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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le mercredi 1 mai 2019, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Gaudreault : Alors, écoutez, moi, je suis très heureux aujourd'hui que le gouvernement ait accepté la motion que nous avons présentée pour créer une commission scientifique et technique sur la gestion des barrages. Nous comprenons que le gouvernement a fait un amendement pour évaluer la pertinence de tenir une telle commission. C'est une bonne nouvelle dans les circonstances.

Maintenant, nous demandons au gouvernement de prendre une décision rapidement. Je sais que le premier ministre a réagi quelque temps avant la période des questions. Mais nous demandons au premier ministre de considérer la motion qui a été adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale et de prendre le temps de bien réfléchir.

J'ai ici le rapport de la Commission scientifique et technique sur la gestion des barrages, donc le rapport de la commission Nicolet, en 1997, qui a... Et, vous voyez, ça a été fait, ça, en cinq mois, là, et c'est très, très, très technique, là, c'est le cas de le dire. Il y a des cartes, il y a des graphiques, il y a des plans de rivières, il y a des zones de crues, des zones inondables. Regardez-moi ça. Alors, ce n'est pas une commission parlementaire, comme le propose QS, qui va faire ça et ce n'est pas non plus un comité interministériel où on va demander à des fonctionnaires d'évaluer leur propre travail. On a besoin de plus que ça. Ceux et celles qui sont capables de faire ça, là, c'est des experts indépendants qu'on appelle des scientifiques.

Alors, c'est ça qu'on demande. Et il n'y a pas de raison pour que les sinistrés des inondations actuelles soient traités différemment des sinistrés des inondations de 1996 ou des sinistrés du verglas de 1998. Donc, regardez, là, ça a pris cinq mois pour obtenir ça entre 1996 et 1997. Je pense qu'aujourd'hui on est capables de faire la même chose.

Des questions?

M. Cormier (François) : Le premier ministre disait qu'il n'avait pas de problème avec un mandat d'initiative en commission parlementaire, mais qu'il ne voyait la pertinence de refaire une commission style Nicolet. Ça ne vous inquiète pas, ça?

M. Gaudreault : Bien, c'est ce que je vous dis, moi, c'est plutôt le contraire. La commission parlementaire... Je trouve que c'est peut-être intéressant qu'on se parle entre députés, là, mais la réalité plutôt du terrain demande d'aller beaucoup plus en profondeur. On a eu des inondations importantes en 2017. Deux ans après, on a encore des inondations aussi importantes, voire plus importantes dans certains secteurs, un caractère plus étendu aussi dans beaucoup plus de régions. On est rendus à 10 000 personnes évacuées, plus de 10 000. C'est dans plusieurs régions du Québec. Il y a encore des régions qui vont avoir les résultats de la fonte des neiges, là, dans les prochaines semaines. Moi, je pense au Saguenay—Lac-Saint-Jean, je pense à d'autres régions, comme la Côte-Nord, l'Abitibi, qui sont présentement moins ou pas affectées.

Donc, ça nous prend quelque chose de solide si on ne veut pas revivre les mêmes expériences à long terme et, pour ça, ça nous prend des scientifiques et des experts indépendants qui vont nous dire c'est quoi qu'on doit faire.

M. Cormier (François) : M. Champagne, le ministre fédéral, dit aujourd'hui : Nous, on en a, de l'argent pour s'adapter aux changements climatiques. On en a de disponible maintenant. Il faut faire les travaux rapidement, avant le printemps 2020. Est-ce que vous pensez qu'il est souhaitable que le Québec s'assoie à la table avec le gouvernement fédéral pour aller chercher cet argent-là?

M. Gaudreault : Bien, c'est évident. C'est évident. Maintenant, le problème, c'est que ça n'a pas été fait avant. Là, on est dans un contexte préélectoral au fédéral. Il ne faudrait surtout pas qu'on se retrouve dans une campagne électorale fédérale où là le gouvernement dit : Ah! il faut qu'on suspende nos versements d'argent parce qu'on est en campagne électorale. Donc là, c'est maintenant qu'il faut le faire. Je ne comprends pas que ça n'ait pas été fait avant parce que le programme existe déjà depuis quelques années, 2015, de mémoire. Et il est valide jusqu'en 2020, le programme fédéral. Alors là, ce n'est pas vrai que c'est des chicanes fédérales-provinciales qui vont faire en sorte qu'on a des sinistrés qui n'auront pas droit d'avoir des sommes.

Mais là, quand on parle de ça, on parle de mesures immédiates. On parle de mesures plus à court terme. Moi, ce que je vous propose avec cette commission scientifique et technique, c'est d'être capable d'identifier des solutions à long terme pour bien comprendre ce qui s'est passé, mais surtout trouver des solutions que les gouvernements devront mettre en place pour ne pas répéter les erreurs du passé.

Mme Lajoie (Geneviève) : Selon vous, pourquoi M. Legault dit non à ça?

M. Gaudreault : Bien, en tout cas, je lui donne une deuxième chance. Je ne le sais pas. Je présume de la bonne foi. Je présume que les gens ont tous bien compris. Mais je ne sais pas s'il s'est exprimé plus sur la suggestion de QS, qui était de faire une commission parlementaire. Nous, on va beaucoup plus loin. Puis je veux juste vous dire que, quand ce rapport-là a été... pas celui-ci, le même rapport mais sur le verglas, quand le rapport a été rendu public sur le verglas, sur la tempête de verglas, M. Legault était ministre. Donc, il sait à quel point ça a été une commission scientifique et technique importante parce qu'il est arrivé en politique en 1998, le rapport de la commission Nicolet sur le verglas a été rendu public en 1999. Donc, il était ministre. Et est-ce que toutes les mesures ont été mises en place après les rapports des commissions Nicolet? La réponse, c'est non, malheureusement. M. Nicolet est le premier à le reconnaître. Cependant, plusieurs ont été mises en place, plusieurs recommandations.

Ce rapport-là, là, sur le déluge du Saguenay, on en parle encore dans ma région. Ça fait 23 ans qu'on a eu des inondations. On en parle encore parce qu'on veut mettre en place des choses. Il y a des données là-dedans, il y a des chiffres qui sont absolument importants comme résidents, par exemple, sur le bord des rivières. Donc, il faut refaire la même chose. Moi, je pense que, si le déluge de 1996, si le verglas de 1998 ont été suffisamment importants pour avoir ce type de commission, les inondations de cette année, c'est au moins aussi important, donc ça prend le même type d'analyse.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur les IPS, est-ce que je peux poser des questions là-dessus?

M. Gaudreault : Bien sûr.

Mme Lajoie (Geneviève) : Qu'est ce que vous en pensez? Est-ce que vous accueillez favorablement ce qu'a annoncé ce matin Mme McCann?

M. Gaudreault : Oui, j'accueille favorablement... C'est sûr qu'on va attendre de voir le dépôt du projet de loi, hein? Ça, ça arrive souvent, là, que les gouvernements disent : On va déposer un projet de loi, mais là on ne sait pas quand, puis, après ça, ils nous demandent tout de suite de se positionner. Nous, on est responsables. On va attendre de voir le dépôt comme tel du projet de loi pour aller sur le fond des choses.

Je trouve quand même qu'il y a un pas important qui a été annoncé aujourd'hui. Moi, j'aime voir le président du Collège des médecins, M. Gaudreault, avec le président de l'Ordre des infirmières, avec la ministre de la Santé. C'est un bon signal. Mais il va y avoir des choses à... On a encore des questions. Donc, ça va être quoi, le délai? À quel moment on va avoir à adopter ce projet de loi? Et surtout le respect de l'autonomie professionnelle des infirmières, des infirmiers, des IPS en particulier et des médecins, d'autre part...

Vous savez qu'on a adopté une motion à l'Assemblée nationale pour mettre fin aux primes de supervision, le fameux 30 000 $, là, les primes de supervision des infirmières spécialisées. Alors, ça, vous comprenez qu'on ne lâchera pas le morceau là-dessus. On espère que, dans le projet de loi, il y aura des dispositions permettant de mettre fin à ces primes-là, parce que la question, c'est quoi? La question c'est : Nous devons respecter l'autonomie professionnelle des IPS comme on respecte l'autonomie professionnelle des médecins.

Merci.

(Fin à 11 h 23)

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