(Douze heures trois minutes)
Mme
Maltais
: Alors, bonjour, bonjour. Nous avons
déposé, tel que c'était prévu, tel qu'on l'avait promis, ce matin, un projet de
loi sur l'observateur de l'intégrisme religieux, et je reviendrai sur ce mot
qui fait toute la différence, l'observateur de l'intégrisme religieux. Pourquoi
on l'a fait? Je vous l'avais expliqué, lors du caucus
où on avait pris cette décision. Nous pensons qu'il y a urgence d'agir, qu'il
faut faire de la prévention. Je répète que nous sommes dans une logique de
prévention. Il faut comprendre le phénomène de la radicalisation, le phénomène
de la montée de la radicalisation, il faut disposer de données factuelles. Pourquoi?
Parce qu'il faut éviter les amalgames parce
qu'il a des communautés qui se retrouvent
stigmatisées parce qu'on n'a pas, sur la place publique, de données pour
débattre de façon correcte de la situation de l'intégrisme
religieux au Québec.
Alors, le projet de loi que nous avons
déposé ce matin est, sur le fond, sur la mission et sur le mandat, très proche de celui de Mme Fatima
Houda-Pepin. D'ailleurs, je devrais, avant
toute chose, saluer les travaux de Mme Houda-Pepin, qui nous ont vraiment grandement inspirés.
Sa
mission, ses pouvoirs, c'est que l'observateur
de l'intégrisme religieux a pour mission d'identifier et documenter les
manifestations d'intégrisme religieux au Québec afin de fournir des
informations justes et objectives sur ce phénomène — c'est ce qu'on veut — et étudier les
phénomènes et les enjeux. Et là on dit :
les accommodements religieux, on voudrait les connaître, les baliser, la
neutralité religieuse et la laïcité, ainsi que l'intolérance envers les
minorités religieuses. Ça fait partie du mandat de l'observateur que de
travailler sur, aussi, les minorités religieuses.
Nous définissons l'intégrisme religieux, dans cette loi, de façon
très, très précise, un mouvement qui tend à imposer aux individus et à
la société des pratiques ou des valeurs issues d'une interprétation radicale
des religions, notamment par des discours, et là on y va sur : incitation à la haine, reniement de valeurs
comme l'égalité hommes-femmes. Alors, il y a
vraiment, là… on essaie de ne pas tirer tous
azimuts. On précise, on cible, on essaie vraiment de bien circonscrire
le débat sur lequel va travailler l'observateur de
l'intégrisme religieux.
C'est qui
est fondamentalement différent du projet de loi de
Mme Houda-Pepin, c'est que c'est une personne nommée par l'Assemblée nationale
que nous proposons. Nous ne voulons plus d'un débat qui soit partisan. Je vous
rappelle ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale après les événements de Charlie Hebdo : toute
l'Assemblée nationale française s'est levée, s'est
unie et a dit : Nous devons
ensemble contrer ce phénomène. Ce que nous proposons, c'est
un observateur, comme il y a le Protecteur du citoyen, c'est une personne nommée par l'Assemblée nationale aux deux tiers
après consultation des chefs des partis politiques. Cette personne est nommée
pour un mandat de cinq ans avec, bon… et elle a
surtout, c'est ça, il faut le comprendre, comme toutes les autres
personnes nommées par l'Assemblée nationale, un pouvoir d'enquête, ce qui
n'était pas dans le projet de loi de Mme Fatima
Houda-Pepin. Nous pensons que c'est important
que d'obtenir ce pouvoir d'enquête.
Alors, voilà,
dans l'ensemble, ce qu'est cet observateur de
l'intégrisme religieux. Nous avons… lors du début de
la… Lors de l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral, Jean-Marc
Fournier, appuyé en cela par le premier ministre, avait dit : Il y a des projets
de loi qu'on pourrait étudier de chaque parti politique. Nous proposons
que ce projet de loi là soit étudié par tous les partis politiques. Je pense
qu'ils pourraient l'appeler et qu'on pourrait en débattre. C'est quelque chose
qui, à notre sens, est très, très, très
susceptible d'être accepté par l'Assemblée nationale. Il n'est pas parfait, bien
sûr, il est perfectible, mais il est tout à fait en lien avec le débat qu'on a
eu récemment, et cette idée d'en faire une personne nommée par l'Assemblée
nationale nous détache du débat partisan.
M. Dutrisac (Robert)
: La ministre Weil a réagi à ce projet
de loi là. Elle n'a pas fermé la porte, elle est d'accord pour en discuter. Par
contre, elle est revenue sur la distinction que le gouvernement, lui, veut
parler, veut étudier, veut contrer la radicalisation violente, et on connaît la
définition de l'intégrisme que le gouvernement fait. Est-ce que, sur le
thème... terme, vous êtes ouverte? Est-ce qu'on pourrait changer l'appellation
du projet de loi? Étudier...
Mme
Maltais
: Écoutez, on peut discuter
d'appellation, et tout ça, mais une chose est
sûre, ce projet... le gouvernement parle beaucoup de sécurité. Vous le voyez,
il est dans une logique de lutte au terrorisme, de
sécurité; nous, on est dans une logique de prévention. Quand on va dans
la criminalité, on parle de prévention de la criminalité, c'est normal, on
trouve ça normal. On va travailler avec les gens sur le terrain. C'est un peu cette même logique.
Donc, la différence entre la lutte au radicalisme...
la radicalisation et la lutte à l'intégrisme, c'est aussi de pouvoir discuter,
de pouvoir documenter des événements comme ce qui s'est passé avec la secte Lev
Tahor, où des enfants, sous un peu... sous la
pression de parents intégristes, sont partis du Québec et qu'on aurait dû les garder, et même la DPJ courait après. Alors, il
y a là-dedans, pour nous, un terme plus englobant qui permet de travailler
véritablement en prévention, et pas seulement... Et
là je le dis : Ce document-là cette loi-là ne vise pas une
communauté, puisque je vous parle de sectes et je vous parle de minorités
religieuses. Il y a une ouverture là-dedans qui n'existe pas quand on parle seulement
de radicalisation.
Alors, oui, il faut en débattre, je pense,
mais, nous, je pense que notre proposition se
tient debout.
M. Lacroix (Louis)
: Mais il semble y avoir une différence
entre l'interprétation qu'on fait de l'intégrisme.
M. Couillard a même… modifie lui-même ses propres citations pour exclure le mot
«intégrisme». Est-ce que c'est une mauvaise interprétation de l'intégrisme
qu'ils font? Parce que vous, vous en faites une définition bien précise.
Mme
Maltais
: Oui, tout à fait.
M. Lacroix (Louis)
: Est-ce que vous pensez que les
libéraux se méprennent, par exemple, sur la définition de l'intégrisme?
Mme
Maltais
:C'est-à-dire que l'intégrisme religieux, là, on est
très près de la définition, nous, de Bouchard-Taylor
et de Mme Houda-Pepin. Donc, nous, on est dans la ligne de la
définition de l'intégrisme qui est utilisée usuellement au Québec par à peu
près tout le monde qui a travaillé là-dessus. Et
je pense que l'intégrisme et la radicalisation sont deux choses différentes. Je
vous ai dit pourquoi, je vous ai donné un exemple, la secte Lev Tahor, c'est de
l'intégrisme religieux, mais on n'est pas dans le phénomène de radicalisation
qui nous amène au terrorisme, on est loin de ces
événements-là.
Alors, moi, je pense qu'il faudrait
travailler de façon englobante, maismaintenant il faut parler avec les libéraux. Je
souhaite qu'on appelle le projet de loi et qu'on en
débatte.
Mme Richer (Jocelyne)
: Quand vous parlez de pouvoir
d'enquête, vous pensez à quoi, par exemple? Des
enquêtes policières ou… Non?
Mme
Maltais
: Non, c'est le... Prenons, par exemple, le
Protecteur du citoyen — qui est la Protectrice du citoyen dans
les faits, actuellement — elle peut
arriver dans les administrations et poser des questions, et on doit, on a le
devoir de lui répondre. Ce n'est pas des
enquêtes policières, mais ce sont des enquêtes qui permettent d'obtenir des
documents de l'administration publique, par exemple. Sur les accommodements
religieux, si on veut savoir qu'est-ce qui s'est passé à l'interne, bien, il y a un pouvoir d'enquête. Sur l'allocation...
Si on veut vérifier si, par exemple, il y a du financement d'écoles par des
réseaux qui sont liés au terrorisme, bien,
elle a un pouvoir d'enquête. On pourrait... l'observateur
pourrait aller chercher ces informations. C'est dans ce sens-là, les pouvoirs d'enquête.
Mme Richer (Jocelyne)
: Est-ce que ça n'augmenterait pas son
efficacité d'être en partenariat avec les corps policiers, la Sûreté du Québec
par exemple?
Mme
Maltais
: Je suis absolument certaine qu'il y
aura des partenariats. Ça fait que, si elle
obtient... si l'observateur obtient des informations, ces informations seront
transmises à la SQ — c'est un devoir, de toute
façon, de tout citoyen — ou que la SQ pourra peut-être donner
des données. Ça s'établit, c'est des partenariats. Mais il faut d'abord créer
l'observateur, que je souhaite, encore une fois…
ce que nous souhaitons, c'est que ça soit une personne nommée par l'Assemblée
nationale, avec un rapport public.
Et là je
vais vous dire quelque chose. Je sais qu'hier il y a eu un observatoire qui a
été créé, qui... il y a des chercheurs universitaires qui ont dit : Nous voulons observer... D'abord,
premièrement, ils arrivent aux mêmes constats que nous, c'est que ça prend
absolument des données factuelles pour nourrir le débat. Ça, d'accord, on est
dans la même, même, même orientation, mais eux
et elles veulent travailler à amasser des données, mais pour les services
policiers pour la radicalisation. Nous, ce qu'on veut, c'est que l'Assemblée
nationale se saisisse de ces données parce que le débat, il est rendu à
l'Assemblée nationale depuis 2007. Alors, ce que ça donne, ce sont des pouvoirs
d'enquête et un débat qui est public, un rapport déposé à l'Assemblée nationale
qui va pouvoir nourrir la discussion politique autour
de ce débat.
J'ai parlé à
M. Berthomet ce matin, et je lui ai dit :
L'observateur, justement, a, dans ses
pouvoirs, bien sûr, de donner des contrats, peut donner des contrats pour des
recherches. C'était clair pour nous que ce sont des chercheurs qui allaient
nourrir les données de l'observatoire. Alors, ils peuvent travailler en
collaboration, tout à fait, mais, pour nous, ce débat-là est public et il doit le demeurer.
M. Lessard (Denis)
: Mais, si… votre observateur, bon... le poste fonctionne, là, il
dénonce, imaginons, Lev Tahor, ou dénonce l'imam qui
voulait s'établir dans l'est de Montréal, là, là, tu sais, il fait un avis puis... qu'est-ce qui se passe après, là?
Mme
Maltais
: Ça va être aux pouvoirs politiques,
aux pouvoirs policiers, aux pouvoirs... à réagir,
mais ce n'est pas un observateur qui est là pour dénoncer, c'est un
observateur qui est là pour faire des enquêtes, présenter des rapports. Il peut
agir de son gré pour aller faire des enquêtes,
effectivement...
M. Lessard (Denis)
: Mais, une fois que...
Mme
Maltais
: ...mais une fois qu'il a dit... ça va
aux pouvoirs... c'est aux pouvoirs politiques
d'agir, à décider ou non s'ils agissent. Le Protecteur du citoyen dépose des
rapports, le Vérificateur général dépose des rapports…
M. Lacroix (Louis)
: Oui, mais ils agissent de quelle
façon? Parce que, là, même dans le cas de l'imam
Chaoui à Montréal, où c'était clair, là, qu'il y avait un discours
intégriste, mais il n'y a aucune loi qui l'empêche de tenir un discours comme
celui-là. Alors, on peut l'observer, mais, si on ne peut pas intervenir
légalement par la suite, est-ce qu'il ne faudrait pas légiférer aussi, là?
Bien, c'est parce que… Sinon, votre observateur, il n'a aucun pouvoir.
Mme
Maltais
: Bien, ça, c'est… Non, écoutez,
l'observateur est là pour analyser, comprendre la situation et fournir des
données aux parlementaires pour éclairer le débat public, ainsi que pour
permettre de poser de meilleures actions. L'observateur ne devient pas un
superpolicier tout d'un coup, ou un supermaire, ou un superministre.
L'observateur est là comme d'autres personnalités de l'Assemblée nationale.Les personnes
nommées par l'Assemblée nationale sont là pour présenter des données et
expliquer ce qui se passe, actuellement, sur le territoire québécois.
Mme Plante (Caroline)
: Mais ça ne serait pas plus efficace
d'aller droit à la lutte contre la radicalisation? Ça ne serait pas plus…
Mme
Maltais
: C'est parce que nous voulons aussi
que la lutte à la radicalisation… mais, même les chercheurs universitaires de ce matin… J'écoutais M. Berthomet, il
disait : Nous n'avons pas de données.
L'imam Hamza Chaoui, d'où venait-il? Où avait-il enseigné avant? Qu'est-ce
qu'il avait fait? Dans combien d'écoles? Quels sont ses réseaux? Ce sont des
données qui sont probablement parties dans les mains de la SQ, mais qui a
aussi… qui méritent une attention de la part des parlementaires, je pense.
Comment est-ce que ça se produit… si ce n'est
que de la radicalisation.
M. Lacroix (Louis)
: Mme Maltais, c'est parce que
cette personne-là, là, elle est protégée par des
règles, par les lois, par les chartes, etc.
Mme
Maltais
: Tout à fait.
M. Lacroix (Louis)
: Alors
là, il pourrait y avoir un observateur qui irait chercher de l'information sur
un individu, sur son passé, sur ses pratiques religieuses, tout ça, donc il y
aurait… c'est comme si l'État allait analyser des citoyens dont on pense qu'ils
pourraient être des intégristes…
Mme
Maltais
: Non, non,
non. Un instant…
M. Lacroix (Louis)
: Alors, il y aurait des bases de
données qui seraient constituées sur des citoyens?
Mme
Maltais
: Faux. Pas du tout. Là, vous êtes dans
les citoyens. J'ai… vous m'avez…
M. Lacroix (Louis)
: Mais non, mais l'imam Chaoui, c'est
un citoyen.
Mme
Maltais
: Oui, mais vous m'avez entrainée sur
l'imam Chaoui, là, mais je veux vous dire :
L'esprit du projet de loi, il est là, et je vous l'ai dit dès le départ, pour
cumuler les données. Il ne fera pas le travail de la police, il est là pour
savoir ce qui se passe sur le territoire. Identifier qu'est-ce qui se passe
comme accommodement religieux, où en est rendue la neutralité religieuse de
l'État, qu'est-ce qui arrive en laïcité, quels sont les… qu'est-ce qui se passe
dans l'administration publique comme dans la société, qu'est-ce qui se passe
dans nos écoles? Il n'est pas là pour faire le travail de la police, il est là
pour donner des données, pour qu'on comprenne mieux le phénomène, qu'on voit
s'il est grandissant, s'il va diminuant, s'il est bien cerné, et proposer des
actions, mais ça ne fera pas ni le travail de la police, ni le travail de la
sécurité publique.
Mme Plante (Caroline)
: …chose
que le centre de Sherbrooke pourrait faire?
Mme
Maltais
: Le centre de Sherbrooke peut le faire
en partie. D'ailleurs, l'observateur peut donner des contrats pour aller
cueillir les données. Il va travailler avec des chercheurs, tout à fait. Mais
ce que ne peut pas faire le centre de Sherbrooke, c'est
déposer un rapport à l'Assemblée nationale, c'est
le pouvoir d'enquête. Ils n'auront pas pouvoir d'enquête. Ça, c'est particulier.
Mme Biron (Martine) : Oui, mais est-ce qu'il y a du boulot sept
jours sur sept, année après année pour un observateur? Il va prendre ses
données de l'observatoire, il va prendre ses
données de la police. Le Protecteur du citoyen ou le Vérificateur général va
dans différents secteurs pour rendre ses rapports, mais là l'observateur...
Mme
Maltais
: L'observateur a un mandat de cinq ans, un mandat de cinq ans renouvelable. Alors, je
pense qu'on a en a peut-être un dix ans...
Mme Biron (Martine)
:Mais quel serait son mandat pour
justifier votre... Mais quel serait son mandat pour justifier 10 ans
d'observateur?
Mme
Maltais
: Écoutez, vous avez ici la loi, qui vous donne exactement son mandat. Et je pense
que, si même des chercheurs comme ça de l'Université de Sherbrooke, si des gens
comme Stéphane Berthomet vous disent : Il
faut créer un observatoire, c'est parce qu'on
en a besoin.
Mme Biron (Martine)
:Mais le gouvernement est très
favorable à la création d'un observatoire...
Mme
Maltais
: Alors, nous proposons que cet
observatoire soit un observatoire de l'intégrisme religieux, que le débat soit
public, que les données soient publiques, que les rapports soient publics et
qu'il y ait un pouvoir d'enquête.
Comprenez-moi bien, l'observatoire arrive
après que nous ayons, depuis longtemps... ça
fait longtemps qu'au Parti québécois, là, on a pris fait et cause pour le
dossier que nous avait proposé Fatima Houda-Pepin et puis qu'on dit : Oui, on est d'accord, comme
aujourd'hui l'Université de Sherbrooke, comme
aujourd'hui M. Berthomet disent :
On a besoin de colliger des données, on a besoin d'analyser et de comprendre la
situation.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais le fait de reprendre l'essentiel,
justement, de la proposition de Fatima Houda-Pepin, ça ne risque pas de
peut-être tourner le fer dans la plaie d'une certaine dissension, division qu'il y a eu, un certain moment, au Parti libéral?
Mme
Maltais
: Vous remarquerez que je n'ai jamais
joué là-dessus depuis que je parle de notre projet de loi. Je n'ai vraiment
jamais joué là-dessus. Je tiens à ce que ce projet de loi là soit considéré comme une avancée de la société, j'y tiens beaucoup.
Ce n'est pas du tout, du tout dans ce sens-là
qu'on le voit.
Mme Plante (Caroline)
: Pensez-vous que les libéraux sont
unis derrière cette idée? Là, on a vu que le dépôt, là,
a été accepté à l'unanimité, mais pensez-vous qu'à l'intérieur du caucus
libéral, qu'il y a division ou...
Mme
Maltais
: Je ne suis pas à l'intérieur du
caucus libéral, mais je peux vous dire...
Mme Plante (Caroline)
: Mais est-ce que vous trouvez qu'ils
soufflent le chaud et le froid sur cette question?
Mme
Maltais
: Tout ce que je souhaite, c'est qu'ils
appellent le projet de loi et qu'on en débatte, puis
que, s'il y a des dissensions ou si on ne se comprend pas sur les mots, qu'on en débatte et que ça se transparaisse. Mais je
vous le dis, là, il est temps d'évoluer dans ce débat-là. Nous faisons du
surplace depuis des années. Il y a une proposition là qui, pour moi, est de
base.
Écoutez, je vous parle de comprendre un
phénomène, de colliger des données. C'est la
base, là. Des chercheurs, hier, viennent de dire :
On a besoin de données, on a besoin de comprendre le phénomène, on a besoin de
partager, au Québec. Nous déposons un projet
de loi pour que la société avance, et je le fais de façon totalement non
partisane. Je n'ai jamais joué dans les problèmes internes qu'il y a pu avoir
dans le passé au Parti libéral. Je pense que
c'est assez loin derrière maintenant pour qu'on regarde ça à tête reposée puis
qu'on fasse avancer la société. Je pense qu'on est rendus là. Merci.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais, autant au Parti libéral qu'à la
CAQ, ce qu'on dit, c'est qu'on n'est plus à observer, qu'on est dans… on doit
être dans l'action.
Mme
Maltais
: Je pense
qu'ils n'ont pas entendu M. Berthomet hier toute la journée. Je
pense qu'il a été assez clair sur l'importance de comprendre…
(Fin à 12 h 18)