(Douze heures cinquante-six minutes)
Mme
Ouellet
:
Bien, bonjour. Aujourd'hui, un point de presse pour demander au ministre Denis Lebel
de rendre publique l'étude sur le péage, commandée par Infrastructure Canada à
Steer Davies and Gleave et demander aussi au ministre Poëti de se tenir debout
devant le fédéral et d'exiger avec nous de la transparence de la part du gouvernement
fédéral.
Le péage au pont Champlain, c'est un enjeu
avec des répercussions extrêmement importantes pour la Rive-Sud, en termes de développement
économique, et pour Montréal. Le péage provoquerait une congestion monstre sur
les autres ponts de la Rive-Sud. Ce serait un transfert de 30 000 voitures,
soit plus que l'achalandage sur le pont Victoria actuellement, selon l'étude,
un impact catastrophique pour la Rive-Sud.
La culture du secret du gouvernement
fédéral est inacceptable. Cette étude, qui a été payée par nos taxes et nos
impôts, doit être rendue publique. L'ensemble des maires et mairesses de la
Rive-Sud — encore dernièrement, Caroline St-Hilaire de Longueuil et
les maires de Montréal — demande qu'il n'y ait pas de péage sur le
pont Champlain, et cette étude confirme leurs pires craintes sur l'impact de la
congestion sur le développement économique. Le ministre Lebel doit rendre
publique l'étude, et le ministre Poëti doit agir dès maintenant auprès du
ministre Lebel. Et ce qu'il a dit la semaine passée, au sortir d'une commission
parlementaire : Je vais avoir quelque chose à dire, mais pas maintenant,
c'est inacceptable comme comportement. Ce qu'on veut, c'est qu'il agisse
maintenant et qu'il se tienne debout devant le fédéral.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Donc, selon vous, la décision du gouvernement fédéral d'imposer un péage aux
automobilistes n'est pas finale? Le gouvernement du Québec a des recours,
encore aujourd'hui, selon vous?
Mme
Ouellet
:
Bien, on va continuer à demander, on va continuer à faire de la pression pour
qu'il n'y ait pas de péage. C'est inacceptable comme position de la part du
gouvernement fédéral, et nous allons continuer à dénoncer cette position-là
qu'ils ont actuellement.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Comment? Qu'est-ce que le gouvernement du Québec peut faire, le gouvernement
Couillard peut faire, pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de péage sur le
pont Champlain?
Mme
Ouellet
:
Bien, je pense que la première étape… Il y a une étude qui donnerait… elle est
malheureusement secrète, mais qui dirait qu'il y aurait 30 000 voitures,
un transfert de 30 000 voitures. En termes d'impact sur le développement
économique de la Rive-Sud et de Montréal, ce serait catastrophique. Donc, il
faut que l'étude soit rendue publique. C'est un outil qu'on pourrait avoir. Il
faut qu'on fasse pression et que le péage sur le pont Champlain devienne un
enjeu à la prochaine élection fédérale.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Donc, l'année prochaine, vous… votre formation politique serait prête à… Puis
vous espérez aussi que les autres formations politiques se joignent à vous pour
faire campagne contre les conservateurs pour, en fait, espérer qu'il y ait un
changement de gouvernement qui, lui, serait favorable à l'abolition du péage.
Mme
Ouellet
: Un
changement de position ou un changement de décision pour qu'il n'y ait pas de
péage. Il faut que ça devienne un enjeu électoral à la prochaine élection très
clairement. Ça a trop d'impact sur l'ensemble du développement économique de la
Rive-Sud, de Montréal puis de l'ensemble du Québec, là. Le pont Champlain, là,
ce n'est pas une infrastructure locale, là. Elle traverse… Le pont
Champlain traverse la voie maritime, ce n'est pas rien, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Avez-vous
l'impression que M. Poëti a jeté l'éponge?
Mme
Ouellet
:
Bien, il n'essaie pas fort. Il n'essaie pas fort, parce que, quand il dit :
Je vais avoir quelque chose à dire, mais pas maintenant, alors que cet enjeu-là
est un enjeu qui est dans l'actualité déjà depuis plusieurs mois, voire
années... il dit : Je vais avoir quelque chose à dire. Ce n'est pas fort,
fort comme position.
Nous, ce qu'on lui demande, c'est qu'il se
tienne debout devant le gouvernement fédéral et qu'il agisse. Mais la première
action qu'il peut poser, c'est de demander officiellement que cette étude-là
soit rendue publique. C'est payé par nos taxes, nos impôts, et ce ne serait que
normal que ce soit public. Eux, le Parti libéral du Québec, qui se targuent de
vouloir de la transparence, bien, qu'ils la réclament également d'Ottawa. Merci.
(Fin à 13 heures)