(Onze heures vingt et une minutes)
Mme Lamarre : Alors, nous
tenons à faire un point de presse sur deux sujets ce matin. D'abord, le fait
que les sages-femmes soient devant l'Assemblée nationale à l'extérieur
aujourd'hui en manifestation, puisque leurs négociations n'ont pas été résolues
depuis 2015, c'est quand même un très long parcours, un très long délai. Et on
sait qu'il y avait des engagements qui ont été pris en 2008 par le gouvernement
libéral à l'effet d'avoir 21 maisons de naissance d'ici 2018, donc c'est
tout de suite l'an prochain. On est actuellement très, très loin de cette
situation-là, puisqu'on n'en a que 12, maisons de naissance. Et on sait
également que ce qui était prévu dans cette politique de périnatalité, c'est
que 10 % des femmes auraient accès à des soins et à des services de
sages-femmes. On est actuellement à 3 %.
Donc, un retard, une difficulté à
reconnaître, je pense, la contribution pleine et entière des sages-femmes, et
on dit aujourd'hui au gouvernement : Il faut négocier de bonne foi. Et on
voit que ce gouvernement ne règle les situations qui traînent depuis 2015 que
lorsque les gens font des manifestations ou que nous, l'opposition officielle, on
est obligés de dire attention, on met le projecteur sur ces difficultés de
résoudre des négociations. Alors, on a un ministre de la Santé qui a de la
difficulté avec la gestion des ressources humaines et qui, de toute évidence,
attend que les situations se détériorent de façon importante avant de réagir
puis de régler correctement avec ses professionnels de la santé. Donc, ce qu'on
vient dire aux sages-femmes, c'est qu'on soutient leur revendication d'avoir
des négociations de bonne foi, des négociations qui vont vraiment avancer.
Deuxième autre point, vous me permettrez, à
ma collègue Agnès Maltais et moi, de nous réjouir parce qu'aujourd'hui le
ministre vient finalement de nous donner raison dans les revendications qu'on faisait,
et c'est un gain surtout pour la population du Québec, pour sa sécurité, pour
les patients. Quand on est rendu à reconnaître qu'il manquait autant
d'ambulances sur le territoire du Québec, eh bien, ça veut dire que, quand on
donnait des exemples de préoccupations qu'on avait par rapport au manque
d'ambulances, par rapport à la disponibilité des paramédics sur le territoire
du Québec, on avait raison. Et donc je pense qu'aujourd'hui c'est une victoire
qu'on est très contents d'avoir faite, comme opposition officielle, pour le
Parti québécois, mais principalement, principalement et sincèrement pour la
population du Québec, parce que, lorsqu'il y a des délais au niveau des
services ambulanciers, eh bien, il y a des conséquences. Et donc on doit… et le
ministre se devait, ayant un rapport qui datait de 2014, de prendre des mesures — et
aurait dû le faire beaucoup plus tôt que ça — pour augmenter le
nombre d'ambulances.
Alors, aujourd'hui, il annonce donc des
ambulances supplémentaires. Moi, je suis très contente. Il y en a trois à
Longueuil, donc sur un territoire. On le voit, il y a des densités de population
importantes qui s'installent. Dans Longueuil, on a beaucoup, maintenant, de
personnes âgées qui sont déplacées dans les immeubles, des résidences pour
personnes âgées, donc une concentration de population et des besoins qui
croissent avec l'augmentation de la population. Alors, un peu partout sur le Québec,
le ministre reconnaît qu'il y avait un besoin et il doit absolument, comme il
l'a annoncé, investir et faire en sorte que la proximité des ambulanciers soit
assurée, des paramédics. Alors, on est contents de ce gain-là.
Je laisse ma collègue Agnès, qui a
travaillé très fort aussi.
Mme
Maltais
:
Oui. Juste un mot, pour les gens de la Capitale-Nationale :
vous pouvez être fiers de vos paramédics. Ils nous ont contactés il y a un mois, le Parti
québécois, puis ils nous ont décrit une situation intenable pour les citoyens et
citoyennes, des choses qui mettaient en danger la sécurité de la population. Ils étaient centrés sur les besoins,
sur la sécurité de la population. On
a pris le relais, Diane Lamarre et
moi, tout le Parti québécois s'est
uni pour expliquer au ministre que ça
devenait dangereux pour la population.
Il a nié pendant longtemps et il a
fini par entendre raison.
Grâce aux paramédics de Québec — et je lui en prends un petit peu — grâce au Parti québécois, Diane, nous avons réussi à
débloquer une situation à travers
tout le Québec. Alors, je suis fière d'eux,
très fière d'elles, très fière de nous, et voilà. On a hâte que ça se déploie
sur le territoire.
Une chose, par exemple : c'est incroyable parce que ça fait deux ans que c'est connu qu'il
manque d'ambulances à Québec. Ça
fait... Moi, je sais depuis février que le CIUSSS a demandé qu'il y ait quatre
ambulances de plus sur le territoire
de Québec, et ça a pris une charge
médiatique pour qu'il réussisse à débloquer. Il n'a pu entendre raison que parce qu'on a mis ça sur la place publique. On ne peut pas fonctionner
comme ça, qu'un gouvernement ait un ministre de la Santé qui ne réagit qu'à la
pression médiatique. Il aurait dû entendre raison bien avant. La sécurité de la
population était menacée, il aurait dû agir avant. Mais ne soyons mauvaises joueuses,
enfin, on a gagné. Merci.
La Modératrice
:
Questions?
Mme Montgomery
(Angelica) : Bien, je vais attendre pour
Jocelyne.
Mme Richer
(Jocelyne) : Non, ça va.
Mme Montgomery
(Angelica) :OK. Yes,
ambulances. Right up until recently, Gaétan Barrette was saying there was no
shortage. What do you make of today's announcement?
Mme Lamarre :
No shortage, but today he is announcing more than 22 new ambulances and
he's also switching some «horaires de faction» to regular time for paramedics.
So, I think that he knew at this time that there was a shortage of ambulances.
But, if did ask him as often as we did, because we asked,
Agnès and me, many questions at the question period, he
probably didn't move, we don't know, until now. But we have been advised by
paramedics, and we thank them, to give us some information relying to this
shortage of ambulances, because it's a patient safety issue.
Mme Montgomery
(Angelica) : What was the situation like
before this?
Mme Lamarre :
Sorry?
Mme Montgomery
(Angelica) : What was the situation like
before this announcement? What was it…
Mme Lamarre :
We heard… A lot of paramedics told us that… They told us that they have to move
too away from the way they were. They were supposed to standby and they had to
move. There is a lot of traffic in Québec City, actually, so between each time…
each point to service, it was longer to get close to the patient when he needs
care. And another issue was that, when they are at the hospital with a patient,
it takes a long time to get back their «civière» because there is a rush in
emergency, so… emergency room, and that makes them stay for 40 minutes
instead of 20 minutes at the hospital, leaving them less available on the
field.
Mme Maltais :
If I can… They told us that people were in danger because of the shortage of
ambulances and that the Minister did know that, so have acted because there was
danger for the population. That's what they told us.
Mme Montgomery
(Angelica) : You say that you've waited two
years, that for two years the situation has remained. What do you think the
consequences of that two-year wait have been?
Mme Lamarre : We don't know exactly, but at a certain time, when you ask for a
report and when in 2015 you have a report telling us… telling you, as a Minister,
that you have a shortage, you have too much workflow for the paramedics, 127 %, when you have the same report one year later, in 2016, then
you have to move, you have to take action. That's the Health Minister's
responsibility. And, if we did not have asked him, you know, so regularly… At
first, he said there was no problem. So, now he is concerned about the
situation, and we are happy that, for the safety of the population, he changed
his mind.
Mme Maltais :
Remember that paramedics told us that they could have saved lives if they had
more ambulances. So, that's what they told us.
M. Laforest (Alain) :
Juste sur un autre sujet, mesdames, j'aimerais vous interroger... questionner,
pardon. Il y a de nouvelles allégations concernant M. Sklavounos. Est-ce
que ça vous indispose? Est-ce que vous trouvez que le caucus devrait le
réintégrer?
Mme Maltais : On est dans
le monde de la rumeur. On n'a pas ces informations-là, alors c'est très
difficile de commenter quelque chose comme ça, pour nous. Merci.
M. Laforest (Alain) :
Mais est-ce que ça vous fatigue de savoir...
Mme Maltais : Oh! il est
très difficile de commenter. On n'est pas à l'intérieur du caucus du Parti
libéral. Il faut que le Parti libéral parle de ça. Mais, tant qu'on n'a pas
plus d'information, c'est extrêmement difficile de commenter.
M. Laforest (Alain) :
Ils disent qu'ils sont en discussion avec lui, là, qu'ils portent assistance...
Mme Maltais : Je
comprends qu'ils sont en discussion, ils sont avec lui, mais nous, on ne sait
pas sur quoi. C'est une discussion interne, et c'est à eux à régler vraiment
les problèmes du caucus du Parti libéral, et c'est à eux, véritablement, à
cerner, là, le problème de Gerry Sklavounos. C'est clairement... Il semble y
avoir beaucoup de difficultés à l'intérieur du caucus avec cette situation, mais
on n'a pas les informations.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 11 h 31)