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Point de presse de M. Maka Kotto, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'immigration, et M. André Villeneuve, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture, de pêcheries et d'alimentation

Version finale

Le mardi 21 avril 2015, 15 h 26

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-sept minutes)

M. Kotto : Alors, d'abord, bonjour. Nous voulons revenir sur le resserrement du programme des travailleurs étrangers temporaires, resserrement opéré unilatéralement par le gouvernement fédéral, changement, qui, jusqu'à date, ne présente aucune limite quant à l'embauche des travailleurs étrangers. Le 30 avril, le ratio va passer à 30 % maximum de travailleurs étrangers, et le 1er juillet, il va passer à 20 %, pour nous amener, au 1er juillet l'an prochain, à 10 %.

Alors, le gouvernement du Québec, en l'occurrence le gouvernement libéral, a demandé au gouvernement fédéral de ne pas mettre en oeuvre cette réforme sur le territoire québécois. Nous sommes d'accord avec ça. Avec le milieu des affaires, la ministre de l'Immigration, Mme Weil, soutient que les impacts des nouvelles mesures fédérales vont être négatifs pour les entreprises québécoises. C'est un constat que nous anticipons, nous aussi. Le gouvernement fédéral se donne le droit, dit-elle, de refuser de traiter certaines demandes visant les secteurs agroalimentaires, ou de l'hébergement, ou encore du commerce de détail.

Autre constat, elle dit par la suite que le gouvernement fédéral ajoute des lourdeurs administratives aux employeurs en exigeant un plan de transition vers une main-d'oeuvre locale, une demande qui devient excessive pour des secteurs d'activité où la rareté de la main-d'oeuvre est reconnue, comme les technologies de l'information et des communications, ou pour des professions hautement spécialisées, comme la médecine ou la recherche. Autrement dit, ce qu'elle dit, c'est que le fédéralisme alourdit le fonctionnement et aussi les ambitions du Québec.

Hier, elle a également déclaré ou plutôt avoué son échec en mettant celui-ci sur le dos des fonctionnaires, à l'effet que ces derniers n'ont pas réussi à s'entendre avec les fonctionnaires fédéraux relativement aux positions du Québec quant à ce dossier-là.

Alors, la question du rapatriement des pouvoirs en matière d'immigration devient de plus pertinente, et, en souvenir, lors de la dernière interpellation à l'Assemblée nationale, le 20 mars dernier, il lui a été demandé si elle était ouverte à aller négocier le rapatriement des pouvoirs en matière d'immigration afin que le Québec devienne maître d'oeuvre dans ce domaine sur son territoire, ce qu'elle a refusé disant, de surcroît, que l'entente Canada-Québec en matière d'immigration fonctionnait très bien. Mais, à l'évidence, avec ce qu'on vit aujourd'hui, ce n'est point le cas et c'est factuel. André.

M. Villeneuve : Alors, mesdames messieurs, bonjour. Je ne répéterai pas ce que mon collègue vient de dire. Peut-être préciser que cette non-entente, si on peut l'appeler comme ça, va toucher le secteur de la transformation alimentaire, c'est très clair, et vous savez comme moi que c'est un secteur qui est très important sur le plan économique au Québec.

Alors, on parle ici de resserrements très importants. On a des entreprises, au Québec, de transformation alimentaire qui vont employer des travailleurs étrangers, et ça peut aller, à certains moments de l'année, jusqu'à plus de 50 % de la main-d'oeuvre engagée par l'entreprise. Donc, cette non-entente-là risque, effectivement, de rendre vulnérables nos entreprises, d'abord sur le plan de l'expansion, évidemment, et aussi, même, je dirais, sur le plan de la viabilité de l'entreprise.

Alors, il y a un sérieux problème — le 30 avril, c'est demain matin, là — qui se pointe à l'horizon, et ce n'est pas à défaut d'avoir interpellé la ministre puis de lui avoir demandé où elle en était, mais on avait toujours des réponses jovialistes, à savoir que tout le monde se parlait, tout ce beau monde-là se parlait et qu'on était pour arriver à des réponses, à des ententes.

Et je terminerais en vous disant que les travailleurs agricoles ne sont pas touchés, et c'est exactement le genre d'entente que nous avons besoin, au Québec, pour la transformation alimentaire. Voilà.

M. Gentile (Davide) : Donc, pour vous, c'est l'échec d'un… le gouvernement a beau avoir une approche collaborative par rapport à Ottawa, vous faites un constat d'échec, à tout le moins sur ce front-là? On ne les écoute pas?

M. Villeneuve : Bien, écoutez, force est de constater qu'on arrive à une échéance, là, très rapprochée, là. Les entreprises qui, présentement, normalement, vont plancher sur des plans d'affaires de plusieurs mois, plusieurs années se retrouvent à devoir rencontrer un échéancier qui n'a pas de sens, parce qu'évidemment on s'attendait… tout le monde s'attendait à ce qu'il puisse y avoir une entente. Alors là, il y a vraiment un problème qui se pose, et malheureusement nos entreprises… Vous savez, on risque d'assister, à la limite, à la délocalisation d'entreprises. Alors, s'ils perdent… puis ce n'est pas des… on ne peut pas changer les employés d'ici le 30 avril ou trouver de la main-d'oeuvre, d'ici le 30 avril, suffisante, justement, pour pouvoir permettre à nos entreprises de bien fonctionner.

Une voix : Merci beaucoup.

M. Kotto : Question en allemand? Merci. Bon après-midi.

(Fin à 15 h 33)

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