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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins

Version finale

Le mardi 26 mai 2015, 9 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures cinquante-quatre minutes)

Mme Lamarre : Bonjour. Alors, on vient faire un constat un peu plus détaillé, puisqu'on a eu quelques informations supplémentaires, verbalement à tout le moins, par le ministre, et notre constat, c'est que le ministre se rend à plusieurs de nos arguments. On a fait une étude minutieuse, rigoureuse, on a fait preuve d'une critique constructive, mais d'une critique précise, et on se rend compte, dans les amendements que le ministre semble proposer ce matin, qu'il a tenu compte de plusieurs de ces demandes-là. Donc, il y a quand même une partie de nos demandes qui a été reconnue.

Ceci étant dit, pour la population du Québec, il y en a eu beaucoup, de promesses, et, depuis un an, le ministre avait la possibilité de faire certains changements. Il a promis des IPS de plus, il en a promis 2 000, on n'a pas d'actions concrètes qui confirment qu'on va améliorer ça. Il ne donne pas, finalement, la possibilité aux pharmaciens d'apporter leur contribution, alors que ça a été adopté à l'unanimité en décembre 2011.

Alors, ces promesses, il y en a eu beaucoup, et l'action, actuellement, le ministre a choisi de la centrer sur les interventions des médecins, ce qui est intéressant. On sait, par contre, que l'inscription à un médecin de famille, ça ne garantit pas l'accès. Il y a bien des gens qui sont assis à l'urgence de l'hôpital qui sont inscrits à un médecin de famille, mais qui n'y ont pas accès.

Alors, nous, ce qu'on veut, c'est voir l'entente complète, l'entente complète avec les modalités, aussi, de rémunération, parce que, si ça doit se faire à coût nul — et ça doit se faire à coût nul, puisqu'on a donné tellement d'argent dans des enveloppes et aux médecins de famille et aux médecins spécialistes — donc ce coût nul là, ça veut dire qu'il faut qu'il y ait des actes médicaux qui soient réaménagés pour valoir moins pour que plus d'actes ne fassent pas gonfler la facture et qu'on ne donne pas encore plus d'argent du système de santé aux médecins sans n'avoir rien en retour.

Donc, une entente, l'entente complète, on la veut, et on veut également le rapport public aux trois mois, rapport public aux trois mois pour vraiment suivre l'évolution pas seulement de l'inscription, mais vraiment de la diminution des 420 000 personnes qui attendent aux guichets d'accès — c'est beaucoup, 420 000 — voir aussi, à l'intérieur de ces patients qui attendent, est-ce qu'on privilégie bien ceux qui sont… les patients les plus malades, est-ce qu'on leur donne une priorité à l'intérieur de 30 jours, comme on nous en a parlé, avec des patients plus vulnérables.

Mais on a une troisième demande, donc entente complète, rapport public aux trois mois, et on veut entendre la FMOQ. Pourquoi? Parce qu'actuellement, dans un projet de loi amendé, ça va être très difficile de voir quel est le vrai scénario, et, comme le ministre ne nous donne pas de plan global pour sa réforme en santé, il y va toujours à la pièce, on a besoin d'entendre vraiment, clairement quelle est la conception de l'un et de l'autre de cette entente-là, pour voir si c'est vraiment aussi cohérent qu'on le dit et si les objectifs d'atteinte pour la protection de la population vont vraiment être rencontrés. C'est là qu'on va avoir... Alors, nous, on demande à réentendre la FMOQ, puisqu'entre le moment où ils ont présenté en commission parlementaire et le moment où on est aujourd'hui il y a énormément de choses qui ont changé dans la perspective d'améliorer l'accès aux patients par rapport à la vision que le ministre avait.

On entend, au niveau de la procréation médicalement assistée, que le ministre a tenu compte de tout ce qu'on a fait. On a fait des bagarres solides. Je ne sais pas si vous avez noté le nombre de questions que j'ai posées à l'Assemblée nationale, le nombre d'interventions qu'on a faites dans les médias pour démontrer noir sur blanc, démontrer clairement que ces quotas ne tenaient pas la route. À ceux qui croient qu'il n'y croyait pas, moi, je vous dis qu'il y croyait. Ce ministre-là n'a pas beaucoup de contacts avec la population et n'a pas beaucoup de contacts avec les gens qui vivent le système de santé. Il est très, très proche des soins de très... très précis, très pointus, mais la vraie vie, au quotidien, des gens et des professionnels, ça, il n'a pas beaucoup de contacts avec ça. Donc, il y croyait, à ces quotas, il avait l'intention de les appliquer, mais il s'est bien rendu compte, à l'usure et au moment où on a montré avec des arguments clairs, avec des exemples précis, que ça ne tenait pas la route, il a fait... il a reculé.

Alors, je pense que nos bagarres ont porté fruit, et ce que je peux vous dire, c'est qu'on va garder une extrême vigilance, extrême vigilance parce qu'on n'a plus droit à l'erreur dans notre système de santé. Les gens ont assez fait confiance, et là, maintenant, c'est nous, à l'opposition, qui avons la mission d'être ceux qui allons veiller sur l'amélioration annoncée, concrète de l'accès.

Pour l'instant, on peut donner le bénéfice du doute, mais pas longtemps, et ça nous prend des rapports aux trois mois parce que l'impact en deux ans et demi, c'est très... c'est à la fois long pour les gens qui attendent, mais c'est à la fois... il faut que ce soit tangible. Il ne faut pas que ça se passe tout entre... que tout ça se passe dans le mois de décembre 2017, là. Si on veut vraiment faire une différence, il faut que ça apparaisse au fur et à mesure, de façon très rapide, à partir de trois à six mois. Alors, on va continuer à être vigilants, et ce qu'on dit aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est que notre vigilance a porté fruit, on a une amélioration des choses.

Pour la PMA, la procréation médicalement assistée, il y a plusieurs modalités qu'on avait demandées auxquelles le ministre a… que le ministre a entendues, et il recule enfin sur des choses qui étaient complètement aberrantes, mais qu'il croyait. Ceux qui pensent que, les quotas, il n'y croyait pas, ce qu'il avait mis dans la PMA nous montre très bien qu'il y croyait. Il avait choisi de mettre ces exemples-là et de mettre des approches qui sont complètement, complètement irréalistes, et il revient en arrière, et ça, on en est contents.

Il reste que l'élargissement… il reste qu'il a quand même supprimé complètement l'assurance de la fécondation in vitro. 2,7 % des naissances au Québec proviennent de la fécondation in vitro, et il choisit de demander à tous ces couples qui décident d'avoir un enfant par la fécondation in vitro, qui n'ont pas le choix, qui doivent passer par ça, de devoir assumer les coûts et d'espérer un crédit d'impôt après en n'étant toujours pas sûrs que la fécondation in vitro aura donné une grossesse souhaitée.

M. Poinlane (Pascal) : Mais vous parlez de l'importance de connaître la rémunération puis l'entente globale, mais, même si vous n'avez pas le montant, quels sont les risques pour les contribuables québécois de cette entente avec les médecins, là?

Mme Lamarre : Bien, on en voit plusieurs. Il y a d'abord les fameuses primes qui… les primes comme celle du Dr Bolduc, qui devaient être supprimées dans le projet de loi n° 20. Est-ce qu'elles vont être maintenues ou si… Parce que ces primes-là, vous vous souvenez, elles étaient beaucoup associées à l'inscription, pas nécessairement à la prise en charge. On l'a très bien vu, là, il y avait des inscriptions, donc l'inscription donne accès à la prime, et sans qu'on ait de garantie qu'on va avoir une prise en charge et une disponibilité des médecins les soirs et les fins de semaine. Alors, ça, c'était dans le projet de loi n° 20. Et là est-ce que le fait de suspendre la promulgation du projet de loi n° 20, ça va aussi suspendre ces primes ou si ça maintient les primes? Alors, il y a vraiment… c'est très concret, et il y a des millions de dollars à travers ça.

Le Modérateur :In English.

M. Harrold (Max) : So, you feel like that he backtracked, and your party is partly responsible. But what are your concerns nevertheless as we go forward now? You're... He said there would be a Web site with public… with regular updates on a doctor's productivity, is that not acceptable to you?

Mme Lamarre : We need more indicators, we need performance indicators on many aspects. Only the numbers of patients who will be subscribers is not enough. We need to be sure that patients will be seen by the physician at the right time when they want this. We want to be sure that we will use less emergency and use… and have some physicians available evening and weekend afternoon. We need to be sure that there will be more rapid, more quick access to a specialist. And all these indicators should be demonstrated because it's not enough to have only the number of patients who are…

M. Harrold (Max) : Registered.

Mme Lamarre : …registered, thank you. It's not enough to have the number of patients who are registered with a physician, it's not enough. We need to have… to be sure that the number of… the patients will be… the physicians will be available to treat the patients.

M. Harrold (Max) : And on fertility, it seems to have changed quite… it's a major change, here. Was it age discrimination, in your opinion, to have the 42-year-old cut off? How inapplicable was this three years with, you know… Tell me a little bit about that aspect of the changes.

Mme Lamarre : That shows us that the Minister is convinced that he has all the knowledge for any expertise. And, in this area, we need to use guidelines, official guidelines, and… You know, putting that in his bill project showed that he is convinced that he has all the power, and, in fact, he has to listen to specialists, he has to be… you know, he has to know what are his limits. He has some limits and, in this project, he showed that about PMA he didn't know exactly what he was requiring. Never the Commissaire à la santé et au bien-être asked that it would be illegal for a woman with 42 years and more to get access to PMA. If she wants to pay, she has the right.

So he is confusing his role and he is imposing something that is too much for what he needs. He has to follow guidelines and I'm sure that the Collège des médecins du Québec will be the best reference to help patients get the more reliable services that they need. Unfortunately, he will ask people to pay, and, mostly for people who are 30, 40 years old, it's a real break to access, it's a real obstacle to access, and it's a shame.

Mme Plante (Caroline) : What is your concern regarding bonuses? Bonuses, doctor bonuses, when they…

Mme Lamarre : Bonuses, yes. We think that the bonus before getting the outcome is a mistake. In British Columbia, they used to give the bonus after the physicians or the physician team demonstrates that they reached outcomes. They diminished the consultation, they reduced the consultation at the emergency, for example, one year later. They increased, for diabetic patients, the target for glycemic control. After that, they get reimbursement and bonus. Giving physicians bonuses just before just because they are putting a name of a patient in their file and maybe seeing him once without being available when there is emergency or when they need... And it costs a lot. It's not only a question of availability, it's because each time a patient is going at the emergency's hospital without a good reason — and all the P4 and P5 priorities are the patients who don't have to be there — it costs $250 to $500 for nothing.

So we have to use other health professionals : IPS, pharmacists, psychologists and we have to… it will decrease the costs. How can we explain that any place in… any other place in the world, any other provinces, they use other health professionals? And here the only way we use nurses is that… in GMF, and the IPS are under the control, the supervision of physicians with remuneration. We don't have this kind of operations in any other places in the world. So, we need to see the complete «entente» to be sure that they are not this kind of over reimbursement for supervising other professionals as well.

Mme Plante (Caroline) : The fact that Dr. Barrette came to this deal, to this agreement with doctors, what does it say about him and his capacity to listen and to compromise?

Mme Lamarre : We will have to see. When… you know, we are not sure that the patient's care are the first issue in this «entente», because we didn't hear that much yesterday in their presentation. We need that… They were all satisfied for physicians, but not necessarily for patients, and not only to be registered, but really to get care, and chronic care too, not only on the first-line access. Thank you.

(Fin à 10 h 9)

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