(Huit heures cinquante-sept minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour à
tous. Je vais débuter ce point de presse en présentant mes condoléances aux
proches de M. Genest, résident de Senneterre qui est décédé hier.
Je suis vraiment choquée de la situation aujourd'hui.
Je suis choquée de voir que le gouvernement a refusé d'écouter et refusé
d'agir, et qu'on vit aujourd'hui avec les conséquences. La réalité, c'est qu'on
a toute une communauté qui est en deuil, toute une communauté qui est elle-même
choquée par tout ce qui s'est produit.
La communauté s'est mobilisée depuis des
mois pour dénoncer le fait qu'il y avait une fermeture de leurs urgences. Ils
se sont mobilisés, ils ont amené des solutions à la table et n'ont jamais été
écoutés. Le maire de Senneterre s'est déplacé ici. Il a parcouru 800 kilomètres
pour venir rencontrer le ministre et le premier ministre. Il a eu droit à huit
minutes d'échange. Pour quel résultat? Aucun, aucun résultat. Au bout du
compte, l'urgence est toujours fermée, et, au bout du compte, M. Genest
est décédé.
Cette situation ne peut plus perdurer. On
l'a décriée depuis des mois. On a essayé de trouver toutes les alternatives et
on a un gouvernement qui n'écoute pas, on a un gouvernement qui ne comprend pas
ce qui se passe sur le terrain dans plusieurs régions, et c'est la raison pour
laquelle on a plusieurs urgences qui sont fermées aujourd'hui.
Je vais vous lire une citation :
«S'il y a une chose sur laquelle on s'entend tous aujourd'hui, c'est que la
fermeture d'une urgence, c'est inacceptable. C'est inacceptable, au Québec,
d'avoir une urgence qui soit fermée la nuit. L'urgence est un service essentiel
pour la population. Ces urgences doivent être ouvertes 24 heures par jour,
sept jours par semaine, et la population doit être capable de s'attendre à ce
que ces services soient donnés.» Ça, c'est la citation de François Legault en
2002. Qu'est-ce qui s'est passé entre 2002 et 2021? Qu'est-ce qui s'est passé?
Le Modérateur
: On va
passer à la période de questions. Une question, une sous-question, s'il vous
plaît.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour. Qui est responsable?
Mme Anglade : C'est la décision
du gouvernement que de fermer l'urgence. Et, si vous parlez aux gens de la population
de Senneterre aujourd'hui, ils vont vous dire que, clairement, c'est la
conséquence de la fermeture de l'urgence.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
qu'on assiste à une situation de... on paie les impôts puis on a deux classes
de citoyens?
Mme Anglade : On a clairement
deux classes de citoyens, parce que les préoccupations des gens des régions, de
Senneterre, notamment, mais d'autres régions aussi ne sont pas prises en
considération et qu'on ferme des urgences alors qu'on n'a pas à fermer ces
urgences.
Mme Gamache (Valérie) :
Qu'est-ce qu'il faut faire ce matin? Est-ce qu'il faut rapidement ouvrir
l'urgence de Senneterre? Est-ce qu'il faut revoir le plan de contingence au
complet? Qu'est-ce que vous attendez comme réaction du ministre de la Santé ce
matin?
Mme Anglade : Moi, je
m'attends d'abord à une très sérieuse prise de conscience avec le décès de M.
Genest et, deuxièmement, une réouverture des urgences à Senneterre, comme à
Gatineau, comme à Lachine, comme à Coaticook. Il y a des solutions sur le
terrain, ils sont arrivés avec des propositions et ils n'ont jamais été entendus.
On a un gouvernement qui n'écoute pas.
Mme Gamache (Valérie) : Est-ce
que M. Dubé devrait se rendre d'urgence à Senneterre aujourd'hui?
Mme Anglade : Moi, ça fait longtemps
que je me serais rendue à Senneterre d'urgence pour aller régler la situation. Aujourd'hui,
c'est tard, mais ce serait la moindre des choses.
Mme Lévesque (Fanny) : Le Parti
québécois, Québec solidaire demandent une enquête du coroner, est-ce que vous
appuyez cette demande-là? Ou comment on devrait être capable, sinon, d'établir
un peu le fil des événements et établir ce qui s'est passé finalement?
Mme Anglade : Bien sûr, une
enquête du coroner, pour moi, ça tombe sous le sens, mais, moi, ce que je
cherche surtout à avoir, c'est des réponses du gouvernement. On a dit à
plusieurs reprises que ça n'avait aucun sens de fermer des urgences. Et la
manière dont il réorganise, ce n'est pas de la réorganisation, il gère par
fermeture d'urgence. Et c'est ça qui est inacceptable, c'est ça qui est décrié,
et partout on voit le même phénomène. Alors, il ne faut pas, à un moment donné,
se surprendre des résultats que ça donne. Moi, ce que je m'attends d'avoir aujourd'hui,
c'est des réponses de la part du gouvernement et un plan pour réouvrir toutes
les urgences.
Mme Lévesque (Fanny) : Vous
allez présumer que la réponse du gouvernement, dire qu'il y a une pénurie de main-d'oeuvre
et qu'on voudrait bien les réouvrir, mais on n'est incapable de le faire. C'est
quoi, la solution, à votre avis?
Mme Anglade : Lorsque les gens
de Senneterre sont venus rencontrer le gouvernement, ils avaient amené des
solutions, certaines d'entre elles n'incluaient même pas du personnel
additionnel. Là, on parle de quatre infirmières. Un gouvernement qui a les
moyens de dépenser 133 millions en publicité, de faire des publicités
qu'ils sont même obligés de retirer, je pense qu'ils sont capables d'aller
régler les enjeux dans nos urgences dans les différentes régions.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour. Qui est responsable de ce décès?
Mme Anglade : C'est la
fermeture… Comme je vous dis, clairement, si vous demandez à n'importe qui à
Senneterre, les gens qui sont sur le terrain vont vous dire que, si l'urgence
n'avait pas été fermée, on n'aurait pas eu ce décès. Qui a décidé de fermer
l'urgence? C'est le gouvernement.
Mme Lajoie (Geneviève) :
C'est M. Dubé.
Mme Anglade : M. Dubé et M.
Legault.
Mme Lajoie (Geneviève) : Ce
matin, dans le sondage, on voit que le gouvernement, bon, domine encore. Mais
il y a une faille dans son armure. Est-ce que vous entendez continuer
d'exploiter cette faille-là? Puis est-ce que vous en voyez d'autres?
Mme Anglade : Pour moi, là,
au-delà de ce que le sondage peut exprimer, c'est d'abord et avant tout qu'on
constate que le gouvernement se déconnecte des besoins du milieu en matière de
santé. Et ça, ce n'est pas le sondage qui nous le dit, nous, c'est le terrain
qui nous le dit depuis des mois. Quand on est revenu cet été, on a dit à quel
point les gens sont très inquiets de la manière dont la santé est gérée, qu'il
y a des régions qui se sentent abandonnées, alors ce n'est que le reflet de ce
que l'on voit sur le terrain depuis des mois déjà.
Mme Lajoie (Geneviève) : Vous
êtes encore à 9 %, si je ne me trompe pas, chez les francophones.
Qu'allez-vous faire, Mme Anglade, pour renverser cette tendance-là?
Mme Anglade : Je pense qu'on a
eu un très beau congrès cette fin de semaine, justement, pour pouvoir présenter
notre vision. Et le vrai sondage, bien, il est dans un an.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
Mme Anglade. Il semble que le problème à Senneterre est endémique, là, ça
fait longtemps qu'il y a des problèmes là-bas. D'ailleurs, le maire de
Senneterre, M. Matte, avait dit il y a quelque temps qu'il était préoccupé
par le maintien de soins de santé dans sa municipalité. Il y avait un problème,
à ce moment-là, de fermeture de lits, parce qu'il manquait de médecins dans
l'hôpital de Senneterre, etc., et ça, c'était le 22 mars 2017. C'est
les libéraux qui étaient au pouvoir à cette époque-là.
Alors, qu'est-ce qui se passe là-bas?
Pourquoi est-ce que, même quand vous étiez au pouvoir, il y avait des problèmes
de desserte à Senneterre? Vous n'avez pas été capables de les régler,
apparemment, parce qu'ils ont perduré dans le temps. Alors, qu'est-ce qui se
passe là-bas?
Mme Anglade : Ça n'a
strictement rien à voir avec ce qui a été présenté en 2017. Si vous parlez
au maire… à la mairesse actuelle de Senneterre ou au maire de Senneterre dans
les dernières années, jamais ils n'ont vu une mobilisation pareille de la part
de la population, jamais.
La fermeture de l'urgence, c'est une
décision qui a été prise sous le gouvernement actuel. La mobilisation des
milliers de personnes pour aller soutenir l'urgence de Senneterre, ça n'a
strictement rien à voir avec des enjeux qui auraient pu exister avant. Aujourd'hui,
là, ça fait des mois qu'ils se manifestent, qu'ils disent à quel point ils sont
désespérés, qu'ils sont venus ici se présenter pour expliquer ça, jamais ça ne
s'est produit auparavant. Il ne faut pas faire de mauvaise comparaison. Ça n'a
rien à voir.
M. Lacroix (Louis) : Ah!
c'est une mauvaise comparaison. O.K. Mais qu'est-ce qu'on doit faire
maintenant? Est-ce qu'il faut… Parce que là, des infirmières, il n'y en a pas
plus ce matin qu'il y en avait hier, là, alors qu'est-ce qu'on fait?
Mme Anglade : J'ai parlé ce
matin à la mairesse, Mme Pelchat, la nouvelle mairesse de Senneterre, et
ce qu'elle déplore, c'est qu'on leur a dit qu'il allait y avoir une solution,
on leur a dit qu'on allait leur parler. Il n'y a absolument aucune communication
aujourd'hui. Il y a eu des propositions qui ont été faites à de multiples
reprises, et, encore une fois, aucune réponse de la part du gouvernement. Donc,
ils se sentent complètement délaissés, complètement abandonnés. Ils le disent
eux-mêmes, ils se disent : C'est comme si on ne comptait pas, au Québec,
on est complètement livrés à nous-mêmes. On n'aurait jamais pensé qu'on serait
laissés tomber comme ça par notre système.
M. Lacroix (Louis) : …pas ce
qu'on fait, là. Là, vous me dites leur… Mais vous, là, si vous étiez en poste,
si vous étiez ministre de la Santé, si vous étiez première ministre, à la place
de M. Legault, vous feriez quoi ce matin?
Mme Anglade : Premièrement, ce
que je ferais, je l'aurais fait il y a deux mois. Je me serais assise avec les
personnes, comme je l'ai fait avec les gens de Senneterre, j'aurais regardé les
alternatives. Initialement, ils avaient des propositions de changements
d'horaire qui ne nécessitaient pas de personne additionnelle. Ça n'a pas été
considéré parce que c'était trop complexe à mettre en place. Ensuite, ils ont
fait des propositions pour des ajouts de personnel, ils n'ont pas été aidés par
le gouvernement, ils sont laissés à eux-mêmes pour aller chercher de l'argent,
pour essayer d'aller recruter du monde. Moi, je me serais assise avec eux pour
trouver l'argent et les solutions. Et l'argent, il est disponible.
M. Lacroix (Louis) : O.K.
Mais je vais répéter ma question, je n'ai peut-être pas été clair, là. Qu'est-ce
que vous feriez ce matin, à la suite de ce qui s'est passé là? Vous héritez de
la situation ce matin, vous faites quoi?
Mme Anglade : Je suis à
Senneterre ce matin, avec la population de Senneterre ce matin, et je trouve
des solutions pour réouvrir l'urgence le plus rapidement possible. Je ne me
serais pas retrouvée dans cette situation-là, mais si vous me donnez la situation
aujourd'hui et à l'heure où on se parle, c'est ce que je ferais.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour. Je me rappelle, quand vous étiez au gouvernement,
on en a parlé souvent avec M. Barrette, à Manawan, il y a une enfant qui est
morte, en 2009, puis la communauté n'avait pas d'ambulance depuis déjà presque
10 ans, à ce moment-là. Ça vous a pris neuf ans, leur donner une ambulance,
sept ans et demi, là, si on enlève l'année et demie pendant laquelle vous
n'étiez pas au pouvoir. Donc, vous, comme gouvernement, ça vous a pris sept ans
et demi, fournir un service d'ambulance après qu'une enfant soit décédée.
Comment, aujourd'hui, vous pouvez critiquer le gouvernement? Est-ce que vous
pouvez dire aujourd'hui que vous auriez fait mieux?
Mme Anglade : Je peux assurer
qu'on n'aurait pas laissé les gens de Senneterre tomber. Pourquoi je peux vous
l'assurer? Parce que déjà, cet été, on était à la rencontre des gens de
Senneterre et on a discuté avec eux. On voyait les enjeux venir. Et, quand on
est venu présenter les enjeux puis on disait : C'est sérieux, ce qui se
passe, là, on va avoir de véritables problèmes dans cette région-là, qu'est-ce
que le premier ministre nous a dit? Il a banalisé la situation, c'est ça qu'il
a fait, il a banalisé la situation. Les gens ont des solutions. Ils sont
arrivés avec des changements d'horaire. Ils ont dit qu'ils allaient participer
au recrutement. Il n'y a personne qui répond présent, personne qui répond, au
gouvernement. Ce n'est pas acceptable. On a des gens sur le terrain qui veulent
trouver les solutions, qui sont mobilisés. Encore une fois, personne pour
répondre.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais vous ne l'avez pas fait pour Manawan. Est-ce
que c'est parce que, comme vous avez répondu à mon collègue, ils n'ont pas fait
assez de représentation à l'Assemblée nationale?
Mme Anglade : Mme Sioui,
moi, je ne peux pas refaire le passé. Je suis arrivée en politique en 2015, je
ne peux pas refaire le passé. Par contre, ce que je constate, c'est comme
cheffe de ma formation politique, sur le terrain, quand je dis qu'il y a des
enjeux à Lachine, quand je dis qu'il y a des enjeux à Coaticook, quand je vais
rencontrer les gens à Gatineau, quand je vais rencontrer les gens à Senneterre
et qu'ils me présentent des solutions qui m'apparaissent plausibles, je ne
comprends pas qu'on ne soit pas capable de même s'asseoir avec le ministre pour
trouver des solutions.
Le maire de Senneterre, l'ancien maire de
Senneterre, il est venu ici. Il a parcouru 800 kilomètres. Combien de
temps il a passé avec le ministre de la Santé? Huit minutes. Huit minutes.
Est-ce que c'est la grande considération que le ministre de la Santé prend pour
un enjeu aussi fondamental?
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : J'ai une dernière question sur le SPVQ. Il y a
une troisième intervention, là, qui ne semble pas s'être produite dans le même
espace-temps que les deux autres, mais est-ce que vous aimeriez que le Commissaire
à la déontologie soit saisi d'une enquête sur ce troisième événement là aussi?
Mme Anglade : Oui, bien sûr.
Et ce qu'on souhaite, d'abord et avant tout, c'est qu'il y ait des enquêtes qui
soient indépendantes pour rassurer la population puis assurer la confiance de
la population face à nos institutions.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Donc, pas nécessairement une enquête en déontologie
pour le troisième événement?
Mme Anglade : Tant et aussi longtemps
qu'on a une enquête indépendante. C'est surtout ça qui est important. On ne
veut pas avoir... encore une fois, c'est la police qui enquête sur la police. Une enquête
indépendante, c'est ce que l'on souhaite.
Le Modérateur
:Questions en
anglais.
Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, as the Official Opposition leader, do you have the
impression this morning that Mr. Dubé and Mr. Legault... they have
Mr. Genest's death…they are responsible of this death?
Mme Anglade : Well, if you ask the people in Senneterre, they will tell you that
everybody believes that if the emergency room had been opened, the person would
not have died. So, that decision has a direct implication, yes.
Mme Senay (Cathy) : But you don't have proof of this. You don't have proof, out of any
doubt, that if the emergency was opened, Mr. Genest would still be alive.
So, how do you criticize but at the same time don't make people panic about the
situation?
Mme Anglade : Yes. Mr. Genest was living 10 minutes away, walking distance,
from the emergency room. And after talking to a number of residents, they all
believe that had he been able to even walk to the place, it would have been
different, because he would have been taken to the hospital, and then transferred.
But the situation… we've been talking about it for months now, and at this
stage, they really… I can't call it a «reality check» because it would be too
soft of a term to describe the situation, but the people are left alone, the Government
is not responding to what's going on on the ground. And we can't tell… we said
it, we said it months ago that things like this could happen, and the
Government did not listen.
Mme Senay (Cathy) :Just to clarify, are you going as far as
saying today that Mr. Legault and Mr. Dubé are sharing the
responsibility of the death of Mr. Genest?
Mme Anglade : What I'm telling you is that every person in Senneterre today... a
lot of the people in Senneterre are feeling exactly that way.
Mme Greig (Kelly) : There is this kind of perception, I guess, that the CAQ is the
party of the regions. I know this particular region is held by Québec solidaire. But, if this was to happen
in Montréal, for instance,
where someone has to wait two hours for an ambulance, people are outraged of
what happened today, but they'd be even more outraged because it's in a major
city. Does it give this impression that there's unequal treatment of urban
citizens versus citizens who live in a region?
Mme Anglade : Well, there is clearly unequal treatments, because you have
emergency rooms that are closed in some places and they are open in some
others. So, clearly, there is a difference. What is shocking right now is the
fact that people have been mobilizing themselves. You see what's happening
right now in Coaticook, people are getting mobilized and they're realizing this
could have a repercussion because if instead of taking 10 minutes to go to an
emergency room, it takes you like an hour to get to an emergency room, how this
is going to play out in making sure that people are safe? So, I really believe,
at this point, that there are different standards, and it's really unfortunate,
and the Government needs to do something about it. We
can't have emergency rooms shut down.
Mme Greig (Kelly) : Often times, in situations that are left linger it takes a death
for something to change. Is that kind of getting tiring at this point?
Mme Anglade :
I am sure that… I'm hoping that the Government is going to realize how critical
the situation is in Senneterre, but also in different… in other regions as
well.
M. Authier (Philip)
:
I just have a… Good morning.
Mme Anglade :
Good morning.
M. Authier (Philip)
:
A short question on the pandemic. We've been getting kind of mixed signals from
Mr. Dubé and Mr. Legault. Do you feel we need restrictions reimposed
before Christmas? Or do you think… For example, the household rule of 10, is
that still applicable? Do you think things are clear with voters? And should
more measures be imposed given the new virus?
Mme Anglade :
I really believe, at this point, that we need to hear Public Health. And what
Mr. Legault is doing, he's creating confusion. So, we need to get the
guidance from Public Health and not politicize the situation.
Le Modérateur
:
O.K. Dernière question.
Mme Fletcher (Raquel) : I just wanted to ask you about the latest poll. I know that you
don't normally comment polls, but I'm just wondering if
you can maybe give us some inside into why you think the CAQ is still so
strong, given how much you have been pushing in question period for, like you
said, a month about the ER situation but also the CHSLDs, you know, the general
management of health care post pandemic, as we're at the end of the pandemic.
Mme Anglade : I don't comment polls, so I won't comment the polls. The one thing
I can tell you is that what we've seen in terms of health is lack of connection
with what's happening on the ground from the Government. A perfect example is
obviously what happened today, unfortunate, but a good example of what can
happen. And we need a government that listens to what's going on. We need a
government that listens to the people, and that's not what we've been seeing in
health, certainly not.
Mme Fletcher (Raquel) : Do you think that will come back to hurt him in the next election?
Mme Anglade : I think it's definitely something that is going to be a priority
for Quebeckers. I mean health
has always been a priority for Quebeckers and it's probably going to stay the same for the next election.
Mme Fletcher (Raquel) : Will that be the ballot box issue, do you think?
Mme Anglade : Oh! I can't tell you what the ballot box is going to be a year from
now. But what I can tell you, it's always been a priority, and I think, given
the situation with COVID, and
given the situation with the way CAQ manages the health care system, it's going
to stay a priority for Quebeckers.
Le Modérateur
: Merci beaucoup.
Mme Anglade : Thank you.
(Fin à 9 h 17)