L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention

Version finale

Le jeudi 14 mai 2015, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-trois minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point de presse du député de Rosemont, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, M. Jean-François Lisée. Prendra d'abord la parole, la directrice adjointe du ROP 03, Mme Véronique Vézina. Mme Vézina.

Mme Vézina (Véronique) : Merci. Si je m'adresse à vous aujourd'hui, c'est en tant que directrice adjointe du ROP 03, mais aussi en tant qu'utilisatrice des services du réseau de la santé et des services sociaux, dont l'IRDPQ, et en tant que maman et conjointe de personnes qui utilisent aussi leurs services.

Le Regroupement des organismes de personnes handicapées de la région 03 se présente aujourd'hui avec un constat peu reluisant du début de la mise en oeuvre de la transformation du réseau de la santé et des services sociaux. Lors du dernier conseil d'administration de l'IRDPQ, le 26 mars, les administrateurs et la haute direction nous assuraient qu'aucun poste ne serait aboli, que les services resteraient les mêmes. Ces responsables nous confirmaient alors que le partenariat avec les personnes recevant des services ainsi qu'avec les groupes les représentant était au coeur de leurs préoccupations et que cela serait dans leurs recommandations sur la réorganisation du réseau due à la fusion des établissements au sein du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Pourtant, la veille, le 25 mars, ces mêmes gestionnaires annonçaient aux employés que la situation budgétaire allait faire mal, que l'offre de services serait affectée et les délais d'attente nettement allongés. Aucune concertation, à peine de l'information filtrait. Plusieurs services avaient pourtant déjà été abolis dans les 12 derniers mois. Le transport adapté aboli, le centre de jour fermé, l'aide pour les personnes fréquentant l'établissement coupée, horaire de restauration diminué. L'économie ne valait déjà pas la perte subie.

Suite à l'intervention du chef de l'opposition officielle et du premier ministre en Chambre la semaine dernière, nous entendions qu'avec 21 postes abolis à l'IRDPQ, la prestation de services de réadaptation en déficience physique serait maintenue. Creusant le dossier auprès des intervenants terrain et de leurs représentants syndicaux, nous avons découvert depuis que d'autres coupures s'ajoutent. 18 postes, dont la majorité en services directs. Excusez-moi. Aux 39 postes désormais abolis s'ajoutent au moins une quinzaine de départs à la retraite non remplacés, des réductions de services en coupant quelques heures par-ci, par-là. D'autres coupures sont, en plus, envisagées.

Toujours aucune implication des personnes ayant droit aux services, pas plus que de leurs groupes représentatifs; toujours aucune transparence vis-à-vis de celles et ceux pour et par qui sont censés exister les services; toujours aucune compression des postes de gestionnaire; toujours aucune augmentation des délais pour obtenir des services, malgré le non-respect des délais promis depuis 2008.

Au-delà de l'IRDPQ, des échos de la situation actuelle dans l'ensemble du réseau de la santé et des services sociaux nous font craindre que ce que nous dénonçons aujourd'hui n'est que la pointe de l'iceberg sur laquelle s'échoue une réforme déjà à la dérive : soutien de domicile, soutien en famille, réadaptation pour les personnes en déficience physique, en déficience intellectuelle, en trouble du spectre de l'autisme, pour les aides techniques, autant de services essentiels sauvagement coupés. Combien de personnes et de familles attendent le respect des promesses, non seulement du gouvernement, mais surtout des lois votées par l'Assemblée nationale?

La réforme du réseau de la santé et des services sociaux de 2003 nous a laissés sur notre faim. Celle de 2015 laissait entrevoir une possible amélioration. Nous avons observé le ministre Barrette promettre une nouvelle fois la lune. Avec colère, nous percevons désormais les effets de cette nouvelle mascarade. Puisque se plaindre par le système autorisé ne permet souvent que de perdre son temps, puisque les élections sont dans trois ans, puisque s'indigner ne sert à rien, puisque le ministre a désormais les deux mains sur le volant, puisque nos gestionnaires se disent coincés entre les syndicats et les contraintes budgétaires, nous appelons les personnes ayant des limitations, leurs familles, leurs amis à alimenter la boîte courriel des ministres, des députés comme des médias, non pour se plaindre, plutôt pour dire notre révolte, nos demandes, nos attentes, ce qu'on espère. Il est temps d'optimiser les services du point de vue des personnes les requérant pour leur indépendance et non seulement du point de vue de ceux qui les gèrent. Merci.

M. Lisée : Écoutez, il y a peu à ajouter à cette excellente plaidoirie, qui vient à la fois du coeur et de la tête, parce qu'on est aux prises en ce moment avec un gouvernement qui affirme que l'équilibre budgétaire ne fera mal à personne, n'aura aucun impact sur les services, et la réalité, pourtant, elle s'exprime quotidiennement, que ce soit chez les toxicomanes, chez les prestataires d'aide sociale, dans les réseaux de la santé, de l'éducation, chez les élèves, chez les services qu'on leur offre, et on voit qu'il y a des postes qui sont coupés.

Si on nous disait : Le deuxième adjoint du directeur du marketing perd son emploi, on dirait : Bon, bien, c'est dommage pour lui. Si on nous disait qu'à la photocopie il y aura deux personnes au lieu de quatre, on dirait : Bon, bien, ils vont s'organiser. Mais ce n'est pas ce qu'on nous dit aujourd'hui, là. Neuf éducateurs spécialisés, trois orthophonistes, trois ergothérapeutes, deux techniciens en loisirs, une psychologue, un technicien en braille. Le technicien en braille, il faisait quelque chose pour les non-voyants, n'est-ce pas? Il ne peut pas être remplacé par quelqu'un qui faisait le service de la paie. Un éducateur physique, six assistants en réadaptation pour les services à l'enfance, deux postes au service de garde pour les services à l'enfance, un sauveteur pour le bassin thérapeutique à l'enfance. Il faisait quelque chose. On ne peut pas dire qu'il ne faisait rien, on ne peut pas dire qu'il ne remplissait pas un besoin. Un brancardier, un instructeur qui accompagne les personnes ayant une déficience auditive, une infirmière auxiliaire pour les services aux adultes, une infirmière à l'enfance.

Ces postes-là sont coupés, et tous à un seul endroit, à l'institut de réadaptation Québec, à un seul endroit. Et qui va là? 14 000 personnes de la capitale et de la région de la capitale qui ont des déficiences motrices, visuelles, auditives, des déficiences du langage et de la parole. Et là le premier ministre, la semaine dernière, en réponse aux questions du chef de l'opposition, a dit : Non, non, c'est juste de la réaffectation. Parce que, savez-vous, comme il y a moins d'accidents de la route, il y a moins de besoins. Ce serait une bonne nouvelle, s'il n'y avait plus de liste d'attente. Ça se saurait. Mais il y en a, des listes d'attente. Il y a 850 personnes en attente de soins à l'institut. Alors, ce n'est pas comme si on se retrouvait devant des salles d'attente vides, et là on doit réaffecter les besoins. Non, non, les besoins sont là, le temps d'attente est de trois mois. Il y a non seulement des listes d'attente, mais il y a trois mois d'attente. Et, pour la déficience du langage et de la parole, le temps d'attente est de six mois. Quelle est la réponse du gouvernement? On va couper trois orthophonistes. Quelle bonne idée!

Alors, aujourd'hui, les personnes sont là avec nous, ceux qui ont des besoins, ceux qui utilisent ces services, ceux auxquels ces professionnels accordaient leur temps, leur talent, leur savoir-faire; et ces professionnels qui ne seront plus là cette semaine, la semaine prochaine, dans deux semaines pour rendre ces services-là.

Alors, on demande au gouvernement puis au ministre de sortir du déni. Les services sont coupés. Ça a des impacts sur la santé physique et psychologique de population vulnérable. Alors, on sait qu'il arrive que, face à la réalité, le gouvernement change d'avis.

CHSLD, la semaine dernière, il trouvait normal d'augmenter les tarifs au-delà de l'inflation. La réalité les a rattrapés, ils y ont réfléchi pendant quelques jours et, avec la pression populaire, ils ont dit : Finalement, ce n'est pas une bonne idée.

On pense que, de la même façon, ce n'est pas une bonne idée de faire une quarantaine de coupes à l'institut de réadaptation de Québec, et qu'il revienne au bon sens et qu'il annonce que, non, tout bien considéré... Et sans aucun lien avec le fait qu'il y a des élections partielles dans deux comtés de Québec, hein? Si ça peut les aider à les amener vers la bonne décision, pourquoi pas? Parce que les électeurs de Chauveau et de Jean-Talon sont très attentifs à ce que fait le gouvernement en ce moment.

En tout cas, quelles que soient les raisons qui les amènent à voir la réalité et à rétablir ces postes, c'est ce qu'on demande au gouvernement et au ministre de la Santé. Merci.

La Modératrice : Régys Caron, Journal de Québec.

M. Caron (Régys) : Bonjour, M. Lisée. Bonjour aux gens qui vous accompagnent. Donc, on parle d'une quarantaine de postes, M. Lisée?

M. Lisée : Oui. Alors, déjà, la semaine dernière, lorsque le premier ministre a dit que tout allait bien, il y avait déjà 21 postes qui étaient abolis. Mais depuis, le premier ministre... il y a eu 12 postes supplémentaires, quelques postes administratifs, mais on n'en parle pas de ceux-là. On dit : O.K., ceux-là, on va les laisser faire. Mais donc on est passés de 21 postes de professionnels ou d'aidants à la santé à 35 postes qui seront coupés à l'institut.

M. Caron (Régys) : Vous avez l'assurance que ces gens-là ne seront pas réaffectés ailleurs?

M. Lisée : Quand bien même ils seraient réaffectés ailleurs, les listes d'attente sont à l'institut. Les gens vont à l'institut.

M. Caron (Régys) : Il y en a peut-être ailleurs, des listes d'attente.

M. Lisée : Écoutez, pour l'instant, là, les gens qui ont des traitements à l'institut, qui attendent à l'institut, personne n'a été avisé qu'ils pourraient avoir leur traitement ailleurs. Alors, sûrement que ce qu'ils disent, à la santé, c'est qu'il y a des départs à la retraite chaque année et qu'on va assumer ces départs-là. Mais personne ne dit qu'il y aura, au total, autant de gens qui travaillent sur ces dossiers-là maintenant que c'était le cas avant ces coupes.

M. Caron (Régys) : Ce que vous nous dites, c'est que le gouvernement prétend qu'il n'y a pas d'effet, et vous démontrez ce matin que ce n'est pas vrai.

M. Lisée : Absolument. Il y a un effet... Voulez-vous répondre, monsieur? Allez-y.

M. Binet (René) : Alors, mon nom est René Binet. Je suis directeur général du Regroupement des personnes handicapées visuelles. Juste un exemple, on a une personne chez nous qui est membre, qui est aux études actuellement. Elle vient de s'acheter un ordinateur, et normalement on est supposés mettre à jour son logiciel pour qu'elle puisse... c'est une personne aveugle, pour qu'elle puisse avoir accès à son ordinateur, à toutes les informations. Et on l'a mise sur une liste d'attente, c'est trois mois. Normalement, le décret, on a un règlement, au niveau des aides visuelles, qui dit clairement que les personnes doivent être desservies lorsqu'elles sont aux études et au travail. Cette personne-là va attendre trois mois, son ordinateur va traîner sur la table pendant trois mois. Ça, c'est un exemple concret, là.

M. Caron (Régys) : Où devrait-on couper, M. Lisée, si on ne le fait pas dans les services?

M. Lisée : Bien, écoutez, moi, j'ai quelques suggestions à vous faire, là. Par exemple, il y a un ancien P.D.G. d'Hydro-Québec qui s'en va avec une prime de 500 000 $, un demi-million, et ensuite une retraite de 500 000 $ par année. Je pense que ce serait bien de le remettre à l'institut. On a payé combien… un million de dollars à Mme Robillard, qui a une pension fédérale, une pension du Québec, pour faire la révision des programmes. Je pense qu'elle aurait pu faire ça pour un dollar, là. Il y a un million qu'on aurait pu mettre là. La prime de M. Bolduc, aussi, on aurait pu le mettre là; sa prime de départ, on aurait pu la mettre là. Puis ça, c'est juste du petit change, là, juste du petit change. Il y a d'autres solutions, il y a d'autres façons de faire, il y a d'autres. C'est certainement, là… ce n'est pas ces gens-là qui doivent payer pour le déficit zéro. Ça, c'est la dernière réponse possible.

M. Pelchat (Pierre) : Bonjour. Pierre Pelchat du Soleil. Mme du ROC…

Mme Vézina (Véronique) : Du ROP.

M. Pelchat (Pierre) : Excusez-moi, je ne me rappelle plus votre nom.

Mme Vézina (Véronique) : Mme Vézina.

M. Pelchat (Pierre) : Mme Vézina, c'est quoi votre… Quel a été votre sentiment, votre réaction quand vous avez entendu qu'on coupait autant de postes à l'institut, avec les conséquences sur les services? Ça a été quoi votre sentiment, première réaction : d'incrédulité ou de révolte? C'est quoi?

Mme Vézina (Véronique) : La révolte et le manque de respect. Le manque de respect parce qu'on nous avait garanti qu'il n'y aurait aucun changement et que les services seraient maintenus. Puis je vais vous donner un exemple de ma révolte. M. Lisée faisait référence à un poste de brancardier qui a été coupé récemment. Ce poste de brancardier là permettait aux gens, comme n'importe qui qui va dans un établissement du réseau de la santé, de pouvoir aider les personnes à aller à la toilette.

Maintenant, un gestionnaire à l'IRDPQ a répondu aux personnes qui avaient besoin de cette assistance : Maintenant, quand vous allez venir ici, mettez une couche. Qu'est-ce que vous diriez, vous, en tant qu'individu, si on vous disait : Maintenant, quand vous venez dans un établissement du réseau de la santé, on n'a plus de toilette, mettez une couche? C'est insultant, révoltant, c'est un manque de respect. Il faut savoir qu'à l'IRDPQ, leur but, c'est de rendre les gens autonomes. Après avoir rendu des gens autonomes, maintenant, on leur dit le contraire. Revenez en arrière. On vous avait montré, on vous avait donné des techniques avec du soutien pour aller à la salle de bain. Bien, maintenant qu'on vous a montré ça, on ne l'applique plus. Mettez-vous une couche, ça va être moins compliqué puis ça va nous coûter moins cher.

Mme Brassard-Hallé (Aude) : M. Lisée, Aude Brassard, Radio-Canada. Je voulais voir… sur un autre dossier, il y a des gens qui sont ici présentement, des familles dont les enfants vont se retrouver probablement le bec à l'eau en septembre parce qu'on a coupé les budgets pour des écoles spécialisées. Vos commentaires là-dessus, là. Les deux familles sont à l'Assemblée nationale aujourd'hui.

M. Lisée : Oui, et d'ailleurs ils vont être dans les gradins. Il y a un effet cumulatif des compressions. Il y en a qui sont à l'aide sociale, qui touchent les toxicomanes, il y en a qui sont au ministère de l'Éducation, qui touchent les enfants en difficulté dans toutes les classes du Québec, puisque maintenant ils sont considérés comme des enfants sans difficulté, ce qui est une absurdité totale. Donc, il va y avoir une lourdeur plus grande. On voit qu'il y a des enfants autistes, d'ailleurs, qui sont renvoyés chez eux parce que ces cas lourds là, les écoles n'ont plus les budgets qu'elles avaient auparavant. Elles les avaient auparavant. Et on voit, pour Louis-Jolliet, c'est la même chose.

Donc, il y a un effet cumulatif sur toute la chaîne de solidarité et de soutien que le Québec avait réussi à construire au cours des 40 dernières années, et parfois on se dit : Bon, bien là, c'est terminé, ils ont juste fait ce bout-là, puis on voit que, parce qu'ils ont aboli les conférences régionales des élus, qu'il y avait des budgets pour certains programmes, là, on n'a plus ça. Parce qu'ils ont aboli les centres locaux de développement, qui avaient des budgets pour certains petits programmes, on n'a plus ça. Parce qu'ils abolissent les forums jeunesse, il en manque un autre bout. Et donc ils sont en train de détricoter le filet de la qualité de vie qu'on avait élaboré, qui n'était pas parfait, qui n'était pas optimal, mais plus ils en enlèvent, plus on se rend compte que ça valait quelque chose.

Et donc la dégradation des services sur toute la chaîne, bien, va faire en sorte que ça va coûter plus cher plus tard parce que les situations qui sont maintenant prévenues ou traitées seront moins prévenues, moins traitées, vont s'aggraver. Les gens vont se retrouver à l'urgence, à l'hôpital, puis là c'est 600 $ par jour, contrairement aux quelques dollars qu'on dépense ici et là pour faire de la prévention.

Mme Brassard-Hallé (Aude) : Et dans le cas de ces familles-là, ce qu'elles plaident aussi, c'est que les budgets avant étaient attachés aux jeunes et alors que, là, maintenant, ils sont attachés à des commissions scolaires. Est-ce que, pour vous, dans tout un débat autour du rôle des commissions scolaires, est-ce que ce serait aussi ça, quelque chose à revoir, la façon de faire ça?

M. Lisée : Ce que Mme Vézina disait tout à l'heure, c'est que, si on veut optimiser puis on veut… tout le monde veut optimiser, en faire plus avec les dollars que nous avons, il faut optimiser à partir du besoin de la personne, du jeune, du citoyen, du patient, et là, autour de cette personne-là, voir : est-ce que c'est la commission scolaire? Est-ce que c'est l'école? Est-ce que c'est le ministère de la Santé? Est-ce que c'est le parent qui devrait avoir le budget? Ça, c'est la bonne question à se poser.

La bonne question, ce n'est pas optimiser le budget de la commission scolaire puis faire en sorte que les impacts à la baisse se retrouvent un peu partout parce qu'il fallait atteindre le chiffre, là. Non, ce qu'il faut atteindre, c'est l'autonomie des étudiants, des personnes qui sont en recherche d'autonomie en sachant que ça va créer des économies plus tard à la fois pour le système de santé puis pour l'ensemble de l'économie.

Journaliste : So, Mr. Lisée, why are you all here today?

M. Lisée : Because we want the Government to have a reality check. The Liberal Government has been saying for a year that all these costs, these cost cutting measures would have no impact on services, that somehow it would only be for the managers, in the services of the photocopy or the accountant. Well, these people here are not accountants and they're not managers. They are people who had services from nurses, from orthophonists, from all sorts of professionals that have been cut at their institute for reinsertion in Québec City. 39 cuts, 39 people who did not work in management, who worked in helping the young, the visually impaired, the mentally impaired or others to gain autonomy. And these professionals are no longer or will not be any longer at the employ at the institute within a few weeks.

Journaliste : And yet the Government says that it is all just a reorganization, that the funds are pretty much the same. We keep hearing about these cuts. Did they run out of managers to fire? What happened?

M. Lisée : Well, certainly, on these… they fired four managers and 39 non-managers. So this is the reality. And if the situation were that things are going so well that nobody is waiting anymore for care, we'd say : OK, well, there are less needs, so less offer, but that's not the case. I mean, the people waiting for care at the institute have an average waiting time of three months, three months for language and… let me make sure of my… six months for language and three months overall. And they are cutting services on these needs particularly.

And, you know, they seem to be saying that some of these people will be hired in other healthcare facilities in the Québec area. Well, this is the institute for readaptation of these illnesses specifically. So this is the place where the services will be needed. If they want to abolish it and say : Well, we'll have the services elsewhere, we can have… it will be a bad decision, but we could discuss it. But now they're saying that there is less need for at the institute, which will remain, and the facts simply say that, no, there are not less needs. The needs are there and they are not fully met as we speak.

Des voix : Merci.

(Fin à 9 h 54)

Participants


Document(s) associé(s)