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Point de presse de M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, de recherche, de persévérance scolaire et d’alphabétisation, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Le mercredi 3 mai 2017, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-six minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour à toutes et à tous. M. Alexandre Cloutier, porte-parole du Parti québécois en matière d'éducation, va faire une déclaration. Ensuite, c'est M. Antoine Côté, qui est porte-parole de la Campagne de revendications et d'actions interuniversitaires pour les étudiants et les étudiantes d'éducation en stage, ensuite, Mme Annie-Jade Samson, qui est également porte-parole, et ensuite Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques pour Québec solidaire.

M. Cloutier, la parole est à vous.

M. Cloutier : Alors, je vous remercie. Nous sommes réunis aujourd'hui pour mettre l'emphase sur le dépôt de la pétition qui réclame une compensation financière pour les stages finaux des étudiantes ainsi que des étudiants en éducation. Je tiens à remercier ma collègue de Québec solidaire, qui travaille avec nous tous pour la reconnaissance de cette compensation pour les étudiants en éducation. Je tiens à souligner la contribution des deux porte-parole de la campagne qui nous accompagnent aujourd'hui, Annie-Jade Samson ainsi qu'Antoine Côté. Sont également présents avec nous M. Émile Grenier-Robillard de la CRAIES, Simon La Terreur de la CADEUL, Xavier Bessonne de l'UEQ, Catherine Grondin de l'UEQ, ainsi que Matis Allali de la FAECUM. Alors, c'est un travail de longue haleine qui a été porté par les étudiants.

Maintenant, si on souhaite, au Québec, valoriser le rôle de nos professeurs, l'éducation en général, encore faut-il aussi soutenir nos enseignants qui décident de s'investir dans le milieu de l'éducation, nos professeurs de demain qui ont à prendre leur place. On sait que le métier est déjà très précaire, que c'est un métier qui est difficile. On se rappellera qu'un jeune enseignant sur cinq, malheureusement, décidera de quitter la profession dans les cinq premières années du mandat, le secteur de l'éducation, qui a été durement touché dans les dernières années par les coupures et par l'austérité.

Ceci étant dit, la moindre des choses, c'est de soutenir ceux et celles qui ont envie de travailler avec nos jeunes. Nous avons mené par le passé plusieurs combats similaires d'importance, entre autres pour la formation des jeunes psychologues. Nous considérons que l'État québécois doit reconnaître à sa juste valeur le travail qui est fait par les enseignants pour leur permettre évidemment de gagner leur vie, de poursuivre leurs obligations matérielles et, je dirais, leurs obligations plus personnelles, tout en occupant une tâche au sein des écoles par le stage obligatoire.

Alors, ceci étant dit, je vais maintenant céder la parole à M. Antoine Côté, mais c'est une initiative que nous avons l'intention de poursuivre, comme opposition officielle, et de soutenir les enseignants, pour qu'une fois pour toutes ils puissent voir leur stage être reconnu à sa juste valeur, avec une compensation financière.

La Modératrice : M. Côté.

M. Côté (Antoine) : Merci beaucoup. Donc, bonjour à tous. Merci beaucoup. Les étudiants, les étudiantes en éducation ont un minimum de 700 heures de stage à compléter pour pouvoir obtenir leur brevet d'enseignement. Donc, tout au long du bac en enseignement, on retrouve plusieurs stages d'une durée variable. Et, selon les universités, ça passe de quelques jours d'observation jusqu'au stage 4, le stage final où les stagiaires doivent prendre en charge l'ensemble des tâches d'un enseignant régulier.

Lors de ce stage final, évidemment, le reste de la vie continue, les obligations envers l'université sont toujours présentes également, ce qui rend très, très difficile, pour un stagiaire, le fait d'occuper un emploi à temps partiel. En plus de planifier les cours, d'enseigner pour une des premières fois de manière autonome, de corriger et d'assister à toutes les réunions où la présence d'un prof est requise, il faut aussi continuer à remplir tout plein de paperasse et de rapports pour l'université.

Les stagiaires finaux consacrent en moyenne 60 heures par semaine à leur tâche à l'école. Avec une telle responsabilité, les étudiants et les étudiantes n'étant pas en mesure d'occuper un emploi à temps partiel font face à une précarité financière qui est inacceptable. Devant l'inaction du gouvernement, les associations étudiantes de partout au Québec ont décidé de se coaliser dans la CRAIES, dont moi et Annie-Jade sommes porte-parole, pour faire progresser l'enjeu et demander la compensation financière des stages de prise en charge. Aujourd'hui, on demande donc, avec la pétition que M. Cloutier dépose, de prendre... à la ministre David, pardon, de prendre acte de la situation et d'agir dès maintenant pour enrayer cette précarité financière qui accompagne les Merci.

La Modératrice : Merci. Mme Samson.

Mme Samson (Annie-Jade) : Je ne pourrais pas mieux expliquer qu'Antoine pourquoi le dépôt de cette pétition est important pour le quotidien des étudiantes et étudiants en enseignement. Ce dépôt marque l'entrée de nos revendications dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, où la décision ultime doit se prendre.

Merci à Alexandre Cloutier et Manon Massé de leur appui dans nos revendications. Nous avons bien senti le soutien du Parti québécois et de Québec solidaire. L'attention portée à ce dossier est d'une importance capitale pour nous, et vos partis respectifs ont su nous accompagner dans l'édification de cette pétition.

De plus, on a bien senti la volonté de l'ensemble des partis politiques qui ont à coeur l'amélioration de la condition des stages en enseignement. À souligner, l'apport de Jean-François Roberge de la CAQ, qui à l'occasion d'une sortie, la semaine dernière, nous donnait son appui. On ose espérer que le Parti libéral du Québec se rappellera de sa position déjà prise en congrès à cet effet.

Maintenant, il serait tout naturel de voir l'ensemble des partis politiques se lever en Chambre pour appuyer un tel projet. Au tour du Conseil des ministres de se prononcer. Il doit aujourd'hui faire preuve de leadership et faire du ministère de l'Éducation un modèle en offrant une compensation financière aux stagiaires oeuvrant dans les écoles. Voici donc la suite logique à donner à la pétition déposée aujourd'hui en Chambre par Alexandre Cloutier.

La Modératrice : Merci. Mme Massé.

Mme Massé : Merci. Bonjour, tout le monde. Merci, Alexandre, d'être là avec nous, d'avoir déposé ça ce matin. Quand même, 7 000 signatures, ce n'est pas rien. Alors, je suis ici ce matin pour Québec solidaire, pour donner notre appui aux demandes de la CRAIES, aux demandes extrêmement légitimes des étudiants, étudiantes en éducation, de voir leur dernier stage soutenu financièrement. Et, dans les faits, je ne veux pas répéter tout ce qui a été dit, sinon que de nous rappeler collectivement que, lorsque tu te retrouves en fin de parcours, ton dernier stage, le poids que représente, d'une part, le stress, hein — je pense qu'Antoine en a bien parlé — de bien réussir ce rêve que tu as, c'est-à-dire devenir enseignant, enseignante, quand s'ajoute à ça le stress financier, puisque le stage occupe un espace important dans ton temps-semaine puis qu'il n'est pas rémunéré, bien, ça fait en sorte que, de façon, à mon sens, inacceptable, les jeunes futurs enseignants et enseignantes portent sur leurs épaules un poids inacceptable.

Alors, c'est sûr qu'il y a une chose qui me frappe parce que, quand on regarde les stages rémunérés versus les stages qui ne le sont pas, ça me frappe, comment, dans le secteur public, les emplois très majoritairement féminins, d'ailleurs... comment ces stages-là, on a de la misère à les faire reconnaître et à les faire financer. D'ailleurs, c'est ce qui a fait dire à Aurélie Lanctôt l'an dernier : Les libéraux n'aiment pas les femmes. Alors, voilà un moment où le Parti libéral pourrait respecter sa parole et, en plus, envoyer un signal comme quoi, oui, les enseignants et enseignantes, c'est important, on veut les soutenir là-dedans, mais je dirais même donner espoir aux autres femmes qui travaillent et qui sont en stage dans les services publics de voir peut-être un jour leur stage rémunéré.

Alors, bravo à la CRAIES! Et, oui, c'est une lutte qu'on va poursuivre. Et je suis certaine qu'on va trouver des voies de passage parce que c'est d'une évidence crasse. On n'arrête pas de dire, dans cette enceinte, comment l'éducation est au coeur de nos préoccupations. Une façon de le démontrer, c'est de soutenir financièrement les stages de nos stagiaires.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. Pas de questions. Merci à tous.

(Fin à 11 h 46)

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