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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille

Version finale

Le vendredi 6 novembre 2020, 10 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures deux minutes)

Mme Hivon : Bonjour. Alors, à quelques minutes de l'interpellation de ce matin, du ministre Lacombe, sur l'état des lieux dans nos services de garde éducatifs à la petite enfance au Québec, je souhaitais, au-delà de la question de l'enjeu du développement des places, notamment en CPE, qui, malheureusement, n'est pas aussi priorisé que ce devrait être le cas, de malheureusement, je dirais aussi... le manque de priorisation de ces places par rapport au développement tous azimuts et à grande vitesse des maternelles 4 ans, comme on en a souvent parlé.

L'enjeu vraiment, pour nous, qui est essentiel, c'est celui de la valorisation de la profession d'éducatrice à la petite enfance. C'est un enjeu qui est énorme parce que c'est une donnée qui est encore méconnue, mais à l'heure où on se parle, alors qu'il y a 46 000 parents qui sont inscrits pour avoir une place sur le guichet unique et qu'il y en a probablement davantage qui sont en attente d'une place, il y a 13 000 places au Québec qui ne peuvent pas être offertes, mais pourtant qui sont existantes, dans les milieux familiaux régis, faute d'éducatrices pour pouvoir combler et offrir ces places-là. Alors, c'est une problématique qui énorme.

Et vous vous voyez, déjà, il y a 13 000 places qui sont existantes, qui sont accordées, en fait, dans la planification du ministère, qui existent. C'est des chiffres qu'on a obtenus aux derniers crédits et qu'on va vouloir faire valider et actualiser aujourd'hui. Mais vous voyez à quel point il y a un problème avec le manque de valorisation de la profession et à quel point aussi il y a une grande préoccupation. Parce que les inscriptions dans les différents programmes dans nos cégeps sont en baisse et depuis un bon moment, et le gouvernement reste là, les bras croisés. Il n'y a pas de plan de valorisation, autant sur les conditions de travail, bien sûr, mais que sur toute la question de l'importance de cette profession-là au Québec, qui est clé, évidemment, pour le développement de nos tout-petits et le développement d'une société en général.

Alors, c'est une énorme préoccupation que nous avons de ce côté-ci. Et je pense que la dernière chose qu'on voudrait, c'est de vivre une pénurie qui est déjà très significative mais qui prenne des proportions aussi graves que celle que l'on vit avec les préposés aux bénéficiaires et dont on a vu les effets absolument catastrophiques. Donc, on a vraiment en ce moment une crise qui couve à cause de cette pénurie-là, à cause du manque de valorisation de cette profession-là.

Et je vous dirais que, nous, quand on a créé le réseau, le Parti québécois, avec les centres de la petite enfance, il y avait tout un engouement autour de la profession parce qu'on valorisait autant les places en milieu régi et on n'était pas toujours en train de développer dans le secteur privé, comme malheureusement le gouvernement libéral l'a fait, avec l'accord et l'enthousiasme même, je dirais, de la CAQ quand elle était dans l'opposition, et il y avait cette valorisation de la profession qui était très importante.

Donc, le gouvernement actuel doit développer de toute urgence un plan pour combler la pénurie, pour valoriser davantage. Parce qu'il y a une autre donnée qui est très inquiétante, c'est que, normalement, le ratio dans les centres de la petite enfance, dans les services de garde, doit être de deux sur trois d'éducatrices formées qui ont, donc, leur diplôme. Or, on est loin de ce deux tiers dans la vraie vie. Alors, c'est quelque chose qu'on demande à nouveau, là, que le gouvernement priorise et qu'il s'attaque de plein front à cet enjeu-là avec des mesures claires, ciblées pour valoriser et vraiment reconnaître cette profession-là comme elle doit être reconnue.

Par ailleurs, vous me permettrez de vous dire un petit mot sur toute la question de la sécurisation culturelle, à titre de députée de Joliette, par rapport à ce qui devrait être annoncé aujourd'hui par le ministre des Affaires autochtones. On demande au ministre, vraiment, d'inscrire le principe de la sécurisation culturelle dans la loi québécoise des services de santé et des services sociaux.

Vous vous rappellerez qu'au Parti québécois on a déposé, dans la foulée des événements tragiques impliquant Mme Joyce Echaquan, une motion pour reconnaître ce principe de la sécurisation culturelle, qui est fondamental en matière de santé et services sociaux, et qu'il soit vraiment enchâssé dans la loi comme le recommande clairement le rapport de la commission Viens. Il y a une recommandation spécifique, un appel à l'action spécifique là-dessus. Donc, on demande, comme on l'a fait par motion, motion qui a été accepté à l'unanimité, d'en faire une priorité et de modifier dans les meilleurs délais la loi québécoise pour qu'elle enchâsse ce principe-là.

Et nous demandons aussi au ministre de reconnaître toute l'expertise qui a pu être développée par la communauté, par la nation attikamek, par la communauté de Manawan par rapport à ces enjeux-là et d'inclure toute cette réflexion dans ce qui pourra être mis en place et qu'on va connaître les détails un peu plus tard aujourd'hui. Merci beaucoup.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 8)

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