(Onze heures dix-neuf minutes)
M. Legault
: Oui,
bonjour, tout le monde. Je voudrais prendre quelques minutes, avant de
commencer, pour revenir sur une proposition qu'on a faite, la CAQ, jeudi
dernier. Vous le savez, la croissance économique au Québec est très faible,
hein? Selon Desjardins, on prévoit cette année une croissance de seulement 1,2 %
au Québec, alors qu'en Ontario c'est le double, 2,5 %. La plupart des
spécialistes disent qu'une des bonnes façons d'accélérer la croissance
économique, c'est de s'assurer qu'Internet haute vitesse est disponible partout
dans toutes les régions du Québec. Or, je me suis rendu compte, durant ma
tournée, que, même à une heure de Québec ou à une heure de Montréal, et plus
loin bien sûr, les gens n'ont pas accès à Internet haute vitesse. Donc, ça nuit
au développement économique, entre autres à l'utilisation que peuvent en faire
les entrepreneurs.
Au cours des derniers mois, on a, à la
CAQ, fait une évaluation, entre autres en comparant le travail qui a été fait
en Ontario, parce que, c'est important de le dire, l'Ontario a annoncé, au
cours des derniers mois, plusieurs projets d'Internet haute vitesse en région,
avec une participation d'un tiers de la facture du gouvernement fédéral. Ça
veut dire qu'actuellement le gouvernement du Québec laisse de l'argent sur la
table puisque le gouvernement fédéral contribue ailleurs à l'installation
d'Internet haute vitesse. On évalue à la CAQ que, pour mettre Internet haute
vitesse dans toutes les régions du Québec où on ne l'a pas, ça va coûter entre
1,5 milliard et 2 milliards. Puis on est bien sûr, là, de nos
chiffres. C'est un minimum.
Le projet qu'on a proposé, c'est de dire :
Le gouvernement du Québec devrait contribuer un tiers, donc 30 %,
40 %, entre 500 et 800 millions. Le gouvernement fédéral, comme ils
l'ont fait en Ontario, devrait contribuer à l'autre tiers, et les MRC devraient
contribuer à un tiers en échange des redevances qu'elles garderaient sur les
services Internet haute vitesse. C'est beaucoup d'argent, vous allez me dire,
là. C'est sûr que demain matin, de dire au gouvernement du Québec… 500 à
800 millions de dollars, c'est beaucoup d'argent, mais pour nous, c'est
une nécessité.
Or, le gouvernement de M. Couillard, lors de
la dernière campagne électorale, avait promis la main sur le coeur que toutes
les régions du Québec auraient accès à Internet haute vitesse. Or, rien n'a été
fait depuis deux ans et demi. Et Mme Anglade a annoncé, au mois de mai dernier,
un programme, tenez-vous bien, de seulement 100 millions de dollars sur
cinq ans, d'ici 2021. Ce n'est pas sérieux, c'est trop peu trop tard, et je
pense que M. Couillard doit faire preuve de plus d'ambition, doit avoir plus de
leadership pour le développement économique régional. L'Internet, l'accès à
Internet haute vitesse est une nécessité pour les régions du Québec, et j'ai
l'intention de le rappeler régulièrement à M. Couillard.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer à la période de questions en commençant par Alain
Laforest, TVA.
M. Legault
: Bonjour.
M. Laforest (Alain) : Bonjour,
M. Legault. Votre député vient de faire une conférence de presse concernant le
dossier Yan Plante. Vous avez porté plainte à la Sûreté du Québec en vertu de
quoi?
M. Legault
: Bien, écoutez,
d'abord, les gens de la Sûreté du Québec nous ont demandé de ne pas faire de commentaire
sur la plainte qui a été déposée. Évidemment que ça concerne les documents qui
ont été empruntés ou, en tout cas, qui ont été pris par certaines personnes.
Donc, ils ne veulent pas qu'on fasse plus de commentaires, mais ça concerne effectivement
les documents qui ont été imprimés, téléchargés par des personnes qui sont allées
au Parti libéral.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que la plainte concerne plus M. Plante ou M. Dufresne?
M. Legault
: Je ne peux
malheureusement pas parler. À ce moment-ci, les gens nous ont dit... les gens
de la Sûreté du Québec nous ont bien spécifié...
M. Laforest (Alain) : Mais
c'est quoi, votre objectif?
M. Legault
: Non, ils nous
ont bien spécifié...
M. Laforest (Alain) : Mais
votre objectif, c'est quoi?
M. Legault
: Notre objectif,
c'est de savoir qui a organisé cette fuite de document.
M. Laforest (Alain) : Donc,
c'est M. Dufresne.
M. Legault
: Actuellement,
là, les gens de la SQ nous ont demandé de ne pas donner plus d'information sur
les personnes qui sont visées.
M. Laforest (Alain) : Une
petite dernière. Mme Ouellet, ce matin, a laissé entendre que l'indépendance
ferait en sorte de ramener des gens du Parti québécois qui ont quitté pour
aller suivre votre parti politique.
M. Legault
: Écoutez,
moi, j'ai fait une tournée de cinq semaines à travers les régions du Québec,
puis il n'y a pas personne qui m'a parlé d'indépendance, là. Donc, on m'a parlé
d'économie, d'éducation, de santé, oui, d'identité, hein, nos valeurs, notre
langue, mais il n'y a personne qui m'a parlé de souveraineté.
La Modératrice
: Merci.
Louis Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. Legault.
M. Legault
: Bonjour.
M. Lacroix (Louis) : Je veux
juste poser une question d'abord sur l'Internet. Je vois, vous dites, un
tiers... l'investissement devrait être divisé ainsi un tiers gouvernement du
Québec, un tiers Ottawa, un tiers les MRC, mais je ne vois nulle part là-dedans
que, je ne sais pas, le privé devrait s'impliquer parce que les services,
ultimement, c'est le privé qui les donne, là.
M. Legault
: O.K. Bon, ce
qu'il faut comprendre, c'est qu'actuellement j'ai rencontré des compagnies
comme Bell, qui me disent : Il y a des régions au Québec qui ne sont pas
rentables. Je ne pense pas qu'on puisse forcer des entreprises privées à donner
des services à perte. Par contre, le projet qui est proposé par la CAQ, c'est
d'amener le tuyau principal aux régions, ce qu'on appelle le «backbone», que
les MRC demandent à des entreprises privées de raccorder les maisons puis les entreprises,
puis, en échange, ces entreprises vont payer une redevance aux MRC pour avoir
amené le tuyau jusqu'à la région.
Donc, ça veut dire que les MRC vont
pouvoir se repayer avec les redevances qui vont être payées par les entreprises.
On veut que ce soit quand même les entreprises privées qui s'occupent du
raccordement aux maisons puis de la facturation des citoyens puis des entreprises,
mais c'est important, effectivement, que le privé soit impliqué. Mais actuellement,
pour que le privé s'implique, là, il faut qu'il y ait une contribution du gouvernement
parce que, sinon, ce n'est pas rentable pour eux autres.
M. Lacroix (Louis) : Mais ça
n'équivaut pas à subventionner le privé, ça, jusqu'à un certain point? Je
comprends que s'ils remboursent la MRC, c'est bien correct, là, mais il y a les
deux autres tiers, là.
M. Legault
: Non, parce
qu'on va laisser comme maître d'oeuvre la MRC qui va charger une redevance, une
redevance la plus élevée possible au secteur privé. Donc, ils vont pouvoir se
payer, on l'espère, les intérêts sur leur emprunt et plus peut-être. Ça fait
longtemps que les MRC puis les municipalités demandent d'avoir des sources
différentes de revenus, bien, ça va être une belle occasion.
M. Lacroix (Louis) : O.K.,
mais ça veut aussi dire que les gens... parce que la compagnie privée, là, qui
va demander... qui va être obligée de payer une redevance, bien, elle, elle va
se repayer en facturant le client, là. Alors, ça veut dire qu'en quelque part
les gens des régions éloignées qui auraient accès à ça vont payer plus cher que
la moyenne des ours?
M. Legault
: Non. Nous,
on pense qu'à cause, justement, de la subvention qui vient du gouvernement du
Québec puis du gouvernement fédéral, ça va être possible de garder une facture
à un taux qui est comparable à ce qui est payé à Montréal et à Québec et quand
même de pouvoir le faire d'une façon efficace avec l'entreprise privée, mais
sous la responsabilité de chaque MRC. Je pense, c'est un plan intelligent. Je
l'ai présenté à la FQM jeudi dernier, puis ils étaient très emballés du plan.
Moi, je propose à M. Couillard de copier le plan de la CAQ le plus vite
possible
M. Lacroix (Louis) : Ça ne
sera pas la première fois. Sur les poursuites au civil, bon, il y a un quantum,
là, qui doit être établi, là. C'est comme ça que ça fonctionne au civil, la justice
se fait par le paiement d'une somme qui équivaut aux dommages que vous avez
subis. Alors, vous l'évaluez à combien, ce dommage-là?
M. Legault
: Bon, d'abord,
là, il faut différencier, effectivement, le civil du criminel. Là, ce qu'on
vous dit aujourd'hui, c'est qu'on a porté plainte à la Sûreté du Québec, donc
au criminel. Maintenant, la porte est ouverte. On n'exclut rien pour ce qui est
de la partie civile, mais, pour l'instant, la décision n'est pas prise du côté
civil. Par contre, on a décidé de porter plainte à la Sûreté du Québec, donc au
point de vue criminel.
M. Lacroix (Louis) : Mais,
même si la décision n'a pas été prise, je suis convaincu que vos avocats ont
évalué le quantum, M. Legault.
M. Legault
: C'est
difficile d'évaluer le quantum. Et ce qui est important, c'est surtout de
limiter les dégâts, donc s'assurer, entre autres, qu'on obtienne de Yan Plante
certains documents, s'assurer à qui les documents ont été remis, est-ce que les
documents ont été effacés sur les courriels, là, de M. Plante, de M. Schautaud,
etc.
M. Lacroix (Louis) : Donc, si
vous n'êtes pas capable d'établir le quantum, ça veut dire qu'il n'y a pas de
dommage?
M. Legault
: Bien, pour
l'instant, là, il y a sûrement, par contre, des dommages qui sont stratégiques.
Maintenant, mettre un montant, de ce côté-là, c'est difficile, mais c'est
inacceptable, et les gens qui ont fait ça doivent payer pour.
La Modératrice
: Merci.
Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.
M. Robillard (Alexandre) : M.
Legault, bonjour. Hier, le Commissaire à l'information, Jean Chartier, a dit
que les députés devraient au moins rendre leurs dépenses publiques. J'aimerais
ça savoir si vous pensez qu'il y a des efforts qui devraient être faits par
l'Assemblée nationale pour améliorer la transparence concernant les dépenses,
que ce soit d'hébergement ou toute autre, des députés.
M. Legault
:
Effectivement, on a discuté de ce sujet en caucus il y a quelques mois, au
caucus de la CAQ. Les députés de la CAQ sont prêts à dévoiler leurs dépenses
d'hébergement, mais on a mis une condition : que tous les députés le
fassent. Ce que j'ai compris, c'est que les libéraux et les péquistes ne
veulent pas le faire. Donc, nous, si les libéraux et les péquistes le font, on
va le faire, on accepte de le faire. Mais on ne veut pas être les seuls, avec
Québec solidaire, à le faire.
M. Robillard (Alexandre) : O.K.,
mais pourquoi le limiter simplement aux dépenses d'hébergement? Est-ce que ça
ne devrait pas être toutes les dépenses des députés qui sont…
M. Legault
: Bien, on
pense que, si les députés de la CAQ dévoilent les dépenses d'hébergement, tous
les députés devraient le faire. Je ne vois pas pourquoi ce serait seulement
certains députés qui le feraient.
M. Robillard (Alexandre) :
Mais pourquoi juste les dépenses d'hébergement?
M. Legault
: Bien, pour
l'instant, c'est ce qui est demandé.
M. Robillard (Alexandre) :
Demandé par qui?
M. Legault
: Bien, je
pense, c'était demandé par des citoyens.
Une voix
: …
M. Legault
: Qui?
Une voix
: C'est une
demande d'accès à l'information.
M. Legault
: C'est une
demande d'accès à l'information qui a été faite.
M. Robillard (Alexandre) :
O.K., mais pensez-vous que ça devrait être limité simplement aux dépenses
d'hébergement ou ce serait une bonne chose… Parce que M. Chartier…
M. Legault
: C'est une
bonne question.
M. Robillard (Alexandre) :
…estime que l'article 34 de la Loi d'accès, là, qui permet aux parlementaires
de se soustraire aux demandes d'accès…
M. Legault
: C'est une
bonne question. Il y a eu des débats de ce côté-là. Si vous prenez, par
exemple, les montants qui sont versés par les députés à même leur budget
discrétionnaire à différents organismes à but lucratif, il y a des députés qui
disaient : Ça pourrait peut-être créer des problèmes si un organisme
apprend qu'il reçoit moins qu'un autre organisme. Donc, il y a peut-être des
impacts négatifs dans ce dossier-là.
Mais je reviens aux dépenses
d'hébergement. Les députés de la CAQ sont prêts à dévoiler leurs dépenses si
les autres députés le font.
M. Robillard (Alexandre) : Ça
dépend de qui, ça? C'est M. Chagnon qui va initier...
M. Legault
: Non, ça
dépend des députés péquistes et libéraux. Nous, on a envoyé le message à notre
whip Donald Martel, qui siège au BAN, de dire : Les députés de la CAQ sont
prêts à dévoiler leurs dépenses d'hébergement si les autres députés le font.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Legault
: Bonjour.
M. Lavallée (Hugo) : Bonjour,
M. Legault. On est habitués évidemment, en Chambre, à des échanges parfois
assez vifs entre les partis d'opposition et le gouvernement, mais de là à
déposer une plainte devant la Sûreté du Québec, envoyer la SQ au bureau du
premier ministre, est-ce que ce n'est pas un peu excessif comme stratégie?
Est-ce que ça ne crée pas un dangereux précédent, là, de se mettre à porter
plainte les uns contre les autres?
M. Legault
: Bien, moi,
je trouve ça très grave que des employés clés téléchargent des documents
stratégiques avant et après avoir quitté un parti pour aller ensuite travailler
pour un autre parti. Je trouve ça très grave, inacceptable, et ces gens-là
doivent payer au moins au criminel.
M. Lavallée (Hugo) : Quel
bilan vous dressez de la course à la direction du Parti québécois?
M. Legault
: Bien,
écoutez, moi, je pense que le problème fondamental, au Parti québécois, c'est
l'article 1; puis qu'on fasse un référendum en 2018 ou en 2022, les Québécois
n'en veulent pas. Donc, c'est ça qui est le problème le plus important au PQ, puis
on pourra changer de chef à chaque année, le problème va rester. Les Québécois,
une majorité, une grande majorité de Québécois ne veulent pas de référendum sur
la souveraineté. Ils veulent qu'on leur parle d'économie, d'éducation, de
santé, d'identité. Je pense que ça, au moins, il y a eu un débat entre
Jean-François Lisée et Alexandre Cloutier. Je pense, c'est un débat qui est
important. Si on veut protéger notre langue et nos valeurs, c'est un débat
qu'on doit avoir au Québec.
Mais le problème du PQ, c'est vraiment
l'article 1, c'est la souveraineté du Québec qui n'est pas appuyée par une
grande majorité de Québécois. Et puis je l'ai déjà dit, si, demain matin, la
CAQ n'existait plus, bien, les libéraux seraient au pouvoir pour toujours. Le
seul parti qui peut battre les libéraux en 2018, c'est la CAQ.
M. Lavallée (Hugo) : Vous
parlez donc du débat sur l'identité entre M. Lisée et M. Cloutier. On comprend
que, vous, votre position se rapproche davantage de celle de M. Lisée.
M. Legault
: Bien,
nous, notre position n'a pas changé, hein?
M. Lavallée (Hugo) :
Objectivement, si on fait...
M. Legault
: Non, mais
c'est parce que la position de M. Lisée a beaucoup changé à travers les mois et
les années. Nous, notre position a toujours été la même : un, des tests de
français et de valeurs pour les nouveaux arrivants; deux, les signes religieux
interdits pour les personnes en autorité, incluant les enseignants; et trois,
réduire le nombre d'immigrants de 50 000 à 40 000. Ça, c'est très
clair. La CAQ a toujours gardé la même position.
Là, ce que je comprends, c'est que et M.
Lisée puis même M. Cloutier ont changé beaucoup d'idée. Écoutez, quand vous
regardez sur les signes religieux, pendant les 18 mois du gouvernement de Mme
Marois, on aurait pu conclure une entente pour interdire les signes religieux
chez les policiers, les gardiens de prison, les enseignants. À l'époque, le PQ
trouvait que la CAQ n'en proposait pas assez. Maintenant, les deux candidats
trouvent qu'on en propose trop, hein? Eux veulent se limiter seulement aux
policiers, gardiens de prison et juges. Un peu spécial que le PQ passe de trop
à pas assez.
M. Lavallée (Hugo) : Il y a
un sondage qui a été publié cette fin de semaine, qui montrait les intentions
de vote, je pense, pour votre parti à quelque chose comme 23 %. Comment
expliquer que, dans un contexte où le Parti libéral a des difficultés éthiques
assez importantes, il y a des controverses jour après jour, le Parti québécois
n'a pas de chef, vous ne réussissiez pas à aller au-delà de ce seuil de
23 % qui semble un peu un plafond pour vous, là, à en juger par les
derniers sondages au cours de derniers mois?
M. Legault
: Écoutez,
le meilleur exemple, c'est ce que je vous parlais aujourd'hui, la CAQ propose
un projet de 1,5 milliard, 1,5 milliard de dollars pour s'assurer que
tous les Québécois aient accès à Internet haute vitesse, et tout ce que les
journalistes parlent, c'est les chicanes entre M. Cloutier puis M. Lisée. Donc,
il y a une difficulté effectivement à faire passer notre message. Ce qu'on
parle, c'est les chicanes au PQ, on ne parle pas des projets économiques que la
CAQ propose.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour, M. Legault. Est-ce qu'au fond, si vous avez transmis des documents à
la SQ, si vous avez mis en demeure deux personnes, est-ce qu'au fond, ce n'est
pas pour dissuader d'autres gens de passer au Parti libéral?
M. Legault
: Bien, moi,
je veux aussi que les gens qui ont fait ça paient pour ça. Je pense que, oui,
ça envoie un message à ceux qui pourraient le faire à l'avenir, mais la loyauté
envers son employeur, c'est important, puis je pense que les personnes qui ont
fait ça, on a le droit de savoir c'est à la demande de qui puis comment ça s'est
passé. Et ils doivent être punis pour ça.
Mme Lajoie (Geneviève) : Sur
le Parti québécois, je sais que ça fait quelques années que vous n'y êtes plus,
mais est-ce que vous avez peut-être un conseil pour les membres du Parti
québécois pour le vote des prochains jours, là, pour le choix du prochain chef?
M. Legault
: Écoutez,
moi, je pense que la seule option qui reste, si on veut battre le Parti libéral
en 2018, c'est de se joindre à la CAQ. Les gens ne veulent pas entendre parler
de la souveraineté, ni en 2018, ni en 2022, puis tant que les péquistes ne
comprendront pas ça, ils n'auront pas de support dans la population.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
M. Legault
: Merci,
tout le monde.
(Fin à 11 h 36)