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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle, et M. Bernard Drainville, leader parlementaire de l'opposition officielle

Version finale

Le mercredi 3 février 2016, 15 h 15

Hall du 1er étage, hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-cinq minutes)

M. Drainville : Alors, trois mots à retenir : économie, éducation et famille. Ce seront les trois priorités de l'opposition officielle au cours de la prochaine session qui s'amorce la semaine prochaine.

Évidemment, quand on parle de famille, on peut décliner ça de toutes sortes de façons. On peut parler des familles par rapport aux compressions dans les centres de la petite enfance. Ça fait très mal aux familles, ça fait mal aux enfants, ça fait mal aux parents, ce qui se passe actuellement dans les centres de la petite enfance. Les hausses de tarifs que le gouvernement libéral a décrétées, les hausses de tarifs pour les services de garde vont frapper de plein fouet dans le rapport d'impôt, là. Il y a une ligne, vous savez, dans le rapport d'impôt, il y a une ligne identifiée maintenant, là, très clairement, là, ça, c'est la ligne qui correspond au chèque que les parents vont devoir préparer pour Revenu Québec et pour Revenu Canada, parce que ça va affecter également l'impôt fédéral. Alors, vous avez des familles qui vont payer 300 $, 500 $, 700 $, 1 000 $ de plus sur leur rapport d'impôt parce que les libéraux ont décidé d'augmenter les tarifs de frais de garde jusqu'à 20 $. Donc, tout le dossier des familles va être très important.

Au niveau économique, notre chef, notre formation politique va continuer à demander un plan économique, un plan d'enrichissement des Québécois. Actuellement, les Québécois s'appauvrissent parce que les libéraux ne s'occupent pas d'économie. L'effet libéral, jusqu'à maintenant, n'a fait qu'une chose, c'est produire plus de chômeurs. Ça n'a pas produit de croissance, ou si peu. Et, pendant ce temps, l'austérité, elle, continue.

Quelques chiffres : la croissance des dépenses de programmes pour 2015‑2016 par rapport à l'an passé, ça, c'est une augmentation, actuellement, de 0,1 % — ça, c'est d'avril à octobre, c'est les derniers chiffres disponibles, croissance des dépenses, 0,1 % à date — l'éducation et la culture, augmentation de 0,7 %. L'économie et l'environnement, savez-vous combien... c'est quoi, l'augmentation? Moins 8 %. Ce n'est pas une augmentation, c'est une baisse de moins 8 % des budgets pour l'économie et l'environnement. Le soutien aux personnes et aux familles, moins 2,3 %, ça, c'est pour l'année, là, en cours, là; justice, moins 3,6 %; en santé et services sociaux, c'est 2 % de croissance, ça ne couvre même pas l'inflation.

Alors, l'austérité continue, et le Parti québécois va continuer à être le parti qui combat l'austérité, et on va continuer à mettre un visage sur ceux et celles qui en sont les victimes. On va commencer à prendre le parti des enfants, on va continuer à prendre le parti des patients, on va continuer à prendre le parti des familles, des travailleurs, de la classe moyenne. Tous ceux et celles qui subissent l'austérité, ils vont trouver dans le Parti québécois le parti qui se bat contre l'austérité et qui se bat pour eux, pour les citoyens, pour les gens ordinaires, comme on les appelle.

Et je termine en disant ceci : Ce gouvernement-là laisse pourrir... c'est un gouvernement qui laisse pourrir les problèmes. Il laisse pourrir la détérioration de l'économie, il laisse pourrir la situation dans les écoles, il laisse pourrir la situation dans les garderies, il laisse pourrir la situation avec l'industrie du taxi puis Uber. C'est un gouvernement qui laisse pourrir les problèmes puis qui attend. Qui attend quoi? On se le demande. Mais ils sont payés pour agir, ils sont payés pour gouverner puis, jusqu'à maintenant, ils ne le font pas trop, trop.

M. Péladeau : Merci, Bernard. Effectivement, il a tout à fait raison, les problèmes ne trouvent aucune solution, et la situation est engagée... Tu sais, ça pourrit, ça pourrit, ça pourrit, et nous n'avons toujours pas, toujours pas, ni de vision, ni de stratégie, ni de politique économique.

Et nous le constatons ce matin de nouveau, c'est presque si nous nous ennuyons du gouvernement Charest, qui... Et c'est important, donc, de faire une nomenclature, un récapitulatif de qu'est-ce qui s'est produit. Lorsque le ministre Bachand était aux finances sous Jean Charest, il avait à coeur de protéger les intérêts du Québec, et c'est la raison pour laquelle il a donné des instructions, des instructions à Investissement Québec, qui était alors dirigé par Jacques Daoust, pour acheter des actions de RONA afin de protéger l'entreprise contre une offre d'achat. La Caisse de dépôt également a acheté des actions; aujourd'hui, elle détient 17 %.

Alors, ce que les Québécois veulent savoir aujourd'hui, là : Pourquoi Investissement Québec... Pourquoi, quand, comment et combien Investissement Québec a vendu ses actions de RONA? Parce qu'aujourd'hui, là, tout ce que nous avons, c'est du baratin, du baratin de la ministre de l'Économie, qui, sans expérience, nous dit qu'elle a obtenu des garanties. Nous aimerions savoir quelles sont ces garanties. Aujourd'hui, nous ne les connaissons pas. Ce que nous connaissons, par ailleurs, par contre, c'est qu'elle était au courant de cette transaction, et nous souhaitons savoir quand est-ce qu'elle a été mise au courant et quand Investissement Québec a vendu les actions qu'elle détenait dans RONA.

Le résultat des courses aujourd'hui, c'est que nous allons perdre encore un siège social, et l'histoire est là pour témoigner : que ce soit Provigo, que ce soit Alcan... même Alcan a perdu son nom, c'était Rio Tinto Alcan, dorénavant c'est Rio Tinto. Et que dire d'Astral? Tout le pouvoir décisionnaire est perdu. Ce n'est pas comme ça que nous construisons un pays, ce n'est pas comme ça que nous enrichissons les Québécois et les Québécoises. Et Bernard a tout à fait raison d'insister sur le fait que le gouvernement libéral de Philippe Couillard appauvrit les citoyens et les citoyennes du Québec.

Ce que nous souhaitons, au Parti québécois, c'est de faire en sorte d'avoir une véritable politique pour que nous nous enrichissions. Nous sommes capables de le faire, nous l'avons fait, nous souhaitons le faire et nous avons les outils pour le réaliser. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup, MM. Péladeau et Drainville. On va y aller avec les questions d'abord en français. Merci d'avoir une question et une sous-question étant donné le nombre de personnes que vous êtes. On y va à droite avec M. Gentile, Radio-Canada.

M. Gentile (Davide) : M. Péladeau, dans le cas de RONA, est-ce que, maintenant qu'Investissement Québec n'est plus actionnaire, vous voyez quoi que ce soit qui pourrait concrètement être fait?

M. Péladeau : Écoutez, la mission de la Caisse de dépôt, c'est une mission historique. Vous savez que c'est un véhicule exceptionnel, un véhicule que, d'ailleurs, plusieurs provinces canadiennes nous envient, tout comme un certain nombre de régions aussi nord-américaines. Alors, sa mission, c'est celle de développer le Québec, ce n'est pas uniquement celui de gérer le fonds de pension. Oui, c'est une mission extrêmement importante, mais cette seconde mission, celle du développement économique, elle est inscrite dans la loi. Alors, c'est très simple, la Caisse de dépôt a simplement à ne pas déposer dans l'offre de Lowe's les actions qu'elle détient dans RONA, et cette transaction-là ne se réalisera pas.

M. Gentile (Davide) : Donc, vous lancez cet appel-là à la caisse, là, de bloquer, en fait.

M. Péladeau : Tout à fait, tout à fait. Elle a un droit de veto sur le siège social de RONA au Québec. Elle a un droit de veto sur toute l'activité économique qui tourne autour d'un siège social : les importantes rémunérations, les fournisseurs de RONA, le développement de l'économie régionale. Tu sais, en attendant, nous avons deux ministres de la région métropolitaine qui sont responsables du développement régional. Tout le monde s'en moque. Elle a le pouvoir de faire en sorte de participer à l'effort et à sa mission législative, celle de participer au développement économique du Québec.

M. Gentile (Davide) : Les propriétaires de RONA ont souligné leur difficulté à s'adapter, entre autres, au commerce par Internet. Est-ce que, selon vous, il n'y a pas, au sens plus large, là, à intervenir, là, pour que les entreprises québécoises s'adaptent? Elles ne semblent pas l'être, là, pour l'instant.

M. Péladeau : Écoutez, je ne peux pas faire autrement que d'être heureux que vous posiez cette question parce que, là aussi, nous avons une nouvelle ministre sans expérience, qui nous parle de recherche et d'innovation tout en ayant l'Économie.

Alors, effectivement, nous devons faire en sorte de mettre en place les outils nécessaires pour stimuler, créer l'émulation de ce qu'on appelle, entre guillemets, excusez-moi l'expression, les «start-ups». Nous n'en avons pas suffisamment au Québec et nous n'en avons pas suffisamment dans le domaine des nouvelles technologies. C'est vrai également sur des questions comme Uber, dont nous avons eu l'occasion de discuter au caucus, mais je vais souhaiter... ou je vais faire en sorte que mes collègues s'expriment sur ces questions-là.

Oui, nous devons faire le nécessaire pour investir en innovation, et surtout, et particulièrement dans le domaine des nouvelles technologies, et tout ça serait bénéfique pour des entreprises dans le commerce électronique, comme vous venez de le mentionner. Et nous l'avons été... À plusieurs reprises durant la session parlementaire précédente, nous avons accusé le gouvernement de ne pas avoir les moyens, les outils et les véhicules nécessaires pour investir dans le commerce électronique. Il n'existe pas de politique de leur côté. Et c'est absolument invraisemblable qu'en 2016 — excusez-moi le petit sourire, mais, l'année dernière, nous étions en 2015 — que nous n'ayons pas de stratégie à cet égard.

Le Modérateur : Merci. M. Bellerose, Huffington Post.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Péladeau. J'aimerais savoir où en est la possible poursuite contre M. Legault et la CAQ. Prévoyez-vous toujours déposer une poursuite judiciaire?

M. Péladeau : Ce que les Québécois, aujourd'hui, sont intéressés à connaître, c'est la réaction du gouvernement sur la perte d'un siège social, sur la perte de potentiel concernant les fournisseurs de PME. Pour répondre à votre question, ça suit son cours.

M. Bellerose (Patrick) : Ça suit son cours. Et M. Drainville et M. Lisée ont tous les deux parlé de tempête et de turbulences du parti au courant de la dernière semaine. Est-ce que vous considérez avoir traversé une tempête au cours des deux dernières semaines?

M. Péladeau : Je pense que ce qu'ils ont dit, si vous permettez, donc, de reprendre un petit peu — et Bernard, le cas échéant, fera les modifications ou les corrections appropriées — il s'agit d'une accumulation d'un certain nombre de considérations. Je ne qualifierais pas ça de tempête.

Le Modérateur : M. Gagnon, Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Péladeau, est-ce que le caucus d'aujourd'hui a été une occasion pour vous de recevoir l'appui, un sentiment de confiance renouvelé de la part de vos élus?

M. Péladeau : Nous avons eu un très bon caucus, un très bon caucus présessionnel, et nous allons avoir une très bonne session. Le caucus est soudé, le caucus est prêt à travailler, et le Parti québécois va livrer la marchandise comme il a toujours livré la marchandise.

M. Gagnon (Marc-André) : Ça fera bientôt un an que vous avez été élu chef du Parti québécois, quoi, dans à peu près trois mois.

M. Péladeau : Tempus fugit, comme disait l'autre, hein?

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que vous allez vous soumettre à un vote de confiance auprès des membres de votre parti ce printemps?

M. Péladeau : Honnêtement, je ne suis pas suffisamment familier avec toutes les procédures qui existent au parti, mais, si elle existe, bien sûr.

Le Modérateur : M. Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour, M. Péladeau. Je me demandais si les Québécois sont victimes, à l'heure actuelle, de «Québec bashing» dans le dossier du pipeline Énergie Est de TransCanada. Vous avez vu la réaction, notamment, du premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, à la décision de la Communauté métropolitaine de Montréal, en fait, de s'objecter à la mouture actuelle du projet. On a dit que le Québec devait peut-être même penser à rembourser ses paiements de péréquation. La chef intérimaire du Parti conservateur a dit que c'était un dossier, disons, d'unité canadienne. Donc, qu'est-ce que vous pensez, un peu, des réactions hors Québec à la possibilité que le Québec s'objecte au projet Énergie Est?

M. Péladeau : Bien, je vous dirai bien honnêtement, monsieur, que nul ne peut invoquer sa propre turpitude. Et, lorsque j'écoute M. Couillard, tout d'un coup, devenir un environnementaliste, alors que c'est lui qui, ici, au salon bleu, a dit que le pipeline, c'était le prix à payer pour obtenir notre chèque de péréquation, c'était le prix à payer pour faire partie de la fédération canadienne, bien, il ne faut pas se surprendre que le ministre de la Saskatchewan dise : Bien, rendez-nous le chèque de 10 milliards, le soi-disant chèque de 10 milliards si le Québec s'opposerait au passage de l'oléoduc. Nul ne peut invoquer sa propre turpitude.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous avez évoqué, au cours des dernières semaines, la possibilité de mettre en demeure LaPresse, Radio-Canada et le député libéral Jean-Marc Fournier. Pouvez-vous faire le point? Qu'avez-vous décidé? Est-ce que vous allez mettre vos menaces...

M. Péladeau : Ça, c'est... les propos que vous avez mentionnés, là, je n'ai pas fait ça. J'ai dit, éventuellement, que j'y réfléchissais...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bien, Jean-Marc Fournier vous... oui.

M. Péladeau : ...donc la réflexion est terminée. Merci.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Et votre décision, c'est quoi?

M. Péladeau : La réflexion est terminée.

Le Modérateur : M. Croteau, La Presse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Péladeau, M. Drainville. Une question concernant le nouveau jurisconsulte, qui a affirmé en fin de semaine que... il a semblé se rallier à l'avis de son prédécesseur sur la question des fiducies sans droit de regard en affirmant que, selon lui, ce dossier était clos sur le plan juridique. Qu'avez-vous pensé de cette affirmation?

M. Péladeau : Bien, il faut que vous lui demandiez, là. Il a dit que c'était clos sur le plan juridique, alors j'écoute que la chose...

M. Croteau (Martin) : Mais il semblait dire que l'avis de son prédécesseur n'avait pas à être ouvert.

M. Péladeau : Bien, il semblait... c'est votre interprétation. Moi, je lis ce qu'il a dit, là. C'est clos sur le plan juridique.

M. Croteau (Martin) : Avez-vous l'intention de travailler avec le nouveau jurisconsulte?

M. Péladeau : Oui, tout à fait. J'ai beaucoup d'estime pour M. Baudouin, que j'ai même eu l'occasion de lire à la faculté de droit quand j'étais étudiant, puisque... comme vous le savez probablement, donc, c'est un grand civiliste, et il y a un livre qui s'appelle Les obligations, tout le monde... est incontournable en matière de droit.

M. Croteau (Martin) : Juste peut-être une question sur un autre sujet parce que c'était...

Le Modérateur : Une dernière, M. Croteau, ensuite M. Robillard.

M. Croteau (Martin) : Comment avez-vous trouvé les dernières semaines?

M. Péladeau : Bien, c'est certain, comme je le disais tout à l'heure, il y a eu une accumulation, donc, bon... Mais je peux vous dire quelque chose, M. Croteau : J'en ai vu d'autres dans la vie. J'en ai passé, des moments plus difficiles. Est-ce que le moment a été plus difficile depuis les dernières semaines? Tu sais, dire l'inverse, ce serait évidemment vous mentir, mais je pense avoir l'expérience appropriée, je pense avoir les moments de vie ou l'expérience de vie suffisante pour savoir qu'après la pluie, le beau temps.

Le Modérateur : M. Robillard, La Presse canadienne, dernière en français.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Péladeau. M. Péladeau, la CAQ disait cette semaine qu'ils n'ont eu aucune réaction de votre part à la suite de leur refus de la médiation. Ils estiment que vous avez probablement entendu raison, là, concernant leur argument que ça devait être un débat politique, le financement de l'institut. Donc, j'aimerais savoir : Est-ce que... vous dites, là, que votre réflexion est terminée concernant M. Fournier et les autres possibilités de procéder par la voie judiciaire. Donc, j'aimerais savoir, concernant, à tout le moins, la CAQ : Est-ce que votre...

M. Péladeau : Bien, j'ai répondu tout à l'heure. Ça suit son cours.

M. Robillard (Alexandre) : Non, mais avez-vous entendu raison?

M. Péladeau : Ça suit son cours.

M. Robillard (Alexandre) : D'accord.

Le Modérateur : Dernière en français.

M. Robillard (Alexandre) : Oui. M. Legault a dit qu'il fallait une redevance qui procurerait des milliards de dollars sur le projet de TransCanada. Donc, j'aimerais savoir si, pour vous, avec un tel dispositif, ce projet-là serait acceptable, si ça pouvait fournir des revenus à l'État québécois.

M. Péladeau : Bien, écoutez, vous avez certainement, également, vous, suivi l'actualité, et puis, quelques heures après, donc, son propos, son argumentation, des commentateurs ont dit rapidement que c'était impossible dans le cadre canadien, donc, parce que la compétence interprovinciale sur les ouvrages existe dans les lois constitutionnelles ou la Loi constitutionnelle de 1867, donc, dans la séparation des pouvoirs, qu'il est impossible qu'une province puisse demander des redevances. Alors, je pense que, rapidement, un, ou bien il a eu sa réponse ou bien il a rapidement rencontré les limites de son argumentation. Merci.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous pensez que M. Couillard devrait téléphoner à la Caisse de dépôt concernant RONA?

Le Modérateur : Pour une couple de mots, baissez le micro.

M. Robillard (Alexandre) : Merci.

M. Péladeau : Vous avez perdu votre micro?

M. Robillard (Alexandre) : Je ne sais pas, non.

Le Modérateur : C'est la nouvelle technique, M. Robillard.

M. Péladeau : Vous avez une belle voix, M. Robillard.

Le Modérateur : ...dernière question du point de presse, ensuite on y va avec Mme Plante.

M. Péladeau : C'est tout arrangé avec le gars des vues.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, c'est ça, concernant... Oui.

M. Péladeau : Bien, très rapidement, c'est Investissement Québec qui donne le ton, c'est l'outil qui est celui que le gouvernement détient pour faire en sorte qu'on protège notre économie.

M. Robillard (Alexandre) : ...la Caisse de dépôt.

Le Modérateur : Mme Plante, The Gazette.

Mme Plante (Caroline) : Yes, Mr. Péladeau, I'd like to talk about health care for a second. Mr. Barrette today announced his intention to standardize the cost of medical treatments in the province by eliminating some regional disparities. He is presenting it as the third part of his health care reform. What do you think of it?

M. Péladeau : You know what? My first reaction would be, you know, to think about the… Did you receive a kind of a McKinsey report? Or maybe Dominique Anglade, which used to work there, you know, gave him a report of that nature. I guess… You know, we should not use a report because Québec is something that is exclusive. You know, we have our own differences, and we cannot have a standard form regarding everything that we will do in Québec. There is such a thing which is called regions in Québec, and it's certainly not possible, you know, to maintain and to manage health care services in Montréal the way that we're going to do it in Sept-Îles, Gaspé, Rouyn or elsewhere in Québec. So, I believe that the way that he is positioning his mind and the way that he wants to manage our system is wrong.

Mme Plante (Caroline) : Aren't there millions to be saved in the system, though? In efficiency…

M. Péladeau : Well, you know, what's the cost of a life? What's the cost of a life if you do not have the proper health care services when you need it because you live in a region? Well, we have, you know… I know that, basically, you know, with the Government, we have a many-speed system, but this one… we should not, not at all, deal with the life of citizens, and this is what Dr. Barrette is doing right now.

Le Modérateur : Merci, Mme Plante. M. Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Mr. Péladeau, you've had a challenging few weeks. I just wanted to know how you're doing.

M. Péladeau : I'm sorry?

M. Hicks (Ryan) : I wanted to know how you're doing, going into the new session. You've had a challenging few weeks. How are you feeling?

M. Péladeau : Well, if I'm… I'm in pretty good shape. Yes.

M. Drainville : I can attest to that!

M. Hicks (Ryan) : Also, I wanted to ask you about UberX because the party is taking a pretty strong stance on UberX, saying that the Government should block it right now. Martine Ouellet also said that the party welcomes the hearings, but that it should be blocked. Do you worry that, by taking such a hard line on something that many under-40s really like, that you're alienating a group of potential voters, that you make the PQ seem a little bit out of touch and old-fashioned?

M. Péladeau : Well, you know, the way that you're positioning your question is of interest. You know, should we challenge respecting the law? Maybe that's the way that the Liberal Party works. And consider that, you know, we're going to do moves that will be helpful for our own party. The way that we're addressing issues, at the Parti québécois, it's for the entire society, it's not just for that portion of society against the other one. Unfortunately, this is what we're seeing so often. UberX, well, we should say, first of all, that is certainly not only in Québec that this question is raised. As you know, it's going everywhere, from UK to France to Germany, everywhere, and also in American cities. So, UberX is certainly, you know, an issue that we need to address.

What we've been seeing is that Robert Poëti was against it. He was fired! He was fired and then, you know, we have a new minister, which is carrying the Bombardier file with him. What's the relation? You should explain to me what's the relation with that. What I'm seeing is that there's certainly… Dominique Anglade doesn't want to touch with a 10-foot pole Bombardier, the CSeries. So, should we address this? Certainly.

And I would like to refer, you know, to the previous answer which I was giving earlier, regarding innovation. What the Government's doing to make sure that we will be able to foster innovation on new technologies? How can we aggregate, you know, respect of the law, you know, the taxi drivers that pay a significant amount of money for their permits, and to make sure that we will also not going to close the door to technology? We just don't want to close the door to technology, but we would like to have something fair, fair for everyone in life. Merci.

Le Modérateur : Merci. Dernière en anglais, Mme Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Péladeau, you addressed this earlier in French. Can you tell us just how you're feeling on a personal level after a tough week and how would you describe the moral within the caucus this morning?

M. Péladeau : No, I answered your colleague in English. I feel very well.

Mme Johnson (Maya) : Yes, but I want you to elaborate on that.

M. Péladeau : Well, I didn't really elaborate. I said, you know, those kinds of a… many issues that were raised one after the other and, unfortunately, as you know, you know it… I would say, the climax with the announcement of my separation, and obviously, as you can understand, I will not go there.

Mme Johnson (Maya) : Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde, je vous souhaite une excellente fin de journée.

(Fin à 15 h 49)

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