(Onze heures trois minutes)
M.
Caire
:
Aujourd'hui, je voulais revenir sur la nomination de Pietro Perrino qui a été,
le 16 décembre dernier, nommé permanent dans la fonction publique à titre de secrétaire
général adjoint. Il n'est pas inapproprié de faire une petite mise en contexte.
Il faut savoir que M. Perrino est un libéral de longue date, en fait, depuis
1988 qu'il est un membre du Parti libéral. Il a occupé différentes fonctions au
sein du parti, mais aussi dans des cabinets ministériels. C'est un donateur
assidu du Parti libéral. C'est aussi quelqu'un qui s'est distingué par un
passage douteux au FIER-Boréal, où FIER-Boréal, qui avait la mission évidemment
d'investir dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean et qui n'a investi aucun
sou du FIER dans cette région-là, mais qui a investi, semble-t-il,
7 millions dans ses entreprises. C'est aussi quelqu'un qui s'est distingué
pour son passage au conseil d'administration de la SAQ, qui a permis à BCIA,
agence de sécurité avec laquelle il a des liens, de devenir partenaire de la
SAQ. Alors, M. Perrino ne s'est pas distingué nécessairement de la bonne façon.
Ceci étant dit, il était sous contrat, le premier
ministre l'a mis à la charge comme secrétaire général adjoint contractuel. Et,
si le premier ministre veut s'entourer d'incompétents, ça le regarde. Le problème,
c'est quand le premier ministre en fait un permanent de la fonction publique. Ça,
ça devient notre problème. Et j'ai une image pour illustrer ça parce que M.
Perrino devient automatiquement un gagnant à vie. Alors, imaginez-vous M.
Perrino dans une chaloupe avec le premier ministre à la pêche, le premier
ministre lui demande : Ça fait quoi d'être gagnant à vie?, et M. Perrino
de lui répondre : Bien, c'est comme si tu gagnais 180 000 $ par
année pour le restant de tes jours. Bien, c'est ça, M. Perrino, pour le
contribuable québécois qui aura à assumer cette facture-là qui n'est pas
associée du tout aux compétences de M. Perrino, mais à sa couleur politique.
Ce qui est questionnable, c'est que le
premier ministre, dans sa course au leadership, avait bien dit que dorénavant,
sous son règne, ce serait la compétence qui primerait et non pas la couleur
politique, mais il y a d'autres acteurs du Conseil des ministres qui ont été
assez clairs là-dessus, notamment Christine St-Pierre. Au moment de la
nomination d'André Boisclair, souvenez-vous quand André Boisclair a été nommé
permanent par la première ministre Marois, Mme St-Pierre avait dit, et je tiens
à la citer parce que c'est assez savoureux : «Les Québécois ne sont pas
dupes : on leur passe en catimini une nomination et on essaie de faire
croire que cela se fait ailleurs alors que c'est faux.» M. Perrino a été
nommé le 16 décembre 2015. On s'entend que les regards étaient un peu ailleurs à
ce moment-là. «Est-ce que le ministre des Relations
internationales — qui était M. Lisée à l'époque et deuxième premier
ministre, vice-premier ministre — va reculer et demander à M.
Boisclair de renoncer à ce cadeau de poste permanent?»
Je pose la question à Mme St-Pierre :
Que pense-t-elle de la nomination de Pietro Perrino? Est-ce que le premier
ministre devrait reculer sur cette nomination, ce cadeau de poste permanent?
On a la ministre libérale du Développement
économique qui, elle aussi disait, et je la cite : «Il va falloir qu'on
remette la compétence au-dessus de la partisanerie.» Elle est aujourd'hui en situation
d'autorité, en situation d'influence au sein du Conseil des ministres.
Va-t-elle joindre les actes à la parole? Et en fait je pose la question à
l'ensemble du caucus libéral : Est-ce que la nomination de Pietro Perrino
fait consensus au sein du caucus libéral? J'aimerais entendre mes collègues
là-dessus et je demande au premier ministre officiellement de renoncer à cette
nomination-là et de retirer sa permanence à M. Perrino qui ne l'a pas méritée
par sa compétence. Là-dessus, je vais attendre vos questions.
M. Robillard (Alexandre)
:
M. Caire, est-ce que vous pensez que les libéraux ont une attitude
contradictoire, compte tenu des rappels que vous avez faits de leurs
déclarations au moment de la nomination de M. Boisclair et en constatant aujourd'hui
ce qu'ils font avec M. Perrino?
M.
Caire
: Bien,
en fait, on constate que le Parti libéral réussit à avoir encore moins
d'éthique que le Parti québécois à l'époque, et aujourd'hui, ce qu'on leur
demande, dans le fond, c'est d'essayer d'élever ce niveau d'éthique là à peu
près au niveau du Parti québécois, ce qui n'est pas en soi mettre la barre très
haute, là, mais au moins, si on atteignait ce plancher-là, et de reculer sur
cette nomination-là, comme les libéraux l'avaient demandé à Mme Marois à
l'époque. Alors, je pense qu'il faut effectivement qu'ils soient un petit peu
cohérents avec eux-mêmes. Je sais que c'est beaucoup leur demander, mais bon.
M. Robillard (Alexandre)
:
Concernant le passage de M. Perrino au sein des FIER, est-ce que vous pensez
que ça le discrédite pour occuper les fonctions comme celles qui lui ont été
confiées?
M.
Caire
:
Bien,
écoutez, comme j'ai dit, quand le premier ministre l'a engagé comme
contractuel, si le premier ministre veut s'entourer d'incompétents, le premier
ministre va répondre de son administration et il aura à affronter l'électorat.
Ça, c'est son problème. Du moment où le premier ministre nomme cet
incompétent-là permanent dans la fonction publique, un gagnant à vie à 180 000 $
par année, là, ça devient le problème du contribuable qui doit assumer cette
facture-là et qui va continuer à l'assumer parce qu'on comprend bien que, si le
gouvernement libéral est défait, ne forme plus le gouvernement, le prochain
gouvernement va être quand même pris avec M. Perrino, là, devra lui trouver une
tablette dorée quelque part.
M. Robillard (Alexandre)
:
Mais est-ce que vous pensez... parce que, dans le fond, quand vous faites
référence à la SAQ, à BCIA, bon, au fait que son nom était sorti au moment des
FIER, est-ce que ces allégations-là de favoritisme et de trafic d'influence — parce
que, dans le fond, c'est ce que vous laissez planer, là, sur lui — est-ce
que vous pensez que ça, ça le... Non? Bien...
M.
Caire
: Bien,
je ne suis pas... le trafic d'influence, je ne me souviens pas d'avoir dit ça,
mais c'est certainement une récompense politique.
M. Robillard (Alexandre)
:
Bien, dans le contrat de BCIA pour...
M.
Caire
: C'est
une récompense politique pour services rendus, là, on s'entend, puis M. Perrino
ne s'est pas distingué par ses excellences.
M. Robillard (Alexandre)
:
C'est quoi, la récompense? La récompense, c'est quoi? C'est le contrat à
BCIA...
M.
Caire
: Bien,
c'est sa nomination comme permanent dans la fonction publique, là. C'est clair
que M. Perrino est récompensé pour services rendus. Ce que je donnais comme
exemple, c'est que ce n'est pas un administrateur qui s'est distingué par ses
bonnes décisions, qui a fait fleurir les entreprises dont il avait la charge,
qui les a propulsées au sommet, pas du tout, là. Je veux dire, à la SAQ et au
FIER-Boréal, il s'est distingué par des décisions que c'était hautement
contestable.
M. Gagnon (Marc-André) :
Votre collègue Benoit Charette a fait une sortie semblable à celle que vous
faites aujourd'hui, lundi, il y a quelques jours. Donc, pourquoi revenir à la
charge là-dessus encore une fois aujourd'hui? Votre message n'a pas été entendu
ou...
M.
Caire
: Bien,
moi, je pense qu'il faut mettre de la pression sur le gouvernement libéral. Il
doit répondre de ses actes et oui il faut marteler ce message-là, et moi, ce
que je dis aujourd'hui au contribuable québécois qui vient d'apprendre, là,
l'état pitoyable de ses écoles, les investissements qui seraient nécessaires
pour la réfection des écoles qui m'apparaît, moi, être un dossier prioritaire,
ces Québécois qui paient des taxes, des impôts, qui travaillent fort pour leur argent
en se disant : oui, mais ça, c'est supposé être pour les services, puis
qui se rendent compte qu'ils vont donner un billet gagnant à vie à Pietro Perrino,
bien, je pense que le contribuable, là-dedans, n'en a pas pour son compte.
Donc, comme je le dis, on veut dénoncer le
fait que ce soit une permanence qui a été donnée à M. Perrino, on veut dénoncer
le fait qu'il y a des contradictions chez les députés libéraux. Ça adonne
qu'ils sont rassemblés ici aujourd'hui, j'ose croire qu'on les questionnera sur
le fait qu'il y a consensus ou non autour de cette nomination-là. Il y a des
ministres de ce gouvernement-là qui se sont prononcés de façon très claire dans
le dossier d'André Boisclair. Le Parti libéral a son André Boisclair. Est-ce
que le Parti libéral aura la décence de revenir sur cette décision-là, comme
l'avait fait Mme Marois, ou le Parti libéral restera-t-il égal à lui-même et
fera la sourde oreille à nos appels?
M. Croteau (Martin)
:
Juste pour être clair, pensez-vous que M. Perrino devrait démissionner?
M.
Caire
: Bien,
écoutez, moi, ce serait... qu'il démissionne ou qu'il soit démis, écoutez, par
quelle façon on lui enlève la permanence, ça m'importe peu, c'est le résultat
qui compte. Écoutez, objectivement je ne pense pas que M. Perrino, là, qui a un
billet de gagnant à vie dans les mains va le déchirer puis le jeter aux
poubelles, là, mais, si le premier ministre peut revenir à la raison, se ranger
aux arguments de Christine St-Pierre, se ranger aux arguments de la ministre du
Développement économique, se ranger peut-être même aux arguments de plusieurs
de ses collègues du caucus libéral et revenir sur cette décision-là, ça
m'apparaîtrait très sage.
M. Croteau (Martin)
:
Qu'est-ce que vous pensez de la nomination de France Boucher comme membre et
présidente de la Commission des transports du Québec?
M.
Caire
: Oui,
bien, c'est intéressant parce que ça nous ramène à ce que M. Poëti avait dit,
si vous vous souvenez, à l'époque de M. Boisclair, en disant que, là, on le
payait pour occuper deux chaises différentes. J'aimerais ça que M. Poëti... je
comprends qu'il n'est plus ministre des Transports, mais j'aimerais ça que M.
Poëti se prononce là-dessus, voir s'il a changé d'idée, mais, encore là, écoutez,
c'est...
Je vous ramène au projet de loi de Benoit,
Benoit Charrette, mon collègue de Deux-Montagnes. Ça nous fait une
démonstration éclatante à quel point on a besoin d'adopter ce projet de loi là,
à quel point on a besoin d'avoir des entités non partisanes qui vont faire en
sorte que, quand on va faire des nominations, on va les faire pour des bonnes
raisons, puis que tout le monde va dire : Oui, ça, c'est une bonne
nomination.
M. Croteau (Martin)
:
Mais, vous, avez-vous confiance que Mme Boucher sera une membre et présidente
compétente pour la Commission des transports du Québec?
M.
Caire
: On va
laisser la chance au coureur, là, mais j'entretiens des doutes.
M. Croteau (Martin)
:
Êtes-vous confiant qu'elle va aller travailler?
M.
Caire
: Encore
là, j'entretiens des doutes, mais on va laisser la chance au coureur, mais
j'entretiens des doutes.
M. Robillard (Alexandre)
:
M. Caire, pourquoi vous parlez seulement de M. Perrino, alors qu'il y a aussi
M. Farrah qui a eu cette double nomination là...
M.
Caire
: Bien,
essentiellement, parce que c'est des profils différents. C'est des profils
différents et, dans le cas de M. Perrino, ce qui nous apparaît ressortir, c'est
l'élément extrêmement partisan de sa nomination dans le sens...
Une voix
: ...
M.
Caire
: Oui,
mais, écoutez, M. Perrino, comme j'ai dit, ne s'est pas distingué, là, comme
étant un administrateur hors de tout doute, hors pair. Comme je l'ai dit, là,
son passage au FIER-Boréal, son passage à la SAQ...
M. Robillard (Alexandre)
:
...vos critères, c'est quoi?
M.
Caire
: Bien,
écoutez, comme je l'ai dit, là, regardez ce que M. Perrino a fait dans le
FIER-Boréal, là, écoutez, il n'y a pas un sou...
M. Robillard (Alexandre)
:
Bien, il a fait quoi?
M.
Caire
: Bien,
justement, il n'a pas investi un sou au Saguenay—Lac-Saint-Jean, il a investi
de l'argent dans ses entreprises. Je pense qu'on peut se poser des questions,
là.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc,
dans le cas de M. Farrah, pour vous, c'est quelqu'un qui est compétent.
M.
Caire
: Bien,
en tout cas, au moins, il a l'avantage de ne pas avoir des taches de cette
envergure-là à son C.V.
M. Robillard (Alexandre)
:
Il y avait eu le rapport Perreault à la suite de la nomination de M. Boisclair,
là. C'est ce que Mme Marois avait commandé. On n'a jamais eu vraiment la
position de la CAQ là-dessus. C'est quoi, votre position?
M.
Caire
: Bien,
vous l'avez eue, la position de la CAQ. Écoutez, là, la réponse de la CAQ,
c'est le projet de loi n° 393, là. Si vous regardez le projet de loi
n° 393, c'est exactement comment on peut dépolitiser le processus des
nominations, comment on peut faire en sorte de sortir la partisanerie des
processus de nomination. Je pense qu'au contraire vous avez une réponse
extrêmement concrète sous forme de projet de loi.
M. Robillard (Alexandre)
:
Mais ça prendrait des critères? Ce serait quoi, les critères? Parce que, dans
le fond, le rapport Perreault, ce qu'il demandait, c'était des critères.
M.
Caire
: Oui,
oui. Bien, en fait, ce qu'on dit, c'est que ça prend l'analyse d'une commission
parlementaire qui va être capable d'évaluer les compétences des gens puis qui
va être capable de dire : Oui, on pense que les compétences sont en lien
avec l'emploi, ce qui était la promesse du premier ministre, hein?
Souvenez-vous ce que le premier ministre avait dit, c'est que : Dorénavant,
les critères de compétence devront être en liens avec l'emploi pour lequel la personne
est nommée. C'est extrêmement simple, puis je pense que tout est là. Maintenant,
il faut s'assurer qu'on fasse ça, et c'est dans ce sens-là où le projet de loi
de mon collègue touche la cible.
M. Croteau (Martin)
: Juste
une dernière question. Je veux juste être certain que je vous comprends, parce
que là vous dites : La nomination de M. Farrah vous pose moins problème
que celle de M. Perrino, et vous dites... alors que ce sont deux nominations
partisanes. Donc, ce qui vous dérange avec la nomination de M. Perrino, c'est
les allégations qui pèsent contre lui, ce n'est pas le fait que ce soit une
nomination partisane.
M.
Caire
: Non.
La nomination partisane, toute nomination partisane, on va la dénoncer.
Pourquoi on met l'emphase sur M. Perrino? C'est parce qu'à notre avis il y a un
élément supplémentaire dans le fait que ses passages comme administrateur ont
laissé des traces qui n'étaient pas nécessairement favorables. Je ne dis pas
que je trouve que la nomination de M. Farrah... Je ne dis pas que la nomination
de M. Farrah est...
Journaliste : ...
M.
Caire
: Oui,
oui. Non, non, on s'entend. On s'entend, c'est une nomination partisane, mais
j'aurais pu revenir sur la nomination de Mme Gauthier, bon. À un moment donné,
on les dénonce, on les dénonce, mais là, M. Perrino, je pense qu'il y a un
élément supplémentaire dans le problème éthique à...
M. Croteau (Martin)
:
Mais pourquoi ne pas demander la tête de M. Farrah aussi, à ce compte-là, parce
que c'est également...
M.
Caire
:
Écoutez, on va commencer par M. Perrino, puis, déjà là, je pense que ce n'est
pas...
M. Robillard (Alexandre)
:
Bien, on a vu que les effectifs avaient augmenté substantiellement à la Société
des traversiers du Québec sous la gouverne de M. Farrah. Est-ce que, selon
vous, ça, c'est un signe de bonne gestion qui le qualifie pour obtenir la
nomination que vous ne remettez pas en question?
Une voix
: Des
dépassements de coûts aussi.
M.
Caire
:
Attendez un peu, là. Je n'ai pas dit qu'on ne la remet pas en question. Ce que
j'ai dit, c'est qu'aujourd'hui on traite le dossier de M. Perrino parce que M.
Perrino est un gagnant à vie. M. Perrino a eu un passage contestable au
FIER-Boréal, M. Perrino a eu un passage contestable à la SAQ, puis, pour
l'instant, on se limite à ça, et je pense que ce serait intéressant de voir...
Puis souvenez-vous aussi des déclarations
qui avaient été faites concernant André Boisclair. Bien, je trouve que ce
serait intéressant qu'on voie si les gens qui ont fait ces déclarations-là à
l'époque pensent la même chose aujourd'hui.
M. Robillard (Alexandre)
:
...de M. Boisclair, on remettait en question que la double nomination. De
mémoire, M. Legault ne remettait pas en question la compétence de M. Boisclair.
M.
Caire
: Attention!
Sur la nomination comme délégué général à New York, puis on n'a jamais contesté
cette nomination-là, et aujourd'hui je ne la conteste toujours pas. C'est le
fait de le nommer permanent, parce qu'après cette nomination-là on...
M. Robillard (Alexandre)
:
C'est quoi la différence avec M. Farrah dans ce cas-là?
M.
Caire
: Bien,
comme je vous ai dit, aujourd'hui, on veut mettre l'emphase sur M. Perrino
parce qu'il nous apparaît que M. Perrino...
M. Croteau (Martin)
: ...n'est-ce
pas incohérent de demander la tête de l'un, mais pas de l'autre, alors que les
deux semblent être des nominations partisanes?
M.
Caire
:
Écoutez, on a demandé de revenir sur la nomination de Mme Gauthier, on a
demandé de revenir sur la nomination de M. MacKay, on a... Mais, à un moment
donné, ça, ça ne fonctionne pas. Donc là, on se dit, dans le cas de M. Perrino,
il y a des éléments supplémentaires qui s'ajoutent. Peut-être que là, compte
tenu aussi des nouveaux joueurs au sein du Conseil des ministres, compte tenu
que c'est des nominations qui ne font pas consensus potentiellement au sein du
caucus libéral, il y a peut-être une chance qu'on crée une brèche dans le
processus.
M. Gagnon (Marc-André) :
Est-ce que M. Farrah est un gagnant à vie, selon vous?
M.
Caire
:
Comment? Excuse-moi. C'est parce que j'écoutais Caroline.
M. Gagnon (Marc-André) :
Est-ce que M. Farrah est aussi un gagnant à vie, selon vous?
M.
Caire
: Bien,
les nominations partisanes, ce sont tous des gagnants à vie. Ce sont tous des
gagnants à vie. Mme Gauthier est-elle une gagnante à vie? Oui.
Le Modérateur
:
Caroline Plante. Excuse-moi.
Mme Plante (Caroline)
:
So, Mr. Caire, I have a more general question for you. As you know, the
Liberals are meeting, are holding a two day caucus, presession caucus meeting
with... Given the recent events, do you think that it's becoming more difficult
for them to defend their message of prosperity? You know, they want to go from
austerity to prosperity. Given the recent events, how difficult do you think it
will be for them to defend the prosperity message?
M.
Caire
:
Well, it will be difficult because there is no reason to believe them and that
government failed to increase the economy of the province, and we can expect
that he will fail to keep their word about tax decreasing. And, in that sense,
I don't think they will be credible when they'll try to change the message
during the mandate. Merci.
(Fin à 11 h 20)