,
and she accepted the terms that we put on the table. So, as we speak today, we
have an agreement in principle with the FMSQ and actually we have an agreement
in principle with both federations, that are obviously to be voted by their
constituents. For the FMSQ it's going to happen tomorrow night in their general
assembly, and the FMOQ, the general practitioners, on Saturday, October 4th.
M. Salvet
(Jean-Marc)
: Est-ce qu'il y a eu des grains de sable à la
dernière minute? On a eu l'impression que ça a été un petit peu plus long que
ce que vous escomptiez, là, cet après-midi.
M. Barrette : Bien, c'est-à-dire
qu'évidemment, quand on joue dans des montants qui sont très substantiels comme
ça et qu'on fait des échanges, c'est un effet domino. Alors, on a des éléments
qui induisent des changements à la file et, pour être certains d'avoir des évaluations
qui soient très précises, on doit prendre certaines choses en considération.
Et, comme j'ai dit ce matin, il y avait des éléments qui nous ont été proposés
qui avaient beaucoup d'impacts de ce style-là, et on devait évidemment
s'assurer que c'était au bénéfice de la société, et c'est le cas.
M. Salvet (Jean-Marc)
:
Pour les spécialistes, par contre, comme pour les omnipraticiens, c'est 0 %
pour l'année en cours.
M. Barrette : En 2014‑2015.
M. Salvet (Jean-Marc)
:
En 2014‑2015.
M. Barrette : Oui, pour les
deux, et, en 2015‑2016, bien, ça, je vais laisser les deux fédérations déposer
les propositions à leurs assemblées pour qu'ils en débattent.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais,
de façon générale, pouvez-vous préciser de quels chiffres nous parlons pour l'année
du retour à l'équilibre budgétaire?
M. Barrette : L'année du
retour à l'équilibre budgétaire pour le Québec est évidemment en 2015‑2016, au
31 mars 2016, et on a demandé des efforts substantiels aux deux fédérations
pour ces deux années-là. Et évidemment, en termes d'augmentation, zéro est un
effort substantiel, et évidemment les montants qui sont proposés pour 2015‑2016
sont considérés par les deux fédérations comme étant très bas, et ils le sont.
Ensuite, c'est un étalement sur huit ans, qui est à la convenance des deux
partis.
M. Robillard (Alexandre)
:
Puis vous avez dit qu'avec les médecins spécialistes qu'il restait à ficeler…
quand vous avez parlé ce matin, vous avez dit : ce qu'il restait à
ficeler, ce n'était pas des éléments financiers. Donc, est-ce que ça avait
trait à l'organisation du travail?
M. Barrette : Pas du tout.
Toutes les négociations n'ont été basées que sur un seul sujet, c'est-à-dire
l'étalement. Il n'y avait aucun élément qui touchait l'organisation des soins,
la pratique médicale, des tarifs, des choses comme ça. Ce n'était que
l'étalement de la masse. La problématique qu'il y avait du côté des
spécialistes, c'était... et l'effet de domino auquel je faisais référence tout
à l'heure, ce qu'on nous a demandé avait un effet sur beaucoup d'années et sur
plusieurs paramètres de la distribution monétaire. C'est un peu complexe, mais
on en est arrivés à une entente.
M. Robillard (Alexandre)
:
C'est quoi, votre prochain chantier? Parce que vous avez plusieurs chaudrons
sur le feu.
M. Barrette : Bien, écoutez,
je pense que le premier chantier, on l'a dit à plusieurs reprises, pour nous,
au gouvernement, c'est le retour à l'équilibre budgétaire et la relance de
l'économie et ensuite de faire en sorte qu'on puisse mettre des réformes en
place pour faire que le système de santé puisse être viable. Viable, ça veut
dire qu'on puisse contrôler la croissance des coûts à un niveau qui soit à la
hauteur de ce qu'on peut se payer, tout en donnant les services qui sont
nécessaires. Ça, c'est un chantier qui est énorme en soi.
Je peux vous dire une chose, à partir de
maintenant, à partir du moment où cet élément-là est réglé, en santé, toute
notre attention va être portée sur la prise de décision sur des mesures qui
vont faire en sorte que le patient, ceux qui nous écoutent, le citoyen, aient
un meilleur accès aux soins de santé et faire en sorte que les embûches
actuellement que vivent les patients dans notre système soient levées, et ça,
c'est une espèce de grand changement, on va dire, là, qui va se révéler, là,
devant vous incessamment.
M. Robillard (Alexandre)
:
Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur le projet de loi qui est inscrit au
feuilleton?
M. Barrette : Aujourd'hui, pas
grand-chose, parce qu'évidemment, pour des raisons réglementaires, je ne peux
pas discuter de ce projet de loi avant qu'il soit déposé formellement. Vous
avez compris ce matin, par sa mise au feuilleton, qu'à un moment donné,
prochainement, il sera appelé à l'Assemblée. Et là, malheureusement, vous
devez, comme moi, attendre.
M. Robillard (Alexandre)
:
Est-ce qu'il y a un lien entre le règlement annoncé aujourd'hui puis le fait
que ce projet de loi là est au feuilleton?
M. Barrette : Il n'y a pas de
lien entre le règlement que l'on a obtenu aujourd'hui avec les deux
fédérations. Il n'y a pas de lien formel, évidemment, entre les ententes et ce
qui s'en vient en termes de projet de loi, mais vous comprendrez que la Santé
ne se découpe pas comme ça en tranche. Alors, la Santé est tributaire des
finances publiques en santé, et, comme je l'ai, à plusieurs reprises, dit à vos
micros, ce chemin-là ne se fait que dans un sens, c'est-à-dire qu'on doit
redresser, relancer l'économie et bien gérer la prospérité qui va être générée
par tout cet exercice-là.
Maintenant, bien gérer, ça veut dire qu'en
santé le citoyen doit voir devant lui et expérimenter à tous les jours un
système d'une meilleure façon que ce que l'on vit actuellement, et c'est ce à
quoi on va s'adresser. Encore une fois, à partir de maintenant, notre attention
est totalement portée sur le citoyen.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Les employés des agences de la santé et des services sociaux à travers le
Québec ont-ils raison de craindre pour leur emploi?
M. Barrette : Encore une fois,
il y a un projet de loi, comme vous l'avez vu, qui a été inscrit au feuilleton
et qui sera déposé, je dirais... ou plutôt, j'espère, assez rapidement, et vous
pourrez en savoir plus lorsque vous verrez la teneur du projet de loi.
M. Gagné (Louis) : M.
Barrette, il a été question de l'Hôtel-Dieu de Lévis pendant la période des
questions, et la CAQ vous reproche d'avoir fait de l'humour sur le dos des
patients qui sont en attente d'une chirurgie. Vous répondez quoi à ça?
M. Barrette : Alors, moi, je
reprocherai à la CAQ de faire de la petite politique sur des situations qui ont
été prises en charge correctement. Je le répète et j'ai bien répondu à la
question, il y a eu un problème d'effectifs médicaux à l'Hôtel-Dieu de Lévis,
comme il en arrive à tous les jours dans tout le réseau de la santé. Et ça, ça
fait partie des impondérables de la vie, que ce soit la vôtre, que ce soit la
mienne, que ce soit celle d'une organisation.
L'hôpital a pris ses responsabilités, a
contacté individuellement chacun des patients pour s'excuser de la situation et
de les recéduler le plus rapidement possible, et le plus rapidement possible,
ça veut dire que tout le monde aura eu sa chirurgie en-dedans d'un mois. Ça, je
pense que c'est d'avoir agi correctement et je trouve déplorable que le député
de La Peltrie fasse constamment, comme le PQ d'ailleurs, de la petite
politique avec des drames humains.
Alors, les députés ne sont pas là pour
faire de la petite politique, mais défendre les intérêts des citoyens. Et, si
c'est ça que la CAQ veut faire, qu'elle la fasse. La population les jugera,
comme elle jugera ce que l'on fera dans le futur, et je suis très confortable
avec ça.
La Modératrice
: Avant
de passer à d'autres sujets, est-ce qu'il y avait des questions en anglais sur
l'annonce d'aujourd'hui?
Mme Montgomery
(Angelica)
: Yes. I'm wondering how difficult was it for you to
secure this contract with the medical specialists?
M. Barrette :
Well, we went through… I would say, I would call it a regular negotiation
process because, in such a negotiation process, there are ups and downs. We had
our ups and our downs, and there was a turning point at some point. And, to me,
it was something that went well, and I'm quite happy with the results that we
have today.
Mme Montgomery
(Angelica)
: The specialists are not
going to be commenting today or to their meeting tomorrow. Do you think that
they're going to be recommending this to their members or how confident are you
this is going to be accepted?
M. Barrette : This is the agreement that we have. We have an agreement in
principle, and, with both federations, when we get to that point, both
presidents are reasonably quite sure that it will pass through their
assemblies.
Mme Montgomery
(Angelica)
: The assembly for the
medical specialists is tomorrow, so how opportune is the timing of today's
agreement?
M. Barrette : Well, I think — you will need to ask the president of that federation if that's
right — I think that
they wanted to have a conclusion of the process before their assembly, and
that's what happened, but this is their situation that I cannot comment
further.
Mme Montgomery
(Angelica)
: How do you feel?
M. Barrette : Happy for the population. I think, in terms of public finances, for
which it is essential to go back to zero deficit, I think that what we've
achieved in this negotiation is quite positive for the population.
Mme Montgomery
(Angelica)
: …looking forward to
getting some rest?
M. Barrette : No, not really. Actually, believe me,
there's a long night ahead of me.
La Modératrice
:
He needs to go vote right now, so thank you… one more.
M. Vendeville
(Geoffrey) : Two more?
La Modératrice
: He needs to go vote.
M. Barrette : Well, I need to go vote. OK.
M. Vendeville
(Geoffrey) : You said earlier in the
negotiations that the principles of a special law were being prepared. What
kind of impact do you think this had on the toss…
M. Barrette : Ask both presidents if it did have an impact. As a Health Minister,
we have to consider all possibilities at any time during the process, and, if
you want them to comment on that, well, ask them.
M. Vendeville
(Geoffrey) : Well, like you said, negotiations
had ups and downs, there were few downs last week. How do you think the Government and the FMOQ, FMSQ can move on
from this, do you think?
M. Barrette : Well, again, as I said, in a process like this one, there are ups
and downs, and this is life, and life goes on, and we need to be partners in
the system, and that's what we will be, and I think it is going to be positive
further on.
M. Vendeville (Geoffrey) : No damage to the relationship?
M. Barrette : Not at all. All right? Thank you.
(Fin à 16 h 56)