(Dix-huit heures trente-deux minutes)
M. Tanguay
: Merci
beaucoup. Alors, nous avons eu l'occasion cet après-midi de questionner le
ministre de la Famille, le ministre de la CAQ de la Famille, sur son bilan
parce qu'on est à mi-mandat de la Coalition avenir Québec, deux budgets sur
quatre, et ça fera bientôt, le 1er octobre prochain, deux ans qu'ils sont
au pouvoir. Et c'était donc ses deuxièmes crédits budgétaires.
Rappelez-vous, et j'ai eu l'occasion de le
rappeler au ministre, à son grand déplaisir, ce qu'il avait dit il y a très
précisément 18 mois. Le 20 février 2019, il y a très précisément,
aujourd'hui, un an et demi, le ministre de la Famille de la CAQ avait précisé
que, pour lui, il avait mis les attentes au plafond. Tous ses prédécesseurs
ministres de la Famille n'avaient pas livré la marchandise. Lui, il allait
livrer. Et, en ce sens-là, il s'était engagé essentiellement à quatre choses.
D'abord, faire en sorte de diminuer la
liste d'attente en ce qui a trait à une place en garderie. Dans un deuxième
temps, il s'était engagé à créer 2 500 nouvelles places dans un délai
maximal de deux ans. Il s'était également engagé à combler, à créer les
11 000 places, avant lui, qui avaient été budgétées, mais qui
n'avaient pas été réalisées. Et finalement il s'était engagé à diminuer le
nombre de 8 000 places. 8 000 places, c'est le nombre de
places qui sont disponibles en milieu familial. Ça, il voulait le baisser.
Bref, tous ceux qui étaient avant lui les
ministres de la Famille avaient échoué. Lui allait réussir. Et il s'était
formellement engagé à le faire d'ici deux ans. Bien, d'ici deux ans, c'est dans
six mois. Deux ans, ce sera février prochain, 2021. C'est dans 165 jours.
Alors, son bilan. Des
2 500 places qu'il avait dit : Moi, je vais livrer, des 2 500 places,
il a livré 17 %, 426 sur 2 500 places. Premier échec.
Diminution de la liste d'attente de
42 000 parents qui ont levé la main, pour leur enfant, pour avoir une
place. Elle n'a pas diminué. Elle a augmenté à plus de 46 000. Deuxième
échec du bilan désastreux de ce ministre de la Famille.
Également, il voulait diminuer... il
voulait combler les 11 000 places qui, par le passé, avant lui,
avaient été budgétées, mais n'avaient pas été comblées. Il a voulu les combler.
Il voulait les combler dans les deux ans. Bien, aujourd'hui, on a appris que
seulement 17 %, 671 sur les 11 000, avaient été comblées. C'est
seulement... 6 %. Excusez-moi, 6 % ont été comblées. Troisième échec.
Et finalement les 8 000 places
disponibles en milieu familial qu'il voulait voir prises par des enfants, il
voulait les voir diminuer, bien, elles ont augmenté, excusez du peu, de
8 000 à plus de 13 000.
On a eu l'occasion de le confronter. Et je
crois que nous avons eu l'occasion de le faire sur le bon ton parce qu'il faut
poser les véritables questions. Et, quand on n'a pas de réponse claire ou quand
le ministre veut éluder la question, bien, il faut revenir à la charge. C'est
ce que j'ai eu l'occasion, je crois, de faire. Mais ces chiffres ne sont pas
contestés. Ces chiffres, il les a confirmés.
C'est autant d'échecs de ce ministre qui, il
n'y a pas plus tard qu'un an et demi, a dit qu'il allait améliorer le dossier
des garderies et de la famille, au Québec, sur tous ces chapitres. Bien, sachez,
très clairement, on le reconnaît aujourd'hui, que non seulement il ne
respectera pas son délai de deux ans, après un an et demi, la situation... non
seulement il n'a pas livré ce qu'il s'était engagé à faire... Contrairement à
tous ses prédécesseurs, il a mis les attentes au plafond, mais il n'a pas
livré, de un. Mais, de deux, sous ce ministre de la Coalition avenir Québec, le
service de garde au Québec, et la disponibilité, est plus que jamais empiré.
Alors, la situation s'est nettement empirée sous ce ministre. C'est un bilan, clairement,
d'échec.
Le Modérateur
: Mme
Montpetit.
Mme Montpetit : Je vous
remercie. Bonjour, tout le monde. Alors, nous avons passé les dernières heures
à poser des questions au nouveau ministre de la Santé, M. Christian Dubé. Force
est de constater qu'à ce stade-ci il a assez peu de réponses aux questions
qu'on lui pose, ce qui soulève d'autres questions, d'autres préoccupations également.
Pour illustrer un peu la situation, le ministre
de la Santé nous a reproché de poser des questions trop précises et trop
détaillées. Donc, ça illustre à quel point il lui reste du travail à faire pour
bien saisir le b.a.-ba du réseau de la santé. Et on se serait attendus, après
six semaines en poste, que le ministre de la Santé soit beaucoup plus préparé,
qu'il ait des réponses avec lui, qu'il ait des données à nous fournir, des
indications à faire. Et il a passé l'après-midi, en fait, à être incapable de
répondre à la plupart des questions. Il y a encore plusieurs questions en
suspens, pour lesquelles on attend des retours. Donc, on aurait souhaité qu'il
soit plus préparé. On souhaite qu'il le sera davantage dans les prochaines
semaines, les prochains jours, même, je devrais dire.
Il nous a fait des promesses, cet après-midi,
que les délais pour recevoir des résultats de tests de dépistage seraient de 24
à 48 heures. Je vous rappelle que, dans plusieurs régions du Québec... Il y avait
l'Outaouais qui faisait les manchettes il y a quelques semaines, Montréal également,
où les délais sont plus d'une semaine. Et il nous assure que les délais seront
de 24 à 48 heures. Alors, c'est quelque chose qu'on va suivre de façon très
étroite. J'invite également les journalistes à suivre cette situation de façon
très étroite parce que, dans un contexte d'une éventuelle deuxième vague, non
seulement la disponibilité des tests, la quantité qui sera passée, mais également
le délai pour obtenir des résultats… va être une des clés du succès de cette
lutte à une éventuelle deuxième vague.
Également, le ministre a sorti un peu d'un
chapeau la question... est revenu sur la question de la nationalisation de 40
CHSLD. Ceci dit, il a été incapable de présenter un plan, de chiffrer non plus
les coûts d'un tel exercice. Donc, c'est très, très approximatif, en fait, les
affirmations qui sont faites par le ministre de la Santé cet après-midi.
Et, en terminant, nous sommes à une
semaine de la rentrée scolaire pour plusieurs élèves, plusieurs étudiants du
Québec. Il reste aussi beaucoup d'éléments sur lesquels on l'a questionné, pour
lesquels on n'a toujours pas de réponses, à savoir s'il devait y avoir des
élèves qui ont des symptômes, des élèves qui sont testés positifs à la COVID, le
fonctionnement de tout ça. Il y a un plan qui a été déposé, mais dans lequel il
y a encore plusieurs failles, beaucoup d'interrogations, notamment au regard de
professeurs qui seraient remplaçants et qui se déplaceraient d'une école à
l'autre.
Donc on invite le ministre à continuer de
faire ses devoirs et à être capable d'offrir des réponses très précises, mais
surtout très rapidement. Merci.
Le Modérateur
: Merci.
(Fin à 18 h 40)