(Neuf heures quarante-six minutes)
M. Polo : Alors, bonjour à
tous. Il me fait plaisir de prendre la parole aujourd'hui.
Écoutez, hier, Hydro-Québec annonçait des
surplus importants de 3,2 milliards de dollars, une croissance des
bénéfices nets de 12 %. Le gouvernement actuel nage dans les surplus. Le
gouvernement actuel a des surplus de 4 milliards. Hydro-Québec a des
surplus de 3,2 milliards. Et aujourd'hui c'est important de rappeler à la
population qu'est-ce que le gouvernement de la CAQ avait annoncé ou avait
prétendu faire il y a de cela deux ans.
Rappelez-vous de la campagne de la députée
de Saint-Hyacinthe, qui s'était levée en Chambre pour justement inviter le
gouvernement non seulement à rembourser 1,5 milliard de trop-perçus, mais
elle avait aussi invité le gouvernement à présenter ses excuses auprès de la
population. Elle avait même fait une analogie avec une entreprise du secteur
privé, que c'était la chose à faire à ce moment-là.
Mais aujourd'hui on a le ministre de
l'Énergie qui félicite Hydro-Québec non seulement pour les surplus, mais qui
félicite Hydro-Québec pour le programme mis en place de remboursement des
trop-perçus, qui a été notre position. Et notre position n'a jamais changé.
Notre position à l'époque a été de justement rembourser les trop-perçus en fonction
des surplus, une fois que l'équilibre budgétaire a été rétabli, et à hauteur de
50 %. Aujourd'hui, le ministre de l'Énergie félicite la position du Parti
libéral du Québec, alors que la position de la Coalition avenir Québec, la
position de la CAQ était de rembourser la totalité des trop-perçus.
Alors, moi, comme la population, on est un
peu abasourdis de voir qu'une fois au pouvoir l'une des premières choses qu'ils
font, c'est de renier leur parole, alors qu'ils se plaisent à dire ici, en
Chambre, à nous mettre en pleine face que vous avez eu 15 ans pour adopter
toutes sortes de mesures, mettre sur pied toutes sortes de programmes, etc. Et
l'une des premières choses qu'ils font, c'est de renier leur parole. L'une des
premières choses qu'ils font, c'est de renier la campagne qu'ils ont lancée.
Ils ont collecté presque, quoi, 55 000 signataires. Ils ont mobilisé toute
la population à leur cause. Et aujourd'hui, alors que les coffres sont pleins,
alors que les surplus débordent, alors qu'Hydro-Québec annonce des surplus
records, bien, ils disent : Bien, finalement, la position du Parti
libéral, c'était peut-être la meilleure à ce moment-là.
Alors, je pense que c'est important de le
rappeler à la population que c'est un gouvernement qui parle des deux côtés de
la bouche. D'un côté, lorsqu'ils étaient en campagne ou lorsqu'ils préparaient
leur campagne, ils essayaient de mobiliser la population à leur cause. Puis
maintenant qu'ils arrivent en poste, le premier ministre a même l'odieux… Et,
vous le savez également, Le Journal de Montréal avait même fait un état
de la situation, une enquête pour déterminer l'heure juste sur les paroles et
ce que la Coalition avenir Québec avait dit à l'époque, et ils ont carrément
dit que le premier ministre jouait sur les mots. Le premier ministre avait dit :
La population avait bien compris notre position à l'époque, la population
savait très bien qu'on n'allait pas rembourser la totalité des trop-perçus.
Mais, excusez-moi, la population s'attend, et s'attendait à l'époque, et
s'attend encore plus, de ce gouvernement-ci qu'il respecte sa parole, et c'est
ce qu'il n'a pas fait.
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 49)