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Point de presse de M. Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur

Version finale

Le mardi 20 août 2019, 9 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures seize minutes)

M. Roberge : Bonjour. Merci bien d'être présents. J'espère que vous avez eu de belles vacances. Moi, j'ai eu du bon temps cet été, il faut beau pour tout le monde. C'est une journée de rentrée pour moi, rentrée en commission parlementaire. Moi, j'aime les journées de la rentrée, hein? C'est dans mon ADN, j'ai toujours été dans le réseau de l'éducation d'une manière ou d'une autre. Hier, c'était la rentrée au cégep et ça s'est passé de belle façon avec les révisions de la formule de financement puis une bonification du financement. Aujourd'hui, c'est presque la rentrée préscolaire, si j'ose dire, avec le début de l'article par article du projet de loi n° 5, qui va nous permettre, une fois adopté, quand il sera adopté — ne présumons de rien, mais quand même — du déploiement des maternelles quatre ans partout au Québec.

On parle souvent, quand on parle des maternelles quatre ans, de comment on va y arriver, considérations techniques, tout ça. J'ai le goût de dire un mot ce matin sur le programme lui-même puis pourquoi on veut le faire, pourquoi on est si motivés à déployer le programme de maternelles quatre ans. Bien, d'abord, parce qu'on veut avoir un programme de cycles exceptionnel. On est en train de le revoir, et j'ai des échos, là, de ce qui se passe au comité de travail. Moi, j'ai confiance qu'on va avoir le meilleur programme du cycle préscolaire au monde. Je pense qu'on doit ça à nos jeunes. Ensuite, parce que, dans nos classes de maternelles quatre ans, bien, il va y avoir un apprentissage par le jeu, il faut se le dire, qui respecte le rythme des tout-petits de quatre ans, donc des collages, des bricolages, des chansons, des comptines, des périodes pour la sieste, aussi évidemment de la socialisation, développement de la motricité fine, tout ce qu'il faut pour que nos jeunes se développent, en respectant évidemment leur rythme.

Il va y avoir, dans nos maternelles quatre ans, un duo exceptionnel, évidemment, ce que j'appelle mon duo de feu, enseignantes et éducatrices. Mais plus que ça, il faut se le dire, là, le préscolaire, ça se passe dans les écoles, donc c'est dirigé par des enseignants. Il faut se souvenir qu'au Québec les directions d'école sont des enseignants, sont des gens qui ont étudié toute leur vie pour devenir enseignant et enseignante, qui ont dédié leur vie aux apprentissages aux jeunes, après ça qui ont une formation de maîtrise en administration scolaire, mais ce sont des équipes dirigées par des pédagogues. Il va y avoir, en plus, toute une équipe de professionnels, puis on a investi, il faut se souvenir, là, pour ajouter plus de 700 professionnels dans le réseau dès cet automne. Donc, c'est vrai plus que jamais de dire que nos équipes au préscolaire vont être épaulées par des professionnels.

Il va y avoir une continuité de services dans nos cycles du préscolaire. L'orthophoniste, l'orthopédagogue, le psychoéducateur qui va prendre en charge un petit de quatre ans va être capable de le suivre à cinq ans, à six ans, à sept ans, à huit ans. Donc, pas de bris de service, et ça, c'est tellement important pour les jeunes qui sont vulnérables. Moi, je l'ai connu comme enseignant, quand on change de classe, ça peut être difficile, mais s'il y a une figure, quelqu'un qui connaît bien le dossier de l'enfant, un professionnel qui suit l'enfant depuis deux, trois ans, c'est vraiment aidant pour les jeunes, c'est vraiment aidant pour la famille qui n'a pas à recommencer à chaque année.

Donc, ça, ce sont vraiment des avantages qu'on retrouve au préscolaire, puis en ce moment, bien, il faut se le dire, il y a des dizaines de milliers de jeunes qui sont privés de manière injuste de ce service-là. Pour moi, c'est une vraie injustice qu'on tente de corriger ce matin. Beaucoup de gens justifient cette erreur par le fait qu'il faudrait intervenir juste en milieu défavorisé, et puis ils disent : Bien, à peu près 27 % de nos enfants de cinq ans arrivent avec une vulnérabilité dans un domaine de développement. Donc, à cinq ans, ils arrivent vulnérables, investissons en milieu défavorisé.

Moi, je veux rappeler à ces gens-là que c'est presque le même taux de vulnérabilité en milieu défavorisé et ailleurs. 27 %, c'est la moyenne québécoise. En milieu défavorisé, c'est 32 % de nos jeunes, donc de deux à trois jeunes qui arrivent avec une vulnérabilité. Puis partout ailleurs au Québec, dans les milieux qu'on dit favorisés, dans les quartiers aisés, dans les quartiers de classe moyenne, c'est 26 %. Donc, la moyenne nationale, c'est 27 %, puis dans les milieux favorisés, c'est 26 %. Grosso modo, partout au Québec, que les parents fassent 20 000 $ par année ou 120 000 $ par année, il y a de deux à trois jeunes sur 10 qui arrivent en maternelle cinq ans pas prêts. Voilà une démonstration éloquente du fait que de déployer des maternelles quatre ans juste en milieu défavorisé pour combler ces retards, bien, c'est une erreur de faits, une erreur statistique, une erreur scientifique.

Il y a une urgence d'investir pour aider nos tout-petits, tous nos tout-petits, là. Nos zéro, quatre, cinq ans, bien, ils sont plus nombreux que le nombre de places qu'on a. Ce n'est pas compliqué, quand on regarde à la fois les services éducatifs à l'enfance, les services du préscolaire, bien, il manque quelque chose comme 150 000 places pour avoir une place pour chaque jeune. Alors, quand le gouvernement déploie une offre de services publique pour ces jeunes-là, écoutez, on ne peut pas se tromper, il manque 156 000 places pour nos tout-petits. Un jeune sur quatre de quatre ans seulement a une place en CPE. 75 % des enfants de quatre ans ne sont pas en CPE. Il faut se le dire ça aussi. 18 000 enfants de quatre ans ne sont dans aucun réseau, ni les maternelles quatre ans, ni les CPE, ni les subventionnés, ni les non subventionnés, ni les garderies en milieu familial. Ils n'ont juste pas de places.

Donc, c'est pour ça qu'on travaille en équipe, le ministre de la Famille et moi-même, pour déployer l'offre de services pour tous nos tout-petits. 12 500 places de qualité et dans le réseau des services éducatifs à l'enfance et des dizaines de milliers de places dans nos maternelles quatre ans pour offrir la liberté de choix.

Il faut regarder à long terme. Quand on travaille en éducation, c'est toujours sur du long terme puis quand on investit au préscolaire, bien, c'est encore plus. Ça demande plus de courage parce qu'on investit tout de suite pour des choses qu'on récoltera beaucoup plus tard. Mais il faut se le dire, 46 % des jeunes qui sont identifiés comme handicapés ou en difficulté d'adaptation ne diplôment pas au Québec, donc un jeune sur deux qui est identifié qui ne diplôme pas. Est-ce que qu'on va encore la même recette pendant cinq ans, pendant 10 ans en espérant des résultats différents? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

On parle aussi de pénurie de main-d'oeuvre en ce moment. Ce n'est pas tant qu'on manque de Québécois sur le territoire, c'est qu'on manque de Québécois diplômés. Si on avait diplômé à peu près, quoi, 10 000 Québécois de plus par année au cours des 10 dernières années, si on avait un taux de diplomation supérieur, disons autour de 90 %, on aurait 100 000 travailleurs de qualifiés de plus au Québec aujourd'hui. Est-ce que la pénurie d'emplois nous frapperait avec la même vigueur? C'est certain que non.

Alors, projetons-nous dans l'avenir puis visons plus loin, visons plus haut. Développons les talents des jeunes pour l'économie mais aussi évidemment pour eux-mêmes, parce qu'un jeune qui n'est pas aidé, c'est un drame humain avant tout. Mais quand on regarde tout ce qui se passe dans les médias, on voit bien que la pénurie de main-d'oeuvre puis la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée surtout, bien, ça touche tout le monde puis tout le monde en paye le prix. Puis quand on récoltera le fruit de nos investissements, bien, tout le monde pourra en bénéficier.

Quand on avance avec le préscolaire, on n'est pas tout seul au Québec, là. Je lisais au printemps un rapport de l'UNESCO qui disait que c'était la meilleure voie d'avenir d'investir au préscolaire. Début juillet, j'étais à Paris et je rencontrais tous les ministres de l'Éducation des pays du G7, début juillet. La déclaration finale? C'est le rôle de l'État d'investir en éducation au préscolaire. La meilleure chose qu'on peut faire pour favoriser la réussite scolaire, c'est que les fonds publics s'en aillent dans l'investissement d'un réseau préscolaire de qualité. C'est la déclaration finale des ministres de l'Éducation du G7. Est-ce qu'on va être les cancres du G7? Je ne pense pas. Je ne pense pas, parce qu'on sait que le décrochage nous coûte à peu près 1,7 milliard par année. Alors, moi, ce que je dis, c'est qu'on n'a pas les moyens de ne pas investir. Ça, c'est certain.

Cette année, je vous le dis, c'est un succès. C'est l'an 1 du déploiement de la maternelle quatre ans pour ce gouvernement-là. Au départ, on pensait ouvrir 200 nouvelles classes. Il faut s'en souvenir, on était autour de 200 nouvelles classes. Finalement, on a haussé à 250 classes, et je vous le dis, je vous l'annonce officiellement, les 250 nouvelles classes seront ouvertes. Il y aura au minimum 644 classes qui seront ouvertes à la grandeur du Québec. Donc, 100% de taux de réussite sur notre objectif, lequel a été bonifié, je le rappelle. On pensait ouvrir 200 classes, finalement 250, et c'est atteint. Donc, on est très, très contents, parce qu'à chaque fois qu'un enfant s'inscrit en maternelle quatre ans c'est l'an 1 pour lui. Donc, les 644 classes, les presque 7 000 parents qui font le choix de la maternelle quatre ans, là, cette semaine, bien, c'est 7 000 nouveaux parents, c'est 7 000 parents qui ont fait le choix cette année.

Quand votre enfant entre en deuxième année, vous ne vous êtes pas posé la question, pendant la première année : Est-ce que je l'envoie en deuxième année l'an prochain? Qu'est-ce que je vais faire? Bien non, c'est un acquis. Bien, quand un enfant fait son entrée en maternelle quatre ans, ça veut dire que les parents ont réfléchi février, mars, avril, mai, juin, puis ils ont fait ce choix-là. Donc, il y a 7 000 familles qui se sont informées et qui ont fait le choix de la maternelle quatre ans. Plus de 2 500 enfants de plus que l'année passée. Donc, on est très contents. Je vais vous le dire, on est très contents.

Puis en même temps, on est très déterminés à enlever les barrières qui nous empêchent d'offrir ce service-là à tout le monde. Parce que, s'il y a 7 000 familles qui ont fait ce choix-là, c'est parce qu'elles ont eu le choix. Alors, pourquoi on refuse ce choix-là encore à des milliers d'autres familles qui ne vivent pas en milieu défavorisé? Pourquoi on pénalise ces familles-là? Pourquoi on pénalise ces enfants-là? Pour moi, il n'y a pas de bonne raison de priver ces parents-là d'un choix. Donc, offrons-leur ce service de qualité, offrons-leur ce duo de feu, offrons-leur ce meilleur programme préscolaire au monde. Permettons aux parents d'avoir ce choix-là. C'est notre objectif.

C'est pour ça qu'on va étudier ce projet de loi là avec beaucoup de sérieux. On va écouter ce que les oppositions vont nous proposer comme modifications, comme améliorations, c'est sûr. Sans doute que le projet de loi va être bonifié lors de l'étude article par article. C'est la façon de travailler qu'on a au Québec, mais je pense que c'est nécessaire de l'adopter ensemble.

M. Bellerose (Patrick) : Il y a combien d'enfants, en moyenne, par nouvelle classe? 2 500, c'est dans l'ensemble du réseau, là. Dans les 100 quelques nouvelles classes, là, il y a combien d'enfants en moyenne?

M. Roberge : Bien, la moyenne, là, ça change de jour en jour, là. Il y a encore des inscriptions qui se font. On est un petit peu au-dessus de 11 enfants par classe à ce moment-ci, mais comme je vous dis, ça fluctue. Ça fluctue vers le haut, ça continue de s'inscrire. Les enfants continuent... bien, en fait, les parents continuent de s'inscrire. On est autour de ça, mais je ne peux pas... les chiffres définitifs, on va les avoir quand même dans quelques semaines.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a quand même un manque d'engouement? Est-ce qu'il n'y a pas une éducation, une sensibilisation à faire auprès des parents pour justement créer cet engouement-là vers la maternelle quatre ans?

M. Roberge : Moi, je pense qu'il faut juste informer les parents. On n'a pas à les convaincre. Quand les parents savent que le service est là, ils s'inscrivent, quand c'est accessible et qu'ils peuvent y aller. En ville, là, les classes sont souvent à 17, au maximum du maximum permis par la loi. Parfois, on a des classes à huit, à neuf, à 10, mais c'est en milieu rural. Tu sais, des fois dans un village, là, il y a neuf enfants de quatre ans puis il y en a neuf d'inscrits. Alors, les gens vont dire : Bien, votre classe, elle n'est pas pleine, vous pourriez aller jusqu'à 17.

Écoutez, on a ouvert plusieurs classes qui sont en milieux ruraux, et nous, on respecte ça. Et je veux clarifier quelque chose : cette année, on peut juste selon l'ancienne loi, hein? On vit sur l'ancienne loi. Il n'y a que des classes en milieux défavorisés, autant... En fait, 100 % de nos classes ouvertes sont en milieux défavorisés. Le maximum moyen national, c'est 14. Le maximum permis par la loi dans une classe, c'est 17, mais je ne pourrais pas dépasser 14. Donc, quand on est à 11 et quelques dixièmes, on est tout près du maximum.

Alors, moi, je trouve ça très, très, très encourageant. Je sens que les parents, quand ils savent que le service est disponible, s'inscrivent. On a ouvert 100 % de nos 200 classes, donc, pour moi, c'est un succès.

Mme Plante (Caroline) : Vous dites vouloir éliminer les barrières. Quelles sont ces barrières?

M. Roberge : Bien, c'est le projet de loi... En fait, c'est la loi actuelle qui nous permet d'offrir le service à tous les enfants... qui nous empêche, pardon, d'offrir le service à tous les enfants du Québec. En ce moment, on peut seulement offrir la maternelle quatre ans en milieu défavorisé. Comme je l'ai expliqué au début, ça part sur une fausse prémisse, là, qu'il n'y aurait que les enfants en milieu défavorisé qui ont des besoins. Or, on voit bien qu'il y a à peu près le même pourcentage d'enfants qui ont des vulnérabilités, en milieu défavorisé ou ailleurs.

Donc, je pense... On est partis d'une fausse prémisse. On a adopté un projet de loi qui nous restreint, en 2013. Ça fait que là c'est le temps d'enlever ces barrières-là pour pouvoir déployer le service.

Mme Cloutier (Patricia) : Vous dites, les maternelles quatre ans, c'est à l'école, mais est-ce que, dans les 250 classes, il y a des places qui ne sont pas physiquement dans une école, en collaboration avec un CPE, un service de garde peut-être dans les régions plus éloignées?

M. Roberge : Je n'ai pas été informé de ça. Vous savez, des fois, les commissions scolaires ont une autonomie qui leur permet de faire des partenariats. Des informations que j'ai, 100 % des classes, là, des 644 classes, sont en milieu scolaire, mais il peut peut-être y avoir, là, à la marge, une ou deux exceptions, et je n'en ai pas été informé.

Mme Cloutier (Patricia) : Est-ce que vous êtes toujours flexible sur ce principe-là, de collaboration entre le réseau des milieux de garde et des écoles, pour savoir où va se donner la maternelle quatre ans?

M. Roberge : Je souhaite vraiment que le cycle du préscolaire, le quatre ans, cinq ans, se passe dans des écoles. C'est là qu'il y a les équipes, c'est là qu'il y a une direction d'école qui est une enseignante, spécialiste de la pédagogie. C'est dans les écoles qu'il y a l'ensemble des services professionnels qui permettent un suivi. Notre plan, c'est vraiment de déployer la maternelle quatre ans, comme la cinq ans, en milieu scolaire.

Mme Cloutier (Patricia) : Même si ça coûte extrêmement cher d'aménager les classes, de construire ou même d'aménager le mobilier pour ces petits-là, là?

M. Roberge : Moi, je pense qu'il faut investir dans notre jeunesse puis leur offrir des milieux qui leur permettent de se développer. Ça coûte cher de construire ou d'aménager tous les locaux. Des fois, des gens nous disent : Oui, mais, vous savez, c'est difficile de recruter des enseignants dans le milieu scolaire. C'est difficile aussi de recruter des éducatrices dans le service de garde éducatif à l'enfance. La preuve, ils ont de la misère à atteindre leur ratio de deux éducatrices sur trois qui ont une technique au collégial. Donc, ce n'est même pas 100 % puis ils ont de la misère à l'atteindre. Donc, ce n'est pas plus facile d'ouvrir des classes en services éducatifs à l'enfance, là. Mon collègue Mathieu a tout un défi, là, d'ouvrir 12 500 classes.

Mme Plante (Caroline) : Savez-vous combien d'éducatrices ont levé la main pour aller enseigner dans les écoles depuis que vous avez proposé le projet?

M. Roberge : Bien, écoutez, en ce moment, c'est un projet de règlement, donc le règlement n'est même pas adopté. Donc, je pense que c'est préliminaire.

Mme Plante (Caroline) : Vous n'avez pas de chiffre, là, jusqu'à présent, d'éducatrices qui ont levé la main?

M. Roberge : Écoutez, ce n'est pas adopté encore. On ne peut pas s'inscrire ou prendre une voie qui n'est pas encore balisée, qui n'est pas encore faite. Mais je précise une chose, cet accès à la profession enseignante, on l'a balisé pour les enseignants hors Québec, pour les enseignants à l'international, pour les enseignants qui viennent avec un BAC disciplinaire, pour les éducatrices, mais qui sont surtout des étudiantes au BAC en éducation. Donc, il ne s'agit pas de prendre une éducatrice qui est dans une ressource, peu importe où dans le réseau, puis dire : Demain matin, tu deviens enseignante, là. Il faut d'abord qu'elle s'inscrive, qu'elle soit admise, qu'elle réussisse un minimum de trois cours. Donc, essentiellement, ce n'est plus une éducatrice, là, c'est une étudiante ou un étudiant en sciences de l'enseignement qui a un parcours de compétences. Mais il ne s'agit pas, là de donner des postes d'enseignants à des éducateurs comme ça.

Mme Plante (Caroline) : D'après vous, est-ce que ça va être populaire?

M. Roberge : Bien, écoutez, nous autres, on balise les voies, on ouvre des horizons de possibilités puis on verra.

M. Chouinard (Tommy) : Combien y a-t-il d'inscriptions exactement à la maternelle quatre ans?

M. Roberge : Bien, en ce moment, là, je vous ai dit, on a une moyenne de 11 virgule quelque inscriptions par classe. Ça fluctue toujours. Il y a à peu près 644 classes. Donc, on est autour de ça.

M. Bellerose (Patrick) : ...c'est sur les 600, ce n'est pas sur les vraies classes?

M. Roberge : La moyenne, en ce moment, d'inscriptions, on est autour de 11 inscriptions par classe, ce qui est grosso modo à peu près le même que les autres années.

M. Bellerose (Patrick) : ...à ma question portait sur les nouvelles classes tantôt. C'est pour ça que je précise, là.

M. Roberge : J'ai une moyenne qui est nationale, à peu près avec... c'est près de 7 000 enfants, 7 000 familles qui ont fait ce choix-là, 2 500 de plus que l'année passée à peu près, un peu plus que 2 500, là. Mais on continue, là...

M. Chouinard (Tommy) : Quelle est la part de ces 7 000 enfants qui ne fréquentaient aucun service de garde auparavant?

M. Roberge : On n'a pas les données sur la provenance ou, disons, combien de ces enfants-là en ce moment étaient, à l'âge de trois ans ou à l'âge de deux ans, dans tel ou tel réseau, comme les précédents gouvernements ne l'avaient pas non plus à chaque fois qu'ils ouvraient des classes.

M. Chouinard (Tommy) : ...dossier de l'enfant, c'était supposé d'être su, ça, que là on faisait une espèce de suivi, là. Donc, on devait bien savoir. Si le dossier est supposé suivre l'enfant, à l'inscription, il doit bien y avoir quelqu'un qui a signalé, bien, cet... le dossier de l'enfant. Donc, ces enfants-là se présentent à l'école pas de dossier.

M. Roberge : Ce n'est pas ce que j'ai dit. Les parents inscrivent leurs enfants, mais en ce moment les dossiers vont se promener s'ils ont un dossier, s'ils étaient dans le réseau. Moi, je pense qu'il y en a beaucoup qui n'étaient dans aucun réseau, là, parmi ceux qui s'inscrivent en maternelle quatre ans. D'après moi, il y en a beaucoup qui viennent de... qui n'étaient nulle part, mais...

Mme Plante (Caroline) : ... pas des chiffres?

M. Roberge : C'est les échos que j'ai...

Le Modérateur : On me fait signe que le ministre est attendu en commission parlementaire. Donc, on va peut-être... on va devoir y aller...

Des voix : ...

M. Roberge : Mais je veux préciser une chose, je veux préciser une chose....

Le Modérateur : Oui. Peut-être une question...

M. Roberge : Oh mon Dieu! Je suis déjà en retard cependant à l'article par article...

Le Modérateur : ... oui, une question en anglais rapidement, parce qu'il va falloir y aller absolument.

M. Roberge : Oui, mais je veux juste dire une chose quand même. D'abord, on est en train de les inscrire. Les dossiers ne sont peut-être pas tous rendus et, quand ils seront rendus, ils seront rendus dans les écoles. Ils ne seront pas dans le dossier du... sur le bureau du ministre.

Mais je vais prendre une question en anglais. Je suis déjà en retard à l'article... Je vais... In English...

M. Bellerose (Patrick) : ...enquête sur le remboursement qu'il y a eu pour les experts de New York qui sont venus témoigner en commission parlementaire.

M. Roberge : Écoutez, je vais aller sur les questions en anglais. Je suis déjà en retard à l'article par article.

Mme Senay (Cathy) :I'm just wondering, Mr. Roberge... Well, that is a good question, by the way. Bien, qu'il réponde en français.

M. Bellerose (Patrick) : ...répondre. Est-ce que c'était une erreur de rembourser les frais des experts de New York qui sont venus en commission parlementaire?

M. Roberge : Ce n'était pas possible de faire autrement. Ce n'était pas possible de faire de la visioconférence à l'époque. Maintenant, on a des salles...

M. Bellerose (Patrick) : ...les faire venir, pas les rembourser.

M. Roberge : On peut toujours se priver de l'expertise internationale, mais est-ce que c'est le meilleur investissement pour nos jeunes? Je ne pense pas.

M. Bellerose (Patrick) : Allez-vous recommencer...

Le Modérateur : Il va vraiment falloir passer en anglais parce qu'on est déjà en retard.

M. Roberge : Maintenant, on a d'autres façons d'entendre les gens.

Mme Senay (Cathy) : You said for the year... for four-year-old and five-year-old, you want this to happen in schools, no matter what the cost, even if the... Basically, parents are not running to pre-k at all for now. Are you realistic, Mr. Roberge?

M. Roberge : Parents are running for the services. In the... We are more than 205... Excuse me. We have more than 2,500 new inscriptions than other years and, when we open some classes, parents are there. So we increased the number of classes by more than 60%, more than 60% of rising in one year. Where do you see that?

Mme Fletcher (Raquel) : Can you tell us how much it costs per child to educate them in pre-k and than how much that child will contribute to society in the course of their lifetime, so we can see if our investment paid off? Like, can you see if we are making a profit?

M. Roberge : I think I don't have to make the point that investing in education is a good investment. I think it's obvious.

Mme Fletcher (Raquel) : If you compare the CPE and the pre-k, which one is more expensive to educate a four-year-old? Is it the pre-k or is it the CPE?

M. Roberge : We think that's a good idea to invest in education and to give to the parents some choice. And the G7, Minister of Education said so, I was there in July, and it was a consensus.

I really have to go, I'm late. We will have some other time to answer all the questions. Thank you.

(Fin à 9 h 37)

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