(Seize heures vingt-sept minutes)
M. Gaudreault : Alors,
bonjour, ça me fait extrêmement plaisir d'être ici aujourd'hui pour vous parler
d'un mandat d'initiative, un gain important obtenu par le travail incessant du Parti
québécois concernant l'augmentation préoccupante de la consommation de psychostimulants
chez les enfants et les jeunes en lien avec le TDAH, le trouble du déficit de
l'attention et de l'hyperactivité.
Donc, petite mise en contexte, vous vous
souvenez qu'en janvier dernier un groupe d'une cinquantaine de pédiatres de
partout à travers le Québec ont rédigé une lettre ouverte, sont intervenus dans
les médias, notamment à Tout le monde en parle, sont revenus à la charge
avec des solutions pour dénoncer, dénoncer l'augmentation extrêmement
préoccupante de la consommation de psychostimulants, dont le Ritalin, chez les
enfants et les jeunes, pour traiter le TDAH.
Juste pour vous donner une idée, au
Québec, on a une consommation de psychostimulants qui est presque du double par
rapport au reste du Canada. La détresse psychologique est importante chez les
jeunes, ça augmente d'année en année. La proportion d'adolescents de niveau
secondaire qui prétendent avoir un TDAH confirmé par un médecin ou un
spécialiste de la santé est passée de 13 % à 23 %. C'est de
27,4 % chez les garçons. Du côté des troubles anxieux, c'est maintenant
17 % des jeunes qui sont touchés, presque 23 % des filles contre
seulement 9 % il y a six ans.
Donc, c'est extrêmement préoccupant. Dans
certaines régions, en plus, c'est encore davantage préoccupant. Je pense au
Saguenay—Lac-Saint-Jean, ma région, qui arrive au sommet comme la première
région avec une surmédicamentation pour traiter le TDAH. C'est presque un jeune
du secondaire, là, sur 10 qui est atteint du TDAH et qui est médicamenté à cet
effet.
Donc, vous le savez, le Parti québécois,
on a fait une sortie en compagnie de plusieurs pédiatres qui ont signé cette
lettre au mois de janvier, on a fait une sortie début février pour demander une
commission parlementaire, pour qu'on puisse se saisir du dossier. Alors, la
commission parlementaire avait été accueillie favorablement par le ministre
Lionel Carmant, et aujourd'hui — on sort tout juste de cette
rencontre — on a eu une séance de travail pour confirmer le mandat.
Donc, il y aura effectivement commission parlementaire
pour entendre des experts. Je pense évidemment aux groupes de pédiatres, je
pense aussi à la Chaire UQAC-Cégep de Jonquière sur les conditions de vie, la
santé, l'adaptation et les aspirations des jeunes, qui est spécialiste sur ces
enjeux-là. Je pense au mouvement Jeunes et santé mentale, je pense à l'Institut
national de la santé publique, je pense à l'Institut national d'excellence en
santé et services sociaux, l'INESSS, qui a des chiffres, qui a une expertise
sur ce sujet-là.
Donc, on va entendre tous ces groupes, mais
le gouvernement a ouvert la porte à aller plus loin, à entendre peut-être
jusqu'à une vingtaine de groupes sur ce sujet-là, pour qu'on puisse être
capables de faire le tour de la situation, faire des recommandations pour, qui
sait, recréer le comité qui avait été créé à la fin des années 90 entre le
ministère de la Santé et le ministre de l'Éducation, à l'époque.
Donc, très heureux, le Parti québécois est
encore à l'avant-scène pour solutionner des enjeux qui préoccupent les Québécois
et les Québécoises, notamment pour les jeunes, la santé des jeunes, la santé
mentale, mais surtout la surconsommation de psychostimulants pour soulager le
TDAH. Donc, on est très, très, très heureux de ce gain encore une fois.
Maintenant, pour ce qui est de savoir à
quel moment précisément la commission va faire ses travaux, là, il reste à
ajuster l'agenda. Il va y avoir un comité de travail avec la commission de la
santé et services sociaux pour déterminer la date, pour savoir qui, au juste,
on entend et vers quoi on s'en va. Donc, c'est à suivre, mais sachez que nous
sommes extrêmement heureux de ce dénouement aujourd'hui.
Question, M. le député de Bonaventure?
Une voix
: C'est bon,
merci.
(Fin à 16 h 32)