(Treize heures trente-trois minutes)
M.
Caire
: Bien,
d'abord, merci d'être là. Je voulais aujourd'hui vous faire part d'une demande
que j'ai adressée au président de la Commission de l'environnement et des
transports sur un mandat d'initiative. Cette demande-là se justifie par la
réponse que j'ai reçue de Laurent Lessard, le ministre des Transports, jeudi
dernier, à la question que je lui ai posée sur les études que son ministère a
en main, que je lui demandais de rendre publiques. On a joint au communiqué de
presse, là, qu'on vous a fait parvenir, on a joint évidemment le courriel de
Jean-François Saulnier, qui est le directeur territorial pour le MTQ à Québec, dans
lequel il indique clairement que le MTQ, de sa propre initiative, a procédé à
des études sur le troisième lien Québec-Lévis dans le cadre de la réfection du
pont de l'île d'Orléans.
Suite à ce courriel-là, qu'on a obtenu sur
la fameuse clé USB de Mme Trudel... Donc, vous comprendrez, là, qu'on n'a
aucune raison de croire que M. Saulnier n'était pas totalement authentique dans
ses commentaires lorsqu'il envoyait ce courriel-là au cabinet du ministre, qui
était à l'époque, je pense, M. Poëti, et qui date du 2 mars 2015... Donc,
depuis un an et demi, le directeur territorial de Québec... oui, il y a un an
et demi c'est-à-dire, le directeur territorial du MTQ à Québec a signifié au ministre
des Transports qu'il avait entre les mains plusieurs études pertinentes dans le
cadre du troisième lien Québec-Lévis.
On a donc fait, nous, la Coalition avenir
Québec, une demande d'accès à l'information, parce qu'on voulait avoir accès à
ces documents-là qui, vous comprendrez, n'ont rien à voir avec l'étude qui
avait été commandée au professeur Massicotte. On parle évidemment très clairement
d'autres études puisque c'est antérieur au mandat du professeur Massicotte.
Donc, en aucun temps, ça ne peut concerner les études du professeur Massicotte.
Et vous avez aussi la réponse qu'on a reçue de la part de la responsable de
l'accès à l'information du MTQ, dans laquelle elle nous dit que, oui, nous
avons ces études-là entre les mains, mais qu'on ne peut pas vous les
communiquer. Pourquoi? Parce qu'elles contiennent des données techniques,
financières, des avis et des recommandations. Alors là, on comprend, là, on a
un portrait plus global de quelle sorte d'études parle-t-on. Le MTQ nous en a
donné un peu plus sur le type d'études et en nous disant qu'on ne vous les
donnera pas.
Quelle a été la réaction du ministre à ma
question lui disant : Bien, écoutez, rendez-les publiques, ces études-là.
Dans le cadre du débat qu'on a présentement, ça m'apparaîtrait important. Le ministre
a commencé par dire : Bien, écoutez, c'est des études de sols, bon, des
choses comme ça, rien qui concerne le troisième lien, pour ensuite dire clairement :
Des études sur le troisième lien, il n'y en a aucune, j'ai posé la question à
mes fonctionnaires.
Donc, vous comprendrez qu'à la lecture de
ces documents-là qui contredisent totalement la réponse du ministre, il y a quelqu'un
qui nous ment quelque part. Et, comme on parle du MTQ, dans le contexte actuel,
vous comprendrez qu'on est toujours un peu suspicieux parce que le MTQ, selon
nous, continue d'être une espèce de trou noir duquel ne transpire aucune information,
et clairement l'arrivée de Laurent Lessard n'a rien changé là-dedans. Alors, ou
Laurent Lessard nous ment, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, ou Laurent
Lessard se fait mentir, et donc on est dans la continuité de ce qu'on a vu au
MTQ.
Donc, il y a deux, je pense, deux raisons
majeures pour lesquelles la Commission des transports doit se pencher
là-dessus. D'abord, je pense que les gens de Québec et de Lévis ont le droit
d'avoir accès à ces études-là dans le contexte du débat qu'on a présentement sur
la place publique, et ensuite parce que je pense qu'il faut faire encore une
fois la lumière sur ce qui se trame au MTQ et qui est encore un no man's land
de l'information et de la transparence, et ça, c'est inacceptable. Donc, pour
toutes ces raisons-là, je pense que la Commission des transports devrait
accepter ce mandat d'initiative là pour faire toute la lumière sur ces
questions-là. Là-dessus, je suis prêt à prendre vos questions.
M. Gagnon (Marc-André) : Il y
a aussi un sondage ce matin qui révèle qu'il y a un appui, auprès de la
population, quand même assez important au projet de troisième lien. Donc, je
présume que ça ne vous étonne pas.
M.
Caire
: Bien
non, ça ne m'étonne pas. Je pense que quiconque est un tant soit peu connecté
sur la population de Québec comprend que le troisième lien fait assez
l'unanimité sur les deux rives. Donc, je pense que ça vient juste corroborer ce
qu'on savait déjà, pour les gens de Québec, la grande priorité, c'est le
troisième lien.
Ceci étant dit, je vais profiter de votre question
pour un petit complément de réponse. Souvenez-vous la semaine dernière
qu'est-ce que Philippe Couillard a dit : Ce qui fait consensus à Québec,
c'est le SRB. Et, dans sa rencontre avec le premier ministre, son intention,
c'est de discuter du financement du SRB. Donc, il y a quelqu'un qui est
déconnecté à Québec, là, au niveau des libéraux. Ou le premier ministre
n'écoute pas ses députés qui sont connectés ou ses députés sont totalement
déconnectés et ne transmettent pas la bonne information au premier ministre,
mais, dans les deux cas, c'est extrêmement inquiétant pour les gens de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) : Je
vais profiter de votre complément de réponse pour un complément de question. Vous
avez dit, il n'y a pas longtemps...
M.
Caire
: Vous
avez 30 secondes en additionnel.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
avez dit, il n'y a pas longtemps, que le maire Labeaume était déconnecté
lorsqu'il parlait du troisième lien. Or, là, on voit que, dans les derniers
temps, on ne sait pas encore exactement c'est quoi, ses plans, mais il semble
démontrer une ouverture. Alors, avez-vous l'impression que M. Labeaume s'est
reconnecté avec la population?
M.
Caire
: Oui,
totalement. Absolument. Absolument. Je pense que le maire... et ça, c'est une
des grandes forces du maire, quand il est dans le champ, à un moment donné, il
se dit : O.K. Là, je suis dans le champ puis je ne suis pas connecté sur
ma population, il est temps qu'on revienne sur la track. Puis je comprends que
le projet du SRB, pour lui, c'est un projet qui est extrêmement important. Je
ne contredis pas ça, mais je suis content maintenant de voir que,
tranquillement pas vite, puis peut-être pas avec toute la véhémence qu'on lui
connaît, mais le maire Labeaume est en train de se joindre au camp de ceux qui
réclament les études sur le troisième lien. Et c'est une bonne nouvelle parce
que, si, demain matin, M. le maire fait... M. le maire Labeaume, évidemment,
fait pression sur le ministre des Transports pour qu'il publie les études qu'il
a en main, je pense que ce serait un allié de taille.
M. Rémillard (David) : Sans
qu'on ait toutes les études, il y a quand même quelques chiffres qui émanent du
MTQ. Il y a une collègue, la semaine dernière, qui écrivait que le trafic était
resté stable sur les ponts, qu'il peut même... puis, même dans un horizon pas
si lointain, il va même un peu diminuer. Vous en pensez quoi de ça quand on
regarde ces données-là puis...
M.
Caire
: Bien,
écoutez, moi, je n'ai pas fait d'étude scientifique, je fais juste me baser sur
ma modeste expérience puis je peux vous dire, là, que la circulation à Québec
s'est détériorée, la congestion routière s'est détériorée. Puis, vous savez,
qu'on soit stable dans la médiocrité, c'est rarement une bonne nouvelle. C'est
rarement une bonne nouvelle. Et, si tant est que les plans de développement de
la Communauté métropolitaine de Québec se poursuivent, bien, moi, je pense
qu'il va falloir qu'on se penche sur ces questions-là de toute façon.
L'autre élément de réponse, puis
j'entendais aussi les mêmes spécialistes dire : Écoutez, le fameux SRB,
là, le faire passer sur le pont de Québec, ça va être un bon contrat, puis, sur
le pont Laporte, on n'y pense même pas. Donc, déjà là, on commence à voir que
ces deux projets-là ont l'air à vouloir se dessiner pour être complémentaires. À
partir de là, moi, je pense que, pour l'économie, pour la mobilité, pour la
fluidité du transport, les gens ne se trompent pas. La population est derrière
ce projet-là. Ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'à tous les matins les gens
de Québec et de Lévis le voient le problème, le vivent le problème, puis je
pense qu'on peut apporter des solutions à ces problèmes-là, et c'est notre
devoir de le faire.
M. Lemieux (Olivier) : Dans le
contexte où les données, là, que vous réclamez du MTQ semblent avoir été
obtenues, là, dans le dossier d'opportunité du pont de l'île d'Orléans, est-ce
qu'il y aurait une inquiétude que la publication de ces données-là puisse
influencer un futur appel d'offres pour le pont de l'île d'Orléans?
M.
Caire
:
Écoutez, d'abord, j'en doute parce que les annonces ont été faites concernant
le pont. Souvenez-vous, le ministre Poëti, dans les derniers miles de son
mandat, a fait les annonces sur le pont, les appels d'offres, les devis et tout
ça. Donc, ce processus-là, il est fait, il est lancé. À partir de là, qu'est-ce
qu'on apprendrait de plus? Puis je veux aussi être clair sur ma réponse parce
que, si on lit entre les lignes, ce qui est dit, c'est que c'est sur le
troisième lien qu'on... Donc, oui, on s'est dit : Tant qu'à refaire un
pont, est-ce qu'on peut faire un troisième lien?
Donc, moi, je pense qu'on pourrait
parfaitement nous donner des informations complémentaires sur les différents
scénarios qui ont été faits, puis là on sait qu'il y en a un qui a été analysé,
qui est celui du tunnel. Mais est-ce qu'il y a d'autres scénarios qui ont été
analysés par le MTQ? Moi, je pense que oui. Je pense que les données
techniques, les données financières concernent ces autres scénarios là. Puis,
de la même façon qu'on nous a présenté l'étude du Pr Massicotte, on
devrait nous présenter les autres pour que tout le monde ait la même
information puis qu'on puisse évaluer si, un, c'est faisable, deux, à quel prix,
puis quelle est la balance des inconvénients. Est-ce que c'est de le faire? Est-ce
que c'est de ne pas le faire?
M. Gagnon (Marc-André) : Craignez-vous
que la controverse dans laquelle le ministre des Transports est plongé actuellement
nuise à l'avancement du projet de troisième lien, si projet, on peut dire, qu'il
y a?
M.
Caire
: Bien,
non, parce que, si on considère ce que j'ai dit d'entrée de jeu, les documents
ont été déposés au ministère des Transports ou, en tout cas, sont en possession
du ministère des Transports depuis au moins un an et demi. Alors, ça nous
ramène à M. Poëti qui n'était pas dans la controverse et qui ne les a pas
publiés quand même.
Donc, moi, je ne pense pas qu'il y ait de
lien entre le fait que les choix ministériels du premier ministre en matière de
ministre des Transports soient douteux — ça, c'est clair — et
le fait que ce même ministre-là ne soit pas capable de dire à ses
fonctionnaires : Écoutez, je vais déposer les études à l'Assemblée
nationale pour que tout le monde puisse en bénéficier. Il n'y a pas de lien,
là.
M. Gagnon (Marc-André) :
Quand vous dites que les choix du ministre sont douteux...
M.
Caire
: Du premier
ministre.
M. Gagnon (Marc-André) : Du premier
ministre, je ne sais pas si votre opinion est la même par rapport aux choix
qu'a faits M. Lessard dans le passé. Est-ce que vous souhaitez que M. Poëti, par
exemple, revienne à la tête du ministère des Transports ou vous êtes
confortable avec M. Lessard?
M.
Caire
:
Peut-on être confortable avec M. Lessard? Non, ça, c'est le choix du premier
ministre, puis moi, je vais travailler avec le ministre des Transports qui est
en face de moi dans le dossier du troisième lien.
Maintenant, je constate comme vous que, bon,
Jacques Daoust, ça ne s'est pas super bien passé, c'est le moins qu'on puisse
dire. Dans le cas de Laurent Lessard, ça commence assez mal, merci. Je pense
que c'est le moins qu'on puisse dire.
Ceci étant dit, il est ministre des
Transports, il a le pouvoir de rendre ces études-là publiques. Moi,
aujourd'hui, la seule chose que je me contente de faire, c'est de dire :
Rendez-les publiques, parce que là, entre ce que vous nous dites, c'est-à-dire
qu'on vous a dit qu'il n'y avait pas d'étude, puis ce qu'on lit dans les
différents documents qui émanent du ministère, de votre ministère, il y a un
univers de différence. Alors, il y a quelqu'un qui nous ment quelque part.
Bien, ça, je pense qu'il faut qu'on fasse la lumière là-dessus, puis la
Commission des transports va nous aider à faire ça.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
avez l'impression, donc, que M. Lessard ment.
M.
Caire
: Ce
n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit : Il y a quelqu'un... Je veux dire, on
ne peut pas écrire : Nous avons entre les mains des études pertinentes,
des études techniques, des études financières, des avis, des recommandations,
on ne peut pas écrire ça officiellement, parce qu'on est quand même en train de
répondre à un député de l'Assemblée nationale... Je sais que, des fois, ça
n'impressionne pas tout le monde, mais on peut espérer que c'est un cas isolé,
Mme Savoie, là, mais, dans le cas de la responsable de l'accès à
l'information, je ne vois pas son intérêt à écrire ça, si de telles études
n'existent pas.
Or, le ministre, jeudi dernier, nous dit :
Ces études-là, j'ai posé la question à mes fonctionnaires, elles n'existent
pas. Alors, visiblement, il y a quelqu'un quelque part qui nous a dit n'importe
quoi. Mais moi, je veux savoir c'est qui. Je ne présume pas que c'est Laurent
Lessard, je ne présume pas que c'est les fonctionnaires, mais je présume que
c'est un des deux.
Mme Prince (Véronique) : M.
Caire, sur un autre sujet, mercredi, la Coalition avenir Québec rencontre la
Sûreté du Québec concernant les mises en demeure?
M.
Caire
: Oui.
Par contre, vous me permettrez d'être extrêmement prudent sur ce dossier-là,
compte tenu du contexte de possible, possible judiciarisation. Je sais que le délai
supplémentaire qui a été demandé par les avocats de M. Plante se termine à
5 heures ce soir. C'est ce que je sais. Pour la suite des choses, je vais
laisser mon collègue Simon répondre aux questions pour vous expliquer la suite
des choses et qu'est-ce qui sera cette suite des choses-là.
Mme Prince (Véronique) : Mais
le but de rencontrer la Sûreté du Québec, c'est l'éventualité d'accusation au
criminel. C'est ça, vous êtes en train de voir si...
M.
Caire
: Comme
je vous dis, ça, c'est... Moi, ce que je vais me contenter de vous dire, c'est
que le délai expire à 5 heures ce soir. Pour le reste, c'est mon collègue
Simon qui gère ce dossier-là. Je vais le laisser commenter ce qu'il fera avec
la toute la compétence qu'il a démontrée jusqu'à date, j'en suis convaincu.
Mme Prince (Véronique) : Mais
juste une dernière question. Est-ce que ça vous étonne que M. Dufresne n'ait
pas eu de réponse de son côté?
M.
Caire
: Non,
ça ne m'étonne pas. Ça me déçoit, ça ne m'étonne pas.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Avez-vous hâte que ça se règle, ce dossier-là?
M.
Caire
: Bien
oui. Évidemment, sauf que...
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Vous pensez que ça va se régler comment?
M.
Caire
: Ça,
encore là, je ne m'avancerai pas à faire des pronostics compte tenu du
contexte, compte tenu que ça peut être judiciarisé, compte tenu que moi, je
vais faire très attention de ne pas m'immiscer de quelque façon que ce soit
dans un potentiel processus judiciaire. Donc, les avocats de M. Plante ont
demandé un délai. Ils ont obtenu jusqu'à 5 heures ce soir. On verra qu'est-ce
qu'ils vont faire de ce délai-là, et, après ça, bien, je laisserai mon collègue
gérer ce dossier-là qui est le sien et ce qu'il fait très bien d'ailleurs.
M. Foisy (Philippe-Vincent) :
Avez-vous peur, comme membre de la Coalition avenir Québec, que ça s'enlise,
que ça ne s'arrête pas, qu'on judiciarise, qu'il y ait des poursuites, des
possibilités de poursuite, qu'il y ait des contrepoursuites.
M.
Caire
: Je
vais vous dire, comme membre de la Coalition avenir Québec, ce que je souhaite,
c'est que, un, toute la lumière soit faite sur cette histoire-là et qu'éventuellement
justice soit faite aussi. C'est ce que je souhaite ardemment.
Mme Prince (Véronique) :
Est-ce que vous, personnellement, vous êtes prêt à aller jusqu'à bout?
M.
Caire
: Je ne
répondrai pas à ces questions-là. Vous comprendrez, compte tenu du fait que
j'ai un petit peu d'expérience, là, j'ai l'impression qu'on invite mon doigt à rentrer
dans le tordeur, ce qui me tente plus ou moins. Comme je vous dis, à cinq
heures, c'est le délai. Après ça, mon collègue Simon répondra à toutes les
questions sur ce que nous entendons donner comme suite à ça.
M. Gagnon (Marc-André) : Ça
fait longtemps que vous êtes à la CAQ, là. Vous dites vous-même que vous êtes
quelqu'un d'expérience. On parle quand même de deux anciens employés de la Coalition
avenir Québec. Est-ce que cette situation-là, ce n'est pas nuisible? Est-ce que
ça ne vient pas nuire un peu à l'image de la CAQ?
M.
Caire
: Moi,
là, mettons que je fais une petite revue de presse des derniers jours, là, ça
nuit à l'image, ça, c'est clair. Je ne suis pas sûr que ça nuit à l'image de la
CAQ, par contre. Honnêtement, là, je regarde ce qui s'est écrit dans vos médias
respectifs, ce qui s'est dit, ce qui s'est diffusé, puis, s'il y a quelqu'un
qui a à s'inquiéter de son image ce matin, je ne suis pas sûr que c'est la CAQ
dans ce contexte-là.
Journaliste
: C'est
qui?
M.
Caire
: Bien,
je pense que le Parti libéral ne sort pas grandi de cet exercice-là.
Médiatiquement parlant, là, on ne peut pas dire que le Parti libéral puis le premier
ministre sortent grandis de l'exercice.
M. Rémillard (David) : Croyez-vous
que, dans la fameuse lettre du 9 septembre dans laquelle il y aurait une
possible admission qu'il y avait des documents, croyez-vous que ce serait nécessaire
qu'on la rende publique une bonne fois pour toutes ou…
M.
Caire
: Écoutez,
compte tenu des changements d'explication qui ont eu lieu dans le cas de cette
lettre-là, il y en a eu une, il n'y en a pas, elle n'a jamais existé ou elle a
existé, moi, je vous dirais qu'à 5 heures... ma réponse est bête, là,
mais, tu sais, je veux dire, à 5 heures, le délai se termine. On verra ce
que les avocats de M. Plante feront comme réponse. Est-ce que, ça, ça en fera
partie? Je ne le sais pas. Je ne peux pas présumer de ce qu'ils vont faire. Et,
compte tenu de la réponse que nous obtiendrons, bien, mon collègue, et le
caucus, et le parti décideront de la suite des choses, puis Simon se fera un
plaisir de vous tenir informés, comme il l'a fait jusqu'à date. Merci.
(Fin à 13 h 49)