(Quatorze heures trente minutes)
M. Fournier
: Bien,
merci de venir prendre les propos qu'on veut tenir aujourd'hui à propos des finances
publiques. Aujourd'hui, le Parti québécois nous a fourni son aveu final. Il
avait déjà reconnu son échec au niveau de la croissance des revenus, mais maintenant
il fait son échec sur la question du... son aveu sur l'échec à l'égard du
contrôle des dépenses.
L'échec sur les revenus, sur la croissance
des revenus, on le sait, est causé par l'approche péquiste de démonisation des
entrepreneurs créateurs d'emplois; l'échec sur
le contrôle des dépenses est causé par l'approche duplessiste des dépenses
préélectorales à rendement partisan. On a déjà eu une première phase, en septembre et octobre derniers, qui a amené à la rencontre du lac Taureau, où il
y a eu échec de lancement de campagne. Maintenant,
Mme Marois tente de refaire le coup en
février, on a encore une pluie d'annonces préélectorales.
Il y a trois problèmes qui sont devant
nous aujourd'hui. Le premier problème que je vais
vous exposer : celui de la perte de contrôle sur les dépenses. Le
deuxième problème, c'est les faux prétextes utilisés par les joueurs importants
du gouvernement du Parti québécois, c'est-à-dire le ministre des Finances et le
président du Conseil du trésor, deux personnes excessivement importantes pour
donner de la crédibilité aux finances publiques non seulement aux Québécois, mais
aussi aux agences de crédit. Troisième problème, c'est que, devant cette perte
de contrôle et ces faux prétextes, cela nous amène tous, tous les Québécois, à
avoir une méfiance à l'égard de la pseudovéracité
des chiffres présentés par le Parti québécois.
Commençons par le premier problème : la
perte de contrôle des dépenses. Dans le budget 2013‑2014, dans lequel nous sommes
présentement — ce budget a été prévu
en novembre 2012 — on prévoyait que la croissance des dépenses
serait de 1,8 %. Lors de la mise à jour, un an plus tard, en novembre
2013, le Parti québécois nous annonçait que les dépenses allaient augmenter de
2,5 %. Vendredi dernier, nous avons eu la publication du rapport mensuel
des opérations financières après sept mois, donc
après le mois d'octobre — là, on n'est plus dans les cibles, on est dans le réel : après sept
mois, nous sommes à des dépenses qui vont croître de 3,1 %. On est donc
passés de 1,8 % d'augmentation de dépenses à 3,1 %, c'est-à-dire
75 % de taux d'échec à l'égard de la cible. On a tout simplement éclaté le
plafond des dépenses de 75 %. Voilà pour ce qui est du contrôle des
dépenses en chiffres réels.
Maintenant, devant ces chiffres-là, publiés vendredi dernier, qui font croître les
dépenses à 3,1 %, on a aujourd'hui
M. Marceau et M. Bédard qui viennent nous expliquer pourquoi ça arrive, et ils nous ont dit :
Ça arrive à cause de Mégantic et des retraites. Or, dans la mise à jour de
novembre dernier, il y avait déjà les dépenses de Mégantic et des retraites qui
étaient identifiées. Je tiens à vous rappeler qu'à ce moment-là les prévisions
de dépenses étaient de 2,5 %, pas de 3,1 %. On ne peut pas expliquer
le passage de 2,5 % à 3,1 % avec des dépenses qui étaient déjà
calculées dans le 2,5 %. Je ne peux pas croire qu'il va falloir les
comptabiliser deux fois.
Clairement, ce
que M. Bédard, et M. Marceau,
et le Parti québécois sont en train de faire, finalement, c'est de nous
présenter de faux prétextes, de jouer avec les chiffres. On essaie de nous
passer un sapin au niveau du contrôle des dépenses.
Ce qui
nous amène à un troisième problème.Quand on
nous dit qu'on contrôle les dépenses et que la vérité n'est pas là, quand on
nous sert de faux prétextes pour l'expliquer, cela fait naître de la méfiance à
l'égard des chiffres qui sont émis par le gouvernement. On ne peut pas se fier
sur leurs cibles, on ne peut pas se fier sur leurs chiffres, on ne peut pas se
fier sur leurs paroles, on ne peut pas se fier au Parti québécois. C'est vrai
pour tous les Québécois, c'est vrai aussi pour les agences de crédit qui
s'attendent, notamment, d'un ministre des Finances… la transparence et la
véracité.
Et ça me ramène — et je conclurais là-dessus — sur un rappel historique qui est, à plusieurs égards, utile de rappeler ici parce que même les
dates concordent... enfin, de ce qu'on prévoit comme étant une possibilité
d'élections à venir. Vous vous souviendrez qu'en 2003 la campagne s'est tenue
en avril, suite à un budget déposé le 11 mars.
Lors de ce budget, en 2003, la ministre des Finances s'appelait Pauline Marois.
Elle présentait alors un budget sous des apparences d'équilibre. On a découvert
par la suite... enfin, les médias ont découvert par la suite, en juin 2003,
qu'elle avait, préalablement à ce budget, avisé ses collègues du Conseil des
ministres qu'elle aurait une impasse de 3,4 milliards
dans son budget à venir. Comment se peut-il qu'en
novembre 2002 elle prévoyait un déficit de 3,4 milliards, mais
qu'en mars 2003 il avait disparu? La réponse, elle apparaît dans le livre de
Pauline Marois, publié en 2008, où elle dit qu'elle
avait eu une prévision optimiste, dit-elle, à propos des revenus. En fait, elle a gonflé les revenus; en fait, elle a joué sur les chiffres; en fait, ce qu'ils
font aujourd'hui, c'est ce qu'ils ont fait à ce moment-là. Le réel, je vous le
rappelle, ce n'était pas un budget en équilibre, ce n'était pas un budget à
3 milliards de déficit, c'était un budget… le
réel de leurs chiffres à eux était de
4 milliards.
Ce que je suis en train de vous dire
aujourd'hui, c'est qu'il est inadmissible pour un gouvernement de présenter à
la population des chiffres et des explications qui ne
tiennent pas la route, et je pense qu'ils nous doivent des excuses. À
vous maintenant de faire quelques commentaires si vous le voulez ou parler du
rappel historique.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc, M. Fournier, essentiellement, ce que
vous demandez aujourd'hui, c'est des excuses du gouvernement?
M. Fournier
: Bien,
d'abord, on se comprend, là. Aujourd'hui… Les
faux prétextes utilisés aujourd'hui sont catastrophiques. Ils sont catastrophiques pour une chose : d'abord, comme démocratie, on s'attend que les gens qui
sont devant nous ne nous disent pas des choses aussi absurdes que de compter
deux fois une dépense qui apparaît déjà dans
leurs chiffres. Ça, c'est une part. Et d'autre part, le ministre des Finances
et le président du Conseil du trésor sont excessivement importants pour donner
de la confiance à nos institutions financières et à ceux qui donnent le
bulletin pour la note de crédit, notamment, du gouvernement. On ne peut pas dire n'importe quoi avec les chiffres, et je crois qu'à cet
égard-là il doit y avoir non seulement des excuses, mais des corrections. Il
doit avoir des vrais faits, des vrais chiffres qui
sont dits et pas des faux prétextes.
M. Journet (Paul)
: Si
rien n'est fait pour changer la situation, c'est la décote, selon vous, de
Fitch, qui a déjà mis sous surveillance la
cote du Québec?
M. Fournier
: Écoutez,
sur la cote… Moi, je ne veux pas que la cote de crédit du Québec compatisse de
ce que ce gouvernement fait. Je ne le veux pas. Et la meilleure recette pour
éviter que ça arrive, c'est que le gouvernement dise la vérité. Je demande au
gouvernement de dire la vérité.
M. Lafille (Julien)
:
Est-ce que Claude Blanchet doit venir s'expliquer?
M. Fournier
: On a déjà
répondu à cette question-là. Je pense que vous l'avez
posée à M. Couillard dernièrement.
M. Lafille (Julien)
: La question était sur
une commission parlementaire. Je vous demande : Est-ce qu'il doit
s'expliquer tout court?
M. Fournier
: Bien, je pense honnêtement que Mme Marois doit
s'expliquer sur l'ensemble des faits qui ont été soulevés. C'est à elle
de s'expliquer. Nous, quand il y a des questions qui
se posent — on s'est vus il n'y a
pas longtemps — on répond à vos questions.
M. Journet (Paul)
:
Mais est-ce que vous demandez à voir…
M. Fournier
: En fait, ce qui… Personnellement — c'est une
discussion qu'on peut avoir entre nous — ce
que j'ai de la misère à comprendre, c'est que
Mme Marois ne répond pas aux questions, puis
ça a l'air bien correct. Moi, j'ai de la misère à comprendre qu'elle peut dire :
Moi, je ne réponds pas aux questions, puis
elle s'en va. Ça… C'est rare, ça, au Québec, que ça fonctionnait comme ça. Mais
je suis surpris, moi, de cette méthode-là, où
Mme Marois peut dire : Moi, quand il y a des questions qui
sont posées, je ne réponds pas à celle-là, merci, bonjour.
M. Journet (Paul)
: Vous êtes victimes d'un traitement inégal ou…
M. Fournier
: Non. Je
soulève simplement que je suis surpris qu'elle puisse faire ça comme ça.
Surpris.
M. Laforest (Alain)
:
Mais ça ressemble à qui?
M. Fournier
: Bien, je l'ai déjà dit, ça ressemble à Stephen
Harper. En fait, de tout… Tout le comportement de
Mme Marois, qui faisait,
disait-elle, grand acte de transparence, c'est tout à fait le contraire. C'est
le contraire dans ses agissements, où elle
refuse de prendre les questions des journalistes sur des sujets. Eux-mêmes critiquaient que M. Harper décidait
de contrôler ou contrôlait les médias, ils font exactement la même chose. Ça
fait… Aujourd'hui, ils font pire, même : ils utilisent des faux prétextes
pour soutenir des chiffres qui ont une importance capitale pour tout le Québec.
Quand on parle des finances publiques, on ne peut pas permettre à un ministre
des Finances ou à un président du Conseil du trésor
d'utiliser des faux prétextes.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Sur une commission parlementaire, souhaitée
par la CAQ, au cours de laquelle on entendrait
M. Blanchet, est-ce que la porte du Parti libéral
est fermée à double tour? Parce qu'ils ont encore espoir de vous faire changer d'avis.
M. Fournier
: Je ne
sais pas si c'est un tour, deux tours, trois tours. Ce que je sais, c'est que, pour nous, il y a une commission qui a été créée
pour poser ces questions-là, et on veut que la commission puisse faire son
travail.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Avez-vous des discussions au caucus, là? La décision a été annoncée hier par le parti, assez rapidement, là.
M. Fournier
: Bien,
écoutez, je fais juste vous dire que je trouve que cette décision-là, elle a
beaucoup de bon sens. On a une Assemblée nationale où on pose des questions aux
élus. Alors, MmeMarois est là, je ne
vois pas pourquoi on ne pourrait pas avoir des
réponses de Mme Marois.
M. Lavallée (Jean-Luc)
: Je vous parle de M. Blanchet.
M. Fournier
: Je sais, mais nous, à l'Assemblée, on doit
normalement pouvoir poser des questions aux élus. Là, on est en train de se
demander qui on va inviter pour répondre à la place
de Mme Marois, qui se pousse puis
qui ne répond pas aux questions. Pourquoi elle ne répond pas aux questions?
M. Journet (Paul)
:
Mais on ne vous entend pas relayer plusieurs questions. Par exemple, la CAQ
demande à avoir tous les rapports entourant cette transaction-là parce qu'ils
disent que le prix payé ne semble pas avoir de valeur avec les faibles actifs
que possédait la jeune société. Est-ce que vous vous relayez cette demande-là?
On ne vous a pas entendus...
M. Fournier
: Oui, bien sûr, mais j'ai entendu M. Legault sur
Arcand ce matin — je ne sais pas si vous l'avez entendu — il dit : «Ça, ce n'est pas dans le mandat, je pense, de la
commission.» C'est tout à fait dans le mandat
de la commission de vérifier ces choses-là. La commission Charbonneau a été
créée pour regarder ces éléments-là, et elle les regarde, des questions ont été soulevées. J'ai…
Ce n'est pas la première fois. Je l'ai eue… je vous l'ai dit,
d'ailleurs, c'est chanceux, je l'ai eue dans
les deux… mes deux rôles, autant de gouvernant… quand
on était au gouvernement que dans l'opposition,
pour établir qu'il revenait à la commission de faire ça, et on n'avait pas à
s'immiscer là-dedans. La commission a ce mandat-là, puis je pense que ce n'est
pas approprié pour l'Assemblée nationale de se transformer en commission Charbonneau II.
M. Journet (Paul)
: Ce
qu'il dit, c'est que la commission Charbonneau porte sur l'industrie de la
construction. Là, on est dans un autre domaine, et ce qu'il demande, c'est une évaluation technique de la valeur de la transaction pour
savoir si le prix payé était basé sur une estimation
raisonnable.Ça, c'est une… là, c'est
un travail, là, qui relève plus du Vérificateur général ou de quelqu'un qui est
expert avec les chiffres, pas de la commission Charbonneau.
M. Fournier
: Bien, de
toute façon, je ne vois pas… bien, c'est parce que
je trouve ça drôle comme question. Il établit
lui-même, puis personne ne l'a contesté, que ça a été payé trop cher.
L'évaluation, elle est déjà faite. Et, quand on dit… Dans votre préambule de question,
vous dites : La commission, c'est sur l'industrie de la construction; je suis obligé de vous dire que la commission a
étudié ou a abordé cette question-là. Ce n'est pas que l'industrie de la construction, ça couvre aussi des éléments du Fonds
de solidarité avec, entre guillemets, le deal. Donc, on ne peut pas dire que la
commission ne l'étudie pas.
Mon point est simplement le suivant :
ce n'est pas que je ne veux pas savoir ce qui s'est passé, je veux que Mme Marois nous le dise. C'est
elle qui est première ministre. Ne cherchons pas d'autres personnes, là, c'est
elle qui est première ministre.
M. Journet (Paul)
: Est-ce
qu'elle va donner les rapports?
M. Fournier
: Elle doit redonner tout ce qui est demandé. C'est évident, c'est elle qui est en poste.
M. Laforest (Alain)
:
Pouvez-vous juste nous remontrer le livre? M. Fournier,
c'est à quelle page, là, vous avez...
M. Fournier
: Lequel
livre?
M. Laforest (Alain)
: Bien, le livre de Mme Marois, là.
M. Fournier
: Bien, je
n'ai pas la page avec moi, mais on trouvera la page
tantôt. Mais elle dit, dans son livre, que, dans son budget qu'elle
avait préparé, elle avait fait une évaluation des revenus
optimiste, étant entendu que ce qu'on sait,
et ce qu'elle savait avant, puis ce qu'on a su
après, qu'elle avait tout simplement gonflé les chiffres pour tripoter la
réalité.
M. Gagnon (Marc-André) : Puis
sur la question de la gouvernance du Fonds de solidarité FTQ, vous êtes
favorable, vous, à ce que le conseil d'administration soit formé
majoritairement de membres indépendants puis que le président ne soit pas, de facto, le...
M. Fournier
: Ça me
semble tout à fait approprié que ce soient des
gens indépendants puis qu'il y ait une distance avec le syndicat. Cela étant
dit, on va laisser, là, le gouvernement nous faire des propositions. Le fonds
est supposé de se corriger. Je pense que tout le monde s'attend à ce qu'il y
ait une correction le plus tôt possible.
M. Journet (Paul)
:
Donc, vous seriez prêt à collaborer pour changer la
loi rapidement dès la reprise des travaux
parlementaires?
M. Fournier
:Bien, évidemment, là. Écoutez, quand on entend puis
qu'on voit ce qui est, il y a des questions qui se posent sur ce fonds, bien
sûr, et ça me semble assez évident.
M. Laforest (Alain)
:
Le fonds va déposer demain son plan de gouvernance.
M. Fournier
: Alors, on
va voir si... J'imagine qu'il y aura des modifications législatives qui devront
être entraînées à cet égard, et on verra s'il est satisfaisant, ce plan de
gouvernance.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
lui accordez beaucoup de crédibilité à ce rapport-là à venir?
M. Fournier
: Je ne
sais pas, je...
M. Gagnon (Marc-André) : Les
auteurs du rapport?
M. Fournier
: Bien,
impossible pour moi de donner de la crédibilité à quelque chose que je n'ai pas
lu, là. On va... Une chose à la fois.
M. Robillard (Alexandre)
: M. Dubé, tout à l'heure, il a fait référence, aux déplacements de Mme Marois en
hélicoptère, là. Il a fait référence à une photo qui a été diffusée dans les
médias. Je voulais vous demander : Compte
tenu que la politique, c'est souvent un univers de perceptions, selon vous,
qu'est-ce que ça envoie comme message?
M. Fournier
: Bien, de
deux choses l'une : ou bien elle gère mal son agenda ou bien elle dépense
des fonds publics qu'elle ne devrait pas dépenser. Dans ce cas-ci, il y a
tellement une volonté de faire du préélectoral et de concentrer le tout dans un
même moment pour passer un message d'une hyperactivité après avoir fait un an
et demi de moratoire économique, de démontrer qu'on veut être à tout et à tous
avec de l'argent qu'ils n'ont pas, de toute évidence, parce qu'ils nous disent
qu'ils ont même plus de dépenses que ce qu'ils avaient prévu, je ne trouve pas
qu'elle a fait le bon geste, franchement. Et sa réponse sera : J'étais à Montréal
pour faire une autre annonce, et là je devais
en faire une autre. Écoutez, franchement, si,
la semaine dernière, elle s'était présentée
plus souvent devant les médias pour faire ses annonces, elle aurait eu à
répondre à une question qu'elle ne voulait pas
répondre; c'est pour ça qu'elle a fait beaucoup d'annonces le même jour.
Et l'hélicoptère, dans le fond, c'est venu pour couvrir le fait qu'elle ne veut
pas répondre aux questions.
M. Robillard (Alexandre)
:
Donc, c'est une dépense injustifiée, selon vous?
M. Fournier
: Dans ce
cas-là. Dans plusieurs cas, il peut être possible
pour des dirigeants de devoir prendre, quoi, des avions, quoi, des
hélicoptères, je ne le sais pas. Ça peut arriver. Dans ce cas-là, la raison qui
le justifiait était le fait qu'ils avaient une autre annonce à faire le matin
même, qui aurait pu être faite le dimanche, le samedi, le lundi, le vendredi,
le jeudi... En fait, toute la semaine précédente, où on ne l'a pas vue faire aucune annonce parce qu'elle savait
très bien que vous aviez des questions auxquelles elle ne voulait pas répondre,
ce qui nous ramène à un enjeu qu'on a déjà abordé.
M. Gagnon (Marc-André) : Le
Vérificateur général doit rendre son analyse de
la mise à jour économique de novembre dernier. Qu'est-ce que vous attendez de cette analyse-là?
M. Fournier
:Eh bien, j'espère qu'on va pouvoir essayer de
comprendre comment on est passés de 1,8 % à 2,5 %, aujourd'hui à 3,1 %.
C'est 75 % de taux d'échec.Ce n'est pas 75 % de
réussite, là, c'est l'inverse : le
plafond a éclaté de 75 %. À 100 %, c'est le double. Alors, imaginez,
là, c'est énorme. Je ne sais pas si on va réussir à comprendre, dans ce rapport-là,
pourquoi on en en est arrivés là, mais, de
toute évidence, au niveau du Parti québécois, c'est : Aucun contrôle sur
les revenus, aucun contrôle sur les dépenses. C'est le «free-for-all», si vous
me permettez l'expression. Merci beaucoup.
(Fin à 14 h 47)