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Point de presse de Mme Marie Montpetit, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice

Version finale

Le jeudi 20 août 2020, 18 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix-huit heures trente-deux minutes)

M. Tanguay : Merci beaucoup. Alors, nous avons eu l'occasion cet après-midi de questionner le ministre de la Famille, le ministre de la CAQ de la Famille, sur son bilan parce qu'on est à mi-mandat de la Coalition avenir Québec, deux budgets sur quatre, et ça fera bientôt, le 1er octobre prochain, deux ans qu'ils sont au pouvoir. Et c'était donc ses deuxièmes crédits budgétaires.

Rappelez-vous, et j'ai eu l'occasion de le rappeler au ministre, à son grand déplaisir, ce qu'il avait dit il y a très précisément 18 mois. Le 20 février 2019, il y a très précisément, aujourd'hui, un an et demi, le ministre de la Famille de la CAQ avait précisé que, pour lui, il avait mis les attentes au plafond. Tous ses prédécesseurs ministres de la Famille n'avaient pas livré la marchandise. Lui, il allait livrer. Et, en ce sens-là, il s'était engagé essentiellement à quatre choses.

D'abord, faire en sorte de diminuer la liste d'attente en ce qui a trait à une place en garderie. Dans un deuxième temps, il s'était engagé à créer 2 500 nouvelles places dans un délai maximal de deux ans. Il s'était également engagé à combler, à créer les 11 000 places, avant lui, qui avaient été budgétées, mais qui n'avaient pas été réalisées. Et finalement il s'était engagé à diminuer le nombre de 8 000 places. 8 000 places, c'est le nombre de places qui sont disponibles en milieu familial. Ça, il voulait le baisser.

Bref, tous ceux qui étaient avant lui les ministres de la Famille avaient échoué. Lui allait réussir. Et il s'était formellement engagé à le faire d'ici deux ans. Bien, d'ici deux ans, c'est dans six mois. Deux ans, ce sera février prochain, 2021. C'est dans 165 jours.

Alors, son bilan. Des 2 500 places qu'il avait dit : Moi, je vais livrer, des 2 500 places, il a livré 17 %, 426 sur 2 500 places. Premier échec.

Diminution de la liste d'attente de 42 000 parents qui ont levé la main, pour leur enfant, pour avoir une place. Elle n'a pas diminué. Elle a augmenté à plus de 46 000. Deuxième échec du bilan désastreux de ce ministre de la Famille.

Également, il voulait diminuer... il voulait combler les 11 000 places qui, par le passé, avant lui, avaient été budgétées, mais n'avaient pas été comblées. Il a voulu les combler. Il voulait les combler dans les deux ans. Bien, aujourd'hui, on a appris que seulement 17 %, 671 sur les 11 000, avaient été comblées. C'est seulement... 6 %. Excusez-moi, 6 % ont été comblées. Troisième échec.

Et finalement les 8 000 places disponibles en milieu familial qu'il voulait voir prises par des enfants, il voulait les voir diminuer, bien, elles ont augmenté, excusez du peu, de 8 000 à plus de 13 000.

On a eu l'occasion de le confronter. Et je crois que nous avons eu l'occasion de le faire sur le bon ton parce qu'il faut poser les véritables questions. Et, quand on n'a pas de réponse claire ou quand le ministre veut éluder la question, bien, il faut revenir à la charge. C'est ce que j'ai eu l'occasion, je crois, de faire. Mais ces chiffres ne sont pas contestés. Ces chiffres, il les a confirmés.

C'est autant d'échecs de ce ministre qui, il n'y a pas plus tard qu'un an et demi, a dit qu'il allait améliorer le dossier des garderies et de la famille, au Québec, sur tous ces chapitres. Bien, sachez, très clairement, on le reconnaît aujourd'hui, que non seulement il ne respectera pas son délai de deux ans, après un an et demi, la situation... non seulement il n'a pas livré ce qu'il s'était engagé à faire... Contrairement à tous ses prédécesseurs, il a mis les attentes au plafond, mais il n'a pas livré, de un. Mais, de deux, sous ce ministre de la Coalition avenir Québec, le service de garde au Québec, et la disponibilité, est plus que jamais empiré. Alors, la situation s'est nettement empirée sous ce ministre. C'est un bilan, clairement, d'échec.

Le Modérateur : Mme Montpetit.

Mme Montpetit : Je vous remercie. Bonjour, tout le monde. Alors, nous avons passé les dernières heures à poser des questions au nouveau ministre de la Santé, M. Christian Dubé. Force est de constater qu'à ce stade-ci il a assez peu de réponses aux questions qu'on lui pose, ce qui soulève d'autres questions, d'autres préoccupations également.

Pour illustrer un peu la situation, le ministre de la Santé nous a reproché de poser des questions trop précises et trop détaillées. Donc, ça illustre à quel point il lui reste du travail à faire pour bien saisir le b.a.-ba du réseau de la santé. Et on se serait attendus, après six semaines en poste, que le ministre de la Santé soit beaucoup plus préparé, qu'il ait des réponses avec lui, qu'il ait des données à nous fournir, des indications à faire. Et il a passé l'après-midi, en fait, à être incapable de répondre à la plupart des questions. Il y a encore plusieurs questions en suspens, pour lesquelles on attend des retours. Donc, on aurait souhaité qu'il soit plus préparé. On souhaite qu'il le sera davantage dans les prochaines semaines, les prochains jours, même, je devrais dire.

Il nous a fait des promesses, cet après-midi, que les délais pour recevoir des résultats de tests de dépistage seraient de 24 à 48 heures. Je vous rappelle que, dans plusieurs régions du Québec... Il y avait l'Outaouais qui faisait les manchettes il y a quelques semaines, Montréal également, où les délais sont plus d'une semaine. Et il nous assure que les délais seront de 24 à 48 heures. Alors, c'est quelque chose qu'on va suivre de façon très étroite. J'invite également les journalistes à suivre cette situation de façon très étroite parce que, dans un contexte d'une éventuelle deuxième vague, non seulement la disponibilité des tests, la quantité qui sera passée, mais également le délai pour obtenir des résultats… va être une des clés du succès de cette lutte à une éventuelle deuxième vague.

Également, le ministre a sorti un peu d'un chapeau la question... est revenu sur la question de la nationalisation de 40 CHSLD. Ceci dit, il a été incapable de présenter un plan, de chiffrer non plus les coûts d'un tel exercice. Donc, c'est très, très approximatif, en fait, les affirmations qui sont faites par le ministre de la Santé cet après-midi.

Et, en terminant, nous sommes à une semaine de la rentrée scolaire pour plusieurs élèves, plusieurs étudiants du Québec. Il reste aussi beaucoup d'éléments sur lesquels on l'a questionné, pour lesquels on n'a toujours pas de réponses, à savoir s'il devait y avoir des élèves qui ont des symptômes, des élèves qui sont testés positifs à la COVID, le fonctionnement de tout ça. Il y a un plan qui a été déposé, mais dans lequel il y a encore plusieurs failles, beaucoup d'interrogations, notamment au regard de professeurs qui seraient remplaçants et qui se déplaceraient d'une école à l'autre.

Donc on invite le ministre à continuer de faire ses devoirs et à être capable d'offrir des réponses très précises, mais surtout très rapidement. Merci.

Le Modérateur : Merci.

(Fin à 18 h 40)


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