(Treize heures deux minutes)
Le Modérateur
: Bonjour
à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse du premier ministre,
François Legault, du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian
Dubé, et du directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda.
M. le premier ministre, la parole est à
vous.
M. Legault : Bonjour, tout le
monde. Bien, écoutez, comme à tous les lundis soir, j'ai eu une excellente
rencontre avec les experts de l'INESSS, de l'INSPQ et de la Santé publique et
puis, bien, je commence par une bonne nouvelle.
D'abord, ici, dans la Capitale-Nationale,
la situation s'est beaucoup améliorée. On prévoit que, dans les prochaines
semaines, il va y avoir une baisse dans les hospitalisations. Donc, c'est une
bonne nouvelle. La situation s'améliore, pas seulement ici à Québec, mais aussi
à Lévis, Bellechasse, Montmagny, L'Islet.
Donc, à ces quatre endroits, Québec,
Lévis, Bellechasse et Montmagny, L'Islet, je suis très content de vous annoncer
qu'à partir de lundi prochain, le 10 mai, les élèves du secondaire vont
retourner à l'école. Donc, même chose qu'à Montréal, ça veut dire
secondaire I et II temps plein, secondaire III, IV, V une journée sur
deux.
On va faire passer, lundi prochain, le
couvre-feu, dans ces quatre endroits, à 9 h 30 le soir au lieu de
8 heures, et les commerces non essentiels vont pouvoir rouvrir. Donc, j'en
profite pour dire merci aux citoyens de ces quatre endroits, qui ont fait des
efforts au cours des dernières semaines puis qui ont permis que la situation
revienne sous contrôle.
En Outaouais, la situation s'est améliorée,
quand on regarde le nombre de cas, mais ça reste très fragile. La grande
majorité des lits qui sont prévus pour les patients COVID-19 sont occupés.
Donc, tout ce qu'on fait lundi prochain, c'est qu'on va ouvrir les écoles
primaires dans tout l'Outaouais. Par contre, dans les MRC de
La Vallée-de-la-Gatineau et de Papineau, donc là où ça va mieux, là, ce
n'est pas autour de la ville de Gatineau, on va passer des mesures d'urgence au
palier rouge. Ça veut dire que, dans les MRC de La Vallée-de-la-Gatineau
et de Papineau, les écoles secondaires vont rouvrir, puis le couvre-feu va
passer à 9 h 30, et les commerces non essentiels vont pouvoir ouvrir,
donc, lundi prochain, seulement dans les deux MRC que je viens de mentionner.
Dans les autres, ça reste mesures d'urgence.
En Beauce-Etchemin, il y a vraiment trois
MRC où on a des problèmes, où il y a encore beaucoup de contagion :
Beauce-Sartigan, Robert-Cliche puis Les Etchemins. Par contre, la Santé
publique est d'accord pour qu'on ouvre les écoles primaires, c'est la seule
chose qu'on va changer, donc, en Beauce et Les Etchemins.
Juste à côté de ces deux sous-régions-là,
il y en a une, région, qui se trouve à être en Estrie, donc, qui s'appelle
Granit, c'est autour... dans le coin de Lac-Mégantic, où, là, c'est devenu
l'endroit per capita où il y a le plus de cas actifs. Donc, c'est vraiment
inquiétant. Donc, toute le RLS, qu'on appelle, de Granit, va passer en mesures
d'urgence dès demain soir, à minuit. Donc, ça veut dire que les commerces non
essentiels vont devoir fermer, le couvre-feu va être à 8 heures le soir,
puis malheureusement on est obligé de fermer les écoles secondaires où
l'enseignement va se faire à distance.
Dans le Bas-Saint-Laurent, la situation reste
difficile. Donc, aucun changement aux mesures qui sont en place.
Je termine par une bonne nouvelle. La
situation s'est vraiment beaucoup améliorée en Abitibi-Témiscamingue. Donc,
lundi prochain, l'Abitibi-Témiscamingue va passer du orange au jaune. Ailleurs,
la situation est stable, sous contrôle.
Donc, pendant que les Québécois font des
efforts pour réduire les contacts, la vaccination se poursuit. Puis ce qu'on
espère dans les prochaines semaines, c'est que les régions passent du rouge au
orange, du orange au jaune, etc., mais il faut que ça se fasse très
graduellement. Je sais, entre autres, que les propriétaires de restaurants, là,
ont hâte de passer au orange, là. Puis, d'ailleurs, j'en profite pour demander
aux Québécois qui sont capables de le faire, d'aller chercher des commandes à
emporter dans les restaurants qui le font. Je pense que ça enverrait… d'abord,
ça aiderait financièrement les propriétaires de restaurants, mais, aussi, ça
aiderait le moral. Mais on espère dans les prochaines semaines, là, être
capable de passer le maximum de zones au orange pour pouvoir rouvrir les
restaurants.
Donc, vous l'avez remarqué, on est rendu
au mois de mai. On avait dit que le mois d'avril serait dangereux. Je trouve
qu'on s'en sort très bien, très, très bien, même. Quand on regarde, quand on se
compare avec, par exemple, l'Ontario ou l'Alberta. On a la moitié moins de cas
et d'hospitalisations que l'Ontario puis l'Alberta donc ça veut dire qu'on
commence le mois de mai en bonne position. Et, encore une fois, je veux
remercier tous les Québécois pour leurs efforts. Je le sais qu'on est tanné,
tout le monde est tanné, mais je pense que ça commence à bien regarder pour
avoir un bel été.
Mais la clé, évidemment, c'est la
vaccination. Christian a annoncé ce matin que ceux qui veulent se faire
vacciner sans sortir de leur auto vont pouvoir le faire, on commence à
l'aéroport de Dorval. Et, bien, je veux en profiter pour féliciter Christian
puis toute l'équipe qui vaccine, là. Franchement, je suis très fier quand on se
compare, encore, avec ce qui se fait ailleurs.
Et, jusqu'à présent, la clé, une des clés
du succès, c'est que les Québécois plus âgés, quand il est venu leur tour, sont
allés se faire vacciner. Donc, dans les groupes d'âge plus élevé, on a déjà atteint
le 75 %. Notre défi, notre défi, c'est, quand on ouvre les autres groupes
d'âge plus jeunes, qu'on obtienne aussi le 75 %. Donc, je veux qu'on
s'inspire de nos aînés qui ont répondu à l'appel. C'est une condition
essentielle pour être capable de recommencer à voir nos familles, revoir nos
amis, les soupers du vendredi soir. Et j'aimerais bien ça, puis Christian
aussi, que le Québec soit un des endroits au monde où les citoyens ont le plus
accepté de se faire vacciner, ça nous permettrait d'avoir une plus grande protection
communautaire. Donc, si vous avez de vos amis, vos proches qui hésitent, bien,
essayez de les convaincre. Sinon, demandez-leur d'aller voir leur médecin,
d'aller voir leur pharmacien pour qu'on réponde à leurs questions, parce que le
vaccin, c'est essentiel pour avoir un bel été.
Good afternoon, everyone.
The situation is improving in
the region of Québec. I'm happy
to announce secondary students or high school students will go back to school
on Monday. Also, on Monday, the curfew will be at 9:30 p.m. Nonessential
businesses will be allowed to reopen. So, I would like to thank people from Québec for all their efforts.
In Outaouais, the situation is improving, but it's still very
fragile. Primary schools will reopen next Monday and, in the Vallée-de-la-Gatineau and Papineau MRC, we'll return to
red zone. This means that secondary schools will reopen. The curfew in those
two MRCs will be at 9:30 p.m., and nonessential businesses will reopen, but
again, only in these two MRCs.
In Beauce and Etchemin,
there are still a lot of active cases. So, the only thing that will reopen on
Monday will be primary schools.
We also have a region
with a lot of active cases in Estrie, the region of Granit, including Lac Mégantic. We're forced to apply emergency
measures starting tomorrow night at midnight. So, nonessential businesses will
have to close, and the curfew will be at 8:00 p.m. And, unfortunately,
secondary schools will close.
Good news, the situation has improved a lot in
Abitibi-Témiscamingue. So, the region will now be in yellow zone starting
Monday.
In the meantime, we
continue to vaccinate more every day and we're getting closer to normal lives.
But if we want to get there, we must lift the restrictions gradually, and at
least 75 % of Quebeckers over 18 years old need to
be vaccinated. The vaccine is essential to have a great summer, so we must
continue all our efforts. Thank you.
Le Modérateur
: Merci,
M. le premier ministre. Nous allons amorcer la période des questions avec Fanny
Lévesque de La Presse.
Mme Lévesque (Fanny) :
Bonjour à vous trois. Je voudrais savoir une précision sur le vaccin de Johnson
& Johnson et sur celui d'AstraZeneca. Vous allez comprendre, ça va bien
ensemble. Je sais que, pour le Johnson & Johnson, vous attendez un avis du
CIQ, là, pour l'utilisation, mais est-ce que, déjà, vous pouvez garantir aux
Québécois qu'ils pourront le choisir ou non, comme c'est le cas avec
l'AstraZeneca? Et pour la deuxième dose du Astra, c'est la même chose, on
attend des recommandations, mais est-ce qu'il y a déjà une possibilité pour que
quelqu'un qui ne voudrait pas recevoir une deuxième dose d'Astra puisse
recevoir un vaccin ARN?
M. Arruda (Horacio)
:
Mais tout ça est en évaluation. Vous comprendrez que le
principe — puis je pense que mon ministre pourrait
compléter — le principe que les gens sachent qu'est-ce qu'ils vont
recevoir, pour nous, c'est très important. On appelle ça un consentement
éclairé, là. Il ne sera pas question, comme on l'a fait antérieurement, de
cacher puis de vous faire passer des doses de vaccin sans que les gens sachent.
Si c'est du Johnson & Johnson qui va être dans une clinique, ce
sera donc divulgué.
Pour ce qui est de la question de
l'interchangeabilité de vaccins, là, pour le moment, c'est encore à l'étude parce
qu'il faut avoir des... vraiment s'assurer que ça fonctionne que c'est aussi
bénéfique, ou sinon plus, ou moins. Ça fait que ça, pour le moment, on va
attendre les recommandations. Mais avec, je vous dirais, plus de vaccins, comme
on n'en a pas eu beaucoup au début, là, il va probablement y avoir
potentiellement ce genre de chose là possible.
Mme Lévesque (Fanny) : Merci.
Je voudrais vous entendre sur le passeport vaccinal. Je sais qu'encore là il y
a beaucoup d'évaluations qui sont en cours, mais il y a énormément de
tergiversations sur la question. On sent que les gens sont attentifs à ça. Bon,
Ottawa dit que ça va probablement... on va avoir un vaccin... pas un vaccin,
pardon, mais un passeport pour voyager. Donc, au Québec, est-ce qu'on peut
s'attendre... même si on sait qu'on n'a peut-être pas tous les morceaux, là,
mais est-ce qu'on peut s'attendre à ce qu'on doive présenter un... quelque
forme que ce soit de passeport vaccinal ou de preuve vaccinale pour entrer dans
des services, des festivals? Est-ce que c'est quelque chose qui se peut à ce
stade-ci?
M. Dubé : Bien, je vais vous
répéter, là, on n'est pas encore rendus là, à cette... Ce qu'on a demandé...
Pour toute la question de l'utilisation, on a demandé à la santé publique... Il
y a quand même eu une première opinion qui a été faite par l'INSPQ il y a
quelques semaines, là, vous avez... qui avait... mais on a redemandé à la santé
publique de nous faire une... vraiment une opinion là-dessus. Mais en
attendant, puis comme je m'étais engagé il y a plusieurs semaines, j'ai
dit : Ma préoccupation, c'est de donner une preuve vaccinale digitale.
Alors, comme promis, là, j'ai eu une rencontre avec ma sous-ministre vendredi
dernier. J'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu, donc un code QR disponible, avec
l'information nécessaire. Donc, l'aspect technique de la preuve vaccinale
avance très bien.
Maintenant, moi, ce que je dirais, là,
pour ne pas mettre de faux espoirs, il faut s'assurer... Puis on veut bien
comprendre que ça serait après la deuxième dose que cette preuve vaccinale là
serait disponible. Parce que, pour être ce qu'on appelle vacciné, bien, il faut
avoir les deux doses. Donc, ce que j'ai vu la semaine dernière, c'est très
encourageant. Ça suit tout ce qu'on fait dans ce qu'on appelle notre Carnet
santé, avec SI-PMI, là, qui est notre plateforme, qui va très bien d'ailleurs,
qui est la plateforme dont on se sert pour Clic Santé, pour réserver.
Donc, de faire le lien avec le code QR, je
ne dirais pas que c'est facile, là, mais on a des gens qui ont travaillé
là-dessus. Puis ce que j'ai vu vendredi passé fait que, quand on aura le besoin
d'émettre une preuve vaccinale qu'un patient, qu'un Québécois a reçu deux
doses, on va être prêt à le faire. Donc, ça, ce n'est plus un enjeu, là,
techniquement, on va être capable de livrer la marchandise là-dessus. Ça, c'est
une très bonne nouvelle. Mais sur la question de comment et quand on va pouvoir
s'en servir, bien, ça, je vais laisser les gens de la Santé publique nous
revenir dans les prochaines semaines là-dessus. Mais on avance, on avance
là-dessus.
Le Modérateur
: Vincent
Larin, QMI.
M. Larin (Vincent) : Oui.
Bonjour, M. Legault. J'aimerais vous poser une question sur la démission
de votre ministre, Mme Proulx. Dès février 2020, on savait qu'il y avait
des allégations de harcèlement à l'intérieur de son bureau. J'aimerais
comprendre pourquoi ça a été si long avant que Mme Proulx prenne sa démission
finalement. Et pourquoi avoir attendu si longtemps avant d'agir?
M. Legault : O.K. Bien,
d'abord, effectivement, on a eu des informations l'année dernière qu'il y avait
un climat de travail qui était difficile au bureau de Mme Marie-Eve
Proulx. On a rencontré Marie-Eve Proulx, on lui a donné des services, elle a eu
droit au service, entre autres, de coach. Et malheureusement, bien, on se rend
compte que la situation ne s'est pas suffisamment améliorée. Donc,
Mme Proulx a donné sa démission comme ministre aujourd'hui. Elle reste
députée, et on va faire un suivi, là, pour le personnel de son bureau de comté.
M. Larin (Vincent) :
Justement, concernant le personnel de son bureau de comté, elle reste dans le
caucus de la Coalition avenir Québec, comment vous tolérez qu'une députée qui
fait l'objet de telles allégations puisse toujours être membre… fassent partie
de votre parti?
M. Legault : Bien, écoutez, ce
qu'on voit, c'est qu'il y a du travail à faire pour améliorer sa gestion du
personnel. On me dit que la situation est quand même relativement bonne à son
bureau de comté. Puis on va suivre de près la situation, donc, on va s'assurer
d'aller vérifier parce que, pour moi, là, c'est non négociable. Partout où j'ai
travaillé dans ma vie, que ce soit quand j'étais président d'Air Transat ou
depuis que je suis en politique, on peut être exigeant, on peut travailler
fort, mais ça doit se faire dans le respect, même je dirais dans la bonne
humeur. C'est important qu'on ait du plaisir. Et pour moi, une organisation,
que ce soit privé, public, là, c'est comme une petite famille, tout le monde
doit s'aimer et faire attention les uns aux autres, donc ce n'est pas le genre
de climat que je souhaite.
Le Modérateur
: Claudie
Côté, TVA.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour à
vous trois. Une question sur la vaccination. Donc, au rythme où ça va, la
plupart des gens vont avoir leur rendez-vous même avant la date qu'on avait
comme cible, là, donc avant le 24 juin. On parle peut-être même, là, si
tout va bien, dans la première semaine de juin. Et, avec les doses qui sont
disponibles, qu'en est-il pour la vaccination des 16-17 ans? Est-ce qu'on
pourrait procéder au mois de juin? Et d'ailleurs on attend… la FDA doit, là,
dans la semaine prochaine, parler de la vaccination des 12-15 ans.
Habituellement, le Canada suit. Donc, qu'est-ce qu'on va faire avec ce groupe
d'âge là aussi?
M. Dubé : O.K. Si vous me
permettez, je vais prendre la première partie de la question puis je vais
laisser au Dr Arruda, là... pour les 16-17 et pour les plus jeunes.
Ce que j'aimerais dire aujourd'hui...
C'est sûr que ce qui va très bien en ce moment, c'est qu'on a beaucoup de
vaccins qui rentrent. Puis, vous le savez, on a presque… un peu plus que
450 000 Pfizer qui nous rentrent à toutes les semaines, pendant les
cinq semaines de mai. C'est majeur. Donc, vous avez raison, si les Québécois
vont se faire vacciner…
Puis j'en profite pour passer le message,
là, il reste encore même des rendez-vous cette semaine parce que, lorsque les
gens réservent, là... Les gens du bloc de 45 à 49 ans, qui a commencé
hier, on a eu une première grosse journée où à peu près
168 000 personnes ont pris des rendez-vous. J'en ai un petit peu
moins que ça aujourd'hui, mais il me reste encore de la place cette semaine,
là. Je regarde les sept prochains jours, là, il nous reste encore 20 000 places
pour se faire vacciner globalement au Québec. Il y a des régions qui n'en ont
pas, là, mais dans certaines régions. Donc, il faut… C'est beau, avoir les
vaccins, mais il faut que les gens viennent se faire vacciner.
La bonne nouvelle, lorsqu'on est à
3,1 millions de vaccins première dose, si vous rajoutez 2 millions de
vaccins, c'est vrai qu'à 5,1 millions, on va être très près de notre
objectif de 5,3 millions. Mais pour ça il faut que les Québécois soient là
au rendez-vous à tous les jours, à toutes les semaines, parce qu'on peut
vacciner, 450 000 à 500 000 vaccins par semaine et plus avec les
Moderna qui sont maintenant disponibles.
Donc, à votre première partie de la
question, c'est sûr que ça pourrait finir avant le 24 juin, mais, pour ça,
il faut que les Québécois veuillent se faire vacciner et, comme le premier
ministre l'a dit, qu'on dépasse notre cible de 75 % pour toutes les
catégories. Ça fait qu'à chaque fois qu'on rouvre une catégorie, comme pour
celle de demain, donc, demain, c'est 40 à 45 ans qui se rouvre demain
matin, bien, moi, je dirais aux gens… Il y en a qui ont même fait ça un petit
peu la dernière fois, ils vont voir le soir, là, avant de se coucher, parce que
des fois ça rouvre un petit peu plus tôt. Alors, assurez-vous que vous allez
réserver pour être capables d'être dans les 200 000,
250 000 qu'on veut qu'ils réservent pendant les prochains jours. Pour
le reste, je passerais à Dr Arruda.
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, le comité canadien et le Comité d'immunisation du Québec regardent de très
près ce qui se passe en termes d'homologation de vaccin pour les gens plus
jeunes. On sait que Pfizer, probablement assez tôt, à brève échéance, va avoir
l'autorisation pour les 12 à 15 ans.
Donc, il faut comprendre que nous, on est
déjà en train de travailler, notamment avec le ministère de l'Éducation, là,
pour voir, et en fonction des doses qu'on va recevoir, comment on pourrait
faire la vaccination de ces clientèles-là. Si le vaccin est disponible pour 12
à 15 ans et plus, à ce moment-là, ça pourrait être une éventualité. Mais on va
attendre l'avis du CIQ, bien entendu. Mais on se prépare. Dans cette
perspective-là, ce qui pourrait… un scénario potentiel, c'est qu'une première
dose pourrait être donnée en cours d'été, puis une deuxième dose quelque part à
la rentrée scolaire, ce qui protégerait les élèves de 12 ans et plus au niveau
du secondaire, qui sont des lieux de transmission.
Mme Côté (Claudie) : Merci.
Maintenant, en sous-question, M. Legault, vous avez ouvert la porte à la suite
des choses en disant : Bon, bientôt on va peut-être pouvoir souper
ensemble, les restaurants pourront ouvrir graduellement, mais vous avez mis
l'accent sur le 75 % de taux de vaccination pour une première dose. Or, il
y a d'autres juridictions dans le monde où on a permis des ouvertures avec des
taux plus bas, comme par exemple 44 %, 45 %. Est-ce que c'est
absolument 75 % qu'il faut avoir pour pouvoir espérer déconfiner ou ça
pourrait se faire plus rapidement?
M. Legault : Bien, écoutez,
c'est le genre de question que je pose au moins une fois par semaine aux gens
de la Santé publique : Où est la barre? Évidemment, il y a le taux de
vaccination, mais ce qu'on m'explique et ce que les experts m'expliquent aussi,
c'est la situation de la contagion. Donc, on a combien de cas? Il y a combien
d'hospitalisations? Donc, pas juste le pourcentage de vaccination.
Donc, effectivement, moi aussi, j'aimerais
ça, qu'on soit capables d'ouvrir davantage avant même le 75 %, mais je me
dis que si les Québécois, on vise à ce que 75 % de chaque groupe d'âge se
fasse vacciner d'ici le mois de juin, on se donne des très bonnes chances de
passer un bel été puis d'avoir des belles réponses du Dr Arruda.
Le Modérateur
: On va
passer à Louis Lacroix de Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. le premier ministre, M. le ministre de la Santé, Dr Arruda. D'abord, M.
Legault, je sais que vous êtes un fan de hockey. Hier, Cole Caufield nous a
éblouis, hein?
M. Legault : Wow. Wow. Je suis
d'accord avec vous, M. Lacroix, là. C'était beau à voir.
M. Lacroix (Louis) : C'était
quelque chose.
M. Legault : Suzuki aussi,
belle passe, oui.
M. Lacroix (Louis) : Oui,
oui, oui. Alors…
M. Legault : Donc,
franchement, un jeune qui dégage, hein, la positivité.
M. Lacroix (Louis) :
Exactement.
Le Modérateur
: …
M. Lacroix (Louis) : Non, pas
du tout.
M. Legault : Deuxième
question.
M. Lacroix (Louis) : C'est
l'amorce de la première question. Alors…
M. Legault : Dans les petits
pots, les meilleurs onguents.
M. Lacroix (Louis) : Quand
croyez-vous que les Québécois vont pouvoir aller voir ces joueurs-là, de visu,
là, physiquement, au Centre Bell? Est-ce que ça se discute en ce moment? Est-ce
qu'il pourrait y avoir une permission accordée, par exemple, au sport
professionnel pour recevoir des spectateurs dans les gradins?
M. Legault : Bien, d'abord,
avant de passer la parole au Dr Arruda, je veux vous confirmer que, oui,
ça fait plusieurs fois que j'en parle avec le Dr Arruda. Imaginez-vous,
hier soir, si ça avait été plein au Centre Bell pour le but de Cole Caufield,
ça aurait été effrayant. Mais je suis certain qu'on a entendu ça dans les
chaumières, là, chacun chez soi. Mais c'est une très bonne question que j'ai
posée plusieurs fois au Dr Arruda, puis j'attends la réponse.
M. Arruda (Horacio)
: Il
y a effectivement des discussions... pas des discussions, mais des réflexions
en lien avec l'augmentation de la couverture vaccinale, puis l'avancement, puis
le contrôle des éclosions, là, qui permettraient de réouvrir effectivement à un
auditoire. Il ne serait probablement pas au complet au début, il y aurait moins
de gens à l'intérieur, pour respecter certains principes de distanciation, mais
c'est quelque chose qu'on n'a pas du tout éliminé, là, et certains pourront
aller vibrer sur place plutôt que de vibrer devant leur télévision.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
qu'on peut avoir juste un ordre de temps?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, ça peut... De date?
M. Lacroix (Louis) : Bien,
oui, là, l'échelonner dans le temps.
M. Arruda (Horacio)
:
Je ne m'avancerai pas pour des dates, là, je veux juste... il y a encore des
discussions à avoir, là, par rapport à l'épidémio, mais d'où l'importance que
tous ces plaisirs-là, qui peuvent être celui-là ou d'autres, soient réalisables
à mesure que notre couverture vaccinale va augmenter. Vous savez, là, le
chiffre, là, plus on va avoir des gens vaccinés, plus on a moins de chances qu'il
y ait des éclosions. Et donc, ça, c'est véritablement, là, l'effort que tous
les Québécois doivent faire. Pour le moment, on est encore dans des situations
fragiles, il y a des zones, qu'on a dit, à haut risque pour lesquelles il y a
des spots d'éclosion, il faut faire attention. Donc, il ne faut pas relâcher complètement.
Puis, si vous passez de la mesure d'urgence à rouge, de grâce, ne pensez pas
que c'est de l'orange ou du jaune, maintenez vos éléments, faites-vous
vacciner, puis ensemble on va pouvoir retourner à une vie un peu plus normale
si tout le monde fait ces efforts-là.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé...
M. Lacroix (Louis) : Attends!
Attends un peu, là, je veux poser ma deuxième question, là.
Le Modérateur
: Oui,
mais sans relance cette fois-ci.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que, comme plusieurs pays le font actuellement, vous avez mandaté quelqu'un
dans votre cabinet, M. Legault ou peut-être le ministre de la Santé, pour
préparer une loi sur le retour à la normale? En France, ils l'appellent la «loi
sur la gestion de la sortie de crise sanitaire». Est-ce qu'on est en train de
préparer une telle sortie de crise en ce moment?
M. Legault : Bien, ce que j'ai
demandé, puis ce sur quoi Christian travaille, je le disais la semaine passée,
c'est une séquence, là. Donc, quelle est la séquence pour le retour à la vie
normale? Dans quel ordre ça va se faire? Et c'est là-dessus qu'on travaille,
c'est là-dessus que Christian travaille.
Le Modérateur
: Merci.
Olivier Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
M. Legault, on vous a entendu le répéter, c'est le déconfinement graduel,
une reprise graduelle. Comment déconfiner plus à Québec, alors qu'on a n'a pas
encore d'idée de l'impact de l'ouverture des écoles primaires, par exemple, qui
ont eu lieu juste lundi?
M. Legault : Bien, il y a une
marge de manoeuvre, là. Un, les experts… Bien, d'abord, on voit que les
hospitalisations ont baissé. Deuxièmement, les experts nous disent : On
prévoit une baisse des hospitalisations dans les prochaines semaines, compte
tenu des cas qu'on a eus dans les dernières semaines.
Donc, ça nous donne une marge de manoeuvre
et ça nous permet, avec la Santé publique, là, d'ouvrir un peu.
M. Bossé (Olivier) : Plus
largement, on voit des pays européens qui ont une couverture vaccinale moins
importante et qui ont plus de cas par 100 000 habitants qui
commencent à déconfiner. C'est quoi le facteur important? Pourquoi eux
commencent à déconfiner plus, puis nous on attend? Ou c'est par région? Voyez
ce que…
M. Arruda (Horacio)
:
Les systèmes de soin ne sont pas tous les mêmes. Il faut remarquer notre
situation particulière qu'on a chez nous : les éclosions, les milieux,
etc. C'est sûr qu'il y a des expériences différentes ailleurs. On a vu des gens
relâcher, puis après ça être obligés de resserrer, là. Je… Ça fait que, c'est
une question du risque, je veux dire, tout ça est question de gestion du
risque. Nous, on a voulu donner priorité aux élèves, aux enfants. Je veux dire,
on sait que dans… avec les écoles, il va peut-être y avoir une réaugmentation
de cas puis, etc., mais qui n'aura peut-être pas le même impact qu'on a déjà
connu.
Puis, je veux en profiter aussi pour vous
dire que cet après-midi, à 2 heures, il va y avoir de mes avis qui vont
être rendus publics, là, parce que vous étiez… vous vouliez, là, juste vous
dire que… il y a certains de mes avis qui vont être rendus publics, là, qui
vont s'ajouter aux 14 qui ont déjà été publiés.
Le Modérateur
:
Vouliez-vous mentionner quelque chose à propos de ces avis-là, M. Arruda?
M. Arruda (Horacio)
:
Non, je voulais tout simplement vous dire que, comme on l'avait dit, ils vont
être rendus sur le site Web du ministère, vous pourrez les consulter. C'est sûr
que l'avis qui fait les recommandations d'aujourd'hui n'est pas là, parce qu'on
se donne un certain délai pour être capable de le traiter adéquatement.
Le Modérateur
: Très
bien. François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. Je veux revenir à la vaccination. Vous avez évoqué, là,
différentes tranches d'âge, les possibilités qu'il y ait, peut-être, certains…
certaines réticences chez certaines tranches d'âge. Est-ce que vous avez déjà
une idée de… des moments, là, dans la campagne de vaccination où ça pourrait
être plus difficile de rejoindre les Québécois?
M. Dubé : Juste qu'à
maintenant, non, je ne dirais pas de réticence. On surveille de très, très
proche, parce que comme j'ai expliqué, on est capable de voir, là, avec
l'information qu'on a maintenant, qui est assez… qui est assez directe, là, de
suivre à quelle vitesse les gens prennent leur rendez-vous, puis c'est pour ça
que je le publie sur les réseaux sociaux.
Jusqu'à maintenant, les nouvelles
catégories qu'on a ouvertes, à compter de vendredi dernier, se sont très, très
bien remplies. Par exemple, ce que j'ai dit ce matin, c'est qu'on a déjà
atteint le 75 % pour la catégorie 60-65. Il y a juste à Montréal où on est
un petit peu en bas, mais c'est 10 000 vaccins. Alors,
10 000 vaccins, sur l'île de Montréal, ce n'est pas grand-chose, mais
je le mentionne parce qu'à chaque fois, ce qu'il faut faire, il faut être
capable de battre notre 75 %. Le 75 % qu'on avait donné pour le
24 juin, pour moi, c'était un minimum. Alors, à chaque fois que dans
chacune des catégories… exactement ce que le premier ministre a dit, on veut
être capable de battre chaque catégorie qu'on rouvre, alors c'est pour ça qu'on
va garder les gens informés là-dessus.
Mais je vous rappellerais, puis j'en
profite aujourd'hui, le premier ministre avait dit que le mois d'avril, pour
moi, c'était le mois de tous les dangers. Je pense qu'on l'a très bien passé,
le mois d'avril. Moi, je vous dirais que le mois de mai, c'est le mois de la
vaccination. S'il y a quelque chose à retenir dans les prochaines semaines,
c'est de profiter de ces 2 millions de vaccins là qu'on a de Pfizer. C'est
une opportunité incroyable. Rappelez-vous, là, il y a un petit peu plus qu'un
mois, on pensait qu'on en avait 1 million, de vaccins, en mai, on en a
2 millions. Et ça, c'est une chance inestimable, Daniel Paré m'en
reparlait encore hier, d'accélérer la deuxième dose un petit peu partout.
Il y a toutes sortes de stratégies qu'on
est en train de regarder, mais je veux savoir à quelle vitesse les Québécois
qui y ont accès, là, jusqu'à la semaine prochaine, vont en profiter, puis après
ça on va être capable de réajuster notre stratégie pour aller chercher les
deuxièmes doses plus rapidement. Ça fait que je veux juste le rappeler, le
focus des prochaines semaines, c'est de profiter des ajustements que l'on fait
à tous les deux jours pour que, vraiment, le mois de mai soit le mois de la
vaccination.
M. Carabin (François) :
Merci. M. Legault, je voulais revenir sur la démission de Mme Proulx. Si on
vous inclut dans le calcul, votre Conseil des ministres sort de la zone
paritaire, légèrement, mais il sort quand même. Qu'est-ce que vous voulez faire
pour ajuster ce calcul-là? Parce que vous aviez promis un Conseil des ministres
paritaire.
M. Legault : Bien, il n'y a
rien de décidé pour l'instant, là, mais ce n'est pas impossible, effectivement,
qu'on pose un geste dans les prochains mois pour revenir dans la zone
paritaire.
M. Carabin (François) :
Merci.
Le Modérateur
: Patrice
Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. Juste pour clarifier, M. Legault, est-ce que vous ou
votre cabinet avez demandé à Mme Proulx de démissionner ou est-ce qu'elle l'a
offert de son propre chef sans même que personne autour, dans votre entourage,
ne prenne l'initiative de lui demander?
M. Legault : Bien, disons que
c'était d'un commun accord.
M. Bergeron (Patrice) : Très
bien. Et vous avez dit, donc, que c'est tolérance zéro pour vous, là, c'était
quasiment tolérance 15 pour Mme Proulx, on a l'impression. Qu'est-ce que vous
saviez de cette affaire-là, dès l'origine, là, qui… qu'est-ce que vous saviez?
Ou saviez-vous quelque chose de cette affaire-là dès l'origine, là, dès qu'il a
commencé à y avoir vent de cette histoire?
M. Legault : Bien, écoutez,
l'année dernière, on a vu qu'il y avait des démissions. Il y a plusieurs
raisons de démissionner. Ça peut être parce qu'on accepte un poste mieux payé
ailleurs... il peut y avoir plusieurs raisons. Mais j'ai entendu parler,
l'année dernière, du climat qui était difficile. Et, vous savez, j'ai
l'expérience d'une entreprise privée, ce n'est pas toujours évident, comme
disent certains, de gérer du personnel. Et c'est pour ça qu'on a dit : On
va offrir à Marie-Eve un coach qui va pouvoir l'aider à gérer le personnel. Malheureusement,
ça n'a pas donné assez de résultats, puis là je suis obligé d'arriver à la
conclusion, là, qu'elle ne peut pas rester ministre.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) : Bonjour,
messieurs. Concernant la vaccination, M. Dubé, vous nous aviez déjà donné
un chiffre sur les doses perdues. Des fois, ça peut être des problèmes, bon.
Est-ce qu'on a une idée des doses perdues à jour? Et comment on s'assure qu'en
fin de journée... oui, il y a les listes de rappel, mais comment on s'assure
qu'il n'y a pas de gaspillage de doses?
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
une bonne question. Je n'ai pas le chiffre devant moi. Je vais le vérifier puis
je pourrai même vous le mentionner, là, peut-être au prochain point de presse.
Mais on a réussi, jusqu'à maintenant... Parce que vous le savez, je pense, plusieurs
d'entre vous ont visité nos différents sites de vaccination, l'équipement qu'on
a pour s'assurer qu'on n'a pas de pertes est quand même de très, très haute
qualité. Et on s'est ajusté. Alors donc, de pertes comme telles, la réponse,
c'est non, c'est mineur. Je vous parlais l'autre fois... la dernière fois, je
pense, c'est il y a deux semaines, je vous avais dit à peu près 200. Bon, je ne
sais pas comment ça a évolué, mais je pourrais le vérifier.
Maintenant, sur la question : Comment
on se sert de nos listes de rappel? Bien là, je vous dirais qu'on a encore plus
de flexibilité maintenant parce que, là, on n'a pas besoin de s'assurer qu'on
vérifie avec du personnel de la santé ou... Il y a tellement de demandes puis
il y a tellement de vaccins qui... puis je pense qu'on n'a pas d'enjeu à
trouver les bonnes personnes pour vacciner quand on a...
Mais il y a une chose qui est
intéressante, puis je vais finir là-dessus, si aujourd'hui... puis plus on va
monter... je voudrais juste qu'on s'entende que, lorsqu'on vaccine 80 000
ou 100 000 personnes par jour, il est normal d'avoir des pourcentages
de 2 %, 3 % de gens qui ne se présentent pas. C'est malheureux, mais
c'est comme ça. Avec Pfizer, la chance qu'on a, c'est que ces vaccins-là
restent dans les congélateurs, puis on les reporte d'une journée. Donc, la
question des pertes est de moins en moins certaine.
M. Denis (Maxime) :
M. Legault, on entendait des restaurateurs demander de pouvoir ouvrir les
terrasses à la mi-mai, une bonne sangria, profiter de l'été. Est-ce que,
tranquillement pas vite... justement, on parlait de zones rouges, zones orange,
là, est-ce qu'on peut commencer à rêver, à avoir espoir de peut-être retrouver
cette vie-là un peu, là?
M. Legault : Ce n'est pas moi
qui vous ai demandé de poser cette question-là.
M. Denis (Maxime) : ...
M. Arruda (Horacio)
:
Si vous saviez jusqu'à quel point j'aime vous donner de l'espoir. Oui, je pense
que c'est quelque chose qui va être fait, mais encore là, comme je vous dis…
M. Denis (Maxime) : ...on
parle de la mi-mai.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, on parle... on va parler ici de choses qui pourront être à l'extérieur,
O.K.? Il faut parler ici d'une population vaccinée adéquatement. Il faut parler
ici de pas d'introduction de nouveaux variants. Je ne sais pas si vous me
comprenez. Tout ça, là, c'est pour ça que je vous dis, là, je comprends que les
gens sont vraiment tannés, mais si on vous met au rouge, vous n'êtes pas dans
l'orange encore. Donc, respectez les consignes du rouge pour qu'on puisse en
arriver… Parce que chaque dose de vaccin donnée, puis ça va en grande quantité,
là, ça augmente l'immunité. Ça fait que, quelque part, je pense qu'il va
falloir donner… Et espérons aussi qu'on va avoir ce qu'on appelle une
saisonnalité du virus, hein, qui pourrait être un facteur qui va faire qu'on va
avoir moins de risques.
M. Dubé : Si je peux me
permettre — je vais le mettre dans mes mots, parce que le premier
ministre me le demande à moi aussi souvent — des grands docteurs, là,
que vous avez eu la chance de côtoyer avec Dr Arruda, le Dr Massé, le
Dr Litvak, ce qu'ils nous disent toujours, il y a un équilibre entre les
mesures sanitaires puis la vaccination. Plus on est capable de monter la
vaccination, plus on peut s'ajuster dans les mesures sanitaires. Alors, vous me
voyez venir, si on veut enlever des mesures sanitaires, qu'est ce qu'il faut
faire? Il faut monter la vaccination. Alors, je le répète, c'est vraiment un
équilibre entre les deux. Mois de mai : mois de la vaccination.
Le Modérateur
: Hugo
Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui,
bonjour à vous trois. Il y a des propos, hier, qui ont été tenus par des
membres du Comité consultatif national de l'immunisation, qui ont surpris
certaines personnes. Dre Quach a déclaré : «Prendriez-vous le risque, même
s'il est à 1 sur 100 000, d'avoir un vaccin pour lequel une complication
sévère pourrait survenir? Ou si vous savez que, dans deux semaines, vous pouvez
avoir le vaccin ARN messager, attendriez-vous?» Fin de la citation. Quel est
votre message pour les gens, là, qui ont pris des rendez-vous pour AstraZeneca
dans les prochains jours ou qui vont recevoir une deuxième dose? Est-ce qu'on
est mieux d'attendre? Est-ce qu'on a encore besoin de l'AstraZeneca, compte
tenu de toutes les doses Pfizer, justement, dont vous parliez?
M. Dubé : Je vais commencer
puis je vais laisser Dr Arruda sur l'aspect de… Bien, premièrement, on a
toujours dit que ça prenait un consentement éclairé. Il nous reste un petit peu
plus que 30 000 doses d'AstraZeneca sur les 400 000 et plus qu'on a
reçues. Et, si j'inclus la première phase de 100 000, c'est plus de
500 000 doses qu'on a reçues. Donc, si les gens ne veulent pas prendre l'AstraZeneca,
il n'y a personne qui va en tenir rigueur à personne, parce qu'il en reste un
petit peu plus que 30 000.
Mais je vous dirais quand même qu'il y a
des gens, encore hier, qui ont pris des réservations puis qui ont honoré leurs
réservations sachant que c'était du AstraZeneca. Donc, il y a des gens, pour
toutes sortes de raisons, après avoir consulté leur médecin... Mais, comme je
vous dis, on n'est plus dans la même situation où, il y a presque deux mois, on
disait aux gens : Bien, vous avez la chance de prendre l'AstraZeneca
aujourd'hui, dans la catégorie 45 ans et plus, ou d'attendre six à huit
semaines. On n'est plus dans cette situation-là. Alors, pour le reste, je vais
laisser Dr Arruda compléter.
M. Arruda (Horacio)
:
Il faut comprendre qu'ici c'est une question de gestion du risque, hein? Le
risque d'attraper la COVID-19 actuellement, avec le taux de circulation qu'il y
a au Québec, est quand même présent. Donc, quelque part, vous pourriez vous
retrouver avec des thromboses, une embolie, aux soins intensifs, en mourir
aussi, quelque part. C'est une question de gestion du risque. Et actuellement
on considère qu'à ce stade-ci encore, c'est vrai chez nous, encore plus vrai
dans d'autres provinces, comme l'Ontario puis l'Alberta, l'utilisation
d'AstraZeneca est encore indiquée.
Mais là on ne forcera pas personne, comme
l'a dit notre ministre, mais je pense, à quelque part, si jamais il y avait une
autre épidémiologie puis qu'éventuellement il y a d'autres types de vaccins,
puis on n'est pas en diminution, il est possible que ce vaccin-là va être moins
préféré comme tel, mais ça demeure actuellement, à mon avis, un excellent
instrument. Je ne veux pas nier les un sur 100 000. On a eu d'ailleurs
quatre cas à date, qui sont... dont un reste à confirmer, là, au Québec, ce qui
correspond en deçà du nombre de un par 100 000... au-dessus de ça, je veux
dire.
Donc, quelque part, ça demeure encore une
question de risque. Puis il y a plusieurs personnes qui préfèrent être
protégées dès maintenant pour la COVID-19, parce qu'ils se font exposer
ailleurs, puis etc., que de vivre ce risque-là.
M. Legault
: Peut-être
que j'ajouterais, là, puis je ne suis pas un expert, mais je vais vous dire,
moi, je vais vous donner quelques chiffres, moi, qui m'ont parlé, que j'ai
entendus d'experts. C'est-à-dire, une personne qui ne se fait pas vacciner a 28
chances sur 100 000 de faire une thrombose, une personne qui se fait
vacciner AstraZeneca, c'est 29 chances sur 100 000, puis une personne qui
prend la pilule, là, la contraception orale, c'est 98 chances sur 100 000.
Donc, si vous prenez la pilule, vous ajoutez 70 chances sur 100 000, mais,
si vous prenez le vaccin AstraZeneca, vous passez de 28 à 29, pas de 28 à 98.
Donc, oui, le un sur 100 000, il est
inquiétant. Puis là je pourrais vous donner des chiffres, si vous prenez votre
auto, si vous... Il n'y a pas beaucoup de choses, dans la vie, qu'on peut faire
sans aucun risque. C'est sûr, un sur 100 000, c'est beaucoup puis ce n'est
pas beaucoup, mais il faut informer. Je ne sais pas si ça aide, là.
M. Lavallée (Hugo) : Sur un
autre sujet, on apprenait, depuis hier, que, dans certains hôpitaux
montréalais, il y a des anesthésiologistes qui ont retardé le début de
certaines chirurgies, qui sont insatisfaits des coupes salariales qui ont été
imposées par l'Institut de la pertinence. Qu'est-ce que vous pensez de ça dans
le contexte du délestage, des chirurgies reportées? Avez-vous un message pour
les anesthésiologistes? Et qu'est-ce que vous allez faire concrètement au-delà
de la lettre de la Dre Opatrny?
M. Dubé : Bien, tout à
l'heure, je vous ai dit que j'étais très content de la vaccination. Je ne suis vraiment
pas content de la situation avec les anesthésistes. Pour moi, c'est totalement
inacceptable, ce qu'ils ont décidé de faire après leur avoir demandé clairement,
la semaine passée, de ne pas faire ça. Très, très clair, là.
Je vous remets les faits en situation. En
2019, on a négocié, j'étais à la négociation avec la Dre Francoeur,
j'étais au Trésor à ce moment-là. Puis rappelez-vous dans quelle situation
étaient les médecins spécialistes. La population était très mal à l'aise avec
les salaires qui étaient payés. On a négocié une entente qui a été difficile à
obtenir où il y avait, entre autres, ce qu'on a appelé l'Institut de la
pertinence, où on s'était entendu, entre la FMSQ et les différentes associations,
pour enlever des primes qui étaient jugées inutiles, prime de jaquette, prime
de rendez-vous, prime d'arriver à l'heure, etc. Ça, c'est une des primes qui a
été discutée, donc, d'arriver à l'heure. Écoutez, payer des gens pour arriver à
l'heure, là, il y a bien des gens qui aimeraient ça avoir des primes pour
arriver à l'heure parce qu'ils arrivent à l'heure à tous les jours.
Donc, pour résumer, là, l'association des
anesthésistes a décidé de ne pas respecter l'entente de l'Institut de la
pertinence. Alors là, j'ai demandé au nouveau président qui vient d'arriver, le
Dr Oliva, je lui ai demandé, j'ai dit : Écoutez, il faut être clair,
là, c'est votre responsabilité d'avoir cette entente-là avec vos anesthésistes.
Et c'est ce que Dre Opatrny a bien clairement indiqué, que c'est à lui de
faire respecter l'entente des anesthésistes.
Ce que j'ai dit aux anesthésistes, soyons
très clairs, là, on est en train d'améliorer notre situation dans les hôpitaux
pour reprendre des chirurgies, ce n'est vraiment pas le temps de couper les
heures dans les blocs opératoires pour justement être capable d'opérer les gens
qui attendent puis qui sont sur des listes d'attente. Je ne suis pas certain
que les anesthésistes ont compris la gravité de la situation. Je veux être très
clair.
M. Lavallée (Hugo) : M.
Legault.
M. Legault : 100 %
d'accord avec le ministre de la Santé, c'est totalement inacceptable. Puis on
se rappellera qu'on avait été très clairs qu'il y aurait des ajustements à la
rémunération des médecins spécialistes. On a eu une entente avec la présidente
de la FMSQ. Bien, cette entente-là doit être respectée.
Le Modérateur
:
J'invite maintenant Mylène Crête du Devoir à poser sa question.
Mme Crête (Mylène) :
Bonjour. La semaine dernière, Dr Arruda, je vous avais posé une question,
là, sur les gens qui sont immunosupprimés par rapport au délai de la deuxième
dose. Vous m'aviez dit qu'il serait réduit à quatre semaines. Donc, je me
demandais : Quand prévoyez-vous, à ce moment-là, offrir cette deuxième dose,
et comment allez-vous procéder?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, ça va être offert... Habituellement, là, les gens qui sont très
immunosupprimés, là, c'est géré par les cliniciens, soit les pharmaciens ou dans
les milieux hospitaliers, là. C'est cette façon-là que ça va être... Ces
gens-là vont se faire rapprocher le rendez-vous.
Mme Crête (Mylène) :
Et peut-être M. Dubé pourrait répondre à la question. J'ai reçu de
nombreux messages de gens, justement, qui étaient immunosupprimés, qui ont
contacté leurs établissements de santé, leurs médecins, et il n'y avait pas
moyen pour eux, là, de recevoir cette deuxième dose, même s'ils attendent
depuis plus de quatre semaines. Donc, je me demandais, M. Dubé, au niveau du système
de santé, en tout cas, du ministère, comment est-ce que ces gens-là doivent
procéder pour avoir cette deuxième dose qu'ils attendent.
M. Dubé : Bien, comme
Dr Arruda, je veux dire, moi, j'ai très hâte de pouvoir leur donner une
réponse, là, mais je dois être capable de mettre en place, là, en fonction de
l'opinion qui va nous être émise. Je suis en attente de cette opinion-là puis
je vais agir excessivement rapidement quand je vais avoir l'information.
Le Modérateur
: Nous
allons maintenant passer aux questions en anglais avec Raquel Fletcher, de
Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. Can you hear me OK?
M. Legault
: Yes.
Mme Fletcher
(Raquel) :OK.
Premier, my first question is for you and it's about immigration. We heard some
comments that you made recently about wanting immigrants to come here, who earn
a salary that is more than $56,000 a year, and you said that accepting immigrants
that earn less than that just aggravates the problem or makes the problem
worse. Some people feel like you are blaming immigrants or putting the
responsibility on immigrants themselves. Do you want to clarify at all this
message that you had or explain maybe in more detail what you meant and what
your vision is for immigration?
M. Legault
:
OK. What I said is two things. Right now, we receive about 60% of immigrants
that are part of what we call economic immigration. 40% are coming from the
group refugee — c'est-u ça qu'on dit? — refugee and family
reunification.
So, what we would like is
two things. First, we would like to increase the 60%, so have a higher
percentage for economic immigration, and, second, we would like that, within
the economic immigration, we target, first, people having the diploma and
training to get to jobs over the average salary. Right now, we have, in Québec,
32,000 jobs that are paid more than the average, so
more than $56,000 a year, that
are available. So, what I said to Nadine Girault and Mr. Boulet is that we
first get to these people.
Mme Fletcher
(Raquel) : Mme Anglade spoke about this, this
morning, and she says that this is not a realistic vision of immigration, that
there's a labor shortage in Québec, we need more immigrants, but all kinds of
immigrants to come here, and she was questioning your vision. Do you think it's
shortsighted to focus on just the largest earners as opposed to other people?
Because there's a labor shortage everywhere.
M. Legault :
But what we can see is that there's a very important difference between the
Liberals' approach and our approach. Our approach is to
increase the percentage of immigrants being economic immigration. And our
second target is to get first the people earning higher salaries, which would
be the ones having the most diplomas and training. So, it's a different
approach. I know very well that the Liberal Government, it wasn't important for
them, those two criteria. It's very important for me.
Le Modérateur
: Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good afternoon. I heard your answer
in French, but I would like to hear you, what you have to say in English. What
do you say to Quebeckers after
the national immunization committee suggested waiting for another vaccine
rather than taking AstraZeneca or Johnson &
Johnson. It created lots of confusion and also frustration. So, what do you say
to Quebeckers?
M. Legault :
You want I repeat what I said in French?
Mme Senay
(Cathy) : Well, not necessarily, but regarding
the fact that the national immunization committee, yesterday, said : You
can wait for another vaccine if you get… if the choice you have is AstraZeneca
or Johnson & Johnson. It created confusion and also frustration. So,
as of now, since we do have still AstraZeneca's doses…
M. Dubé : …I
can start, because I think there's two issues here. What we told the people
when we had… twice we had the offer of AstraZeneca. Remember, we had about a
100,000 two months ago, and then we had the 400,000 batch. I think at that time
we said very clearly to all Quebeckers : This is your choice, you made an
informed choice. You have… You can wait so many weeks and take the risk of…
especially when you're 45 and up, you have a risk of waiting, and that risk is
to… catching the COVID-19 during this number of weeks.
I think that… I think a
lot of people, informed people, had taken the right decision, because this is
one of the reasons, I think, we have this third wave… I'm not saying this is
the only reason, but this is one of the factors that has quite a big impact on
the way we're managing this third wave, because we were able to add roughly
500,000 vaccines. This is huge. So, well, we gave that choice to Quebeckers.
I think what Doctor Quach
had said… She had made a reference. Now, the number of weeks is smaller. I
think that's the only thing she said, and I would suggest that people will take
the decision that maybe they don't want to wait two or three weeks and don't
take the risk. It depends on your own choice. But I think… And I think we all
respect Doctor Quach and I think that's what she said.
But the factor, the key
factor that she explains is the factor of time, but that time was much longer
three months ago or two months ago than it is right now, given the choice that
we have with Pfizer. That's my personal understanding of the comment she made yesterday.
Mme Senay
(Cathy) : OK. Premier Legault...
M. Arruda (Horacio)
:
In fact, I just want to say that the benefits from the vaccines are very higher
than the risk of complication, which is there, which is not zero, and we've
always been transparent about this.
And I would like to add,
because there is people calling about Chaudière-Appalaches, understanding
what's going to be red, and everything, there is… because I've received some
people asking me to make it more clear, only Robert-Cliche, Beauce-Sartigan and
Lac-Etchemin are going to stay in emergency measures. All the rest, les
Appalaches, Lotbinière, La Nouvelle-Beauce, Lévis, Bellechasse, Montmagny
et L'Islet, they are going to get red. So, that's to make that clear because…
M. Legault :
There's Granit also.
M. Arruda (Horacio)
:
Hein?
M. Legault :
Granit…
M. Arruda (Horacio)
:
And Granit, en Estrie, is going to stay in emergency. But I was talking about
Chaudière-Appalaches.
M. Legault :
OK, OK. Sorry.
Le Modérateur
:
O.K. Juste un moment. On va vous demander de répéter ça en français, s'il vous
plaît.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui. Excusez-moi. On m'a demandé de clarifier des choses pour la ville... pour
la MRC de Chaudière-Appalaches, pour la région de Chaudière-Appalaches.
Les MRC qui demeurent en
mesures d'urgence sont la Beauce-Sartigan, Les Etchemins et Robert-Cliche.
Tout le reste passe au rouge. Donc, les Appalaches, Lotbinière, Lévis,
Bellechasse, Nouvelle-Beauce, Montmagny, L'Islet, ça, ça passe au rouge.
Du côté de l'Estrie, on
ajoute le Granit comme étant une zone qui est à côté,
justement, de Beauce-Sartigan, là, puis il va être en mesure d'urgence, parce
qu'il y a des gens qui appelaient pour avoir des spécifications là-dessus.
Le
Modérateur
: Merci. Cathy Senay,
deuxième question.
Mme Senay
(Cathy) : Premier Legault, I would like to
hear your explanation on Marie-Eve Proulx. A colleague of mine just did an
interview with the ex-mayor of Montmagny. He worked at her riding office while
two employees were on sick leave and he's not surprised to see what's happening
right now. Did you wait too long to act because she's a long-time
party-faithful for the CAQ?
M. Legault : No. Last year, we heard that the climate, that the working
relationship at her office wasn't good. So, we met her, we also gave her a
coach, so, to help her. They told me that it improved at her office as MNA, but
it didn't improve enough in her Ministry. So, I met her this morning, and we
agreed together that she will resign as a minister, but she will remain as an
MNA, and we'll have a follow-up. So, I have somebody from my office that will
have a follow-up to make sure that at the office, in her riding, the climate is
good with the employees.
Le Modérateur
: Samuel Pouliot, CTV.
M. Pouliot
(Samuel) : How is it looking now for
deconfining for this summer for places like Bell Centre for fans? How do you
see the summer and the deconfinement?
M. Dubé : You're passing the puck to me, and I'm not Caufield. I think we'll
answer that over the next few days. I think it's… We're working on a plan right
now, and I think it's a bit premature to talk about it today. But I think we've
been asked to present something in the coming days, so I would prefer to wait
and give you that answer.
M. Arruda (Horacio)
: Regarde, moi, je suis dans le but, hein, je suis dans le gardien de
but, je vais recevoir les pucks.
M. Pouliot
(Samuel) : And, Doctor Arruda, about the
vaccines, what are the chances of mixing vaccines, especially AstraZeneca, the second dose?
M. Arruda (Horacio)
: With another type of vaccine?
M. Pouliot
(Samuel) : Yes.
M. Arruda (Horacio)
: I think we still need to get more specific data, but I think there
is a high probability that it will be possible. But we will just see what is
going to be the response. Will it give a better response, a very low response?
That's something that needs to be studied by science.
Le Modérateur
: Philip Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good day. Question for Mr. Legault, because I know you follow
the situation at airports very carefully. They're reports today that nobody is
giving fines and tickets to people who refuse to quarantine at Dorval Airport,
at the Montréal Airport. Have you heard any of this? And is there anything that
can be done about that? Because they're giving tickets to people that are
flying to B.C. and other airports but not in Montréal. Are you aware of this?
M. Legault : I'm not aware. I don't spend as much time with airline and aircraft
as in the past…
M. Authier (Philip)
: Yes, I know, but you follow what's going on in the other provinces
pretty carefully, so…
M. Legault : Yes, I heard Doug Ford saying it and…
M. Authier (Philip)
: Perhaps you could check on that for us.
A question for Doctor
Arruda from a colleague of mine : Do you feel you'll be able… will Québec
will be able to achieve a herd immunity from the COVID, once we have enough
vaccination out there, or will we always be in a situation where we have to
battle against the disease, the virus?
M. Arruda (Horacio)
: It will depend how the virus is going to mutate or not and it will
depend also what kind of variant is going to be circulating, because, you know,
herd immunity depends… is related to the characteristics of the virus
sometimes. Like, for measle, you need 95% for getting herd immunity. So, it
depends the level of control of the outbreaks. But I think that with the
vaccine, especially with the second dose, we will be in good condition to lower
the rates and lower the impact of the disease in Québec as elsewhere in the
world.
M. Authier (Philip)
: Is there a minimum number that you need there?
M. Arruda (Horacio)
: You know, there is a lot of different… People are talking about
75%, others are telling 80%. You know, it's very difficult to have an exact
number actually because we need to have more information about different cycles
of the disease in years.
Le Modérateur
:
Bon, puisqu'il reste quelques secondes, je vais vous poser une question, une
des nombreuses questions que la Tribune de la presse a reçues. Avec l'annonce
de la réouverture de La Ronde le 22 mai prochain, comprenant les
aires de repas et les restaurants, la Nouvelle Association des bars du Québec a
remis en question le sérieux du gouvernement, alors que les restaurants et les
bars en zone rouge doivent, de leur côté, demeurer fermés. Qu'est-ce que vous
répondez aux restaurateurs et tenanciers de bar qui trouvent cette décision
injuste et contradictoire? C'est une question de Jean-Michel Clermont-Goulet,
de Narcity Média.
M. Arruda (Horacio)
:
Il faut comprendre que les centres d'amusement et les parcours déambulatoires
qui sont à l'extérieur sont aussi régis par des différentes règles, et, dans
les décrets qui ont été adoptés au Québec, ce n'était pas prévu qu'en zone
rouge on les fermerait. Ça fait que, ça, c'est une des choses. Et, à
l'intérieur de l'établissement comme tel, si jamais il y a des... il n'y aura
pas de repas… S'il n'y a pas le droit d'avoir de repas servis ailleurs, il n'y
aura pas de repas de servis, comme tels, dans ces zones‑là.
Mais actuellement vous comprendrez que les
parcs qui ne se déplacent pas, là, qui ne sont pas les fêtes foraines, mais qui
sont comme des parcours, ont toujours été ouverts, même en zone rouge, l'année
dernière, et c'est ça qui explique l'élément. Mais on travaille aussi
activement, comme on le disait, à pouvoir donner du lest, notamment du côté des
restaurateurs, au niveau des terrasses, puis etc.
Le Modérateur
: Très
bien. Merci beaucoup. Bon après-midi.
(Fin à 14 h 1)