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Point de presse de M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, de recherche et de persévérance scolaire

Version finale

Le mercredi 9 mars 2016, 11 h 19

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix-neuf minutes)

M. Cloutier : J'ai déposé aujourd'hui un projet de loi qui vise à étendre les pouvoirs du Vérificateur général. Il faut comprendre que, dans le réseau universitaire, le Vérificateur général a uniquement les pouvoirs d'enquêter de façon indépendante, au moment où il le juge opportun, uniquement pour le réseau des universités du Québec. Alors, le problème que ça comporte, c'est qu'il n'y a pas d'évaluation indépendante qui se fait de la gestion de nos universités, de l'administration de nos universités de façon uniforme pour tout le monde, de la même manière.

Alors, ce n'est pas comme si le Vérificateur général ne servait à rien puis ce n'est pas comme si on ne nous avait pas démontré l'importance des travaux qui ont été réalisés par le passé. Juste les deux derniers rapports du Vérificateur général pour le réseau universitaire et pour le réseau des universités du Québec, on a découvert que plus de 1,2 million de bonis avaient été versés en contravention avec la loi. Alors, vous aurez compris que, dans le contexte d'austérité actuel, dans le contexte où on coupe dans les CPE, on coupe dans les services à nos jeunes, à l'école primaire, secondaire, même dans les cégeps, dans les universités... puis, parallèlement à ça, ce qu'on voit, c'est qu'on garroche carrément de l'argent par les fenêtres pour des bonis qui ont été octroyés dans le réseau universitaire. Le problème, c'est qu'on ne connaît pas l'ensemble du portrait, là, c'est juste la pointe de l'iceberg, parce que, si on avait un portrait global qui nous était fait, fort à parier qu'on découvrirait d'autres bonis illégaux qui ont été versés.

D'ailleurs, je rappelle que la ministre actuelle, c'est l'ancienne vice-rectrice de l'Université de Montréal. Alors, est-ce qu'elle-même est capable de nous garantir qu'à l'Université de Montréal il n'y a pas eu de malversation... pas de malversation, mais plutôt de bonis illégaux qui ont été versés? On est incapables de le savoir parce que le Vérificateur général n'a pas ces pouvoirs-là.

Alors, le projet de loi d'aujourd'hui vise justement à mettre de l'ordre, à nous permettre d'avoir l'ensemble de la situation et de mieux comprendre toute la problématique liée à la gestion des universités au Québec. Alors, le projet de loi veut répondre à toutes les aberrations qu'on a vues par le passé, là, comme les salaires de 620 000 $ — ou plutôt un parachute doré de 620 000 $ — pour le recteur de l'Université Bishop's, les primes de départ de 750 000 $ pour l'ex-rectrice de l'Université McGill, des bonis d'après-mandat de 1,4 million pour des hauts dirigeants de l'Université Laval, des indemnités de départ totalisant 3,1 millions à cinq dirigeants de l'Université Concordia. Des exemples de gaspillage, des exemples extrêmement malheureux sont multiples dans le réseau universitaire.

Je veux aussi rappeler, là, le fameux îlot Voyageur, qui est en plein centre-ville de Montréal. Les Québécois n'auraient jamais su l'ampleur de ce scandale, plusieurs centaines de millions de dollars carrément garrochés par les fenêtres, là — ceux qui ont vu l'îlot Voyageur récemment savent de quoi je parle — c'est catastrophique, et on a pu en connaître davantage, justement, grâce au Vérificateur général.

Alors, aujourd'hui, le projet de loi que j'ai déposé vise justement à avoir le portrait d'ensemble pour toutes les universités sans exception, de l'Université du Québec à Chicoutimi jusqu'à l'Université Bishop's, en passant par Sherbrooke, l'Université Laval. Bref, toutes les universités devraient être soumises au Vérificateur général. Mais évidemment j'entends déjà nos amis des autres formations politiques, de la CAQ nous dire : Ce n'est pas suffisant. Évidemment, ce n'est pas suffisant parce que le rapport du vérificateur vise à nous faire un portrait général, c'est pour ça qu'on demande aussi au gouvernement de récupérer les sommes, et particulièrement le 1,2 million qui a été versé illégalement dans les deux derniers rapports du Vérificateur général. Merci.

(Fin à 11 h 23)

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