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Chef de l'opposition officielle

Terme(s) anglais :
Leader of the Official Opposition

Définition

Député dirigeant l'aile parlementaire (caucus) du parti politique qui, après le parti majoritaire, compte le plus grand nombre de membres à l'Assemblée nationale.

Au Québec, bien que l'expression « opposition officielle » ne soit apparue dans le Règlement qu'en 1972, on considère qu'Henri-Gustave Joly de Lotbinière est, dès 1869, le premier député à siéger à titre de « chef de l'opposition ».

Par ailleurs, l'expression « leader of the opposition » est déjà utilisée sous l'Union (1841-1867).

Voir la liste des chefs de l'opposition depuis 1869.

Chef parlementaire et chef de parti

Le chef d'un parti ne peut assumer les fonctions de chef du groupe parlementaire de l'opposition officielle sans être député. À la suite de sa défaite aux élections générales, de sa démission ou de son décès, il est d'usage que le leader ou le whip avise le président par écrit du nom du député qui assumera les fonctions de chef parlementaire de l'opposition officielle en attendant l'élection du chef de ce parti comme député ou la désignation d'un nouveau chef qui siège déjà à l'Assemblée.

Droits conférés au chef de l'opposition officielle

À l'Assemblée, le chef de l'opposition officielle occupe un siège au premier rang des banquettes de l'opposition, à la gauche du président, face au premier ministre. Traditionnellement, c'est à lui que revient la première question de la période des questions et réponses orales. Son discours en réponse à celui du premier ministre lors du débat sur le discours d'ouverture de la session est prioritaire et interrompt les travaux des commissions. À titre de chef d'un groupe parlementaire, il jouit aussi durant les débats d'un temps de parole privilégié. Dans la plupart des cas, ce temps de parole est utilisé par un autre député, qui agit alors comme son représentant.

Le chef de l'opposition officielle désigne un leader, un whip et, le cas échéant, leurs adjoints parmi les membres de son groupe. Il constitue également ce que l'on appelle son cabinet fantôme. Ainsi, il nomme les porte-parole de l'opposition officielle dans les divers domaines d'intervention de l'État. Enfin, il propose à l'Assemblée le nom d'un député membre de son groupe parlementaire pour assumer la charge de troisième vice-président.

En plus de l'indemnité annuelle de base accordée à tout député, le chef de l'opposition officielle a droit à une indemnité additionnelle équivalent à 75 % de celle-ci1, soit la même que celle accordée à un ministre2.

Pour citer cet article

« Chef de l'opposition officielle », Encyclopédie du parlementarisme québécois, Assemblée nationale du Québec, 12 janvier 2016.

Faites-nous part de vos commentaires à : encyclopedie@assnat.qc.ca

Pour en savoir plus

Bonsaint, Michel (dir.). La procédure parlementaire du Québec, 3e éd., Québec, Assemblée nationale, 2012, p. 182-184.

Notes

1 

Loi sur le régime de retraite et les conditions de travail des employés de l'Assemblée nationale, RLRQ, chapitre C-52.1, art. 7 (4).

2 

Loi sur l'exécutif, RLRQ, chapitre E-18, art. 7 (2).