(Quinze heures vingt-six minutes)
M. Barrette : Alors,
bien, d'abord, merci d'être ici en si grand nombre. Alors, je fais ce point de
presse en lien avec la question que j'ai posée aujourd'hui dans le but de
mettre en perspective la situation actuelle.
Alors, aujourd'hui, il y a un projet qui
est très important pour le gouvernement du Québec, qui l'était pour nous, puisque
nous avions, nous aussi, entrepris des travaux préliminaires pour la
concentration, la diminution du nombre de centres de traitement de données. Et
c'est ce que le gouvernement actuel continue, et c'est une très bonne chose parce
que nous l'avions commencée nous-mêmes.
Maintenant, il y a un enjeu qui est très
particulier, il est de deux ordres, et, pour le comprendre, il faut mettre les
choses dans leur juste perspective. La perspective, elle est très simple. Il
faut comprendre un peu comment fonctionne cette industrie-là et, deuxièmement, il
faut comprendre la démarche qui est en place. Alors, on va y aller avec la
démarche.
Alors, qu'est-ce qu'on veut faire? On veut
partir de dizaines de centres de données à essentiellement un ou deux. C'est
parfait, c'est une bonne chose à faire. Maintenant, qu'est-ce qu'on fait? On
fait ce qu'on ne fait à peu près jamais. Dans un gouvernement, il est très rare
que l'on fasse ce qui est appelé aujourd'hui un appel d'intérêt menant à une
qualification. Normalement, on fait un appel d'intérêt dont l'objectif est de
voir si des entreprises québécoises ont la capacité de donner tel ou tel
service, et on fait après un appel de qualification, et par la suite il y a des
appels d'offres.
Aujourd'hui, on fait un appel d'intérêt
qui mène à la qualification. Donc, c'est un seul exercice. Qu'est-ce que ça
donne en bout de ligne? Ça donne des compagnies qui sont intéressées, et qui
seront qualifiées, et qui auront accès à ce qu'il est convenu d'appeler, dans
l'appel en question, un catalogue de contrats gouvernementaux. Je répète, un
catalogue. Ça, c'est 150 millions de dollars qui vont être dépensés sur la
base d'une multitude de projets dont on ne connaît pas la nature. C'est
important.
Alors, le catalogue en question va être
dévoilé en quelque part en octobre. Alors, la question que j'ai posée
aujourd'hui était d'une grande simplicité mais grande en conséquence. Les
compagnies québécoises que l'on appelle, ainsi que les autres, évidemment,
hein, à s'intéresser à se faire qualifier, ce sont ces compagnies-là qui auront
accès au catalogue, pas d'autres. Le problème, il vient du fait très simple, c'est
qu'il y a à peu près même pas sur les doigts d'une seule main des compagnies
qui ont la qualification requise pour être sélectionnées. Il n'y en a pas cinq,
il y en a probablement deux, peut-être trois.
Ça, c'est important parce qu'un
gouvernement qui souhaite développer l'économie québécoise dans le secteur de
l'infonuagique, bien là, il y a une opportunité. Le ministre a lui-même dit que
ça serait un tremplin pour l'entreprise québécoise.
Bien, au moment où on se parle, là, il y a
une des deux, trois, peut-être quatre compagnies qui est exclue, au moment où
on se parle, parce qu'elle est en processus d'obtention d'une norme qui
s'appelle la norme S-O-C 2, SOC 2. Alors, ça, ce n'est pas une norme
de sécurité physique, là, ça, c'est une norme de sécurité administrative. C'est
donné par une firme comptable, et une des compagnies aujourd'hui... Imaginez,
s'il y en a juste deux à la fin, là, bien, on perd 50 % de nos compagnies
parce qu'on n'a pas eu la souplesse de dire une chose très simple, très simple :
Si vous êtes en processus, bien, c'est parfait, on va vous sélectionner, mais
vous aurez l'obligation de l'obtenir au moment précédant la divulgation.
Alors, je vous explique comment ça
fonctionne, un appel d'intérêt, qualification d'offre. C'est le ministre qui
écrit son devis. Le ministre a en tout temps la possibilité légale de modifier
son devis, le prolonger, en modifier le contenu, y ajouter même des conditions.
Le ministre pourrait parfaitement, aujourd'hui, arriver et dire : Je fais
une modification, la modification suivante, les entreprises qui sont en processus
d'obtention de la norme SOC 2 seront sélectionnées si elles satisfont à tous
les autres critères et auront accès au catalogue si et seulement si elles ont
obtenu la certification avant la divulgation du catalogue.
Ce n'est pas un traitement préférentiel. C'est
un traitement que l'on fait dans d'autres circonstances. J'ai déjà vu ça, moi,
dans mon domaine, précédemment. C'est le genre de chose qu'on fait. Ce n'est
pas illégal. Ça ne met pas en cause, contrairement à ce que le ministre a dit...
Le ministre a dit : On ne va pas mettre en danger la sécurité. Ça ne met
pas du tout en danger la sécurité, ça respecte l'esprit du devis, de l'appel
d'intérêt menant à la qualification. Ça le respecte, mais ça donne une chance à
une compagnie québécoise de plus. Ça, c'est très important.
Actuellement, on exclut une compagnie québécoise.
Et nous avons fait une recherche, qui est une recherche purement documentaire.
On n'a pas trouvé plus que deux à trois compagnies qui semblent avoir un
intérêt et/ou une compétence infonuagique, qui va postuler pour cet appel
d'intérêt là. Est-ce qu'on est prêts à en laisser une de côté sur une base administrative?,
ce qui m'apparaît inapproprié.
Bon, pourquoi, ça, c'est important? C'est important
parce que les données qui vont être hébergées sur cette infonuagique-là, bien,
il faut comprendre, là, l'importance d'avoir une compagnie québécoise parce que
le monde de l'infonuagique...
D'ailleurs, nous allons mettre en ligne
bientôt un petit vidéo qui vous explique un peu de quoi il en retourne. Peu de
gens savent qu'un centre de données, là, tout ce qu'il y a comme emplois dans
un centre de données ce sont des emplois liés à la sécurité. Il en faut, c'est
clair qu'il en faut, hein? C'est des données citoyennes, il faut absolument une
sécurité sans faille, physique, j'entends, là, et il y a donc des emplois dits
de sécurité dans ces endroits-là.
On est allés en visiter une récemment, elle
est dans notre vidéo. Un entrepôt de données, ce n'est pas compliqué, il y a à
peu près, sur place, quatre employés par jour. Il n'y a pas de programmeurs, il
n'y a pas d'ingénieurs, il n'y a pas ça, là. C'est de la sécurité, bien payé,
hein, c'est des bonnes jobs et c'est important. Mais ce n'est pas là où le
développement économique de pointe se fait. Ça se fait dans les bureaux de ceux
qui gèrent la donnée : les programmeurs, les ingénieurs, les techniciens
et ainsi de suite. Ces gens-là sont toujours, je le répète, toujours à
distance. Je pourrais vous nommer une compagnie qui fait ça, au Québec, qui n'a
aucun client au Québec et que tous ses clients sont à l'étranger. Mais c'est là
que sont les emplois de plus-value. Hyperimportant.
Alors, de ne pas avoir la souplesse pour
s'assurer qu'il y ait une compagnie québécoise de plus, quand on sait qu'il n'y
en a pas plus que les doigts d'une main, ça s'appelle une erreur, si vraiment
on veut développer le potentiel économique du Québec dans ce secteur-là. Et
c'est pour ça qu'on trouve ça déplorable.
Alors, d'un côté, on est sûrs qu'un joueur
de plus c'est une bonne chose pour le Québec, c'est de la compétition. Et
deuxièmement, la vraie valeur ajoutée de cet environnement-là, ce n'est pas
dans l'entrepôt de données, c'est chez ceux qui gèrent la donnée. Et, si c'est
Amazon, et ainsi de suite, qui l'ont, faites-vous-en pas, hein, les emplois
dont je vous parle, ils vont être à San Francisco, à Washington, dans l'État de
Washington, en Chine. Et, comme je l'ai déjà dit précédemment, on peut gérer
une base de données de la station spatiale. Il peut n'y avoir personne au
Québec pour faire ça.
Maintenant, je n'entrerai pas
aujourd'hui... parce que c'est trop complexe, j'y reviendrai ultérieurement,
mais la question de la loi américaine, bien, c'est un enjeu aussi. Quand on a
une compagnie québécoise, bien, 100 % de l'entrepôt est sous juridiction
québécoise, et 100 % des emplois à plus-value sont québécois. L'idée n'est
pas de favoriser quelqu'un plus qu'un autre, mais il faut quand même que les
choses soient égales pour tout le monde. Et, sur la question de la sécurité de
la donnée par rapport aux États-Unis, bien, ça, ce ne sera pas réglé, hein? Ce
n'est pas réglé, puis ça ne le sera pas demain matin.
Et pour prendre une image, voulons-nous au
Québec que nos données soient accessibles à Donald Trump? Posons la question.
Est-ce qu'on veut qu'un président des États-Unis, dans un, mettons, état
d'esprit x, passager ou chronique, puisse avoir accès, sur un coup de tête, à
notre donnée parce qu'il a des lois pour lui donner accès parce qu'une
compagnie américaine demeure sous la juridiction légale du président des
États-Unis? Est-ce qu'on veut ça?
Alors, quand on met tout ça ensemble, là,
hein, il n'y a donc aucune raison administrative, légale ou quelconque que ce
soit qui empêche le ministre actuellement d'assouplir la règle qu'il a mise en
place de la façon dont je l'ai proposé. Et je trouve absolument peu acceptable
que le ministre actuel ne réponde pas favorablement à la proposition tout à
fait raisonnable qu'on lui a faite.
M. Dion (Mathieu) : En même
temps, dans le futur, si, en assouplissant les règles, dans le futur, il y
avait quelque chose avec, mettons... Vous parlez de Micro Logic, là, si je
comprends bien?
M. Barrette : Oui.
M. Dion (Mathieu) : S'il
arrivait ça dans le futur, il y a un problème avec l'entreprise, finalement, on
se rend compte que, dans le passé, il avait fallu que l'entreprise respecte
toutes les obligations, on lui a donné un passe-droit, et finalement il y a un
problème. Là, c'est le gouvernement qui se fait blâmer pour avoir fait preuve
de laxisme?
M. Barrette : Bonne question.
Et à ce moment-là, j'ai raté mon point de presse. Je ne demande pas au
gouvernement d'être laxe. Je demande au gouvernement de respecter l'esprit de
son devis. L'esprit du devis du gouvernement est simple, il est de faire en
sorte que les compagnies qui vont avoir accès au catalogue disposent
aujourd'hui de cette norme-là. Et, lorsque la personne... pas la personne, mais
la compagnie fait la démonstration qu'elle est en processus, parce que, pour
avoir la norme, ça prend plusieurs mois, ils sont en processus, il est
raisonnable pour moi de dire : O.K., on le sait que vous êtes une
compagnie...
Bon, je vais faire un pas derrière. Allez voir
l'appel d'intérêt, là, vous allez voir, c'est des cartables, et des cartables,
et des cartables de données à remplir, c'est des check-lists : Avez-vous
ci?, avez-vous ça?, êtes-vous capables de faire ci, ça?, et ainsi de suite. Il
y en a, il y en a, il y en a. Il y a une norme particulière, qui est SOC 2.
Alors, moi, je ne demande pas que la compagnie ait accès aux contrats, au
catalogue, sans SOC 2, je dis simplement : Laissons-leur la
possibilité de se rendre, et si, par exemple — je prends un exemple,
ce n'est pas une date formelle — le 1er septembre ou le 1er octobre
2019, on dévoile le catalogue, si la compagnie n'a pas pu à ce moment-là
démontrer qu'elle avait réussi à l'obtenir, elle est automatiquement exclue. Ce
n'est pas la même chose, là.
Et évidemment le ministre va dire :
Ce n'est pas grave parce qu'il va y avoir d'autres contrats pendant les autres
années. Attention! Dans ce projet-là, probablement que les plus gros contrats
vont se donner dans un premier temps, puis là, après, il va rester des
grenailles. Alors, si on veut développer le potentiel infonuagique du Québec,
bien, encore faut-il que les compagnies du Québec puissent, elles, avoir accès
à ce méga-catalogue là.
150 millions dans un catalogue, là,
c'est pas mal de contrats, là. Et là, actuellement, on demande une souplesse. C'est
tout ce qu'on demande. On ne demande pas de changer l'appel d'offres, on ne
demande pas de changer l'esprit de l'appel d'offres, on demande de la souplesse
pour une raison simple : à la date de clôture de l'appel d'offres, qui est
le 12 juin, la semaine prochaine, à la date de clôture de l'appel
d'intérêt, bien, c'est fini. Et après ça, dans quelques mois, le président du
Conseil du trésor l'a dit, on va avoir sélectionné des compagnies et après on
va donner accès, on va dévoiler le catalogue. Alors, tout ce qu'on demande,
nous, c'est qu'il y ait une souplesse pour qu'une compagnie de plus, parmi les
très peu nombreuses compagnies québécoises, puisse compétitionner de façon tout
à fait égale avec les autres.
En passant, un appel d'intérêt, de
qualification d'offres, ça se modifie. Ce que je vous décris, ça s'est déjà vu.
On vient de faire un amendement à l'appel actuel, puisqu'on l'a prolongé d'un
mois. Alors, ça se fait. Il n'y a pas de raison de ne pas le faire. Et d'aucune
manière M. Caire ne peut se lever en Chambre et dire que, si on faisait ça, ça
mettait en cause la sécurité, puisque la norme SOC 2 sera obtenue.
Je le dis, je le répète : On ne
demande pas à ce qu'il y ait un passe-droit, on demande simplement qu'ils aient
le temps de compléter leur processus de certification pour qu'ils soient à
parité sécuritaire avec les autres et qu'après, si c'est le cas, le catalogue
soit divulgué, tout simplement. Et ça s'est déjà fait.
M. Dion (Mathieu) : Mais pourquoi
M. Caire voudrait mettre des bâtons dans les roues? Est-ce que vous présumez qu'il
a un intérêt pour une entreprise en particulier?
M. Barrette : Posez la question.
C'est vous qui la posez. Peut-être qu'il n'a pas compris ma question. Peut-être
qu'il a peur de se faire accuser de quelque chose. Mais, pour prendre l'exemple
que vous-même vous avez donné, c'est un exemple qui ne peut pas arriver. À la
fin, on ne peut pas dire : Ah! le gouvernement a été lousse et laxe avec
cette compagnie-là. Bien non. On a demandé de la compagnie, là, parce qu'elle
était en processus, de démontrer qu'elle avait la même norme que toutes les
autres. Ce n'est juste pas la même date.
Vous savez, si, demain matin, mettons,
moi, en plein... au 30 juin, j'arrivais devant vous puis je disais :
Bien, il faut les laisser compléter... Bien non, ils ne peuvent pas le faire,
ça prend des mois. Mais ils sont en train de le faire. Alors moi, je postule qu'ils
vont l'avoir. S'ils ne l'ont pas, tant pis. Mais je pense que c'est tout à fait
équitable de demander à ce qu'il y ait cet assouplissement-là parce que c'est
une compagnie québécoise et parce qu'il n'y en a pas beaucoup.
Et pour être bien clair avec vous, là, et
là c'est une recherche personnelle de mon équipe, je n'affirme pas que c'est un
fait, mais on a trouvé seulement une seule compagnie au Québec qui l'a, la
SOC 2 dans ce domaine-là. Il y a cinq ou sept compagnies qui ont
SOC 2, puis, dans ce domaine-là, on pense qu'il y en a juste une autre qui
va montrer son intérêt. Bien là, c'est-u parce qu'on veut préparer quelque
chose? Je ne sais pas, mais moi, si je suis le ministre, là, actuellement, d'un
gouvernement nationaliste qui dit vouloir que ces projets-là soient des
tremplins pour les entreprises québécoises, il me semble que je ferais tout en
mon pouvoir légal pour faire en sorte que cette compagnie-là puisse venir
compétitionner avec les autres.
Vous savez, un appel d'intérêt et un appel
qui mène à une qualification, d'abord, c'est inhabituel. Peut-être que ça l'est
dans les TI, mais, dans tout le reste, c'est inhabituel. Ça fait quoi, ça? Ça
décide du nombre de joueurs qui ont la capacité d'entrer sur la patinoire. C'est
comme aux Olympiques. Vous avez des standards nationaux, là, vous n'allez pas
aux Olympiques si vous ne courez pas le 100 mètres en bas de tant. C'est
tout ce que ça fait. Ça ne dit pas que vous allez gagner les Olympiques, ça dit
que, si vous ne courez pas le 100 mètres en bas, mettons, de 11 secondes,
vous ne vous présentez pas aux Olympiques. Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Alors, l'appel d'intérêt de qualification,
ça ne dit que ça. Ça dit : Voici, check, check, check sur chacun des
éléments. SOC 2, il est un des éléments. Bien, vous, là, si vous avez
rempli ces paramètres-là, vous avez accès au catalogue.
Mme Crête (Mylène) :
Je voulais savoir : Qu'est-ce que vous pensez de la Stratégie de
transformation numérique qui a été annoncée un peu plus tôt aujourd'hui par M.
Caire?
M. Barrette : Je vais la
lire parce que... être bien honnête avec vous, j'avais une obligation à
Montréal, ce matin, et, pendant qu'il l'a présentée, je conduisais, alors ce n'était
pas approprié pour moi de la lire en conduisant. Mais les gens de mon équipe m'en
ont donné les grandes lignes. Ça m'apparaît assez léger. Je n'ai pas vu, je
n'ai pas entendu, puis je me réserve des commentaires après la lecture dudit
document, mais ce que je vois actuellement, là, c'est assez léger.
Mme Crête (Mylène) : Durant la
conférence de presse, j'ai posé la question à M. Caire : Est-ce que ça
veut dire que ça va être la fin du fameux fax dans le système de santé? Puis il
a dit : Oui, à terme, donc d'ici 2023. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Barrette : Oui? Bien, laissez-moi
la lire, puis demain je vais me faire un plaisir de vous commenter ça.
Mme Crête (Mylène) :
Mais comme quelqu'un qui a travaillé dans le système de santé...
M. Barrette : Je n'ai rien,
rien...
Mme Crête (Mylène) :
...est-ce que c'est souhaitable qu'on...
M. Barrette : Bien oui. Je
n'ai rien entendu, de cette politique-là, qui traite de ça. Rien.
Mme Crête (Mylène) :
Bien, moi, quand je lui ai posé la question, il m'a répondu.
M. Barrette : Ah oui? Puis c'est
écrit où dans sa politique?
Mme Crête (Mylène) :
Ah! Bien là, ça, il faudra voir.
M. Barrette : Bien, vous me
montrerez ça, où est-ce que c'est écrit, puis vous me montrerez où sont les échéanciers.
Mme Crête (Mylène) :
Donc, vous pensez que ça ne se fera pas?
M. Barrette : Bien, moi, je
pense que la politique de transformation numérique, elle est, d'abord et avant
tout, étatique. Elle n'inclut pas le réseau. C'est là qu'est le piège.
Mais, encore une fois, je réserve mes
commentaires. N'allez pas écrire que j'ai dit que c'était ça. Je ne l'ai pas
lue, la politique. Mais les commentaires que j'ai entendus, qui sont sommaires,
et ce que j'ai entendu à l'étude des crédits, et ce que j'ai entendu en interpellation,
ce n'est pas sûr que ça fait ça dans le réseau, là. Alors, j'ai hâte de voir
ça.
Mais par contre j'ai noté, encore une fois
avec la même réserve, il n'y a pas grand échéancier, hein? Ils ont... dans
quatre ans, puis ce n'est même pas 100 %. Rien que là, en partant, il y a
un problème.
Alors, est-ce que le ministre délégué à la
Transformation numérique va être le ministre de l'interface avec le public ou
va-t-il vraiment être le ministre de la Transformation numérique du gouvernement?
Est-ce qu'il va être le ministre de la page frontispice, la page Web ou
vraiment, intrinsèquement, il va faire ça? Je vais regarder sa politique. Ce
qu'on m'a raconté... rapporté, pardon, à date, il n'y avait pas beaucoup de
substance.
La Modératrice
: Merci.
M. Barrette : Ça va?
Une voix
: Oui.
M. Barrette : Fait plaisir.
Merci d'avoir assisté à ce...
(Fin à 15 h 44)