(Huit heures dix-neuf minutes)
La Modératrice
: Bon
matin, tout le monde. On va commencer tout de suite en prenant les questions.
M. Legault
: Bien, peut-être
une petite déclaration.
La Modératrice
: Oh!
une petite déclaration? C'est votre fête, vous avez le droit!
M. Legault
: Petite déclaration.
Écoutez, on a vu, encore hier, la nonchalance du gouvernement de M. Couillard
sur le dossier des 700 élèves qui n'ont pas de transport depuis le
20 mai. Non, écoutez, on a des enfants qui n'ont pas de transport depuis
une semaine puis on a une ministre qui nous dit : C'est un lock-out légal,
c'est un lock-out qui a été fait dans les règles de l'art, on a ensuite un premier
ministre qui nous dit : Écoutez, ça ne se règle pas en 24 heures.
Franchement, là, je pense que j'ai hâte d'avoir un premier ministre qui se
choque un peu pour les enfants.
La Modératrice
:
Marie-Laurence Delainey, TVA.
Mme Delainey (Marie-Laurence) : Bonne
fête, M. Legault!
M. Legault
: Merci.
Mme Delainey (Marie-Laurence) : C'est
une bonne journée pour vous aujourd'hui?
M. Legault
: C'est une
belle journée, et ça veut dire qu'il me reste deux fêtes avant le 1er octobre
2018, donc deux fêtes avant d'être premier ministre.
Mme Delainey (Marie-Laurence) :
Et, si on en croit le sondage aujourd'hui, est-ce que ça vient ajouter à votre
cote de bonheur?
M. Legault
: Bien, il
faut toujours être prudents avec les sondages, surtout qu'il n'y a pas de chef
au PQ, donc, évidemment, il y aura des hauts et des bas, mais ce qui est
important, c'est d'offrir aux Québécois, dans deux ans, une vraie alternative
au gouvernement de M. Couillard.
Mme Delainey (Marie-Laurence) :
Pour vous, dépasser un peu le Parti québécois, ça ne veut pas dire... ça ne
veut rien dire, dans le fond, c'est ça?
M. Legault
: Il faut
être prudents. Il faut être prudents, il n'y a pas de chef au Parti québécois,
donc c'est difficile d'évaluer comme un chef intérimaire dans les sondages.
Puis, écoutez, la politique, ça change rapidement. Il y a des hauts, il y a des
bas. Aujourd'hui, c'est une bonne journée, mais ce qui est important... puis
moi, je garde mon attention sur une chose : le 1er octobre 2018, il
faut là qu'on soit les premiers.
La Modératrice
:
Alexandre Robillard, La Presse canadienne.
M. Robillard (Alexandre) :
M. Legault, hier, Mme Vien, elle nous a dit qu'elle allait examiner
les dispositions reliées aux services essentiels. J'essaie de comprendre, de
votre point de vue, quels sont les recours dont dispose le gouvernement, les
recours légaux, évidemment, pour aller dans le sens que vous cherchez, là.
M. Legault
: Bien, écoutez,
d'abord, la priorité, là, c'est de s'assurer que les 700 enfants aient un
transport, donc qu'on prenne les moyens qu'il faut, là, qu'on loue des autobus
d'une compagnie privée, mais d'abord qu'on donne des services puis qu'on
permette aux 700 enfants d'être à l'école. C'est là qu'ils devraient être.
Maintenant, pour ce qui est des services
essentiels, je vous rappelle que j'ai déjà gagné, comme ministre de l'Éducation,
à la commission des services essentiels pour les devoirs. Donc, à l'époque, les
enseignants ne voulaient pas donner de devoirs, puis ça a été jugé un service
essentiel. Est-ce que la commission — qui a une certaine flexibilité,
hein, ce n'est pas noir ou blanc — pourrait juger que le transport
scolaire est essentiel? Peut-être. Il faut sûrement l'essayer.
Je ne comprends pas que, depuis une semaine,
le gouvernement nonchalant de M. Couillard n'ait rien fait. Mais, si c'est
nécessaire de modifier les règlements, la loi, bien, que ça soit fait, parce
que ce n'est pas normal, là, que 700 enfants se retrouvent sans transport
scolaire pendant une semaine, une semaine, écoutez.
M. Robillard (Alexandre) :
Donc, vous admettez qu'il n'y a peut-être pas de recours légal qui permette de
remédier à la situation, là, dans un délai raisonnable?
M. Legault
: Ce n'est
pas noir ou blanc, la commission des services essentiels. Quand je suis allé
devant la commission des services essentiels pour les devoirs aux enfants, je
n'étais pas certain de gagner, sauf que je l'ai fait en 24 heures. Là, on
a une semaine d'écoulée, il n'y a rien eu de fait par le gouvernement de
M. Couillard. Et surtout prendre des mesures alternatives en attendant,
s'assurer que les 700 enfants aient un transport pour aller à l'école.
Puis on me dit que ce matin ce n'est pas mieux, là. Donc, ça a commencé vendredi
dernier, le 20 mai, là. Une semaine plus tard, le gouvernement nonchalant
de M. Couillard n'a rien fait.
M. Robillard (Alexandre) :
Quand M. Leitão a annoncé qu'il mandatait le Vérificateur général, il a
aussi dit que l'Autorité des marchés publics allait jouer le rôle du bureau de
l'inspecteur général, dont on n'est pas tellement sûr comment il va s'appeler
ni s'il va être intégré... en tout cas, il semble que ça va être intégré dans
l'AMP, donc... La semaine passée, ça semblait pourtant clair, du point de vue de
M. Couillard, qu'il allait y avoir un bureau de l'inspecteur général aux
transports. Donc, qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Legault
: Bien,
écoutez, dans le fond, là, on revient à l'annonce qui a été faite à la fin de
l'année 2015, qui a été refaite au mois de février, qui est refaite maintenant.
Et ce qu'on veut, c'est de l'action, mais actuellement, là, il n'y a rien qui
se passe, puis c'est très long. Regardez le Bureau des enquêtes indépendantes,
combien ça a pris de temps avant que ça soit mis en place. Donc, moi, je suis
inquiet, là. On a un gouvernement qui ne vient pas d'arriver il y a deux
semaines, ils sont là depuis deux ans, il n'y a rien de fait. On apprend aussi
ce matin que M. Poëti n'était pas au courant que le Contrôleur des
finances — donc pas le Vérificateur général, le Contrôleur des
finances, là — était en train d'enquêter dans son ministère, puis il
ne le savait pas.
M. Robillard (Alexandre) :
...vous entendre plus précisément. On entendait, la semaine passée, M. Couillard
dire : Il va y avoir un bureau de l'inspecteur général, quelques jours
plus tard M. Leitão nous dit : Peut-être qu'il n'y aura pas ce
nom-là, il ne sera peut-être pas au ministère des Transports... Donc, je ne
sais pas, qu'est-ce que vous pensez de ça, là?
M. Legault
: Bien, écoutez,
ce que ça prend, là... qu'on choisisse le nom qu'on voudra, qu'on donne un
pouvoir étendu au Vérificateur général, du personnel additionnel, que ça soit
un inspecteur indépendant — parce qu'on a proposé, avec le Parti
québécois, que ça soit quelqu'un qui soit nommé aux deux tiers de l'Assemblée
nationale — mais qu'on agisse. On nous parle de ça depuis le mois de
décembre dernier, puis il ne s'est rien passé. On a vraiment, là, un
gouvernement qui est endormi, qui est passif. Il est temps qu'il se réveille.
La Modératrice
: Simon
Boivin, Le Soleil.
M. Boivin (Simon) : Bonjour, M. Legault.
Joyeux anniversaire!
M. Legault
: Oui,
bonjour. Merci.
M. Boivin (Simon) : Sur ce
fait, là, que M. Poëti a été tenu dans l'ignorance, par son équipe de
sous-ministres, d'une analyse qui avait cours, est-ce que le secrétaire général
du gouvernement, M. Iglesias, a une responsabilité vis-à-vis les gens qui
ont caché de l'information à leur ministre? Est-ce qu'il fallait qu'ils aient
une directive? Comment ça... Comment vous voyez ça?
M. Legault
: Écoutez,
le Contrôleur des finances, là, relève du gouvernement, là. Ce n'est pas
quelqu'un d'indépendant qui choisit d'aller là où il veut quand il veut, c'est
quelqu'un qui relève du gouvernement. Donc, le gouvernement puis
M. Iglesias devaient être au courant que le Contrôleur des finances
faisait des vérifications au ministère des Transports. Est-ce que... Pourquoi
ils ont fait ça dans le dos de M. Poëti? Est-ce que c'était contre
M. Poëti? Pourquoi le chef des Transports, le ministre des Transports, qui
est le responsable, n'était pas au courant de ce qui se passait dans son propre
ministère? On voit vraiment, là, que c'est un gouvernement où on a perdu le
contrôle complètement, où on ne se parle pas. M. Couillard a admis qu'il y
a des problèmes de communication, bien là on apprend qu'il y avait des gros
problèmes de communication ou un manque de confiance.
Moi, je répète, là, écoutez, si j'avais
été premier ministre, là, avec tout ce qui s'est passé au ministère des
Transports, est-ce que je peux vous dire qu'à tous les deux, trois mois
j'aurais rencontré mon ministre des Transports pour m'assurer qu'on ne donne
plus d'extras, qu'on a mis en place ce qu'il faut pour s'assurer qu'il n'y ait
pas de corruption, qu'il n'y ait pas de collusion dans le monde de la
construction? M. Couillard, là, c'est comme si, à part de lire The
Economist, là, il n'a pas l'air à s'intéresser à ce qui se passe au Québec.
Il dit qu'il ne lit pas les journaux, il apprend les nouvelles en prenant son
café le matin. Il est temps qu'on ait un premier ministre qui soit aux
affaires, qui soit un peu passionné par sa job. Si ça ne l'intéresse pas, bien,
qu'il retourne à la pêche à temps plein.
M. Boivin (Simon) : Sur
Anticosti, on apprend qu'il y a un comité d'experts, là, qui va se pencher sur
la demande d'Hydrocarbures Anticosti de faire des forages. Est-ce que c'est une
bonne chose qu'on dépolitise ce processus, à partir du moment où
M. Couillard avait dit : Bien, les fonctionnaires vont faire ce qu'on
va leur demander ou si, en fait, le ministère est en train d'abdiquer ses responsabilités
puis de sous-traiter une demande qui lui était faite?
M. Legault
: Bien, ça semble
être une nouvelle patente qui est inventée par M. Couillard pour empêcher le
projet d'avancer sur Anticosti. Parce que ce qui est prévu, c'est qu'il y ait
une étude environnementale, une EES, là. Bien, comment ça se fait qu'on ait, en
plus de l'EES, un comité qui va faire une autre étude? On dirait que tout ce
que fait M. Couillard, c'est pour gagner du temps. Puis, pour aller dans
le sens de ce qu'il a déjà dit, lui, il a dit : Jamais, moi, je vais laisser
saccager l'île d'Anticosti. Écoutez, là, ce qui semble de plus en plus clair, là,
c'est que le Parti libéral n'est plus le parti de l'économie, puis on a un
M. Couillard, là, qui... on dirait qu'il a peur qu'on trouve du pétrole,
il a peur qu'on s'enrichisse. Tu sais, c'est complètement déconnecté, là, de la
réalité où, au Québec, on a besoin de créer de la richesse. Là, on dirait que
M. Couillard prend toutes les mesures... ajoute des étapes avant de
pouvoir explorer puis voir est-ce qu'il y a du pétrole, est-ce qu'il y a du
gaz, est-ce que c'est rentable. Il ajoute des bâtons dans les roues.
La Modératrice
: Nicolas
Vigneault, Radio-Canada.
M. Vigneault (Nicolas) : Ce
matin — vous n'avez peut-être pas eu l'occasion de le lire encore — même
hier soir, en fait le regroupement des garderies du Québec a rencontré le
sous-ministre adjoint, là, évidemment au bureau de M. Proulx, et ont dit
que ce que le sous-ministre dit, ce n'est pas le discours du ministre. Il
semble y avoir encore discordance entre ce que disent les sous-ministres ou ce
que font les sous-ministres et ce que disent réellement les ministres en
question. Qu'est-ce que ça vous laisse comme situation?
M. Legault
: Bien, ça
nous dit que... Ce n'est pas surprenant. Écoutez, je regarde ce qui se passe au
ministère de l'Éducation, où est M. Proulx, ils ne semblent pas...
Qu'est-ce qu'ils veulent faire avec les élections scolaires? Qu'est-ce qu'ils
veulent faire avec les commissions scolaires? Qu'est-ce qu'ils veulent faire
avec la décentralisation des pouvoirs dans les écoles? Qu'est-ce qu'ils veulent
faire avec les garderies privées? Qu'est-ce qu'ils veulent avec les CPE?
Qu'est-ce qu'ils veulent faire avec les prématernelles quatre ans, qui, d'une
certaine façon, vont remplacer les services de certains CPE? Il n'y a rien de
clair, on est dans le noir total. On a un gouvernement qui gère dans le
brouillard. Et puis je peux comprendre que les responsables des CPE sont
choqués de voir un discours différent de la part du sous-ministre que celui du ministre.
M. Vigneault (Nicolas) :
Est-ce que les sous-ministres ou sous-ministres adjoints ont trop de pouvoirs,
finalement, est-ce que ça vous laisse un peu ce goût-là? Quand on regarde le
MTQ... Là, ce matin, c'est la situation en éducation...
M. Legault
: Bien, on a
un gouvernement qui n'a pas de direction, hein? Quelle est l'orientation de
M. Couillard en termes de garderies, de prématernelles? On ne le sait pas.
On ne le sait pas, ce n'est pas clair, là, ce que M. Couillard propose.
M. Vigneault (Nicolas) : Dans
un CHSLD de Québec, vous avez peut-être vu ce matin, là, un homme qui faisait
une campagne de financement sur les réseaux sociaux pour pouvoir avoir des
bains additionnels, évidemment, parce qu'il n'y a pas assez de financement.
C'est une situation, j'imagine, que vous déplorez.
M. Legault
: C'est
triste. C'est triste, en 2016, que nos aînés, qui ont bâti le Québec, se
retrouvent à être obligés de quêter pour avoir des services de base dans les
centres d'hébergement. C'est triste, c'est gênant.
La Modératrice
:
Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) : Bon
matin, M. Legault. Vous vous êtes exprimé hier sur l'incident avec
Dominique Vien avant même qu'elle puisse s'exprimer sur le sujet. Hier, elle a
dit que, s'il y avait des excuses, elle serait heureuse de les accepter. Alors,
est-ce que vous allez vous excuser pour la façon avec laquelle vous l'avez
apostrophée, là, en quittant le salon bleu?
M. Legault
: Écoutez,
d'abord, je rappelle que, lorsque j'ai quitté, hein — puis j'ai
quitté par la gauche parce qu'il y avait quelqu'un qui parlait à
droite — c'est elle qui m'a apostrophé en disant : Vous parlez
trop fort pendant que je réponds aux questions. Je lui ai dit :
Réveillez-vous! C'est tout ce que je lui ai dit. Donc, s'il y a quelqu'un qui a
à faire des excuses, là, c'est M. Couillard puis Mme Vien aux
700 parents, 700 enfants qui n'ont pas de transport scolaire depuis
une semaine. C'est à eux autres à s'excuser.
M. Gagnon (Marc-André) : Les
gens ont encore en mémoire ce qui s'est passé à Ottawa avec M. Trudeau il
y a quelques semaines. Avez-vous l'impression que les libéraux essaient de
monter en épingle cette histoire-là parce qu'on se rappelle de ces images à
Ottawa?
M. Legault
: Bien,
écoutez, c'est effectivement de la diversion qui est faite par M. Couillard,
qui, actuellement, là, est vu comme un premier ministre qui n'a pas les idées
claires, on ne sait pas pourquoi il est premier ministre, qui est vu comme
étant un être nonchalant, non passionné. Donc, évidemment, il essaie de sortir
de cette image, mais là ce n'est pas en jouant aux fausses victimes qu'ils vont
y arriver.
La Modératrice
: On va
passer en anglais. Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Happy birthday!
M. Legault
:
Good morning. Thank you.
Mme Fletcher (Raquel) : So, it's been a few days, now, that you've been using the word
«déconnecté», «deconnected», «not connected» for Mr. Couillard. This
morning, you say that it's because he doesn't read the newspapers. Can you
elaborate on that thought? Why do you keep using that key word?
M. Legault
:
We have many examples where Mr. Couillard seems to be disconnected, to be
not at his affairs. We saw that at the Ministry of Transport, he was not aware
of what was happening with Mr. Poëti during 21 months. We can see
that with the schoolboards and the elections of schoolboards, he doesn't know
since two years what to do. He said he was for the elections, against the elections,
now for the elections. He says that he was not convinced of the importance of
starting school at four years old, now he's saying that
he's in agreement with our proposal. So, there is no clear direction.
And yesterday it was
pathetic. I have asked him : What about the 700 children in the
Eastern Townships who do not have any transport since a week? And he said :
It's a legal lockout, and it takes more than 24 hours to solve this
problem. Come on, come on! I would never accept, as a premier, to see
700 children with no transport to go to school during one week.
So the guy is like
somebody who is not really interested about what is happening in Québec.
Mme Fletcher (Raquel) :Given the recent poll that came out this
morning that 65 % of Quebeckers approve of Trudeau
and his Liberals, do you think that that also transfers to the provincial Liberals?
Do you have a concern that Quebeckers don't share your same worries about the Premier?
M. Legault
:
I think that, right now, people are looking for an alternative, and my only
goal is to make sure that, in 2018, they have an alternative to the Liberal Government,
another party who wants to stay within Canada — that's the
CAQ — but offering something different, something different in
education, something different in economy. But of course we are trying to get
out of a 40-year period where the only question was : Are we for or
against the sovereignty of Québec? So, it will take some time, but I am
confident that, in 2018, in two years from now, we will be able to offer an
alternative to this bad Government. Thank you.
La Modératrice
:
Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Yesterday, Mr. Legault, Mme Vallée said that withdrawing
the hate speech elements from Bill 59 is not a Liberal Government
backtrack, it is just an example that the Government is open to listening to
its colleagues and trying to form a consensus. What is your response to that?
M. Legault
:
During the last electoral campaign, Mr. Couillard never said that he would
reduce expenses and make a clean-up in the expenses of the Government, he
changed his mind. During the last electoral campaign, Mr. Couillard said
that he was for schoolboard elections, after that he said, during two years, that
he was against schoolboard elections, now he is for. We do not know, we do not
know at all where Mr. Couillard wants to go, and
it's true in all matters.
Mme Johnson (Maya) :Related to Bill 59 specifically,
though, can you comment on that?
M. Legault
: To Bill 59, everybody in Québec, including journalists, said that the Bill 59 didn't make
sense, and it took something like 60 or 80 hours in commission to convince Mrs. Vallée to
backtrack. Now, she's saying that she's listening. She needs 60 to 80 hours
to understand? I think it's long. I think I would expect a government who's faster in understanding
what the population wants. Merci, tout le monde.
(Fin à 8 h 37)