(Neuf heures quarante-huit minutes)
Mme
Maltais
:
Alors, bonjour, tout le monde. Évidemment, nous sommes fortement ébranlés par
ce que nous venons d'apprendre aujourd'hui... en fait ce qu'on a appris hier
soir, grâce à La Presse encore une fois, sur la plainte qui touche M.
Pierre Paradis, ex-ministre de l'Agriculture.
D'abord, une petite déclaration sur le cas
comme tel de M. Paradis. On est très, très, très conscients et conscientes que
déposer une plainte pour geste à caractère sexuel — je ne connais pas
la nature vraiment de la plainte — geste à caractère sexuel, contre
son patron qui est un ministre d'un gouvernement, c'est quelque chose qui doit
être très difficile à faire. Donc, nous prenons très, très, très au sérieux ce
qui se passe. On considère que, pour le faire, ça prend d'abord beaucoup de
courage. Deuxièmement, les motifs doivent être sérieux. Donc, c'est tout ce que
j'aurai à dire sur le cas. Pour le reste, nous allons attendre ce que soit le premier
ministre, soit la SQ aura à nous dire.
Je remarque pour une autre fois que ce
sont les médias qui nous informent de ce qui se trame véritablement au gouvernement.
Je vous remercie de bien faire votre travail, mais maintenant je vais inviter
le premier ministre, et c'est l'essentiel de mon message, à faire, lui, son
travail et à faire preuve de transparence en ce moment.
Il y a, dans la chronologie que, grâce à
vous, on commence à connaître, des trous, des choses qui nous interpellent,
nous interrogent. Alors, nous demandons au premier ministre de se présenter
devant le public québécois via les médias et de nous expliquer véritablement ce
qu'il a su, ce qui s'est passé, ce qu'il peut nous dire et comment il a géré
les choses.
Il y a deux choses qui sont surprenantes, et
ça, on va lui demander pourquoi. Pourquoi est-ce que le dossier est passé du
Service de police de la ville de Québec à la Sûreté du Québec? Première
question. Je pense que l'affaire Sklavounos, elle est gérée par le Service de
police de la ville de Québec. Là, c'est passé à la SQ. Quelles sont les règles?
Deuxièmement, pourquoi est-ce que la police,
la SQ, a consulté le DPCP dans l'intervalle? Ça, on est assez curieux de savoir.
Ça nous paraît inhabituel, je vous dis, mais surtout on veut savoir du premier
ministre pourquoi... Qu'est-ce qui s'est passé entre le 19, date où, à ce que
nous savons par vous, les policiers de la Sûreté du Québec ont averti le
cabinet du premier ministre, et aujourd'hui... en fait, hier soir, où nous
avons appris que M. Paradis était là non pas parce qu'il est un mauvais
ministre, semble-t-il, non pas parce qu'il avait fait une chute de cheval, mais
qu'il était expulsé du caucus parce qu'il y avait une plainte à la SQ.
Qu'est-ce qui s'est passé dans ces moments?
Du 19 au 24, entre autres, surtout, qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce qu'il y a
eu des rencontres? Est-ce qu'il y a eu des discussions? Parce que c'est une...
semblerait que c'est une lettre de l'ex-employée qui a été le déclencheur de la
discussion du cabinet de M. Dufresne avec le ministre... du cabinet de M.
Couillard, via son chef de cabinet, avec le premier ministre et avec la SQ, et ce
n'est que le — ce que je sais, d'après vous — ce n'est que
le 26 que la Sûreté du Québec a confirmé à un adjoint du premier ministre,
jeudi après-midi, qu'il y avait une plainte déposée contre le ministre.
Qu'est-ce qui s'est passé? Qu'est-ce qui
s'est passé du 19 au 24, lettre de l'employée, et pourquoi ce n'est que le 26
qu'il y a eu confirmation? Je pense que, quand on reçoit une lettre comme ça,
qu'il y a déjà eu un appel de la SQ, il y aurait dû y avoir du mouvement.
Ensuite, pourquoi le premier ministre
n'a-t-il pas voulu, dès le départ, dire ce qui se passait? Pourquoi est-ce que,
quand on l'a remplacé, M. Paradis, par M. Lessard, il y a eu cette espèce de
valse-hésitation dans les réponses? On a essayé de... C'est M. Paradis qui a
dit que c'était dû à une chute de cheval. Le premier ministre tergiversait,
semblait vague dans ses réponses. Qu'est-ce qui se passait? Pourquoi il n'a pas
tout simplement dit la vérité? Alors, on demande la vérité. On demande une
déclaration publique puis on veut comprendre ce qui s'est passé.
Pourquoi on veut le demander aussi, c'est
parce qu'on est un peu ébahis devant la gestion de crise... En fait, ce n'est
pas la gestion... C'est la gestion de crise après crise du premier ministre. On
a un gouvernement usé, on a un gouvernement miné, mais vraiment un gouvernement
miné par les crises et les scandales. Le Québec a besoin d'un gouvernement qui
le mène en quelque part, qui propose une vision, qui suscite l'intérêt
collectif.
Or, nous sommes, depuis deux ans,
constamment dans les situations de crise interne. Le Parti libéral est un parti
non seulement miné, mais en crise interne constamment, et ça vient, bien
souvent, de la vieille garde, de la vieille équipe, des choix du premier
ministre d'avoir ce gouvernement. Écoutez, sont partis, depuis deux ans :
Yves Bolduc, Marguerite Blais, Robert Dutil, Gilles Ouimet, Jacques Daoust. Sam
Hamad sorti du Conseil des ministres, Robert Poëti sorti du Conseil des
ministres, Sklavounos est devenu indépendant, Paradis est devenu indépendant,
et je ne parle même pas d'Emmanuel Dubourg qui est parti pour un ailleurs,
semble-t-il, meilleur.
Depuis deux ans, le principal sujet de
discussion au Québec, ce sont les crises internes au Parti libéral. Alors, je
pense que le premier ministre a retardé son remaniement. Il serait temps qu'il
le fasse. A-t-il le sang neuf nécessaire? C'est la question qu'il doit répondre.
Ça devient véritablement un problème au Québec. Et surtout, voilà, notre
principale demande, c'est que le premier ministre fasse une déclaration et nous
explique ce qui s'est passé. Merci beaucoup.
M. Vigneault (Nicolas) : Ça
vous rend mal à l'aise, Mme Maltais, ce qui se passe? La situation de Pierre
Paradis, vous dites : On continue de suivre ça, on va regarder l'enquête.
C'est tout ce que vous avez à dire, mais j'imagine, cette situation-là... Comment
vous l'avez reçue?
Mme
Maltais
:
Bouleversante, toujours. Écoutez, les employés de l'Assemblée nationale, on les
connaît, les gens des cabinets aussi. Le milieu politique est quand même assez
petit. Alors, c'est bouleversant de savoir qu'une femme dise avoir été harcelée
par un membre des 125 députés de l'Assemblée nationale. C'est très
bouleversant. Elle a vécu… C'est très difficile, c'est très dur.
Alors, oui, on prend ça dur. C'est pourquoi
on veut véritablement une déclaration du premier ministre. Vous savez, être un ministre,
c'est avoir beaucoup le pouvoir, c'est être en position de dominant face à des
employés. Vous savez, mettre quelqu'un dehors, là, c'est facile, là, dans le
milieu politique. On n'a pas de défense, on a peu de défense. On a tellement
peu de défense que c'est pour ça qu'on doit être extrêmement attentif à
l'utilisation de sa fonction et de son pouvoir.
M. Bovet (Sébastien) : Est-ce
que, selon vous, le gouvernement, le premier ministre Couillard a essayé de
camoufler l'affaire, de protéger Pierre Paradis?
Mme
Maltais
: J'ai
entendu des commentaires là-dessus. Je vais vous dire, je ne pourrai poser… nous
ne pourrons poser un jugement qu'une fois que le premier ministre se sera vraiment
expliqué devant la population, devant nous et devant vous. Je pense que c'est
ça qu'on s'attend, puis ensuite, quand on aura compris ce qui s'est passé, on
pourra poser un jugement.
Présentement, il y a des faits troublants,
il y a des trous. Il y a ces deux questions que je vous ai posées. Pourquoi du
SPVQ à la SQ? Pourquoi consulter le DPCP par la police avant même… pour savoir
si on continuait l'enquête? Alors, tout ça mérite une déclaration du premier
ministre, puis ensuite on pourra revenir. Mais on ne veut pas jeter la pierre
là-dessus tout de suite, on veut comprendre.
M. Dutrisac (Robert) : On
apprend quand même qu'il y a eu des contacts entre la SQ, les forces policières
et le cabinet du premier ministre. M. Coiteux nous disait il y a quelques
mois que ça n'existait pas, ces contacts-là, là, qu'il y aurait une espèce de
mur. Est-ce que ça ne vous surprend pas, cette situation?
Mme
Maltais
: Je
ne veux pas retourner sur ce débat qu'on a eu à l'époque, mais clairement il
semblerait que le mur est friable.
M. Dutrisac (Robert) : Mais est-ce
que c'est justifié, justement, que ça soit friable? Est-ce que c'est normal
que… On pourrait dire que c'est normal ou on pourrait dire que c'est anormal.
Est-ce que c'est normal?
Mme
Maltais
: Bien,
je pense que je veux comprendre ce qui s'est passé puis quel type de discussion
il y a eu.
M. Croteau (Martin) : Mais,
Mme Maltais, s'il subsiste des trous dans ce qu'on sait, puis vous appelez le
premier ministre à faire la lumière ou, en tout cas, dire clairement ce qui s'est
passé, c'est que forcément vous soupçonnez qu'il n'a peut-être pas posé tous
les gestes qui s'imposaient, là, face aux agissements de M. Paradis. Est-ce que
c'est ce que vous soupçonnez?
Mme
Maltais
: Je
ne peux pas dire. D'abord, une déclaration du premier ministre, ensuite on
posera un jugement, mais c'est clair qu'entre le 19 et le 26 il y a des trous. Il
y a eu un contact de la SQ dès le 19 et le 20 et semblerait-il... mais, encore
une fois, je procède par les bribes d'information que vous nous donnez, les
médias, qui ne fonctionnent pas d'après les déclarations du Parti libéral, ils
fonctionnent d'après les bribes que vous êtes allées chercher. Il semblerait qu'entre
le 19 et le 26 ou le 27 il y ait eu une lettre de l'employée qui arrive. Mais
si cette employée n'avait pas écrit, qu'est-ce qui se serait passé? Ça ne bougeait
pas entre le 19 et le 24. Peut-être que ça bougeait, mais on ne le sait pas. Ce
qu'on sait, c'est le déclencheur du mouvement au cabinet du premier ministre,
ça n'a pas été la SQ, ça a été une lettre de l'employée elle-même. C'est là
qu'on a besoin d'explications.
Peut-être que tout est correct, mais on ne
le sait pas. Encore une fois, vous êtes des gens qui nous donnez de l'information
aux partis de l'opposition. Le premier ministre doit, dans ce cas-là, nous
expliquer ce qui s'est passé. Écoutez, je vous ai nommé, là, plusieurs
ministres. Si vous étiez des observateurs étrangers, là, vous arriviez, vous
entendiez ça, vous voyiez qu'encore une fois on recommence une session avec une
crise, un membre du gouvernement, ne poseriez-vous pas la question sur quel
type de gestion il se passe à l'interne et quel type de gouvernement on a?
M. Croteau (Martin) :
Pourquoi c'est troublant qu'il y ait des trous?
Mme
Maltais
:
C'est troublant qu'il y ait des trous parce que ça questionne le jugement du premier
ministre, ça questionne son sens de l'honneur, son sens de l'éthique, sa
compréhension de la gravité d'une agression sexuelle. C'est ça que ça
questionne. C'est pour ça qu'il doit immédiatement se présenter devant vous
puis expliquer les choses.
M. Boivin (Simon) : ...selon
vous, le fait qu'il a été à Davos, ça peut servir d'excuse pour ne pas prendre
une décision immédiate?
Mme
Maltais
:
Pas du tout. Écoutez, le téléphone existe, là. Depuis l'existence du téléphone,
là, on n'est plus au... comment on appelait ça, les petits... les linographes
ou lithographes, je ne sais plus trop, là, mais, regardez, on n'est pas au
télégraphe, là, on est au téléphone, là. Ça se gère, ces affaires-là.
M. Bovet (Sébastien) : Dans
une société de droit, Mme Maltais, qu'est-ce qui fait qu'un signalement à la
police justifierait qu'un employeur prenne des sanctions à l'égard de son
employé? N'importe qui peut faire un signalement à la police pour toutes sortes
de raisons, que ce soit par vengeance ou pour nuire à quelqu'un, en particulier
pour un ministre d'un gouvernement.
Pourquoi, à partir du 19 janvier, quand le
bureau du premier ministre est informé qu'il y a un signalement à la police, M.
Couillard aurait dû agir sur la base d'un signalement et pas d'une enquête policière
en bonne et due forme?
Mme
Maltais
: Je
ne dis pas... Je dis que je veux savoir ce qu'il a fait. Est-ce qu'il a parlé à
M. Paradis? Est-ce qu'il a parlé peut-être à cette employée? Qu'est-ce qu'il a
demandé à la SQ? Quelle était la gravité des faits? On ne sait rien, là, on est
que dans les hypothèses, dans les suppositions.
M. Bovet (Sébastien) : ...vous
laissez entendre... Quand vous dites qu'il y a des trous — je
reprends l'argument — c'est parce que vous laissez entendre qu'il n'a
pas fait sa job.
Mme
Maltais
: Écoutez,
j'ai bien fait attention de vous dire : Ce jugement-là, on ne peut pas le
porter actuellement.
M. Dutrisac (Robert) : Mais, quand
même, le premier ministre a laissé M. Paradis invoquer une demi-vérité pour
expliquer son départ. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de répréhensible là-dedans,
une forme d'hypocrisie?
Mme
Maltais
:
C'est-à-dire, en tout cas, c'est le contraire de la transparence. Je pense que
les Québécois méritent de savoir pourquoi un membre du Conseil des ministres
est expulsé véritablement ou est sorti d'un Conseil des ministres.
M. Robitaille (Antoine) : Il
y aune chose qui semble à peu près certaine...
Mme
Maltais
: C'est
la gouverne de l'État, là, dont on parle. M. Robitaille.
M. Robitaille (Antoine) : Ce
qui semble à peu près certain, c'est que le 19, il y a eu un signalement de la
part des policiers au cabinet. On sait que M. Lisée réclamait, lui, une espèce
de procédure beaucoup plus encadrée pour déterminer les rapports entre le
policier puis le cabinet du premier ministre. Est-ce que ça ne démontre pas que
ça prend une telle procédure?
Mme
Maltais
:
Dans le cas de ministres, je pense que ça nous fait nous poser la question
sérieusement et que les propositions que Mme Lisée a faites vont être
examinées. Évidemment, dans le cadre d'un État de droit et de la protection
aussi, il ne faut pas que ça protège le ministre, il faut que... comme c'est la
situation, ça protège autant la victime.
M. Robitaille (Antoine) : Il
faut formaliser, alors.
Mme
Maltais
: Je
ne dis pas qu'il faut formaliser, mais je dis que peut-être qu'on va regarder
ça maintenant, là, plus sérieusement puis qu'il y a des gens qui vont se
pencher là-dessus. Mais moi, aujourd'hui, bien, ce n'est pas tant ce bout-là
que de comprendre ce qui s'est passé. C'est très difficile de faire des
hypothèses dans des matières de choses aussi sérieuses. Pour moi, là, je suis
habituée à gérer mes émotions devant vous et tout, mais les mots «agression
sexuelle», ça fait mal, ça ébranle.
Alors, c'est très difficile de gérer à
partir d'hypothèses et d'essayer de jeter des blâmes, ou de dire «cover-up»
pour ces affaires-là, ou de se retenir de dire ça sans avoir les faits sur la
table. Il faut que le premier ministre explique ce qui s'est passé.
M. Bovet (Sébastien) : On
comprend que, quand M. Bergeron était ministre de la Sécurité publique, il n'y
avait pas de balises non plus sur les communications entre la SQ et le gouvernement.
Mme
Maltais
:
Semble-t-il. Je ne sais pas. Je ne peux pas vous dire, je ne suis pas...
J'avoue que je ne me suis jamais mêlée des affaires internes de la Sécurité
publique ou de la SQ. Ce n'est pas véritablement mon domaine.
M. Bovet (Sébastien) : Mais
ces balises sont nécessaires aujourd'hui selon vous.
Mme
Maltais
: Je
n'ai pas dit qu'elles étaient nécessaires, j'ai dit que nous devons maintenant
nous pencher là-dessus, mais à partir de ce qui s'est passé. Voici un cas type
où on peut comprendre comment ça fonctionne au Québec et quelles seraient les améliorations
à apporter. On a véritablement une situation claire, là, où il y a
questionnement sur la façon dont ça fonctionne, vraiment, puis on veut des
réponses, puis on veut une déclaration du premier ministre qui nous explique,
qui nous permette... S'il y a lieu d'améliorer, on améliorera, mais qui nous
permette de comprendre comment cette crise a été gérée et comment il faut agir
dorénavant.
M. Croteau (Martin) : À la
lumière de l'information qui est disponible en ce moment, est-ce que vous
trouvez que le premier ministre a bien géré la situation, à la lumière de l'information
que vous avez en ce moment?
Mme
Maltais
: Présentement,
nous trouvons qu'il y a des trous dans l'histoire, et on veut comprendre ce qui
s'est passé. Deuxièmement, il est clair que le premier ministre n'a pas été
transparent dans les derniers jours, 24, 25, qu'il a essayé soit de ménager son
ministre, soit de ménager son gouvernement. On ne sait pas, mais on doit
comprendre ce qui s'est passé. Merci.
Mme Johnson (Maya) : ...
Mme Maltais : Je veux bien
l'essayer, mais je ne suis pas sûre de...
Mme Johnson (Maya) : Ou, si
vous voulez, je peux poser les questions en français, puis vous me répondez en
anglais. Est-ce que ce serait plus facile, peut-être?
Mme Maltais : Je vais essayer.
Je vais collaborer, mais je ne suis pas sûre d'être capable.
Mme Johnson (Maya) : D'accord.
Vous réclamiez des réponses auprès du premier ministre. Quelles
sont vos principales questions?
Mme Maltais : What happened between the 19th of February and the…
Une voix
:
...
Mme
Maltais
: Ah! c'est vrai, on est en janvier. Merci beaucoup, c'est
très gentil. On recommence. J'étais dans mon...
What happened between the
19th of January to the 26th of January? What happened from the moment where the
Government has known, has learned that one minister was under an inquiry of the
sécurité du Québec to the
moment the Prime Minister has decided to get him out of his caucus of the Parti libéral? What happened?
We need an official
declaration. We need to know. People have the right to know exactly what
happened. How did he judge the situation? What did he do? When did he talk to the Sûreté
du Québec? We need to know that because two things now
are on the table : how did he act in front of that very serious accusation?
And was it the good way? And everybody… Est-ce quetout le monde a
fait la bonne chose au bon moment? Comment a agi la Sûreté
du Québec et tout ça? So, it's a very, very serious situation, and we need to be... everything
must be exposed to the public.
Another thing is :
What's that Government? Since two years now, we're going from crisis to crisis
and we're beginning another session with a minister which is in trouble. It's
an old government. They are used. And during the time we're going from crisis
to crisis, we can't have a vision, we can't know where they're going because
we're always talking about the problems. I think it's time to change. Merci.
(Fin à 10 h 6)