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Point de presse de M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation

Version finale

Le jeudi 4 juin 2020, 9 h 30

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt-neuf minutes)

M. Fitzgibbon : Bonjour. Bonjour, tout le monde. Alors, petite annonce, ce matin. Je suis heureux d'annoncer la création d'un fonds des sciences de la vie, un fonds de 150 millions de dollars que nous faisons conjointement, le gouvernement du Québec, via Investissement Québec, et le Fonds de solidarité de la FTQ. Je suis doublement heureux que nous puissions bénéficier de l'expertise et notoriété du fonds de solidarité en matière de sciences de la vie.

Nous avons écouté le milieu parce que, lors de la réforme d'Investissement Québec, il est apparu évident que nous avions une carence dans la chaîne des capitaux, qu'il fallait pouvoir offrir aux jeunes pousses québécoises des fonds de capitaux pour leur développement. Donc, aujourd'hui, on remédie en grande partie à cette lacune dans la chaîne des capitaux.

Les fonds de 150 millions vont être investis... 50 millions, à peu près, en fonds directs dans les entreprises qui ont des besoins, et on va aussi alimenter d'autres fonds de sciences de la vie spécialisés, dans lesquels le fonds de solidarité va pouvoir contribuer de leur expertise, donc faire augmenter la masse critique des gens du milieu qui peuvent aider nos compagnies ici,  québécoises.

Moi, je suis de ceux qui pensent que, depuis 15, 20 ans, le Québec a perdu un peu un avantage comparatif dans nos sciences de la vie. Moi, quand j'ai gradué à l'université, toutes les grandes pharmas étaient au Québec avec des centres de recherche, avec beaucoup de monde, et, aujourd'hui, il faut constater qu'il y a moins de recherche qu'il y avait dans le passé. Je pense que, quand je regarde tous les éléments de médecine personnalisée que nous avons au Québec, je pense au HMR, Maisonneuve-Rosemont, je pense à l'institut neurologique de l'Université McGill, l'institut cardio, je pense à l'IRIC, au niveau du cancer, on a beaucoup de chercheurs, beaucoup de données qui peuvent nous permettre de nous démarquer. On combine ça aussi avec l'intelligence artificielle parce qu'aujourd'hui on sait que cette médecine personnalisée là a besoin de l'intelligence artificielle; nous avons, au Québec, via le Mila, via Ivado, des chercheurs renommés, internationaux. Donc, je pense qu'avec ces deux modèles-là, qu'on peut reprendre le leadership que le Québec a déjà eu en sciences de la vie.

Puis dernièrement vous savez que le gouvernement... on regarde beaucoup de zones d'innovation, au Québec, qui est un programme pour rassembler le privé, autant les grands donneurs d'ordres que les PME, les jeunes pousses, les start-up, la recherche, l'éducation, et je pense qu'en sciences de la vie, on devrait avoir prochainement, on l'espère, une zone d'innovation qui va juste donner plus de substance aux propos que je viens de tenir aujourd'hui. Alors, c'est mon annonce.

M. Lacroix (Louis) : Mais, 150 millions, M. Fitzgibbon, c'est un gros chiffre, là, mais, dans le milieu de la recherche scientifique, c'est très peu, là, quand on voit les coûts des différentes études. Est-ce que vous pourriez bonifier ça encore plus ou ça correspond à une demande qui a été faite par le milieu?

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, je pense qu'il faut dissocier, M. Lacroix, la recherche fondamentale de la recherche appliquée. Là, ici, on parle d'un fonds de capital qu'on va mettre dans les entreprises en équité ou en quasi-équité pour des molécules qui ont été, entre guillemets, inventées, donc des compagnies qui ont des produits qu'elles veulent commercialiser.

Ce que vous parlez est important aussi, la recherche fondamentale dans des centres de recherche. Rémi Quirion, notre Scientifique en chef... un des trois centres de recherche en santé... il y a beaucoup d'argent là-dedans. Donc, c'est en complément à ça. Et c'est une demande de l'industrie parce que les joueurs, les compagnies québécoises nous reprochaient, au gouvernement, depuis des années, de ne pas avoir accès à des capitaux, hein? On a des gros capitaux disponibles à la Caisse de dépôt, par exemple, des gros projets, mais ce qu'on appelle les start-up, dans les sciences de la vie, c'est plus complexe, c'est plus spécialisé aussi. Alors, je pense qu'il y avait une carence importante là. Et, encore une fois, moi, je pense qu'on bénéficie de l'expertise du fonds de solidarité, que... je pense que je veux donner beaucoup de crédit à ce groupe-là, donc on s'associe avec eux autres, on prend des gagnants puis on va aller plus loin avec le cheval.

M. Laforest (Alain) : Êtes-vous plus inquiet aujourd'hui pour Air Transat que vous l'étiez il y a 86 jours, là? On sait que les Européens branlent dans le manche puis qu'Air Canada branle dans le manche aussi, là.

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, c'est complexe comme dossier. Évidemment, le gouvernement, on n'est pas impliqué directement, on n'est pas dans la transaction, comme vous le savez. Je constate, comme vous tous, que le prix de l'action est à, quoi, six dollars, 6,50 $, donc il y a peut-être des gens qui croient que la transaction ne se fera pas.

Alors, si je suis inquiet pour Air Transat? Je suis inquiet pour l'industrie, les compagnies aériennes. On regarde ce qui se fait dans le monde, on regarde le support du gouvernement allemand pour Lufthansa, le support du gouvernement français pour Air France, les Américains avec Delta, puis tout ça, je me dis : Cette industrie-là, ça va être difficile. Alors, c'est sûr que, sur une base macro, je suis inquiet, mais je suis inquiet pour toutes les compagnies.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'on pourrait voir disparaître Transat, selon vous, ou on n'est pas rendus là?

M. Fitzgibbon : Je ne pense pas qu'on est rendus là. La société Air Transat avait quand même une belle profitabilité, un bon management. Non, je n'irai jusque là, mais, écoutez, il va falloir les suivre, suivre ça parce que c'est une industrie qui est en difficulté, il n'y a pas de doute.

M. Laforest (Alain) : Pourriez-vous les aider?

M. Fitzgibbon : Écoutez, à ce moment ici, il y a différentes discussions qui ont lieu. Évidemment, la première chose, c'est : Qu'est-ce qui va arriver avec Air Canada? Alors... Puis ça je n'en sais pas plus que vous, là, parce que c'est une décision qui va se prendre entre les actionnaires, là, d'Air Canada parce que M. Calin doit regarder ce qui arrive avec lui. Lui, il a des enjeux aussi de liquidité. Alors, c'est sûr qu'on... nous, on est en observateurs. Mais, pour l'instant, il n'est pas question qu'on les aide, là, mais on... comme toutes les compagnies québécoises, il faut être disponible, dépendant de ce qui va arriver.

M. Lacroix (Louis) : Parce que, là, l'industrie touristique s'est fait faire un rapport qui fait... en fait, qui décrit un peu la situation, là, au Québec. On parle de possibilité d'une perte de chiffre d'affaires de 9 milliards, 120 000 emplois qui pourraient être menacés. Ils demandent 1 428 000 000 en aide aux deux paliers de gouvernement, 589 millions pour les frais fixes. Est-ce que c'est réaliste?

M. Fitzgibbon : Écoutez, premièrement, avec ma collègue Caroline Proulx et mon collègue Éric Girard, on travaille intensément pour avoir un programme pour l'industrie touristique, une industrie qui est très importante pour le Québec, un gros contributeur à notre PIB, l'industrie qui, probablement, va être la plus lente à repartir, hein, dans le plan économique. Alors, c'est sûr qu'on va faire quelque chose. Mme Proulx est en train de finaliser son plan. Et je pense que, quelque part la semaine prochaine, elle pourrait vous entretenir sur ce qui va arriver. Maintenant...

M. Lacroix (Louis) : ...les chiffres?

M. Fitzgibbon : Maintenant, sur la... votre question, c'est sûr que le côté hôtellerie, c'est la fondation même de l'industrie touristique, et, cette structure-là, nous devons la protéger. Parce que si on parle de six mois, 12 mois, dépendant des régions, dépendant où on prend nos vacances cet été, c'est sûr qu'il va falloir faire attention à ça. Et moi, je suis soucieux, concerné, tout comme Mme Proulx, sur qu'est-ce qu'on doit faire, qu'est-ce qu'on peut faire et doit faire pour que la fondation soit maintenue. Alors, nous allons agir, comme on a toujours fait. Il faut être prudent, ce n'est pas une course.

Le montant de 589 millions, ça n'arrivera pas, le Québec ne mettra pas cet argent-là sur la table, je peux le confirmer aujourd'hui, mais on va faire quelque chose parce que la fondation du touristique, au niveau hôtellerie, a besoin d'aide. On va les aider, tout comme, d'ailleurs, les attractions touristiques, hein? Il y a d'autres attractions touristiques qui ont besoin d'aide aussi, alors il faut être là pour les servir parce qu'on parle d'un retour à la normale qui va se faire sur probablement deux ans.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant la relance économique, là, donc, votre gouvernement mise beaucoup, là, sur le projet de loi n° 61, qui a été déposé hier, là, c'est un peu l'assise, là, de la relance. Or, tous les partis d'opposition, ce matin, nous disent que ce n'est pas acceptable, que ça ne fonctionnera pas. Est-ce que vous êtes inquiets pour la relance si vous n'avez pas cette collaboration?

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, c'est un projet de loi qui est très complexe, là, puis je pense qu'il doit y avoir beaucoup de discussions. Parce que je pense que le fondamental du projet est excellent. Je pense qu'on doit accélérer, sur une base simpliste, là, nous devons accélérer les dépenses du PQI pour compenser où le privé ne sera pas.

En même temps, je suis d'accord qu'il faut faire attention. On ne va pas être des cow-boys, on ne va pas tourner les coins en rond, là, mais ce n'est pas le temps, aujourd'hui, de faire des analyses, de faire des projets, là, c'est le temps d'investir dans l'économie. Alors, c'est un projet, d'après moi, qui est très, très, très bon. On va écouter l'opposition. M. Dubé a le projet pas mal en contrôle, il connaît bien ce qu'il y a de dedans. Il y a beaucoup de choses, puis je suis d'accord que ça requiert une analyse. On ne va pas arriver, là, puis on va faire ça en une journée, là, mais je pense que, quand on regarde comme il faut l'objectif du projet de loi, moi, je pense que c'est un très bon projet de loi.

M. Lacroix (Louis) : M. Barrette dit que les 202 projets qui ont été choisis, et il cible particulièrement les maisons des aînés, là, 38 maisons des aînés, il dit qu'il y a 35 maisons des aînés sur 38 qui sont dans des comtés caquistes, et il dit que ce projet de loi là, finalement, c'est un projet de loi qui est politique dans le choix des projets dedans.

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, moi, j'ai vu les 200 projets, je n'ai pas la spécificité, mais, de toute façon, il va y avoir des discussions avec l'opposition. M. Dubé l'a... clairement, là, il a mis 200 projets, 202, je ne sais pas le chiffre exact, là. On va voir avec l'opposition. L'idée est d'accélérer des choses qui se seraient faites plus lentement, autrement. Alors, je pense qu'il y a matière à discussion.

Moi, j'ai vu des projets... moi, je suis le ministre de Lanaudière puis j'ai vu des projets à Joliette, puis ce n'est pas un comté caquiste, alors je pense qu'il y a une discussion à y avoir, c'est sûr, je ne vais pas répondre à votre question spécifique, 35 sur 38, là, mais je pense que M Dubé a été très clair qu'on va être ouverts à discuter avecl'opposition.

M. Larin (Vincent) : Pour ce qui est de la réouverture des restaurants, M. Fitzgibbon...

M. Chouinard (Tommy) : Peut-être sur le même sujet, je veux juste...

Le Modérateur : ...

M. Chouinard (Tommy) : Juste sur les mesures d'accélération, exactement... Parce que le projet de loi stipule clairement qu'il y a... Là, on parle de projets... d'infrastructure, mais c'est dit que tout projet privé, par ailleurs, qui touche, bon, le taux de suffisance alimentaire, le taux de suffisance dans la santé, puis tout ça, peuvent, ces projets-là, privés, bénéficier de certains... Est-ce que, dans les cartons, vous avez déjà des projets ciblés qui... ça, ça va être la voie rapide?

M. Fitzgibbon : Bon, c'est complexe, là, comme question, mais je vais essayer de répondre, là. Moi, je suis, entre autres... Dans mes fonctions, j'ai une des fonctions où c'est que je suis le coprésident du comité d'allégement réglementaire. Dieu sait que c'est compliqué, un gouvernement. Alors, dans ce projet-là, il y a des choses qu'on a identifiées, qu'on pourrait alléger, qu'on a mises dans le projet de loi. Ça va être annoncé la semaine prochaine.

D'autre part, on regarde en même temps d'alléger parce que c'est lourd. Et je pense que, dans un contexte de relance économique, après une récession ou une intermission, je pourrais appeler, il faut être flexible et être agile. Je comprends très bien, il ne faut pas être des cow-boys, il ne faut pas tourner les coins ronds, on ne veut pas retourner à Charbonneau 2, on est tous d'accord avec ça, mais je pense qu'on doit se donner un cadre d'exécution rapide.

L'autre question, le ministère de l'Économie a... Moi, je suis en train de revoir mes budgets, et c'est sûr qu'on veut mettre de l'argent pour, par exemple, la production locale plus efficiente pour qu'on puisse peut-être moins exporter ou plus exporter. On a les deux discours, en même temps, qui peuvent cohabiter, considérant qu'on a 23 milliards de déficit international commercial. Et c'est sûr que les projets privés vont être... si on est capables d'accélérer l'obtention de permis, on est capables... pas se soustraire au BAPE, le BAPE doit passer à l'environnement. Mais, en avant de l'environnement, il y a d'autres formes de permis. On parle du droit de travail. Je pense qu'on est rendus à un point où on est... Je pense qu'on doit, comme gouvernement, à cause de l'exécution qu'on doit faire sur la relance économique, de commencer à regarder les choses, alléger les choses et permettre un fast-tracking tout en respectant, de toute évidence, les enjeux de...

Le Modérateur : On va prendre une dernière question en français...

M. Fitzgibbon : ...les enjeux publics, l'argent du public qu'on dépense, là, qu'on investit.

M. Larin (Vincent) : Sur la réouverture des restaurants, M. Fitzgibbon, qui serait prévue, là, selon les informations, lundi prochain, pouvez-vous nous expliquer pourquoi est-ce que vous ne l'annoncez pas tout de suite, sachant que, souvent, les entrepreneurs, et vous êtes quelqu'un du monde des affaires... comptez beaucoup sur la prévisibilité? Ça donne un peu l'impression que vous avez un calendrier, là, d'annonces.

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, on a eu beaucoup de discussions sur ça. Vous vous rappelez, il y a deux semaines, on a annoncé les chantiers, là, les phases. On est rendus à 5, il reste 6 qui s'en vient, dont les restaurants. Je comprends le point, puis effectivement je comprends les restaurateurs qui veulent savoir comment ils vont s'organiser. Je pense que c'est une espèce de... c'est pas mal connu, ça va arriver rapidement.

Là, on s'entend qu'il commence à y avoir une pression, pas seulement des restaurateurs, des individus aussi, qui veulent retourner en restauration. Les protocoles sont pas mal terminés avec la CNESST. Écoutez, on parle de jours, là, l'annonce, là. L'ouverture va être plus tard, là, mais je comprends le point, puis on va adresser ça de la bonne façon.

Le Modérateur : On va y aller en anglais.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que vous confirmez ça le 15, là, monsieur?

M. Fitzgibbon : Pardon?

M. Larin (Vincent) : Est-ce que vous confirmez ça, l'ouverture, le 15, des salles à manger?

M. Fitzgibbon : Oh! ce n'est même pas moi qui décide, là. Je ne le sais pas, mais, le 15, ça pourrait être une bonne date, le 22 aussi, mais je n'ai pas la réponse.

Le Modérateur : On va y aller en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Just curious to hear you about this puzzle that... and the complexity of it, to deal with airline companies, and what are the cuts they have to go through since we have this message of spending the summer and perhaps months ahead at home? So, what can you do?

M. Fitzgibbon : For the airline?

Mme Senay (Cathy) : Yes.

M. Fitzgibbon : ...provide capital. They need a year before they can... I don't know, Air Canada... It's probably going to take two years before they get back to the number of travellers that they had before. So, it's all about, you know... curtaining costs and keeping the structure intact. Cause the risk is that... you know, we don't want to lose Air Canada, right? It's just not possible, actually, to think we'll lose our airline. So, we need to provide liquidity.

Mme Senay (Cathy) : But there is a possibility that may happen.

M. Fitzgibbon : What?

Mme Senay (Cathy) : Air Canada... the fate of... right now, don't you think?

M. Fitzgibbon : Well, this is a federal discussion, right? But, I mean, look at what Germany has done for Lufthansa, look at what the French Government has done for Air France, look at what the US had done for United and Delta. One would suspect that we'll do something for Air Canada.

Mme Senay (Cathy) : ...investments in those companies to keep them alive?

M. Fitzgibbon : Yes, but that's... the game. I think we have to. We collectively have to help Air Canada. Air Canada has to stay alive, don't you agree? I think they should stay alive.

M. Verville (Jean-Vincent) : Minister Girard said yesterday that 2021 would be very... a recovery year... What does that mean for the average Quebecker and what should be...

M. Fitzgibbon : Well, I think... What Eric has said yesterday — I presume, I wasn't there — ... that the point at which we'll come back to the same GDP we had before the pandemia would be sometime in Q3, Q4, 2021. That's pretty much the prognostic of the economists, which I agree with. We don't know, but it's logical, right? A year, a year and a half before we get back to where we are.

I think the key is to build consumer confidence. I think, to me, what is the driver of economic development, to economic recovery, it's how the consumers are behaving in terms of eating in restaurant, taking Air Canada to go to Îles-de-la-Madeleine. And I think... Frankly, I'm an optimistic, I think that the mindset is there, people... I mean, in January, we were in a boiling economy, Québec had the best economy of Canada. So why, all of a sudden, we should be negative and... we'll be in a hole forever. I think, by and large, the population of Québec is comfortable where we were before. If we do the right things to provide the hotels appropriate support so they can survive, the airlines, I think in a year we will be very close to where we were before. There is no reason why we shouldn't be there.

M. Authier (Philip) : What's the level of confidence in private investment community?

M. Fitzgibbon : I don't know the stats, but I talk to a lot of CEOs. Of course, I mean, if you talk about foreign investors, some projects are on hold, because they're out to deal with the house. But I am having a lot of discussions with Hubert Bolduc at Investissement Québec International and there's a lot of projects that are still going through, obviously... that has been delayed. I'm confident we'll get those back. There'll be a delay, maybe six months or a year.

As far as of Québec companies, I think the government has shown over the last two years, I hope, that we are there to support expansion, we're there to support innovation projects, and I've got a lot. And I've been approving, in the last couple of weeks, projects that have nothing to do with COVID-19.

So, I think the local companies are comfortable, we will be there to help them. I think they're comfortable as well that they'll be... the recovery. The problem with the manufacturing sector is that those who are involved with the... consumer goods are perhaps more confident. Those who are integrated into the world supply chain... be more problematic, like aerospace, for example, where, I mean, there's delay at different places, which hold the whole chain. So, I think there's two aspects, there, but, by and large, I think the companies... I think the CEOs of companies in Québec are... I mean, look at where we were in January.

Le Modérateur : Last question.

M. Fitzgibbon : We have not lost that in three months, I don't believe it.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...

M. Fitzgibbon : I didn't say that, I said that I acknowledge that there's a pressure to announce to the restaurant owners when they would open. I think that announcement should be done, I would say, about early next week.

M. Verville (Jean-Vincent) : What is so difficult? To open a restaurant... what is so difficult?

M. Fitzgibbon : We couldn't open everything, right? There's 1.2 million people that were unemployed temporarily. We couldn't have opened everything day 1. It doesn't make sense. Public Health has really asked us to sequence the reinsertion of people... in the work force. And I think, now, we had the... sequence. The plan was built a month, two months ago, the phase 6. It's a question of how fast can we reintegrate.

And Public Health had some... they decide, basically. And we had to do two things. We had to do the protocol, how the sanitary standard would be established. In restaurants, there's a couple of issues, but I think we found a solution. And, B, how quickly we can allow people to be back in a group. So I think it was a question of Public Health.

Le Modérateur : ...merci.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...possible?

M. Fitzgibbon : Well, I think that the Premier will announce a date soon and, hopefully... not hopefully, it will be soon, by next week. We understand there's a lot of people asking : When? We want to know because we need to prepare ourselves. We fully understand that.

Le Modérateur : Merci.

(Fin à 9 h 48)

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