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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Martin Ouellet, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Le jeudi 2 décembre 2021, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trente et une minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, M. Joël Arseneau, notre porte-parole en matière de santé et chef parlementaire. Il sera suivi du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon. La parole est à vous.

M. Arseneau : Merci, Laura. Aujourd'hui, je m'adresse à vous avec un mélange de tristesse et de colère suite au décès de Richard Genest, survenu dans les circonstances qu'on connaît, alors que l'urgence de Senneterre était fermée. Je voudrais d'abord offrir mes plus sincères condoléances à sa famille, également à l'ensemble de la communauté de Senneterre, qui est une communauté qu'on a vue résiliente, prête à se battre pour conserver ses services de santé locaux, maintenir leur urgence 24 heures sur 24 avec des propositions constructives.

On est allés en Abitibi, sur le terrain, il y a quelques semaines. On a vu la combativité des gens, et surtout leur crainte de voir cette catastrophe annoncée se produire. J'ai parlé hier ou, plutôt, j'ai communiqué avec la mairesse Nathalie-Ann Pelchat, qui me dit, essentiellement, non seulement que chaque minute compte, mais qu'on a eu la totale dans ce plan de contingence qui, visiblement, n'a pas fonctionné.

Ce triste décès, il était prévisible et surtout évitable. On a demandé, depuis des mois, que le gouvernement se mette à l'écoute des solutions sur le terrain. Des solutions, à Senneterre, il y en a. On les a rejetées. Deux jours après notre passage en Abitibi, le ministre est allé pour dire qu'il ne les écouterait pas et que le plan de contingence qui avait été proposé par le CISSS était celui qui était retenu par le ministère de la Santé.

Il ne s'agit pas, aujourd'hui, là, de seulement centraliser les décisions. On le voit à Senneterre, comme on le voit à Coaticook, comme on le voit à Gatineau, comme on le voit à Lachine, il s'agit de réduction de services. C'est une gestion de la santé par fermetures de services, et, on le dit depuis des mois, ça a des conséquences. On ne peut plus parler de réorganisation planifiée sans réfléchir aux conséquences que tout ça peut apporter. Il faut mettre un terme dès maintenant à cette approche qui réduit les soins de santé, dans nos régions, au Québec, à de la médecine de brousse. Il faut éviter à tout prix, avec des décisions immédiates, que ce qui est arrivé il y a deux jours à Senneterre ne se reproduise ailleurs au Québec.

Et, en terminant, il est impératif, absolument impératif, qu'une enquête du coroner soit instituée pour faire toute la lumière sur les événements tragiques qui se sont produits à Senneterre il y a deux jours. Merci.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Joël. Moi aussi, j'en profite pour offrir mes sincères condoléances à la famille de M. Genest. Puis je veux également témoigner du sentiment de tristesse, mais surtout de colère, lorsqu'on sait que ça fait des mois qu'on discute de l'impact réel, concret des bris de service et d'une réorganisation qui, en fait, n'en est pas une. On est bel et bien devant un choix politique qui a des conséquences.

Je veux revenir rapidement sur la négociation entre le gouvernement et les éducatrices. Donc, ce matin, on voit le gouvernement circuler des images publicitaires qui, essentiellement, font la promotion des offres gouvernementales. Ces messages-là suggèrent que le nœud de la négociation, ce sont les augmentations des éducatrices, et c'est une autre tentative du gouvernement d'influencer l'opinion publique à même le budget de l'État, à même les fonds publics, de faire l'autopromotion du gouvernement pour briser l'élan derrière les éducatrices, qui, essentiellement, disent la chose suivante : Oui, on a besoins de conditions de travail et d'une augmentation, mais on a aussi besoin que les gens qui nous soutiennent et qui font partie de notre équipe… qu'eux aussi aient des conditions de travail qui fassent en sorte qu'ils demeurent dans l'équipe, ce qui est parfaitement légitime.

Mais on est devant, donc, un autre exercice, à même les fonds publics, d'autopromotion, de la même manière que le gouvernement n'hésite pas à faire son autopromotion sur l'environnement pour dire à quel point c'est un gouvernement extraordinaire en environnement, sur la langue française. Il y avait même une publicité sur la prorogation du Parlement, tout ça à même les fonds publics.

Et moi, je vous rappelle que le gouvernement a dépensé plus de 200 millions de dollars en publicité juste sur la COVID. Et on ne sait pas c'est quoi, le montant de publicité pour toutes les autres publicités que le gouvernement se paie à même vos taxes et vos impôts pour tenter de manipuler l'opinion publique. Et moi, je pense que c'est vraiment un enjeu et je demande au gouvernement de faire les choses correctement plutôt que d'investir son temps et ses ressources à faire son autopromotion pour tenter de masquer ou de faire dévier des débats qui sont parfaitement légitimes.

Et, sur ce, je vais prendre vos questions.

La Modératrice : Une question et une sous-question, s'il vous plaît. Mme Gamache.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant Senneterre, vous avez dit : C'est des choix politiques qui ont eu des conséquences. Est-ce que les ministres Dubé et Dufour doivent avoir un mort sur la conscience ce matin?

M. Arseneau : Écoutez, moi, je vais juste vous rappeler qu'un communiqué de presse a été émis le 13 octobre dernier par le maire sortant, Jean-Maurice Matte. Le titre du communiqué : «Le plan de contingence va transformer nos ambulances et nos voitures en corbillards.»

Aujourd'hui, on déplore un décès qui, justement, est survenu après deux heures d'attente, un transfert à Val-d'Or, ensuite un deuxième transfert à Amos. Le plan de contingence n'a pas fonctionné. Le plan de contingence, il a été entériné par le ministre lui-même. Il avait même été annoncé à l'avance, dans un point de presse national, comme un avertissement à l'Abitibi et à Senneterre : Nous allons fermer votre urgence. Tous les efforts ont été déployés par la communauté pour empêcher la décision d'être prise.

Alors, maintenant, ce qu'on veut, c'est une enquête du coroner qui va nous démontrer s'il y a un lien de cause à effet entre la décision du ministre d'appuyer ce plan de contingence et le décès.

Mme Gamache (Valérie) : Et qu'est-ce qui doit être fait rapidement ce matin? Est-ce qu'il faut rouvrir l'urgence de Senneterre? Est-ce qu'il faut ajouter une ambulance? Qu'est-ce qu'il faut faire rapidement?

M. Arseneau : La raison pour laquelle on a fermé l'urgence de Senneterre, c'est parce que, dans les plans d'effectifs, on y évaluait qu'on aurait besoin de quatre infirmières supplémentaires, quatre infirmières pour la vie d'un homme. Moi, je trouve absolument aberrant que la décision de fermer l'urgence ait été prise. Je réclame aujourd'hui même qu'elle soit rouverte et qu'on trouve des ressources, et il y en a dans les agences de placement, si on n'est pas capables d'en trouver au sein même du personnel de la santé de l'Abitibi-Témiscamingue, pour pouvoir offrir l'urgence, parce que le plan de contingence, on a déjà un exemple patent qu'il ne fonctionne pas, et on savait à l'avance qu'il ne fonctionnerait pas parce que les effectifs ambulanciers, et en termes de véhicules, étaient insuffisants. On l'avait déjà mentionné.

C'est la raison pour laquelle justement le maire le déplorait en parlant des ambulances qui seraient transformées en corbillards, parce qu'on savait déjà… et le propriétaire de la compagnie d'ambulance savait très bien qu'il ne pouvait pas en même temps, en route vers Val-d'Or, aller chercher un deuxième patient à Senneterre pour le ramener à Amos ou à Val-d'Or. On a dû faire appel à une autre entreprise, de Barraute, et c'est ce qui a provoqué… Donc, peut-on imaginer des délais extrêmement importants?

Et cette situation-là de rareté de la main-d'oeuvre infirmière, elle était déjà connue, mais également la situation de pénurie de main-d'oeuvre chez les ambulanciers. Je ne comprends pas qu'on ait appuyé ce plan-là. Je ne comprends pas ce qui peut avoir été… traversé l'esprit des gestionnaires pour en arriver à ce qu'on constate aujourd'hui.

M. Lacroix (Louis) : Bien, dans le même ordre d'idées… C'est parce que, là, vous dites : Je veux une enquête du coroner, puis etc. Mais vous dites : Je ne comprends pas qu'on a appuyé ce plan-là. Mais qui l'a appuyé, ce plan-là? Parce que, là, c'est qu'au Québec on est tout le temps comme ça, on n'a jamais de responsable. Il n'y a personne qui n'est responsable de rien au Québec. Alors là, on vous demande : Qui est responsable de la situation qui a fait en sorte qu'un homme a été obligé d'attendre deux heures de temps chez lui avant qu'une ambulance arrive, quand l'ambulance arrive, il a été barouetté partout à travers l'Abitibi, et le résultat, c'est qu'il est mort dans l'ascenseur avant d'aller à La Sarre? Alors, qui est responsable d'avoir appuyé le plan qui a causé ça, à votre avis?

M. Arseneau : Bien, le plan, c'est très, très clairement le ministre qui l'a cautionné. Il a même annoncé à l'avance, dans une conférence de presse nationale, que l'une des premières victimes des fermetures décrétées par le gouvernement dans une situation de pénurie de main-d'oeuvre, ce seraient Abitibi et Senneterre. Les gens se sont surpris que, dans un point de presse national, ils apprennent une décision comme celle-là.

Ensuite, le plan de contingence a été déposé par le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue. La mobilisation s'est mise en place, des propositions alternatives ont été déposées, appuyées notamment par le Parti québécois, et d'autres formations politiques, et évidemment la population, et le ministre est retourné en Abitibi, a rencontré les gens de Senneterre, et il a dit : Ce plan de contingence là, c'est la solution que nous retenons.

M. Lacroix (Louis) : Il est responsable?

M. Arseneau : Donc, c'est lui qui est responsable de la desserte actuelle en matière de soins de santé de première ligne à Senneterre aujourd'hui. Merci.

La Modératrice : Prochaine question, M. Bossé.

M. Bossé (Olivier) : M. St-Pierre Plamondon, est-ce que vous considérez, juste bien comprendre, là, que la publicité COVID, c'était pour tenter de manipuler l'opinion publique?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense, le mot le plus juste, ce serait influencer l'opinion publique à même les ressources du gouvernement, alors que nous, on s'attend à une négociation de bonne foi.

M. Bossé (Olivier) : Je parle de la publicité COVID. Tantôt, vous avez enchaîné…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, mais, non, je n'ai pas parlé de la publicité COVID tantôt.

M. Bossé (Olivier) : …plus de 200 millions…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, c'est ça, mais je dis…

M. Bossé (Olivier) : …dans votre liste, puis vous avez fini par tenter d'influencer… Non?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, non. O.K., on va clarifier, c'est que, quand on nous dit que le gouvernement a dépensé plus que toutes les autres provinces canadiennes et le gouvernement fédéral en publicité, ça exclut les publicités d'autopromotion sur l'environnement, le français, la prorogation du Parlement.

Donc, mon commentaire ne portait pas sur la publicité COVID, c'était pour faire réaliser aux gens que non seulement on a ouvert les valves de manière complètement démesurée en publicité, puis on connaît le chiffre COVID, mais on ne connaît pas encore le chiffre de toutes les autres publicités. Et c'est de ça dont je vous parle ce matin, le bloc de publicité qui tente d'influencer la population. Le gouvernement est obsédé par son image, et son autopromotion, et il se sert des fonds publics pour faire cette autopromotion-là constamment, même dans une négociation qui devrait, là, débloquer si on démontre de la bonne foi. Est-ce que c'est de la bonne foi que de faire ce qu'ils ont fait ce matin? Est-ce que c'est acceptable lorsqu'on sait que ce sont les fonds publics qui sont utilisés?

M. Laforest (Alain) : Le gouvernement est dans un «chicken game», actuellement, là, avec les syndicats, concernant les CPE. Est-ce que vous considérez que la population comprend très bien les enjeux qu'il y a actuellement tant au niveau des échelles salariales pour les éducatrices que les autres corps d'emploi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense que la population ne peut pas être aux premières loges de la négociation, mais, en général, elle soutient le personnel des CPE qui veut donner une pérennité aux CPE. Le taux d'approbation pour les CPE est très élevé. C'est une invention québécoise qui fonctionne bien. Bien, moi, je vous…

M. Laforest (Alain) : Je vous parle des enjeux de négociation, là. Lorsque le syndicat dit quelque chose et que le gouvernement dit quelque chose, qu'on voit que l'appui est vers les éducatrices, est-ce que les gens sont en droit de connaître les deux versions de la montagne?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense que, lorsqu'on est rendus à faire de la publicité pour tenter d'influencer l'opinion de la population dans un enjeu comme celui-là, c'est inapproprié. Donc, si le gouvernement fait de la publicité, là, puis son autopromotion, c'est qu'il pense qu'il peut influencer l'opinion publique. Or, nous, quand on voit le contenu, c'est de la désinformation, parce que l'enjeu n'est pas le 23 % puis l'augmentation des éducatrices. L'enjeu est beaucoup plus autour du personnel autour des éducatrices, qui, eux aussi, doivent avoir une certaine augmentation si on veut conserver tout le monde. Donc, nous, on en a contre l'intervention du gouvernement en plein milieu des négociations, avec une approche publicitaire, ce qui ressemble étrangement à ce qu'ils ont fait dans tous les autres sujets, là, dont je vous parlais.

M. Laforest (Alain) : On est à peu de mois de l'élection. Est-ce que les résultats du Léger vous découragent? Oui, votre parti monte de deux points. Vous, personnellement, vous ne bougez pas beaucoup. On voit qu'il y a une faille, là, au niveau de la gestion dans les CHSLD.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il est tôt, parce que les sondages sont appelés à bouger. C'est la seule certitude avec les sondages. Et ce qu'on voit, c'est qu'on sort graduellement de la pandémie, ce qui veut dire qu'on jette un oeil différent sur certains enjeux, parce qu'on apprend des choses qu'on ne savait pas. Donc, tout ça est appelé à évoluer. Nous, au Parti québécois, notre congrès est en fin de semaine. Donc, c'est un sondage qui a été effectué avant que le Parti québécois mette de l'avant ce qu'il veut proposer. Mais on se concentre non pas sur les sondages, mais bien sur la qualité des candidatures et la qualité de ce qu'on a à proposer, et c'est ce qu'on va présenter en fin de semaine.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais s'il n'y a pas d'autres questions en français. Une dernière en français.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : J'ai une petite question sur le SPVQ, le troisième incident. Est-ce que vous aimeriez ou vous réclamez une enquête en déontologie sur ce troisième incident là aussi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non. Ce matin, on constate qu'il y a des suspensions qui ont été faites. On constate qu'il y a une enquête. Nous, on aurait voulu que l'enquête soit indépendante. Et là on va laisser les étapes avancer, là. C'est-à-dire qu'il y a déjà un certain nombre d'enquêtes. Clairement, il y a quelque chose qui s'est passé, dans une courte période de temps, dans les interventions policière, et ce sera à l'enquête d'élargir ou pas, là, dépendamment des faits nouveaux qui sont trouvés.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais là, pour l'instant, le commissaire a le mandat d'enquêter sur l'événement sur la Grande Allée…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Un et deux.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : …oui, puis sur l'événement au Portofino, là. Il y en a un troisième qui semble être arrivé avant que… Vous aimeriez qu'on lui donne le mandat de regarder celui-là aussi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On s'en remet au commissaire. Donc, c'est au commissaire de voir à quel point il veut élargir, mais, clairement, dans une période très courte de temps, il y a eu plusieurs gestes qui se ressemblent et qui posent problème. Et donc c'est au commissaire, là, à ce moment-ci, de déterminer, là, la largeur, la portée de son enquête.

La Modératrice : Une dernière question en français, Mme Lajoie.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour. Justement, j'imagine que vous avez vu, là, la vidéo du restaurant Portofino, je ne sais pas si vous l'avez vue…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, oui, je l'ai vue.

Mme Lajoie (Geneviève) : …où on voit, bon, le policier mettre ses gants avant de sauter sur la banquette, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, c'est ça. Donc, il se déplace, la personne résiste à l'arrestation, ça, il n'y a pas de doute, puis ensuite il est jeté au sol, puis c'est là que…

Mme Lajoie (Geneviève) : J'aimerais savoir ce que vous en pensez, tu sais, de la façon dont les policiers ont géré ça.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense qu'il y a une enquête en cours. Ça, c'est le travail d'un enquêteur. Il faut que les politiciens se gardent quand même une réserve. Moi, j'ai vu la vidéo, mais est-ce que je connais tout le contexte puis est-ce que j'ai moi-même fait une enquête complète et objective sur ces faits-là? La réponse, c'est non. Donc, les politiciens ne peuvent pas non plus juger à chaque cas du travail en ayant de l'information très incomplète. Ce qu'on peut faire et ce qu'on a fait, c'est, lorsque, à sa face même, quelque chose semble vraiment clocher, là, demander une enquête.

Donc là, c'est à l'enquête de faire le travail et non pas aux politiciens de juger à chaque fois du travail des policiers, parce que, quand quelqu'un résiste à une arrestation ou quand un contexte n'apparaît pas à la caméra, on ne le sait pas, nous. Donc, je ne veux pas non plus que les politiciens tombent dans un commentariat constant du travail des policiers, parce que ce sont des situations multifactorielles. Il y a tout un contexte qu'on ne connaît pas, d'où notre demande à ce qu'il y ait des enquêtes, et c'est l'enquête qui nous dira ce qu'on doit en penser.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais. Mme Senay.

Mme Senay (Cathy) : I just would like to ask you questions about Senneterre and the emergency that was… the hours were reduced, Mr. Arseneau, how expected that was.

M. Arseneau : Well, first of all, my condolences to the family and the community, because they saw it coming, it was completely expected. They knew it was going to happen. It was a catastrophe waiting to happen. That's what they said for weeks and weeks, and it happened, it's tragic. So what we're asking today is for the Government to change its mind and provide for nurses to reopen Senneterre's emergency ward and to call for a coroner's inquiry into the tragic death of this man.

Mme Senay (Cathy) : But don't you think the problem here was the paramedics, the service of paramedics? They were uncovered. Like, the ambulance was in Barraute, went back to Senneterre, went to Val-d'Or and then finally went to Amos.

M. Arseneau : Well, the first thing is : Had the emergency ward been open, would that have happened? We're led to believe that it wouldn't have happened that way. It's the first thing.

The second thing is about, you know, the paramedics. When we were, Paul and I, in Abitibi, what they told us is they can't possibly close the ward, because we have a shortage of paramedics, we have a shortage of vehicles. So, if the vehicle is on its way to Val-D'or, there won't be a service for us. They will have to call from Barraute another vehicle to come in, and it's going to impose an unacceptable delay which will put at risk the life of the people in Senneterre. And what happened? Exactly what they said. We knew it, the CISSS knew it, the Minister knew it. Now, we need an inquiry to see what exactly caused the death of this person.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Given how much we've been talking about CHSLDs, we've been talking about this health crisis, the ERs, the lack of nurses for quite a while now, all the opposition parties have been bringing this up in question period every day, the CAQ still does not seem to be affected in the polls, does that surprise you?

M. Arseneau : We're not commenting the polls, but what we know is: When it comes to health services and decisions concerning the elderly, the population knows that the best decisions weren't taken, weren't made. And we are patient, and, every day and every week, we learn more, and we think that, when all the facts are uncovered, the public will understand who's best to… and whose solutions are best for Quebeckers.

Mme Fletcher (Raquel) : So you think that the public is waiting, wanting more information?

M. Arseneau : But we know that, when it comes to CHSLDs, every week, you know, there's confusion. There's a lack of transparency from the Government, and that certainly bothers us, but it certainly bothers the media, and the population, and the families that were touched. No, we're just in a waiting game to see, well, how far will the Government go into trying to hide what really happened. That's why we need a commission, you know, an independent commission. And I think there's an appetite for that. Now, will it affect the polls? Eventually, probably. We don't know, but we're just doing our work.

Mme Fletcher (Raquel) : Can I also hear from you, Mr. Plamondon, as the leader, because you're the one… It's your face who's going to be up against Mr. Legault in the election. So how do you think his handling of the pandemic is going to affect him, in the election, or affect you?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : The only certainty with polls is that they're going to change. So the polls don't really matter a year ahead. What matters to us is to do our work, as Joël said, and to prepare for an election where we'll have quality people to put forward, and quality ideas, and that's what we're working on. We have our convention this weekend. So we're not into tracking every single poll, and this is going to evolve, it's going… There's going to be an evolution, because our understanding about who that Government really is is changing as we see certain events like this morning, like in the past week. So we're not into the polls. We're into building our offer for the next election.

La Modératrice : Une dernière question en anglais, s'il vous plaît.

Mme Greig (Kelly) : …for Mr. Arseneau, if that's OK? With what's happening in Senneterre, if this was happening in many other places in Québec, Montréal, Québec City, waiting two hours for an ambulance, does it give you the impression there's almost two different classes of Quebeckers : there's urban ones who can get an ambulance like that and then everybody else?

M. Arseneau : It's an excellent question. It is the question. That's what we've been pleading the Government to realize, is that we can't have two categories of citizens in Québec, those who live in the cities and those who live in the countryside. And Senneterre is the perfect example of the lack of responsibility by the Government to make sure that the basic services are maintained.

We're not asking for more services. We're asking for the basic minimum. What did the Government say? It doesn't matter, it doesn't matter in Coaticook, it doesn't matter in Ville-Marie for obstetrics, it doesn't matter in Gatineau. It doesn't matter to the Government what health services are given to the regions, and even Lachine, for, you know, the French population of Western Montréal.

So what we've been saying for weeks and weeks is that the decisions that are ultimately condoned or made by the Government have an effect on health services, and now we have the tragic proof of this, and this is absolutely unacceptable.

La Modératrice : Merci beaucoup. Bonne fin de journée.

(Fin à 8 h 57)

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